Le samedi 3 février : soirée « Trouver sa place ? », « Le Brio » sera suivi d’un repas maghrébin puis du film « Prendre le Large ».

Habitant en banlieue, Neïla Salah (Camélia Jordana) rêve de devenir avocate. Inscrite à la faculté de droit d’Assas, elle arrive en retard pour son premier jour de cours et essuie les sarcasmes humiliants de son professeur, Pierre Mazard (Daniel Auteuil), qui n’en est pas à son premier dérapage.

Sommé de se racheter par sa hiérarchie, le prof réac accepte, à contrecœur, de préparer Neïla au prestigieux concours d’éloquence. Sous la férule de ce mentor peu commode, la « musulmane en survêt » va tenter de tirer son épingle du jeu.

Et le réalisateur-acteur Yvan Attal (« Ma femme est une actrice ») de transformer de façon magistrale la joute déclamatoire en lutte sociale…

Adeline Stern

Adepte d’un cinéma documentaire direct, brut et sans commentaire, le grand photographe et réalisateur français Raymond Depardon a suivi des personnes internées contre leur gré en psychiatrie.

Après douze jours d’hospitalisation, elles sont présentées en audience, afin que la machine médico-juridique statue sur leur sort. À sa manière à nulle autre pareille, Depardon filme ces entretiens express qui laissent à penser que cette procédure sert uniquement à éviter les « bavures ».

La détresse et l’incompréhension se lit sur les visages filmés en plans serrés, dont celui, inoubliable, de cette mère qui n’aspire qu’à revoir son enfant…

Vincent Adatte

Dans un monde en proie à une surpopulation galopante, un scientifique norvégien met au point une méthode pour réduire les êtres humains à la taille d’une souris.

Promesse d’un avenir vivable, cette expérience convainc Paul Safranek (Matt Damon), un ostéopathe qui peine à boucler ses fins de mois, de se lancer dans cette aventure hors du commun. Censée le suivre dans sa démarche, son épouse Audrey se rétracte au dernier moment, laissant son mari découvrir seul ce que lui réserve sa miniaturisation…

Après « Monsieur Schmidt » (2002), « Sideways » (2004) et « Nebraska » (2013), le réalisateur américain Alexander Payne réussit une comédie d’anticipation douce-amère aux échos subtilement contemporains.

Adeline Stern

Après « Les garçons et Guillaume, à table ! », comédie autobiographique décalée, Guillaume Gallienne nous revient avec « Maryline », film inclassable sur le mystère de la vocation, porté par la comédienne Adeline d’Hermy, stupéfiante de présence.

Les années septante. Maryline a grandi dans un petit village de province, sans perspective d’avenir. À vingt ans, elle monte à Paris pour devenir comédienne et décroche un rôle dans le nouveau film d’un réalisateur peu respectueux.

Incapable de dire ses répliques, Maryline se ridiculise. Sombrant dans la dépression, elle se met à boire. Aura-t-elle la force de se relever et d’y croire encore ?

Vincent Adatte

Cinéaste impressionnante, la Britannique Lynne Ramsay a fait sensation avec « Il faut que l’on parle de Kevin » (2011), où une mère s’efforce de comprendre pourquoi son fils a tué neuf personnes dans le gymnase de son lycée.

Elle reste dans le même registre avec « A Beautiful Day » dont le protagoniste prénommé Joé (Joaquin Phoenix) est un exécuteur de basses œuvres à l’efficacité redoutable, maniant le marteau comme personne !

Chargé par un sénateur de la côte Est des Etats-Unis de retrouver sa fille fugueuse, Joe découvre un réseau de prostitution adolescente aux dangereuses ramifications politiques, ce qui a le don de le rendre particulièrement hargneux…

Adeline Stern

Chef technique de la fabrique de chocolat qui fait la fierté d’une petite ville pimpante, Papa Moll est obligé de travailler le week-end pour honorer une commande de clients chinois, alors qu’il avait prévu d’aller au cirque avec ses trois enfants.

Très déçus, Evi, Willy et Fritz se rendent à la représentation sans leur père. Pis encore, les pauvres se voient imposer la présence des deux enfants insupportables du patron de la fabrique, auquel Papa Moll ne peut rien refuser.

Commandité par les producteurs de « Heidi », le film est une adaptation très amusante de la bande dessinée que la Suissesse d’adoption Edith Oppenheim-Jonas commença à dessiner dès 1952, à la demande de Pro Juventute.

Vincent Adatte

Vendredi 19 janvier à 20h30, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Après « Cyclique » (2015), un premier long-métrage sur trois coursiers à vélo, le jeune cinéaste documentaire suisse Frédéric Favre a décidé de suivre pendant une année et demie trois skieurs alpinistes qui s’apprêtent à disputer la Patrouille des glaciers.

La jeune Florence n’a pas encore trouvé d’équipe, mais elle tient à participer en mémoire de son père. Guillaume, policier et sportif aguerri, tente de concilier un entraînement intensif avec sa vie de famille.

Quant à Antoine, il croit avoir trouvé le moyen d’exprimer la rage qui l’habite dans le dépassement de soi. Faisant monter la tension, Frédéric Favre restitue leurs doutes et questionnements, au gré d’une épreuve qui va les transformer au plus profond.

Vincent Adatte

Mariée depuis quinze ans et mère de deux enfants, Sandrine (Valérie Bonneton) découvre des SMS très peu équivoques, qui démontrent l’infidélité crasse de son mari Jean (Didier Bourdon).

Pour le bien de la famille, Sandrine décide de rencontrer sa maîtresse, Virginie (Isabelle Carré). Elle lui propose alors un marché surprenant : prendre Jean en garde alternée. Les deux femmes se mettent d’accord et imposent à « leur » homme ce nouveau mode de vie.

Signée Alexandra Leclère (« Les Sœurs fâchées », « Le Grand partage »), une comédie de mœurs qui sonde le désir au sein du couple, tout en renouvelant les codes convenus du ménage à trois.

Adeline Stern

La Callas est sans aucun doute l’une des chanteuses d’opéra parmi les plus accomplies et fascinantes du vingtième siècle. Photographe et cinéaste, Tom Volf restitue la destinée de celle qui sera peut-être l’ultime diva !

Par le biais d’archives captivantes, souvent inédites, et de lettres lues par Fanny Ardant, le jeune réalisateur réussit à rendre toute l’ambivalence du personnage : à la fois si vulnérable et tellement sûre de son don pour le chant.

Façonnée par Luchino Visconti, qui l’a mise en scène à la Scala de Milan, suscitant l’admiration de Pasolini, qui lui offrit le rôle-titre de son film « Médée », « La Callas » est unique !

Adeline Stern

Samedi 13 janvier à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Réalisateur et producteur, le Jurassien Pierre-Alain Meier se rend au Sénégal, intrigué qu’il est par un fait divers qui a eu lieu huit ans auparavant. En 2009, le corps d’Alice B est retrouvé sur une plage africaine. Aux côtés du cadavre de l’Européenne blanche de trente ans, gisent ceux d’une douzaine de migrants noirs…

À l’âge d’Alice, Meier arpentait les rues de Dakar en vue d’y produire le film « Hyènes » du regretté Djibril Diop Mambéty, d’après « La Visite de la vieille dame » de Dürrenmatt, une folle aventure cinématographique.

Ce retour en Afrique trouble au plus profond le cinéaste qui a adopté trois enfants d’origine africaine. Tout un passé le rattrape au point de penser que cet adieu sera son dernier film.

Vincent Adatte