Depuis des siècles, les Bédouins palestiniens vivaient en nomades sur leurs terres ancestrales, s’efforçant de maintenir leur mode de vie. À la création d’Israël, la plupart d’entre eux ont été spoliés et contraints à l’exil.

Aujourd’hui, subsiste envers et contre tout une petite communauté qui vit d’expédients dans un no man’s land juridique. Pour survivre, ces «derniers» Bédouins font passer au péril de leur vie des travailleurs palestiniens clandestins au seul endroit où n’a pas été érigé «le mur d’annexion» israélien.

Coréalisé par Daniel Carsenty et Mohammed Abugeth, «The Devil’s Drivers» (littéralement: «les chauffeurs de l’enfer») leur donne une voix, avant qu’il ne soit trop tard…

Cinéaste et artiste plasticienne de réputation internationale, qui a vu son travail exposé dans les lieux d’exposition les plus prestigieux, la Palestinienne Jumana Manna mêle dans «Cueilleurs» la fiction et le documentaire pour faire acte de résistance.

Sur le plateau du Golan, la cueillette des herbes sauvages, une pratique pourtant immémoriale, est désormais passible de lourdes amendes, au nom de la protection de la nature.

Pour les paysan·nes palestinien·nes qui en faisaient très respectueusement profession, cette interdiction grotesque a valeur de symbole du nettoyage ethnique en cours, et en appellent à la désobéissance…

En collaboration avec Visions du Réel on Tour

« Un après-midi en Palestine »

Dimanche 4 décembre

14h FORAGERS (VOst)

15h15 Dégustation de spécialités palestiniennes

16h THE DEVIL'S DRIVERS (VOst)

Avec «Les Amandiers», Valeria Bruni Tedeschi («Il est plus facile pour un chameau…», «Actrices», «Un Château en Italie») signe son plus beau film à ce jour.

Elle y reconstitue l’atmosphère unique et fiévreuse de l’école de théâtre de Patrice Chéreau qui l’a formée au mitan des années 1980, de laquelle sortit une pléiade de vedettes dont Agnès Jaoui et les Suisses Bruno Todeschini et Vincent Perez.

Forte de la complicité de jeunes comédien·nes hors-pairs, la cinéaste réussit à nous faire ressentir le désir de théâtre irrésistible qui émanait de ce lieu d’apprentissage aujourd’hui disparu: une sorte d’anti-Conservatoire, condensé de travail acharné, d’irresponsabilité débridée et de folle exigence.

Samedi 3 décembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

En 2017, Cyril Schäublin faisait forte impression avec son premier long-métrage de fiction, «Dene wos guet geit», d’une beauté formelle rare. Il revient avec un second opus de la même veine, primé à Berlin.

À la fin du XIXe siècle, Saint-Imier est un haut lieu de l’horlogerie et le point de convergence du courant anarchiste. Régleuse dans une fabrique de montres, Joséphine monte la pièce maîtresse de l’horloge: le balancier.

Alors qu’elle s’engage dans le mouvement local des anarchistes, elle rencontre un géographe russe en séjour dans le Jura pour cartographier la région… Un précis de mécanique du capitalisme industriel par l’un de nos cinéastes suisses les plus prometteurs!

Samedi 3 décembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

Le nouveau film de Mia Hansen-Løve s’attache à une femme, superbement interprétée par Léa Seydoux, qui oscille entre un nouvel amant (Melvil Poupaud) et son père (Pascal Greggory), brillant prof de philo condamné par une maladie qui annihile à petit feu sa faculté de penser…

Fidèle au principe d’une autobiographie filée de film en film («Tout est pardonné», «Le Père de mes enfants», «Un Amour de jeunesse»), la cinéaste élève le genre de l’autofiction à une hauteur sans égale.

Avec une délicatesse infinie, «Un beau matin» allie le brasier régénérateur d’une passion naissante au chagrin d’une vie qui s’éteint. De la mort à l’amour, un film solaire qui va droit au cœur!

Pour la première fois dans l’histoire des blockbusters, le décès d’un acteur influe sur la suite du film dont il était le protagoniste indéniable. Il s’appelait Chadwick Boseman et prêtait ses traits de façon attachante à Black Panther, un super héros un brin plus subtil et humain que ses pairs salvateurs.

La séquelle intitulée «Wakanda Forever»  s’ouvre en effet sur le décès de son personnage, T’Challa, roi aimé d’un petit mais puissant État africain vivant en autarcie grâce au vibranium, minerai miraculeux qui ne va tarder à susciter la convoitise.

L’on ne vous en racontera pas plus, sinon qu’au Wakanda, la femme semble bel et bien l’avenir de l’homme…

Des femmes et des hommes embarquent à bord d'un mystérieux train qui les emmène sur un pont suspendu entre ciel et terre…

Pur chef-d’œuvre d’animation documentaire, «Sur le Pont» tire sa matière à nulle autre pareille des témoignages d’une vingtaine de personnes en fin de vie. Invitées à rejoindre un univers poétique encore jamais vu, elles se métamorphosent sous nos yeux en personnages de cinéma tous plus bouleversants les uns que les autres.

Frédéric et Samuel Guillaume accompagneront au Royal leur film hors-norme, qui, paradoxalement, constitue un hymne lumineux à l’existence. Les réalisateurs de «Max & Co» et de «La Nuit de l’Ours» en présenteront aussi un making-of profondément éthique.

Mercredi 30 novembre à 20h, le film sera suivi d’une discussion avec les réalisateurs.