Nicolas
AINBO, PRINCESSE D'AMAZONIE
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
S’inspirant de sa propre enfance qu’il a passée dans la forêt amazonienne, José Zelada, coréalisateur de «Ainbo, Princesse d’Amazonie», s’attache aux pas intrépides d’une jeune apprentie guerrière.
A treize ans, Ainbo affronte crânement chercheurs d’or et coupeurs d’arbres qui menacent le poumon vert de notre pauvre planète. Dans sa mission, elle est aidée par un tapir et un tatou, deux guides spirituels aussi espiègles que gaffeurs…
Destiné à toute la famille, ce film d’animation truffé de rebondissements réussit le pari de nous divertir sans pour autant laisser de côté un message écologique dont l’urgence n’est plus à démontrer.
TITANE
Autrice d’un cinéma transgressif et défricheur, Julia Ducournau avait déjà fortement marqué les esprits avec son premier long-métrage, «Grave», un film d’horreur qui racontait les affres d’une étudiante vétérinaire végétarienne soudainement éprise de cannibalisme.
Elle récidive avec le très impressionnant «Titane» qui lui a permis de décrocher une Palme d’or fort discutée à Cannes, la jeune Française devenant ainsi la deuxième réalisatrice de l’histoire du festival à recevoir cette prestigieuse récompense…
S’attachant aux pas mortifères d’une beauté fatale qui survit grâce une prothèse en titane incrustée dans son crâne, la cinéaste questionne de façon passionnante notre rapport à la normalité et livre une œuvre aussi poignante que dérangeante sur l’acceptation de l’autre.
OSS 117 : ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
En 2006 et 2008, Michel Hazanavicius livrait les deux premiers épisodes de «OSS 117», parodies irrésistibles du film d’espionnage à la française d’antan, adaptées des romans de Jean Bruce. Fils du célèbre humoriste, Nicolas Bedos («Monsieur et Madame Adelman») reprend le flambeau iconoclaste !
En 1981, alors que les conservateurs français raillent la campagne présidentielle de Mitterrand, Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117 (Jean Dujardin), est envoyé en mission en Afrique pour sauver un chef d’Etat menacé par des rebelles.
Vieillissant, le célèbre agent est sur le déclin. On lui met donc dans les pattes un jeune collègue, le prometteur OSS 1001 (Pierre Niney)… Racistes, colonialistes et virilistes en prennent pour leur grade, pour peu que l’on apprécie le second degré.
SPIRIT L'INDOMPTABLE
Vous l’aurez deviné : «Spirit l’indomptable» constitue la suite très attendue de «Spirit, l’étalon des plaines», un magnifique dessin animé produit par Steven Spielberg en 2002.
Cette fois, c’est Lucky Prescott, une jeune adolescente rebelle qui va complètement s’identifier au mustang indompté. Fille d’une cascadeuse décédée des suites d’une chute de cheval, Lucky est rétive à toute «bonne éducation».
Las, un cowboy corrompu projette de capturer l’étalon qui a su lui redonner le goût de la vie… Un très beau récit de réparation, magnifié par une reconstitution magistrale des grands espaces de l’Ouest !
LA BODA DE ROSA (VOst)
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
Réalisatrice très inspirée de «Fleurs d’un autre monde», «Ne dis rien», «Même la pluie» ou «Yuli», la Madrilène Icíar Bollaín s’essaye avec «La Boda de Rosa» à la comédie émancipatrice et haute en couleur, non sans bonheur…
Rosa (Candela Peña) est à bout ! Alors qu’elle se tue à la tâche comme couturière, la malheureuse doit se coltiner son père vieillissant, les enfants mal élevés de son frère (Sergi López), sa fille pourtant adulte et le chat névrosé de son amie. Sans crier gare, voilà qu’elle quitte la grande ville, dans l’idée de réaliser enfin l’un de ses rêves…
Très enlevé et fort drôle, «La Boda de Rosa» est un concentré féministe d’énergie salutaire, aux effets contagieux !
LE SENS DE LA FAMILLE
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
Sophie (Alexandra Lamy) et Alain (Frank Dubosc), parents stressés de trois «charmants» enfants, sont dans une sacrée panade. Après une virée excitée au parc d’attractions, chacun se retrouve coincé dans le corps d’un autre membre de la famille. Papa suce son pouce et Chacha, six ans, fume clope sur clope…
Paradoxalement, cet étrange phénomène va permettre à cette famille un brin dysfonctionnelle de retrouver un équilibre, les uns renouant avec les autres…
Sous ses dehors de comédie populaire, ce film regorgeant de quiproquos (et pour cause) renouvelle de façon très positive les thèmes du sentiment d’empathie et de la compréhension mutuelle.
SPIRALE : L'HÉRITAGE DE SAW
La scie sauteuse a encore frappé ! Le neuvième épisode de la saga «Saw» initiée en 2004 vaut bien évidemment par sa surenchère de chairs sanguinolentes ou déjà putréfiées.
Travaillant dans l'ombre de son père, une légende locale de la police, le lieutenant Ezekiel Banks enquête sur une série de meurtres macabres dont le mode opératoire rappelle étrangement celui d’un tueur en série qui sévissait jadis dans la ville…
Âmes trop sensibles s’abstenir ! Mais force est de constater que cette franchise ressemble toujours plus à notre époque qui peine à maîtriser ses pulsions de mort… Cette fois, les sévices sadiques infligés par l’émule du serial-killer se limitent à des «mauvais» flics qui semblent avoir tous quelque chose à se reprocher…
GAGARINE (à découvrir !)
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
Utopie immobilière inaugurée en 1963 par l’astronaute soviétique éponyme, la cité Gagarine d’Ivry-sur-Seine, aux portes de Paris est sur le point d’être démolie.
Parmi ses habitant·es, Youri, un ado d’origine africaine, se refuse à la voir disparaître et se fait oublier, tel un cosmonaute en apesanteur, dans les gigantesques bâtiments à l’abandon… Se saisissant de la véritable destruction de la cité Gagarine, les jeunes cinéastes Fanny Liatard et Jérémy Trouilh en tirent un film de banlieue encore jamais vu.
Ne manquez sous aucun prétexte cette œuvre sans pareille, qui prend la forme d’un conte de science-fiction sociale à haute valeur métaphorique. Il y pulse l’esprit libertaire d’une jeune génération multiculturelle, entrée en résistance poétique contre l’amnésie du grand capital…
BENEDETTA
Au 17e siècle, la nonne italienne Benedetta Carlini (Virginie Efira) défraye la chronique du couvent où elle est entrée à son adolescence. S’autoproclamant «fiancée du Christ», elle sublime les désirs qui l’animent avec force stigmates et extases miraculeuses.
Comme souvent chez les héroïnes de Paul Verhoeven, Benedetta (dont l’existence et les actes ont été attestés) va emprunter une voie très singulière pour proférer sa propre vérité au monde masculin inquisiteur.
Le réalisateur de «Black Book» (2006) et «Elle» (2016) ne tranche jamais entre simulation et sincérité, s’appliquant à montrer ce que doit entreprendre une femme si elle entend survivre, voire s’épanouir, dans un monde cruellement patriarcal… Un grand film féministe, oublié par les juré·es du dernier festival de Cannes !
SPACE JAM : NOUVELLE ÈRE
Mascotte à carotte de la Warner Brothers, Bugs Bunny est un lapin désopilant qui se pique de savoir jouer au basket-ball. En 1996, il s’était associé avec Michael Jordan, joueur emblématique des Chicago Bulls, pour contrer sur le parquet les vilénies de toons très peu fair-play.
Vingt-cinq ans plus tard, le lagomorphe le plus célèbre de l’histoire du cinéma d’animation fait son come-back sous les paniers, en compagnie cette fois de LeBron James, star planétaire du basket.
Retenus prisonniers dans les studios Warner par une intelligence artificielle plutôt malveillante, LeBron et son jeune fils Dom comptent sur le lapin frappadingue pour les tirer de ce mauvais pas…