Samedi 4 septembre à 18h, en présence de la réalisatrice.

Comme l’agent d’assurances de «The Truman Show», qui découvrait que sa vie était une émission de télé-réalité, un employé de banque réalise un jour qu’il n’est que le figurant d’un jeu vidéo. 

Chaque matin, la même partie recommence invariablement, comme dans «Un jour sans fin». Suite à un coup de pouce de ses jeunes concepteurs qui ont été arnaqués par le patron de leur entreprise, l’employé devient un héros, prêt à en découdre avec l’industrie du divertissement mercantile.

Las, le temps presse, car le boss indélicat a prévu une mise à jour qui pourrait bien lui être fatal… Un film à grand spectacle et plutôt intelligent… Hé oui, cela existe.

Journaliste star d’une chaîne d’informations, France de Meurs (Léa Seydoux) court le monde en guerre pour en ramener des reportages racoleurs très prisés du grand public. Un jour, l’icône se retrouve submergée par le stress de son quotidien et renverse par inattention un jeune conducteur de scooter. 

Ce brusque surgissement du réel dans la vie de France semble remettre en question l’univers factice qu’elle conçoit à longueur de journée. A grand renfort de larmes, la jeune femme s’abîme en effet dans ce qui ressemble à une profonde crise existentielle… 

Quand l’un des cinéastes français parmi les plus originaux du moment dénonce l’imbécillité des réseaux sociaux et le cynisme des élites… Avec, à la clef, un sublime et très cruel «roman-photo» de notre époque !

Premier long métrage du jeune réalisateur franco-italien Filippo Meneghetti, «Deux» est une pure merveille frémissante de sensibilité, portée par deux actrices au sommet de leur art…

Une femme âgée caresse rêveusement les rides de son cou devant le miroir de la salle de bains. Une autre, assise dans la pénombre de la chambre, la rejoint et leurs gestes deviennent de plus en plus charnels.

L’amour de Mado (Martine Chevalier) et Nina (Barbara Sukowa) rayonne d’évidence, il semble durer depuis toujours, mais, aux yeux de tous, et surtout des enfants de Madeleine, Nina n’est qu’une simple voisine de palier… Rarement cinéaste n’aura rendu de façon si belle le sentiment d’amour et la hantise de la séparation !

Pour le plus grand plaisir du très jeune public qui l’adore, la Pat’Patrouille débarque au Royal, après avoir écumé le petit écran de ses exploits.

Avis aux adultes un brin ignares : à l’origine, il s’agit d’une série canadienne d’animation télévisuelle dont le héros est un jeune garçon de dix ans nommé Ryder. Toujours prêt venir en aide aux habitant·es d’Aventureville, Ryder peut compter sur la collaboration active de six chiots héroïques qu’il a élevés lui-même.

Sa première grande aventure cinématographique va amener l’amusante et valeureuse Pat’Patrouille à s’opposer aux menées troubles du maire nouvellement nommé d’Aventureville…

Adapté de la bande dessinée éponyme créé en 1987 par John Ostrander, «Suicide Squad» raconte comment Amanda Waller (Viola Davis) met en place, après la mort de Superman, une équipe gouvernementale secrète, la Task Force X, afin de préserver le monde du chaos.

Cette escouade de choc réunit les plus grand·es psychopathes et criminel·es du moment, à l’exemple de Harley Quinn (Margot Robbie), une psy totalement… psychopathe ! Extirpée·s de la prison où elles semaient la terreur, ces créatures dénuées de tout scrupule sont dépêchées sur une île grouillante de dangers, histoire d’y faire le ménage.

Commandé à distance par Amanda (pas folle la guêpe), le commando va remplir sa mission avec une efficacité redoutable, armée d’un humour au second degré dévastateur.

Formidable documentaire du réalisateur transalpin Ascanio Petrini, «Tony Driver» a fait l’unanimité auprès des spectateur·trices qui ont l’heur de le découvrir l’an passé à Visions du Réel.

Les Pouilles. Dans une caravane décorée d’un immense drapeau américain, Pasquale Donatone, alias Tony Driver, nous fait le récit incroyable de sa vie… Tony n’est encore qu’un enfant lorsqu’il quitte l’Italie pour les États-Unis. Il grandit là-bas, s’y marie, a des enfants, puis divorce. Criblé de dettes, il entre alors dans l’univers lucratif mais dangereux des passeurs œuvrant à la frontière mexicaine.

Arrêté et renvoyé en Italie, un pays dont il ne connaît même pas la langue, Tony prépare son retour clandestin aux USA… Un film vraiment unique, entre Wim Wenders et Dino Risi, grand maître de la comédie italienne.

Annoncée comme «une comédie sans péridurale», le quatrième long-métrage du réalisateur des «Meilleurs amis du monde» (2010) nous entraîne dans une maternité où cinq femmes très différentes s’apprêtent à accoucher.

Pour son dernier jour de travail avant une retraite des plus méritées, Dominique (Josiane Balasko), une sage-femme au caractère bien trempé, est forcée de coopérer avec un jeune obstétricien plutôt arrogant (Nicolas Maury).

Obligée de faire cause commune, Dominique va tenter de gérer aux mieux cette «explosion» d’accouchements, des premières contractions à la naissance, entre rires et larmes…

En activité depuis près de trente ans, Naomi Kawase élabore une œuvre fascinante, qui tient à la fois de l’essai, du journal intime et de la fiction, empreinte d’une poésie et d’une grâce incomparables. Songeons seulement à des films comme «La Forêt de Mogari» ou «Les Délice de Tokyo».

Avec «True Mothers» («vraies mères»), la réalisatrice japonaise nous entraîne au trente-septième étage d’un gratte-ciel à Tokyo, où vivent Satoko et son mari Kiyokazu.

Par tous les moyens, Satoko et Kiyokazu ont tenté d’avoir un enfant malgré leur infertilité. Six ans après avoir adopté un bébé, ce couple aimant reçoit un appel téléphonique d’une jeune femme qui prétend être sa mère biologique… Avec une sensibilité bouleversante, Kawase aborde le thème du sentiment maternel.