Nicolas
VEDETTE (reprise)
Dans une haute vallée valaisanne, deux éleveuses s’occupent d’un troupeau de vaches dont la star se nomme Vedette, digne représentante de la race d’Hérens. Las, la reine prend de l’âge. Pour preuve, elle a perdu ses derniers combats.
Pour lui éviter de nouvelles humiliations, décision est prise de la confier à leurs voisines, une mère et sa fille, chez qui les cinéastes Claudine Bories et Patrice Chagnard passent souvent l’été… Mais l’on ne s’improvise pas «cow-sitter» du jour au lendemain!
Intrigué, le couple de réalisateur·trices décide de filmer leurs hôtesses dans le processus d’apprivoisement de Vedette toujours très désireuse d’en découdre… Une merveille de documentaire qui bouleverse diamétralement notre rapport à l’animal!
UN SELFIE AVEC ANTON TCHEKHOV
Le 29 octobre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.
Cinéaste et écrivaine suisse de grand talent, Dominique de Rivaz nous immerge littéralement dans la vie et la mort d’Anton Tchekhov.
À un siècle de distance, caméra au poing, de Moscou par Berlin jusqu’au sud de l’Allemagne, la réalisatrice entreprend le dernier voyage de Tchekhov alors au stade ultime de la tuberculose.
Le rapatriement du corps dans un panier à linge, puis dans un wagon à huîtres, s’achèvera à Moscou aux sons d’une fanfare burlesque et dans un moment de recueillement sans fin. Chemin faisant, et au gré d’archives inédites, se trame un récit polyphonique en forme de requiem qui rassemble tous les morts.
SANS FILTRE (TRIANGLE OF SADNESS) (VOst) (à découvrir !)
Un couple d’influenceur·euses embarque sur un yacht au luxe tapageur. A bord, Carl et Yaya frayent avec des client·es potentiel·les qui ont bâti leur fortune en vendant force engrais mortifères, high-tech superfétatoire et armes de guerre.
Mais advient une tempête qui transforme la croisière cinq étoiles en apocalypse intestinale. Les membres de ce club très sélect et bouffi d’arrogance se confrontent alors au dénuement et à la faim, sous la férule vengeresse d’une femme de ménage…
Cruel et jouissif, «Le Triangle de la tristesse» (titre original) du Suédois Ruben Östlund raille le consumérisme qui nous tient lieu d’idéal.
JACK MIMOUN ET LES SECRETS DE VAL VERDE
Stand-upper adulé en France, Malik Bentalha coréalise avec Ludovic Colbeau-Justin son premier long-métrage de cinéma, où il pastiche allègrement Indiana Jones et un certain Olivier Levasseur dit «la Buse», un pirate qui écuma les mers du Sud au début du dix-huitième siècle.
Deux ans après avoir survécu seul sur l’île extraordinairement hostile de Val Verde, Jack Mimoun est devenu une véritable star de l’aventure, jusqu’au jour où une bien mystérieuse émissaire l’entraîne derechef à Val Verde dans une incroyable chasse au trésor…
Entouré de François Damien, Benoît Magimel et Jérôme Commandeur, Malik Bentalha s’amuse visiblement comme un petit fou, et nous avec!
LE NOUVEAU JOUET (reprise)
Comme son titre l’induit, «Le Nouveau Jouet» constitue le remake du célèbre film de Francis Veber où le fils trop gâté d’un magnat de la presse exigeait d’avoir comme jouet un journaliste joué par Pierre Richard.
Ce remake signé de l’ex-chirurgien dentiste James Huth («Brice de Nice», «Lucky Luke») reprend dans les grandes lignes la trame de l’original.
Pour l’anniversaire de son fils, l’homme le plus riche de France (Daniel Auteuil) fait ouvrir le grand magasin qui lui appartient. Alexandre (Simon Faliu) choisit alors Samy le gardien de nuit (Jamel Debbouze) comme nouveau jouet...
UNE GOUTTE D'EAU SUR UN VOLCAN (reprise)
Frédéric Swierczynski est l’un des meilleurs plongeurs-spéléologues du monde. De son côté, Sébastien Devrient, réalisateur, œuvre comme guide de montagne.
Liés par une profonde amitié, les deux hommes sont partis ensemble dans une expédition de plongée au bout du monde, à près de six mille mètres d’altitude, projetant de plonger sans assistance dans le lac le plus haut de la Terre, sur les flancs du volcan argentin Ojos del Salado, dans le désert d’Atacama…
De leur tentative insensée, ils ont tiré un documentaire saisissant, dont les images laisseront pantois·es les spectateur·trices du Royal!
LE PÉNITENCIER
Le 22 octobre à 18h le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice.
Après un délit mineur commis au début des années 1980, Patrice B. a été détenu dans la prison de Sion pendant cinq cents jours. Lors de sa peine, il a entretenu une correspondance avec la réalisatrice Anne Theurillat.
Des années plus tard, la cinéaste restitue dans son essai documentaire «Le Pénitencier» la force discrète de ces lettres, synonyme d’une évasion par l’écriture, qu’elle illustre par des plans magnifiques d’un espace carcéral aujourd’hui réhabilité en musée d’art.
Au fil des phrases apparaissent le refus de se plier à la morosité, la volonté de lutter contre l'atrophie intellectuelle de l'enfermement et la victoire discrète et humble de l’espoir.
LE PHARAON, LE SAUVAGE ET LA PRINCESSE
Trois histoires fantastiques, trois époques différentes: une aventure dans l’ancienne Égypte, une légende du Moyen-Âge et un conte débordant de fantaisie dans les grands palais ottomans…
Sans conteste, Michel Ocelot est l’un des cinéastes d’animation les plus talentueux de notre temps. Il le prouve une fois encore avec cette merveille de film en forme de triptyque.
Le père de Kirikou rivalise de beauté et d’intelligence pour donner matière à un univers à nul autre pareil, peuplé de dieux sublimes, de tyrans révoltants, de justiciers réjouissants, d'amoureux astucieux et de princes et de princesses n'en faisant qu'à leur tête.
TORI ET LOKITA
À la fin des années 1990, Jean-Pierre et Luc Dardenne ont complètement révolutionné le film à caractère social, pratiquant un cinéma immersif qui nous colle littéralement aux basques de leurs personnages en détresse.
Douze longs-métrages et deux Palmes d’or plus tard («Rosetta» et «L’Enfant»), les réalisateurs belges persistent et signent avec le bouleversant «Tori et Lokita» dont les jeunes protagonistes sont deux réfugié·es.
Le film scrute le lien profond et mystérieux soudant une fille et un garçon qui se prétendent frère et sœur auprès des services sociaux… Un conte cruel de la migration mené tambour battant par les frères Dardenne au sommet de leur art.
UNE BELLE COURSE
Christian Carion («Une Hirondelle fait le printemps», «Joyeux Noël) ouvre avec une grande délicatesse les vannes du mélodrame.
De nos jours. Un père de famille endetté et chauffeur de taxi de son métier, Charles (Dany Boon) embarque à bord de son véhicule Madeleine (Line Renaud). La vieille dame quitte pour toujours son domicile pour rejoindre sa maison de retraite, à l’autre bout de Paris.
Cette traversée va prendre un tour inattendu, donnant l’occasion à la nonagénaire pétillante d’ouvrir une drôle de boîte à souvenirs… Une évocation des années 1950 fort émouvante et féministe!