Nicolas
Tomb Raider (2D ou 3D)
Si vous avez toujours voulu tout connaître de l’impavide Lara Croft, ne manquez sous aucun prétexte cette préquelle bondissante, qui révèle les débuts de carrière de la future « profanatrice de tombes » !
Se refusant à toucher l’héritage faramineux de son père, dont elle ne croit pas à la disparition, Lara vivote en travaillant comme coursière à vélo, jusqu’au jour où elle reçoit un mystérieux appel vidéo…
Angelina Jolie atteinte par la limite d’âge, c’est l’actrice suédoise Alicia Vikander qui reprend le flambeau, insufflant à son personnage un allant juvénile et féministe bienvenu !
Adeline Stern
Vendredi 13 avril à 20h30 (2D)
Samedi 14 avril à 20h30 (3D)
Madame Hyde
Timide professeur de physique, Madame Géquil (extraordinaire Isabelle Huppert) enseigne dans un lycée de banlieue. Maladroite et un peu coincée, elle est la risée de ses élèves en difficulté. Par une nuit d’orage, elle est frappée par la foudre…
Chargée d’électricité, l’enseignante change alors du tout au tout son approche pédagogique, pour le plus grand bénéfice de sa classe, enfin dans un premier temps…
Très librement adapté du roman de Robert Louis Stevenson, le cinquième long-métrage du Français Serge Bozon, l’un des cinéastes français parmi les plus originaux du moment, tisse une fable sociale à l’humour merveilleusement décalé.
Vincent Adatte
The Third Murder
Immense réalisateur s’il en est, le Japonais Hirokazu Kore-eda (« Tel père, tel fils », « Notre petite sœur » ou encore « Still Walking ») délaisse sa veine familiale et intimiste, pour s’essayer au film noir.
Avocat réputé, Shigemori est chargé de défendre Misumi, un récidiviste accusé de vol et d’assassinat, qui risque la peine de mort, d’autant plus qu’il a avoué son crime…
Au fil des témoignages, Shigemori commence pourtant à douter de la culpabilité de son client… Malgré le changement de registre, Kore-eda n’en continue pas moins de fasciner son spectateur. En résulte un film troublant qui met à mal nos certitudes en matière de vérité et de justice.
Vincent Adatte
Le voyage de Ricky
Orphelin, Ricky est recueilli à sa naissance par une famille de cigognes. Le voilà persuadé qu’il en est une aussi ! Hélas, ce n’est qu’un petit moineau et la grande migration d’automne vers l’Afrique approche…
Ce petit bijou de film d’animation familial se distingue de ses congénères par la manière dont il dépeint ses personnages : très émouvants, mais non sans une mini dose d’âpreté, et, surtout, bercés par un petit vent de folie plutôt rare dans le genre.
Songeons seulement aux conversations surréelles de la chouette pygmée avec son ami imaginaire ou à ces pigeons voyageurs sédentarisés depuis qu’ils captent Internet sur les lignes à haute tension !
Adeline Stern
Fortuna
Photographe réputé et réalisateur épris de noir et blanc, sensible à la cause des laissés-pour-compte, le Lausannois Germinal Roaux s’est fait cinématographiquement connaître en 2013 avec le poignant « Left Foot Right Foot ».
Avec « Fortuna », Roaux raconte l’histoire d’une jeune Ethiopienne qui a traversé la Méditerranée et l’Italie. Elle est hébergée avec d’autres « migrants » au monastère des Frères de la Communauté Saint-Jean, au col du Simplon…
Loin de tout discours politique ou religieux, le cinéaste atteint à la plus profonde réflexion et en toute beauté, servi par des acteurs sublimes de simplicité… Un film dont on ne peut faire l’économie !
Vincent Adatte
Des moutons et des hommes
Le 8 avril à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Jeune réalisateur suisse d’origine algérienne, Karim Sayad entrecroise dans son premier long-métrage documentaire les destins de deux laissés-pour-compte de la prospérité globalisée.
Dans la banlieue d’Alger, Habi, 16 ans, rêvait d’être vétérinaire, mais il n’a jamais pu aller à l’école. Dans l’espoir de se faire de l’argent, il entraîne un bélier de combat, baptisé El Bouq, pour en faire un champion. À 42 ans, Samir s’échine à vendre quelques moutons à l’approche de l’Aïd…
Par le biais de ces deux anonymes, auxquels le film restitue présence et dignité, le cinéaste forme une puissante allégorie sur les générations sacrifiées.
Vincent Adatte
The Disaster Artist
Au début des années 2000, un certain Tommy Wiseau a écrit et réalisé « The Room », un film si raté qu’il en devint culte. Dépensant pour ce faire six millions de dollars, dont personne n’a jamais su la provenance, ce fêlé à la dégaine de hard-rockeur en jouait aussi (très mal) le rôle principal.
Touché par ce véritable acte de foi, l’acteur et réalisateur James Franco restitue de façon irrésistible la genèse et le tournage plutôt épique de ce chef-œuvre de nullité qui déclencha l’hilarité générale à sa première…
Prêtant ses traits à cet olibrius, Franco transforme ce naufrage cinématographique en une ode paradoxale au septième art. Un conseil, ne quittez pas la salle avant le générique de fin…
Vincent Adatte
Didi Contractor
Depuis une vingtaine d’années, l’architecte américaine Didi Contractor bâtit au pied de l’Himalaya une œuvre à nulle autre pareille, entre tradition et modernité, emplie d’un respect infini pour la nature.
Travaillant jour et nuit, cette dame de 86 ans a l’art de surprendre ses commanditaires avec ses fameuses « maisons de glaise » faites d’argile, bambou, argile et galets.
Du monde entier, des étudiants admiratifs lui rendent visite pour s’initier à ses concepts architecturaux, exemples parachevés de développement durable, tant sur le plan écologique qu’économique… Tout un nouveau mode de pensée dont se fait l’écho ce documentaire humble et attachant.
Adeline Stern
L’apparition
Le 8 avril à 11h, le film sera suivi d’un brunch.
Le cinéaste français Xavier Giannoli a une prédilection pour les personnages d’imposteurs surtout quand ils sont innocents (« Marguerite ») ou piégés par les circonstances (« À l’origine », « Superstar »).
Héroïne bouleversante de « L’Apparition », Anna (Galatéa Bellugi) affirme avoir vu la Vierge Marie lui apparaître dans les Alpes. Et la jeune novice au visage d’ange d’assurer fermement qu’elle n’est pas une menteuse…
Prudent, le Vatican lance une enquête pour vérifier les dires d’Anna. Il recrute pour ce faire un journaliste très sceptique (Vincent Lindon) dont les certitudes vont pourtant être ébranlées par l’attitude de la jeune fille…
Adeline Stern
Gaston Lagaffe
Créé et dessiné dès 1957 par l’irremplaçable André Franquin, la bande dessinée « Gaston » avait déjà fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 1981 signée Paul Boujenah.
Cette fois, c’est l’inénarrable Pierre-François Martin-Laval (la voix de Ratatouille) qui se prête à l’exercice en confiant le rôle-titre au jeune comédien Théo Fernandez passé à la postérité pour son rôle de Coin-coin dans « Les Tuche ».
Si Martin-Laval a actualisé les gaffes de Gaston, il a par contre conservé tous les éléments qui en faisaient le charme : Monsieur de Mesmaeker, chat, mouette, gaffophone, vache… Rien ne manque, m’enfin !
Vincent Adatte