Adaptant un roman autobiographique de Sorj Chalandon intitulé «Mon traître», où il a retrouvé les tensions de sa propre enfance, Jean-Pierre Améris («Les Emotifs anonymes», «Marie Heurtin») signe avec «Profession du père» l’une de ses plus grandes réussites.

A Lyon, en 1961. Piégé par l’amour inconditionnel qu’il voue à son père, Emile (Jules Lefebvre), douze ans, l’admire comme un héros. 

Mythomane au dernier degré et véritable tyran domestique, André Choulans (fabuleux Benoît Poelvoorde) exerce sur ses proches une emprise dont il sera difficile de se déprendre…

Dimanche 12 septembre 18h, en présence du réalisateur et du protagoniste.

Les cinéastes documentaires Frédéric Gonseth et Catherine Azad («Botiza», «Gros mots, petits sabots», «La Cité animale») s’attachent aux pas merveilleux de Bertil Galland, ce «poète vagabond» animé par «une folle ambition discrète», comme il le dit de son ami Nicolas Bouvier.

Né en 1931, écrivain, reporter et éditeur avisé, Galland compte en effet parmi ceux et celles qui ont contribué à forger l’identité culturelle de la Suisse romande de la seconde moitié du vingtième siècle.

C’est par exemple à lui que l’on doit la découverte de maintes étoiles de notre firmament littéraire, comme Maurice Chappaz, Corinna Bille ou encore Jacques Chessex…

Dimanche 12 septembre à 18h, en présence du réalisateur et du protagoniste.

Samedi 11 septembre 18h, en présence du réalisateur et des protagonistes.

Indispensable, le nouveau documentaire du réalisateur de «La Fureur de voir» et «Hiver nomade» ancre son propos en Centrafrique, un pays déchiré par la guerre.

 Tandis que les diamants et l’or s’échangent contre des fusils et que les civils se réfugient où ils le peuvent, deux figures religieuses s’unissent pour tenter de mettre fin aux tueries. 

Quittant Bangui, la capitale centrafricaine, le cardinal Dieudonné Nzapalainga gagne les villages perdus dans la brousse et tente d’empêcher une instrumentalisation mortifère de la religion. D’une même voix, l’imam Kobine Lamaya implore le peuple de ne pas céder à la violence…

Samedi 11 septembre à 18h, en présence du réalisateur et des protagonistes.

Grand dessin animé d’aventures, «Le Tour du monde en 80 jours» constitue, comme l’indique son titre, une nouvelle adaptation du célèbre roman de Jules Verne… 

Passepartout est un jeune ouistiti qui rêve d’exploits et d’explorations, mais dont la maman très protectrice, refuse qu’il s’éloigne de la maison. 

Jusqu’au jour où débarque sur leur île l’excentrique grenouille Phileas Frog, un explorateur blagueur qui va entraîner Passepartout dans un pari impossible pour l’époque: réaliser le tour du monde en 80 jours…

Pour pimenter leurs relations, six couples expérimentent de nouvelles pratiques sexuelles, du jeu de rôle à l’abstinence, en passant par l’exhibition. L’occasion d’assouvir enfin des fantasmes longtemps refoulés ou de découvrir de nouveaux horizons sexuels insoupçonnés. 

Si toutes et tous ont pour but l’accession au plaisir, les désirs des un·es ne se révéleront pas toujours compatibles avec ceux des autres… 

Après «La Délicatesse» et «Jalouse», les frères David et Stéphane Foenkinos cosignent «Les Fantasmes», une anthologie libertine qui explore la question du désir et de l’amour avec humour.

Moralement, Frances Price (Michelle Pfeiffer) semble être arrivée au bout de sa vie. Après avoir dilapidé tout son héritage, cette mondaine désormais désargentée se voit contrainte de quitter son nid luxueusement douillet sis à Manhattan.

Après avoir vendu aux enchères son dernier bien, la dépensière décide de s’installer à Paris, dans un modeste appartement, en compagnie de son fils Malcolm (Lucas Hedges) et de son chat Small Frank… 

La Ville Lumière sera-t-elle en mesure de ranimer la flamme éteinte de son existence et lui offrir l’opportunité d’un nouveau départ ?

Mikuan la bonne élève et Shaniss l’écorchée vive ont grandi dans la réserve innue d’Uashat, sur la côte nord du Saint-Laurent, au Québec. Petites, elles ont noué un pacte d’amitié à la vie à la mort. 

Mais à la sortie de l’adolescence, leurs chemins divergent : la première rêve de poursuivre ses études dans la capitale de la province, la seconde fonde une famille avec un garçon toxique…

Inspiré par le roman «vécu» d’une jeune écrivaine innue, «Kuessipan» (que l’on peut traduire par «à ton tour») est une vraie réussite, à la fois âpre et sensible, qui donne une belle visibilité peuple amérindien trop rarement représenté au cinéma.

Samedi 4 septembre 18h, en présence de la réalisatrice.

A la fin du mois de juin, la cinéaste suisse alémanique Silvia Häselbarth Stolz est venue au Royal présenter «Vamos» où elle restitue avec une belle sensibilité le cheminement de quatre quinquagénaires en crise.

La réalisatrice est de retour avec «Rides, regards sur la vieillesse», son précédent documentaire qui remonte à 2016. Elle y rencontre et filme avec le respect qui la caractérise plusieurs seniors aux parcours de vie très contrastés. 

Affichant sans fausse pudeur leurs pattes de mouche, ils et elles évoquent leur passé non sans humour et émotion… Comme l’a si joliment écrit la cinéaste : «Toute une vie peut se cacher derrière les rides.».