En 2010, une société de production d’animation française damait le pion aux majors américaines avec l’excellent «Moi, moche et méchant». Quelque quinze ans plus tard, Illumination et Cie nous en proposent le très savoureux préquel.

Cette fois, nous allons découvrir quelle fut l’enfance de Gru. Avec ses jolis yeux bleus, son adorable p’tit nez croché et sa coupe de cheveux façon Petit Nicolas, on lui vendrait le bon Dieu sans confession!

Ne vous y fiez pas, à peine sorti du berceau, l’adorable bambin proclame urbi et orbi qu’il veut devenir un super-méchant. Entre nous, il va avoir affaire à une forte concurrence. Mais, ouf, les minions sont déjà là qui veillent…

Adepte de la comédie sociale grinçante, Fernando León de Aranoa multiplie les films révélateurs. Avec «El Buen Patrón», le Madrilène démonte avec ironie une société de classes abusée par des nantis cyniques.

Directeur d’une usine de balances industrielles dans une ville de province, Blanco (Javier Bardem) n’a qu’une idée en tête: gagner un énième prix d’excellence remis par les autorités. Alors qu’il licencie et harcèle à tout va, il réussit à se faire passer pour un bon patron, soucieux du bien-être de sa «famille» d’employé·es.

A l’image des balances qu’il produit, son image de patron modèle va pourtant se «dérégler»… Brillante, une tragicomédie qui a raflé moult prix!

Scientifique travaillant au Musée Pergame de Berlin, Alma ne vit plus que pour ses recherches sur l’écriture cunéiforme. En effet, sa rupture avec Julian a quelque peu ébranlé sa foi en l’amour, au point qu’elle commence à se résoudre au célibat. 

Lorsqu’on lui propose de financer son travail, elle accepte pourtant de participer à une étrange étude: durant trois semaines, elle devra vivre aux côtés de Tom, un «merveilleux» et bel androïde programmé pour être son compagnon idéal… 

Actrice de grand talent passée à la réalisation, la cinéaste allemande Maria Schrader passe au prisme de l’intelligence artificielle la nature combien humaine du sentiment amoureux… Révélateur!

Complètement débordée par une vie de famille trépidante et un travail accaparant, Florence (Valérie Karsenti) décide de faire l’acquisition d’un robot à l’apparence humaine et au physique parfait. 

Prénommé Pat, l’androïde (Pierre-François Martin-Laval) répond à tous ses attentes, entretenant la maison et s’occupant des enfants à la perfection, au grand dam du mari de Florence, Franck (Didier Bourdon), acteur au chômage je-m’en-foutiste…

Et Franck de prendre très vite ombrage de l’automate doté d’un physique à la Ken, le fiancé de Barbie, qui semble programmé pour semer la zizanie dans son couple… Bref, un rival des plus redoutables!

Le 24 juillet à 18h la projection sera suivie d’une discussion avec le réalisateur.

Samedi 30 juillet

Soirée spéciale « La perfection faite homme »

17h30 ICH BIN DEIN MENSCH (VOst)

19h30 Repas

20h30 L'HOMME PARFAIT

Le réalisateur français Dominik Moll excelle dans le genre du thriller psychologique, signant des réussites indéniables comme «Harry, un ami qui vous veut du bien» ou, plus récemment, «Seules les bêtes».

Tous les inspecteurs de la police judiciaire tombent un jour ou l’autre sur un crime qu’ils n’arrivent pas à résoudre et qui les hantent. Pour Yohan (Bastien Bouillon), c’est le meurtre de Clara, brûlée vive alors qu’elle rentrait d’une soirée.

Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12… Sombre et tenace à l’image de son enquêteur, ce polar s’efforce de rendre justice aux femmes victimes de la violence masculine.

Ce quatrième volet des exploits de l’incorrigible Ducobu voit ce dernier briguer la fonction très prisée de président des élèves. A l’école Saint-Potache, la campagne électorale ne tarde pas à s’envenimer, Ducobu ayant pour adversaire principale son ex-copine, la redoutable Léonie. 

A force de tricheries, le candidat finit par remporter l’élection et se met en tête de mettre en pratique le programme pour lequel il a été «plébiscité»: construction d’un parc d’attraction dans la cour de récré, obligation de faire la sieste, suppression de tout légume à la cantine, etc.

Exaspéré, son prof (Elie Semoun) va tenter de mettre le holà à ces menées subversives… La comédie jeune public de l’été! 

En quatre longs-métrages et autant de chroniques en points de suspension, le cinéaste français Mikhaël Hers («Amanda») a réussi à restituer toute la fragilité des jeunes gens d’aujourd’hui en la nimbant d’un léger voile vintage.

Les années 1980. Après que son mari l’a quittée, Elisabeth (Charlotte Gainsbourg) se retrouve seule avec son chagrin. Abîmée par son divorce, celle qui n’a jamais travaillé de sa vie cherche à se réparer sous le regard inquiet de ses deux enfants adolescents…

L’émission de radio nocturne qui berce ses insomnies lui offre refuge auprès d’une productrice à poigne (Emmanuelle Béart) dont elle devient l’assistante… Un beau récit de renaissance!