Nicolas
Léo et les extraterrestres
À douze ans, Léo est un garçon un brin renfermé et solitaire. Ufologue moqué par tout le voisinage, son père ne s’occupe guère de lui.
Tout change le jour où trois extraterrestres atterrissent dans les environs. Confronté à ce trio d’andouilles intergalactiques dotées d’un nombre très restreint de neurones, Léo va retrouver le sourire…
Réalisé par deux réalisateurs allemands, un film d’animation pour toute la famille. Les plus jeunes, friands d’aventures, y trouveront leur compte, tandis que leurs parents riront volontiers de gags parodiant « E. T. l’Extraterrestre » et « Men In Black ».
Adeline Stern
Amoureux de ma femme
Admirateur de Marcel Pagnol dont il a porté à l’écran « La Fille du puisatier », « Marius » et « Fanny », l’acteur et réalisateur Daniel Auteuil adapte avec « Amoureux de ma femme » une pièce de Florian Zeller qu’il a lui-même mis en scène et joué voilà deux ans de cela.
Comme le dit déjà le titre, Daniel (D. Auteuil) est très épris de sa femme (Sandrine Kiberlain, mais il a aussi beaucoup d’imagination et un meilleur ami parfois encombrant (Gérard Depardieu).
Lorsque ce dernier l’invite à un dîner « entre couples » pour lui présenter sa nouvelle amie (Adriana Ugarte), Daniel va laisser libre cours au rêve d’une autre vie possible… Un film en forme de fantaisie amoureuse à la saveur très particulière !
Adeline Stern
L’Île aux chiens
Après une première incursion dans le cinéma d’animation (« Fantastic Mr. Fox »), l’Américain Wes Anderson (« Grand Hôtel Budapest ») récidive avec « L’île aux chiens », grâce auquel il vient de remporter à Berlin un Ours d’argent du meilleur réalisateur mérité.
Par le biais de la technique « stop-motion », qui lui a permis d’animer un millier de marionnettes image par image, Anderson raconte comment le maire d’une ville japonaise, qui adule les chats, invente de toutes pièces une épidémie canine, prétexte à déporter tous les chiens sur une île dépotoir. Seul un enfant s’opposera à ce diktat…
La métaphore, pleine de mordant et d’une infinie poésie, fait mouche… Un chef-d’œuvre à aboyer séance tenante !
Vincent Adatte
En guerre
Trois ans après « La Loi du marché », qui avait valu un prix d’interprétation à Vincent Lindon sur la Croisette, le cinéaste français Stéphane Brizé part « En Guerre » où il renoue avec toute l’âpreté du monde du travail avec ce film de nouveau retenu en compétition à Cannes.
Cette fois, Vincent Lindon joue le rôle d’un leader syndical déterminé à sauver les salariés d’un équipementier automobile. Malgré des années de sacrifice, les ouvriers sont confrontés à la fermeture de leur entreprise qui est pourtant scandaleusement bénéficiaire à hauteur de dix-sept millions d’euros.
Réaliste, énervé et anxiogène, « En guerre » exhale un air du temps très peu propice aux travailleurs et travailleuses.
Adeline Stern
Comme des garçons
À la suite d’un pari, un journaliste doit organiser un match de football féminin à l’occasion de la kermesse annuelle de son journal. Nous sommes en 1969 et le monde terriblement sexiste du ballon rond n’est en rien prêt à pareille révolution !
Le premier long-métrage de Julien Hallard s’inspire de faits authentiques : un rédacteur a bel et bien passé une petite annonce pour créer une équipe de jeunes joueuses, dont plusieurs allaient devenir pionnières dans le domaine, bien qu’elles aient dû demander une autorisation écrite à leurs maris !
Une comédie très offensive qui met hors-jeu tous les préjugés !
Adeline Stern
Le dimanche 13 mai à 18h, le Royal fête le Football Club Sainte-Croix / La Sagne !
Une dernière touche
Le jeudi 10 mai à 20h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
À bientôt nonante ans, Gertrud Foster (Monica Gubser) fait preuve d’une autonomie souveraine, se refusant à finir son existence dans une maison de retraite.
Mais la voilà toute chamboulée par l’arrivée d’un Anglais qui lui assure qu’elle l’a contacté sur un site de rencontres pour seniors, alors qu’elle n’en garde aucun souvenir. Effrayée à l’idée de perdre mémoire et raison, Gertrud prend alors ses dispositions…
Réalisateur des « Faiseurs de Suisses » (1978), qui reste le plus grand succès de l’histoire récente du cinéma helvétique, Lyssy cisèle avec « Une Dernière Touche » une comédie tendre où affleurent gravité ante-mortem et désir profond de légèreté.
Vincent Adatte
Le jeudi 10 mai à 20h Le Royal fête tous ceux qui prennent soins de nos aînés !
Mektoub My Love : Canto 1
Sixième long-métrage du réalisateur de « L’Esquive » et de « La Vie d’Adèle », le premier volet d’une saga promise à d’autres développement est un incroyable tourbillon de sensualité qui fait entrevoir le cosmos humain comme jamais !
En l’an 1994, à Sète, Amin, ex-étudiant en médecine, garçon timide et prévenant, revient passer l’été auprès des siens, une famille de restaurateurs d’origine tunisienne. Autour de lui, une constellation de personnages vont lâcher prise sous l’emprise de la loi imprévisible du désir.
Jamais cinéaste n’a si bien (et généreusement) filmé corps et sentiments mêlés… Un hymne subjuguant à l’amour, gorgé de toute la beauté du monde !
Vincent Adatte
Le quatrième pouvoir
Le dimanche 6 mai à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Réalisateur documentaire suisse de grand talent, Dieter Fahrer (« Que sera ? », « Thorberg ») consacre son nouveau film au journalisme, activité indispensable à l’exercice de notre démocratie, qui connaît une crise identitaire sans précédent.
Le cinéaste accompagne dans leur quotidien des journalistes qui doivent s’adapter à de nouveaux modèles où l’idéal de vérité est parfois bien malmené. Entre méfiance et fascination, il nous confronte à un nouvel univers médiatique dominé par Internet.
Assaillie par les fake news (fausses nouvelles), les pressions de tout bord, l’indépendance des médias est menacée et donc à sauvegarder de toute urgence !
Vincent Adatte
Le dimanche 6 mai à 18h Le Royal fête le Journal de Sainte-Croix et environs
Cuori puri
Jolie jeune fille catholique, s’apprêtant à faire vœu de chasteté jusqu’au mariage, Agnese (Selene Caramazza), dix-sept ans, tombe sous le charme de Stephano (Simone Liberati), gardien de parking un brin brut de décoffrage.
Stefano garde un parking toute la journée, en butte à des gitans qui ne manquent pas de le chambrer. Entre l’oie blanche et le xénophobe commence un jeu de séduction intense, tissé de contradictions entre leurs « principes » et la réalité…
« Cœurs purs » est le premier long-métrage on ne peut plus incarné d’un jeune cinéaste italien très prometteur, qui n’a pas oublié les leçons profondément éthiques du néo-réalisme…
Vincent Adatte
Le 5 mai à 18h, ce film sera précédé de « L’intrusa » et d’un repas italien. Renseignements : 079 797 26 15
L’intrusa
La banlieue de Naples. Giovanna dirige un centre de loisirs où elle s’occupe des enfants d’un quartier gangrené par la Camorra. Avec trois fois rien, elle en a fait une forteresse miraculeuse en regard de la société disloquée qui l’environne.
Un jour, à la grande colère des familles qui lui confient leur progéniture, Giovanna accepte d’héberger la femme et la petite fille d’un camorriste en fuite. L’éducatrice se refuse en effet à chasser l’intruse, ce qui constituerait la négation de tout ce à quoi elle s’efforce…
Sur le mode d’une fiction très documentée, le réalisateur napolitain Leonardo Di Costanzo a réussi un chef-d’œuvre en matière de cinéma éthique.
Adeline Stern
Le 5 mai à 20h30, ce film sera suivi de « Cuori puri » puis d’un repas italien. Renseignements : 079 797 26 15