Nicolas
CHAOS WALKING (première suisse)
En 2257, sur la planète Nouveau Monde colonisée par nos soins, une communauté exclusivement masculine tente de survivre à une guerre qui a causé la mort de toutes les femmes.
Les hommes sont soumis au Bruit, force mystérieuse qui révèle leurs pensées et permet à chacun de connaître celles des autres. Ainsi s’est instaurée la pire des sociétés de surveillance jamais connue ! Mais tout bascule le jour où une jeune femme venue d’ailleurs atterrit en catastrophe sur Nouveau Monde…
Menée tambour battant par le cinéaste Doug Liman («La Mémoire dans la Peau», «Mr. et Mrs. Smith»), cette dystopie paranoïaque ne laisse pas d’impressionner.
LA FINE FLEUR
Créatrice de roses hors pair, Rose (Catherine Frot) voit sa petite entreprise péricliter, au point de devoir se résoudre à vendre son «petit royaume parfumé» à un concurrent aussi puissant qu’arrogant.
Histoire de lui donner encore une chance, sa fidèle secrétaire fait appel à trois jeunes gens en insertion mais sans aucune expérience en horticulture. Ragaillardie, Eve s’efforce alors de leur apprendre tous les secrets de l’«Etoile de Hollande», de la «Rosa Europeanna» et autre «Cherry bonica»…
Comédie sociale très fleurie, «La Fine Fleur» constitue une fable sur la passion et la transmission. A humer sans modération !
OLD (VOst)
En villégiature sous les tropiques, treize touristes d’âges divers, dont plusieurs enfants, s’arrêtent pendant quelques heures sur la plage paradisiaque d’un atoll isolé. Pour une raison mystérieuse, ils sont alors la proie d’un processus de vieillissement accéléré qui va les plonger dans un état d’angoisse indicible.
Sous le couvert de ce pitch redoutable d’efficacité, M. Night Shyamalan fait un retour retentissant dans les salles de cinéma. Après «Glass» (2019), où il assimilait les super-héros made in USA à des malades mentaux, l’enfant terrible de l’establishment hollywoodien réussit avec «Old» un film anxiogène d’une intelligence rare, dont la vision crée une véritable onde de choc !
Voilà qui n’étonnera guère de la part de ce cinéaste hors pair, qui sait tout l’art de décupler nos peurs les plus banales.
MINARI (VOst)
Primé dans nombre de festivals, le quatrième long-métrage de Lee Isaac Chung, cinéaste étasunien d’origine coréenne, raconte comment Jacob Yi, sa femme Monica et leurs deux enfants se sont efforcés de se ré-enraciner en Arkansas, en cultivant un lopin de terre hérité d’un fermier suicidé.
Pour espérer échapper un jour à son travail de sexage de poussins, Jacob s’échine à vouloir faire pousser des légumes exotiques très prisés par sa communauté. Appelée à la rescousse, une grand-mère excentrique a ramené de Corée des graines de minari, une sorte de cresson d’eau aux vertus mystérieuses…
Un beau récit d’intégration en partie autobiographique, qui attise les cendres encore chaudes du vieux rêve américain !
FAST & FURIOUS 9
Lancée en 2001, la franchise «Fast & Furious» connaît un succès pétaradant d’une longévité étonnante, au point de bénéficier du financement généralement dévolu aux «blockbusters» depuis quelques épisodes.
Présenté hors compétition à Cannes, l’énième chapitre de cette saga automobile au carénage toujours aussi impeccable extirpe le sculptural Dom (Vin Diesel) d’une vie de famille pépère. Pour parer à un complot planétaire, il doit rameuter son équipe et leurs bolides.
Le méchant de l’histoire n’est autre que Jakob (John Cena), son frère désavoué, ce qui nous vaut un affrontement fratricide très spectaculaire, mené, comme il se doit, à tombeau ouvert !
PRÉSIDENTS
Se plaisant à varier les genres, la cinéaste française Anne Fontaine s’adonne avec le même allant à la comédie de mœurs («Comment j’ai tué mon père», «Mon pire cauchemar»), au drame psychologique («Nathalie…»), au thriller («Nettoyage à sec») ou encore au biopic («Coco avant Chanel»).
Pour son dix-neuvième long-métrage, la réalisatrice du récent «Police» aborde pour la première fois le registre de la comédie politique.
Jean Dujardin y incarne Nicolas, un ancien chef de l’Etat. Face à la situation politique du pays, celui-ci tente de convaincre François, son successeur au pouvoir joué par Grégory Gadebois, de faire candidature commune pour sauver la France. Toute ressemblance avec des personnages ayant véritablement existé n’est donc pas fortuite…
FIRST COW (VOst)
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
Sept longs-métrages en vingt-six ans ! Film après film («Old Joy», «Wendy et Lucy», «La Dernière Piste», «Certaines femmes»), Kelly Reichardt, restée tout au long de sa carrière hors des grands circuits de distribution, est devenue l’une des plus grandes cinéastes de notre temps.
Simple et bouleversante, l’histoire de son septième long-métrage est celle d’une amitié entre un humble cuisinier et un immigré chinois dans l’Oregon du début du XIXe siècle, encore indéfriché.
Les deux associés font fureur parmi les trappeurs du coin avec des beignets qu’ils concoctent grâce à un ingrédient secret : le lait subtilisé la nuit à une vache, la première introduite sur le sol américain, propriété exclusive d’un potentat local… Attention, chef-d’œuvre !
THE CROODS : UN NOUVEL ÂGE
Clan typique de la préhistoire, les Croods font leur retour sur le grand écran. Papa Krug et sa petite tribu haute en couleurs sont toujours à la recherche d’un logis pour vivre leur vie primitive en toute quiétude.
Après nombre de repérages mouvementés, les Croods finissent par découvrir un véritable paradis sur terre, qui plus est entouré de grands murs. Las, cet endroit idyllique est déjà occupé par une autre famille, les Betterman qui semblent un brin plus évolués, à voir leur science de la permaculture…
Toujours produit par les excellents studios Dreamworks, un film d’animation destiné à toute la famille, qui confronte âges de pierre et du fer de manière drolatique !
KAAMELOTT : PREMIER VOLET
Dimanche 5 septembre 2021 : Journée du Cinéma, 5.- la place !
Entre 2005 et 2009, nous nous sommes sans doute tous et toutes esclaffé·es à la vision de «Kaamelott». Un fou rire qui a perduré pendant six saisons, même si le ton est devenu un peu plus dramatique vers la fin.
Créée par Alexandre Astier et deux autres complices, cette série télévisée française de «fantasy» historique revisitait de façon décalée la légende arthurienne, campant des Chevaliers de la Table Ronde particulièrement incompétents.
Sort enfin sur le grand écran sa transposition cinématographique, toujours assurée par Alexandre Astier. Dédiée à Louis de Funès, elle conte le retour vengeur d'Arthur qui s’était réfugié à Rome à la fin de la saison six, déterminé qu’il est à reprendre la Bretagne au félon Lancelot…