Nicolas
Paddington 2
Créé par l’écrivain britannique Michael Bond en 1959, Paddington, petit ours du Pérou venu se réfugier en Angleterre, a commis ses premières facéties sur le grand écran en 2014, par le biais d’une adaptation fort réussie.
L’on se réjouit donc de découvrir ses nouvelles aventures dans cette séquelle qui promet d’être très amusante ! À la recherche d’un cadeau pour le centième anniversaire de sa tante Lucy, Paddington déniche un livre animé absolument fascinant.
Désireux de l’acheter, l’ourson gaffeur multiplie les petits boulots lorsqu’un malandrin dérobe l’objet tant espéré. Avec l’aide des Brown, sa famille d’adoption, Paddington va tout faire pour retrouver le voleur…
Adeline Stern
La Montagne entre nous
Coincés dans un aéroport des Montagnes rocheuses balayé par une tempête de neige, Ben Bass (Idriss Elba) et Alex Martin (Kate Winslet) sont dans l’impossibilité d’atteindre leurs destinations respectives.
Chirurgien, Ben doit partir opérer en urgence l’un de ses patients. Photographe, Alex veut à tout prix rejoindre son fiancé. Les deux impatients font alors l’erreur d’embarquer à bord d’un vieux coucou…
Premier film hollywoodien du cinéaste palestinien Hany Abu-Assad (« Paradise Now », « Omar », « Le Chanteur de Gaza »), « La Montagne entre nous » joue à la fois sur les registres de la comédie romantique et du « survival » haletant… Surprenant !
Adeline Stern
Santa & Cie
Le réalisateur de « Astérix et Obélix : mission Cléopâtre » (2002) n’avait plus commis de film depuis le désopilant « Sur la piste du Marsupilami » (2012). Avec la fantaisie « Santa & Cie », il fait un retour très remarqué, à la fois devant et derrière la caméra.
Catastrophe ! À l’approche de Noël, voilà que les nonante-deux mille lutins chargés de fabriquer jour et nuit les cadeaux de nos chers enfants tombent tous malades en même temps…
Ni une ni deux, Santa (Claus), alias le Père Noël (joué par Chabat lui-même) se rend illico presto sur Terre avec ses fidèles rennes, espérant y trouver une solution pour sauver la magie indicible du Réveillon…
Adeline Stern
Jalouse
Professeur de lettres divorcée, Nathalie Pêcheux vit avec sa fille unique, Mathilde, belle jeune femme de dix-huit ans, qui prépare le concours d’entrée au prestigieux ballet de l’Opéra de Paris.
Au seuil de la cinquantaine, Nathalie est soudain la proie d’un sentiment de jalousie compulsif à l’encontre de Mathilde, jusqu’à mettre sa vie en danger…
Comédie très grinçante, le second long-métrage des frères Foenkinos explore un tabou de la relation mère-fille. Dans le rôle de l’envieuse, la formidable Karin Viard excelle à restituer son intolérance désemparée à la réussite d’autrui.
Vincent Adatte
Drôles de petites bêtes
Depuis 1994, Antoon Krings fait le bonheur des petits enfants (et de leurs parents) avec « De Drôles de petites bêtes », une merveilleuse collection d’albums publiés chez Gallimard Jeunesse.
En collaboration avec le cinéaste d’animation Arnaud Bouron, cet écrivain et illustrateur facétieux propulse aujourd’hui ses fabuleuses créatures sur le grand écran.
Qu’on se le dise, Apollon le grillon, Huguette la guêpe, Mireille l’abeille et Loulou le Pou vont faire un sacré ramdam au Royaume des petites bêtes !
Adeline Stern
Favela Olympica
Le 16 décembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Alors que la construction du stade destiné à accueillir les Jeux Olympiques de Rio 2016 avance à grands pas, « Favela Olímpica » nous emmène en lisière de chantier, en plein cœur de la communauté Vila Autódromo.
Tous les matins, les habitants de cette favela se lèvent avec la crainte d’être expulsés par la mairie de Rio qui n’attend qu’une chose : raser leurs maisons de fortune pour agrandir le parc olympique…
Passionnant et pétri d’humanité, le premier long-métrage documentaire du cinéaste suisse Samuel Chalard, résulte d’une profonde réflexion sur le vivre ensemble et le devenir des villes qui ont accueilli les Jeux Olympiques.
Vincent Adatte
La Villa
Non loin de Marseille, où Robert Guédiguian a situé l’action de presque tous ses films, trois enfants se réunissent au chevet de leur vieux père frappé par une attaque.
Il y a là Angèle (Ariane Ascaride), une actrice qui a rompu tout lien familial, Joseph (Jean-Pierre Darroussin), un ex-militant en retraite aigrie, et Armand (Gérard Meylan), resté fidèle à ses idéaux. Des retrouvailles forcées qui tournent au bilan amer…
En débusquant des gosses de migrants abandonnés dans la calanque, Angèle, Joseph et Armand renoueront pourtant avec le goût de vivre et la volonté de résister… Sans conteste, l’un des plus beaux films du réalisateur de « Marius et Jeannette » !
Adeline Stern
Seven Sisters
Dans un futur proche, la surpopulation est telle que les pays occidentaux ont mis en place une politique de l’enfant unique très extrême. Celle-ci contraint les parents de gosses supplémentaires à les cryogéniser en attendant des jours meilleurs.
Récupérant en catimini les sept sœurs jumelles de sa fille morte en couches, Terrence Settman (Willem Dafoe) les a baptisées selon les jours de la semaine. Pour donner le change, elles endossent une seule et même identité, celle de Karen Settman.
Chacune a le droit de sortir le jour correspondant à son prénom, mais seule bien sûr… C’est Noomi Rapace qui joue les sept jumelles devenues des jeunes femmes… Conte cruel à la Orwell, « Seven Sisters » ne laisse pas de fasciner !
Vincent Adatte
Avant la fin de l’été
Premier long-métrage de la jeune et talentueuse réalisatrice belgo-franco-suisse Maryam Goormaghtigh, « Avant la fin de l’été » a été salué à juste titre par la critique qui l’a découvert dans le cadre du dernier Festival de Cannes.
Arash a décidé de rentrer en Iran, au grand dam de Hossein et Ashkan, ses deux amis avec lesquels il semble pourtant former un trio inséparable. Pour tenter de le faire changer d’avis, les deux compères décident de l’emmener en balade à travers la France. « Il faut qu’il tombe amoureux », décrète Hossein…
Entre documentaire et fiction, ce film tendre et léger, d’une infinie subtilité, dit toute la mélancolie des désirs inaboutis… une révélation !
Vincent Adatte
Au revoir là-haut
Passé maître dans l’art de mélanger eau de rose et vitriol, Albert Dupontel (« Le Vilain », « Neuf mois ferme ») adapte de façon magistrale le roman éponyme de Pierre Lemaître (Prix Goncourt 2013).
« Au revoir là-haut » retrace les agissements peu catholiques de deux rescapés des tranchées de la guerre de 14-18. L’un est dessinateur de génie, hélas défiguré (Nahuel Pérez Biscayart découvert dans « 120 battements par minute »), l’autre, modeste comptable (A. Dupontel).
Après l’armistice, ces deux héros brisés décident de monter une escroquerie aux monuments aux morts, histoire de prendre leur revanche sur un État qui les a envoyés au casse-pipe sans état d’âme… Jubilatoire !
Vincent Adatte