De sa source au lac Léman, le Rhône a été corseté depuis 150 ans, apparemment dompté par les humains. Mais le fleuve n’a pas dit son dernier mot ! Suite à des inondations catastrophiques, un gigantesque chantier s’emploie à le revitaliser en lui redonnant de l’espace.

Premier long-métrage de la cinéaste indépendante de films documentaires Mélanie Pitteloud, ce film, engagé et poétique, est un voyage qui invite à un questionnement universel sur nos relations à la nature et au territoire.

Adeline Stern

Le 10 février le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur, d’un repas dans le noir puis de « Vers la Lumière » de Naomi Kawase.

Après le magnifique « Hiver Nomade » en 2012, le cinéaste suisse Manuel Von Stürler se lance à corps perdu dans une quête introspective pour tenter de comprendre la maladie qui affecte dangereusement sa vision… En effet, quoi de plus vital que l’œil pour un cinéaste ?

Confronté au risque de cécité depuis son enfance, Von Stürler s’efforce de déjouer la sentence inéluctable en transformant sa « fureur de voir » en un voyage initiatique à la découverte du monde fascinant et méconnu de la vision.

En résulte un documentaire à nul autre pareil, d’une acuité saisissante, qui interroge l’être même du cinéma, art du regard… À ne pas manquer !

Vincent Adatte

Après « An » (2015), véritable hymne à la nourriture, Naomi Kawase, l’indispensable réalisatrice de « La Forêt de Mogari » (2007), nous revient avec « Vers la lumière ».

Jeune femme frêle et discrète, Misako travaille comme audiodescriptrice. Autrement dit, elle rédige les informations-clés destinées aux spectateurs de cinéma atteints de cécité. Un jour, la voilà confrontée à un malvoyant qui lui reproche de nuire à sa capacité d’imagination…

De ce premier contact peu amène va pourtant naître une histoire d’amour peu commune… Avec cette attention phénoménale qu’elle voue à l’infime de l’ordinaire, Kawase interroge au plus profond notre rapport à la vision.

Adeline Stern

Ex-flic reconverti dans les assurances, Michael MacCauley (Liam Neeson) se fait licencier par son entreprise sise à Manhattan. D’humeur maussade, il prend pour la dernière fois le train de banlieue qui le ramène chez lui.

Abordé par une femme mystérieuse, il se voit alors proposer la rondelette somme de cent mille dollars s’il déniche dans le train un passager qui ne devrait pas y être. La femme descend du train. Jouant au plus malin, MacCauley tente de filer avec l’oseille…

Réalisé de main de maître par le cinéaste ibère Jaume Collet-Serra (« Esther », « La Maison de cire »), un thriller ferroviaire spectaculaire qui ne vous laissera même pas le temps de respirer !

Adeline Stern

Au Mêle-sur-Sarthe, un charmant petit village normand, les éleveurs sont durement touchés par la crise. Son maire, Georges Balbuzard (François Cluzet), est prêt à tout pour sauver sa communauté de la ruine.

L’occasion ou jamais se présente avec la venue dans la région de Blake Newman (Toby Jones), un grand artiste conceptuel qui a pour marotte de photographier des foules dénudées pour la circonstance… Encore faut-il que Balbuzard convainque ses chers administrés de se déshabiller !

Une comédie sociale rondement menée par le réalisateur du déjà très plébicité « Les Femmes du sixième étage ».

Vincent Adatte

À Borough Park, quartier juif ultra-orthodoxe de Brooklyn, Menashe Lustig, modeste employé d’une épicerie, se bat pour la garde de son fils.

La tradition hassidique lui interdit de l’élever seul dès lors qu’il a perdu sa femme. Toutefois, le Grand Rabbin lui accorde de passer une semaine avec son enfant.

Adepte d’un cinéma d’observation fine, Joshua Z. Weinstein, jeune cinéaste laïc dont c’est le premier long-métrage, a réussi une manière de conte juif contemporain, nimbé d’une grâce infinie, donnant matière à une fable universelle sur la règle et l’usage, le respect et l’appartenance.

Vincent Adatte

Vendredi 2 février à 22h30 le film sera présenté par les « Vendredis de l’étrange ».

Membre d’une section d’élite de la police d’Oslo, un inspecteur opiniâtre enquête sur un meurtre atroce perpétré alors que tombent les premières neiges de l’hiver. En son for intérieur, il soupçonne un tueur en série d’en être l’auteur…

Le cinéaste suédois Tomas Alfredson (« La Taupe », « Morse ») adapte avec une efficacité redoutable, le best-seller lui-même déjà fort haletant du Norvégien Jo Nesbø, roi du très réputé polar scandinave.

C’est le magnétique Michael Fassbender qui prête ses traits à l’inspecteur Harry Hole, un être un brin cynique et alcoolique, mais terriblement attachant.

Adeline Stern

Samedi 3 février

Soirée « Trouver sa place ? »

18h Le Brio

19h45 Repas


20h45 Prendre le large

Le samedi 3 février : soirée « Trouver sa place ? », « Prendre le Large » sera précédé du film « Le Brio » et d’un repas maghrébin.

Coécrit avec l’écrivain marocain Rachid O, le sixième long-métrage de l’acteur-réalisateur Gaël Morel s’attache aux pas d’Edith (lumineuse Sandrine Bonnaire). Après une délocalisation brutale, cette ouvrière dans le textile choisit de partir au Maroc, à Tanger, pour garder son poste…

En prenant le large, Edith pense commencer une nouvelle vie et trouver, peut-être, la famille qu’elle n’a pas réussi à former avec son fils. Mais la réalité la rattrape…

Un film à la fois dur, sensible et émouvant sur l’exil et la place d’une femme qui refuse de baisser les bras et rêve toujours, envers et contre tout, de beaux lendemains.

Adeline Stern