À 81 ans passés, le réalisateur Chilien Patricio Guzmán est l’auteur d’une œuvre documentaire absolument essentielle, parmi les plus importantes de l’histoire récente du cinéma.

Après avoir signé une trilogie d’une ampleur inouïe avec «Nostalgie de la lumière» (2010), «Le Bouton de nacre» (2015) et «La Cordillère des songes» (2019), il revient dans la rue pour filmer une révolution inattendue, une véritable explosion sociale…

Plus d’un million et demi de personnes, dont une majorité de femmes, manifestent en faveur de la démocratie et de la justice sociale, un meilleur système de santé et une nouvelle Constitution… Pour le cinéaste, c’est l’occasion inespérée de parachever sa filmographie émancipatrice.

Le 25 novembre à 20h, ce film sera projeté dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

En octobre 2017, deux journalistes du New York Times, Jodi Kantor (Carey Mulligan) et Megan Twohey (Zoe Kazan), rendent public un rapport accablant sur les agissements du producteur hollywoodien Harvey Weinstein.

Deux ans plus tard, les deux femmes rédigent un livre intitulé «She Said», qui va être à l’origine du très salutaire mouvement #MeToo, brisant des décennies de silence au sein de la soi-disant Usine à rêves.

Avec la rigueur et le sens du rythme caractérisant les films-enquêtes qui firent l’honneur du cinéma américain dans les années 1970, la réalisatrice Maria Schrader retrace leur combat pour la vérité, contre vents et marées masculine.

Simple fils de pêcheur, Adam parvient à intégrer l’université al-Azhar du Caire, haut lieu d’enseignement de l’Islam sunnite. Depuis des siècles, l’institution échappe au contrôle de l’État égyptien. Jusqu’au jour où le Grand Imam d’al-Azhar meurt subitement.

Tandis que les élites religieuses ont leur favori pour la succession, les autorités politiques conspirent pour imposer un autre candidat, aux idées plus proches de celles du président al-Sissi. Le jeune Adam va se retrouver au cœur de leur lutte de pouvoir…

Après «Le Caire confidentiel» (2017), Tarik Saleh réussit un nouveau thriller politico-religieux qui dénonce avec force les dérives du pouvoir en place. Foi et raison d’État s’entrechoquent dans un récit constamment sous tension.

Bénéficiant d’un casting étincelant, Nicolas Bedos confirme dans «Mascarade» tout le bien que l’on pensait de lui, après des réussites comme «Monsieur et Madame Adelman» et «La Belle époque»…

Danseur à la carrière brisée par un accident de moto, Adrien (Pierre Niney) vit aux crochets de Martha (Isabelle Adjani), ex-gloire du cinéma «exilée» sur la Côte d’Azur. Son existence bascule le jour où il rencontre Margot (Marine Vacth), sublime experte en manipulations sentimentales, ainsi qu’en fera l’expérience Simon (François Cluzet), un agent immobilier.

Passion, crime et trahison… Nicolas Bedos tourne en dérision le monde sans foi ni loi de l’argent roi.

Samedi 19 novembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec sa réalisatrice.

Leïla Thévoz a grandi et vit toujours à Prêles, un petit village du Jura bernois. Emplie de souvenirs remontant à l’enfance, elle s’est décidée à consacrer son premier long-métrage documentaire aux guérisseur·ses qui l’impressionnent depuis toujours.

Au cours de sa «quête-enquête», la réalisatrice part à leur rencontre: un rebouteux aux méthodes pour le moins originales, une aïeule détentrice du «secret», deux guérisseuses qui soignent à quatre mains et un jeune médecin qui soulage la douleur de façon bien mystérieuse…

«Dis-moi ton secret» ou une autre manière de considérer notre rapport à notre soi-disant santé…

Petit Parisien âgé de dix ans, Sébastien passe ses vacances à la montagne chez sa grand-mère et sa tante. C’est peu dire qu’il n’apprécie guère l’expérience. Sa rencontre avec Belle, une chienne maltraitée par son maître, va le faire complètement changer d’avis…

Réalisateur de «l’Aventure de Marguerite», Pierre Corey donne un coup de jeune bienvenu à la série de romans publiés par Cécile Aubry dès 1965.

À l’époque des selfies, Belle est devenue un animal farouchement indépendant, qui aspire à vivre libre avec les loups, ses camarades. Elle et Sébastien vont dès lors s’épauler pour surmonter ensemble les épreuves qui les attendent…

Réalisatrice de «Augustine», «Maryland» et «Proxima», Alice Winocour constitue une œuvre passionnante, qui allie fiction intimiste et précision documentaire.

Dans «Revoir Paris», coécrit avec Jean-Stéphane Bron, la cinéaste française revient sur les attentats du 13 novembre 2015 et ses répercussions sur ceux et celles qui en ont réchappé… Venue se réfugier dans une brasserie à cause d’un orage, Mia (Virginie Efira) s’est jetée à terre dès les premiers coups de feu…

Depuis le drame, elle peine à se souvenir. Décidée à rassembler les pièces du puzzle, elle rencontre d’autres rescapé·es, dont Thomas (Benoît Magimel), qui lui se souvient de tout… «Revoir Paris» donne corps et âme à un travail de deuil et de mémoire indispensable!

Réalisé par la cinéaste californienne Gina Prince-Bythewood, «The Woman King» nous plonge dans une page d’Histoire méconnue. Cette grande fresque féministe nous ramène en effet en 1823, au royaume du Dahomey (actuel Bénin), alors que sévit la traite négrière.

Dirigé par un monarque juste et érudit, le royaume doit faire face aux menées d’une tribu voisine qui enlève des femmes et des hommes pour les vendre aux marchands d’esclaves. 

Heureusement, le roi peut compter sur une armée de combattantes aguerries, les «Agojie», autrement dit les Amazones…  Une fresque épique ô combien symbolique sublimée par des actrices africaines et afro-américaines remarquables.