Nicolas
The Final Portrait
Paris, 1964. L’immense peintre et sculpteur grison Alberto Giacometti propose à l’écrivain américain James Lord de poser pour lui un après-midi. Las, durant des jours et des jours, l’artiste n’en finit pas de recommencer ce portrait… Blocage ou clairvoyance du génie ?
Le cinéaste Stanley Tucci (« À table », « Les Imposteurs ») a su non seulement restituer l’aspect comique de la situation, nourrie par la répétition des séances de pose, mais aussi l’exigence invraisemblable d’un artiste tentant de saisir un réel qui ne cesse de se dérober à ses yeux…
Dans le rôle du peintre, l’acteur australien Geoffrey Rush réussit une performance sidérante : il « est » vraiment Giacometti, le dos voûté, les cheveux fous, jusqu’à l’intensité prodigieuse du regard !
Adeline Stern
Trois Visages
Le samedi 14 juillet : Soirée spéciale cinéma iranien, ce film sera précédé de « Malaria » puis d’un repas. Renseignements 079 797 26 15.
Condamné en 2010 à six ans de prison et à vingt ans d’interdiction de travail pour délit d’opinion, libéré sous caution et assigné à résidence, Jafar Panahi attend toujours d’être jeté en geôle. Dans l’attente, il ne désarme pas et persiste à tourner clandestinement des films…
Après « Ceci n’est pas un film » et « Taxi Téhéran », il récidive avec « Trois Visages ». Tout commence avec une vidéo que reçoivent Panahi et la comédienne Behnaz Jafari, où une jeune fille leur annonce, puis leur montre son suicide, suscité par le refus de sa famille de la laisser devenir actrice.
Le cinéaste et la comédienne prennent alors la route pour enquêter sur cette tragédie. C’est, sans conteste, le plus beau des films tournés par le réalisateur du « Ballon blanc » depuis sa condamnation, le plus malicieux aussi !
Vincent Adatte
Sami, une chronique lapone
Le samedi 7 juillet : Soirée nordique, ce film sera précédé de « Une année polaire » puis d’un repas. Renseignements 079 797 26 15.
La cinéaste Amanda Kernell a une mère suédoise et un père sami. S’inspirant de l’histoire de sa grand-mère paternelle, elle évoque dans son premier long-métrage la discrimination dont les Samis, peuple autochtone de Laponie, ont été victimes dans les années 1930.
À quatorze ans, Elle-Marja fréquente avec sa sœur une école spéciale pour les Samis, où elles sont obligées de parler suédois, alors que tout est paradoxalement mis en œuvre pour valoriser le folklore lapon. Un jour, une délégation officielle venue d’Uppsala leur fait passer des examens biologiques.
Ne supportant plus d’être traitée comme un être inférieur, Elle-Marja renie alors son identité. Un devoir de mémoire indispensable qui vaut pour toutes les minorités opprimées !
Adeline Stern
Deadpool 2
Âmes bien nées s’abstenir, le justicier le plus mal élevé des écuries Marvel fait son grand retour sur nos écrans. Flanqué de ses blagues douteuses, le sieur Deadpool reste parfaitement infréquentable, rassurez-vous !
Toujours masqué et sanglé dans une combinaison lycra très moulante, l’éructant scatologique reprend donc du service en s’aventurant crânement dans un scénario complètement frappadingue…
Bien plus que ses ennemis, dont un cyber-soldat dressé pour tuer, ce sont les stéréotypes des blockbusters super héroïques que l’insolent mercenaire dégomme à tout-va, histoire de nous venger de la bêtise usinée à longueur de journée par Hollywood… Jouissif ?!
Adeline Stern
Le Pape François – Un homme de parole
Le nouveau documentaire de Wim Wenders procède d’un enjeu passionnant : l’un des plus grands réalisateur allemand de sa génération s’enhardit à faire le portrait du premier pape à s’appeler François.
Un nom qui en dit déjà beaucoup sur la mission que s’est donnée le Saint-Père, car il se réfère à Saint François d’Assise, avant-courrier de la cause écologique, ayant fait vœu de pauvreté, et activiste éclairé du dialogue entre religions…
Wenders assure avoir eu carte blanche et négocié un principe de non-intervention qui, selon lui, a été pleinement respecté. Dans tous les cas, l’indignation de son prestigieux interlocuteur devant l’état du monde n’est jamais feinte !
Vincent Adatte
Une année polaire
En seulement quatre longs-métrages, le cinéaste français Samuel Collardey a su créer une œuvre bien à lui (« L’Apprenti », « Tempête ») qui amalgame réel et fiction, avec le concours d’acteurs non professionnels, auxquels il demande de rejouer devant la caméra leurs propres faits et gestes.
Jeune instituteur sans expérience, Anders part au fin fond du Groenland (qui fait toujours partie du royaume du Danemark) dans le village de Tiniteqilaaq, pour inculquer le danois à des enfants Inuits guère concernés.
Ne pipant pas un mot de la langue autochtone, Anders saura-t-il s’acclimater et, surtout, se faire accepter ? Un film remarquable sur la colonisation par la langue (restituée par un emploi très intelligent des sous-titres) et les conditions d’un véritable échange !
Vincent Adatte
Soirée spéciale Livres (avec la bibliothèque de Ste-Croix)
Samedi 28 juillet
Soirée spéciale Livres (avec la bibliothèque de Ste-Croix)
18h Le Book Club
19h45 Repas
20h45 Le Cercle littéraire de Guernesey (VOst)
Soirée spéciale Voile
Samedi 21 juillet
Soirée spéciale Voile
18h À la dérive
19h45 Repas
20h45 The Mercy (VOst)
Soirée spéciale cinéma iranien
Samedi 14 juillet
Soirée spéciale cinéma iranien
18h Malaria (VOst)
19h45 Repas
20h45 Trois Visages (VOst)
Soirée spéciale nordique
Samedi 7 juillet
Soirée spéciale nordique
18h Une année polaire (VOst)
19h45 Repas
20h45 Sami, une chronique lapone (VOst) (coup de cœur !)