Après l’impressionnant «Ava» en 2017, qui retraçait l’été d’une adolescente devenant aveugle, la jeune cinéaste et scénariste française Léa Mysius récidive avec une incursion remarquable dans le genre fantastique.

Dans une ville de province montagneuse, qui pourrait bien être Grenoble, une mère et sa fille (Adèle Exarchopoulos et Sally Dramé) partagent un lien fusionnel. 

Dotée d’un odorat surdéveloppé, la petite Vicky se sert de ce don pour recréer l’essence olfactive de ses proches et visiter leur passé, bien avant qu’elle ne soit née… En résulte un jeu des familles qui ne laisse pas de fasciner.

Immigrée chinoise installée aux États-Unis depuis longtemps, Evelyn Wang (Michelle Yeoh) mène une vie peu satisfaisante en dirigeant une buanderie dans un quartier de Los Angeles.

Tout bascule le jour où, dans l’ascenseur la menant au bureau de Deirdre Beaubeirdra (Jamie Lee Curtis), redoutable perceptrice d’impôts exigeant des comptes, le mari d’Evelyn incite sa femme à entrer dans le multivers, afin de sauver la mise.

Accédant à sa demande, Evelyn explore alors des mondes parallèles où elle découvre toutes les vies qu’elle aurait pu mener… «Everything Everywhere All at Once» («Tout, partout, tout à la fois») fait partie de ces expériences cinématographiques jubilatoires, qui s’apprécient tout particulièrement sur grand écran.

A cinquante ans, Tony vit seul et frustré après avoir abandonné femme et enfant vingt ans auparavant. Revêche et peu conciliant, il conduit tous les jours un autobus scolaire.

Après avoir fait un malaise cardiaque, l’esseulé recouvre soudain le courage nécessaire pour affronter son passé. Il s’inscrit alors incognito au cours de danse dirigé par sa fille qu’il n’a jamais rencontrée, dans l’espoir de la reconquérir…

Le feel good movie par excellence (ou «film pur bonheur» comme on dit au Québec), où Frank Dubosc s’évertue à danser sous le regard goguenard de Jean-Pierre Darroussin et de Michel Houellebecq.

Claire Denis est sans conteste l’une des cinéastes françaises parmi les plus passionnantes du moment. De façon ô combien méritée, «Avec amour et acharnement», son quinzième long-métrage, lui a valu en février dernier à Berlin l’Ours d’argent de la meilleure réalisatrice.

Ancien rugbyman et taulard, Jean (Vincent Lindon) aime de toute son âme sa compagne, Sarah (Juliette Binoche), journaliste à Radio France internationale. 

Leur relation amoureuse est perturbée par la réapparition de François (Grégoire Colin), ancien amant de Sarah et ami de Jean... Entre les deux hommes, Sarah va hésiter, mentir, céder… Au risque de tout perdre! 

Samedi 27 août à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Coproduit par la Suisse et le Maroc, «Une urgence ordinaire» de Mohcine Besri est un drame grinçant, dénonçant les injustices et la corruption qui gangrènent la société marocaine à travers le prisme révélateur de son système de santé.

Driss et Zahra ont quitté leur village de pêcheurs pour emmener leurs fils Ayoub, six ans, aux urgences de l’hôpital public de Casablanca. Ils y retrouvent Houcine, le frère de Driss, avec qui ils sont en froid depuis des années. 

Consulté, le médecin de l’hôpital diagnostique chez l’enfant un grave problème cérébral nécessitant une intervention immédiate… 

Intitulé en anglais «DC League of Super-Pets», ce film d’animation très enlevé et truffé de rebondissements constitue une parodie drolatique des films de super héros, destinée aux plus jeunes…

Chien adoré du légendaire Superman, Kripto doit absolument sauver son maître qui a été kidnappé par l’abominable Lex Luthor flanqué de son maléfique cochon d’Inde Lulu.

Pour ce faire, le toutou courageux quémande l’aide d’une ligue de justicier·ères peu ordinaires, composée d’animaux qui sont tous dotés de super pouvoirs, à commencer par la fantasque Merton, une tortue à très grande vitesse…

Créateur de la saga «Mad Max», George Miller a créé la surprise à Cannes avec cette romance féérique qui célèbre avec exubérance les puissances de l’imaginaire, donnant matière à un bijou de «film d’amour», comme on disait autrefois.

Plus que septuagénaire, le réalisateur australien raconte comment une narratologue célibataire (Tilda Swinton) venue donner une conférence à Istanbul va peu à peu s’éprendre d’un djinn (Idris Elba) apparu dans sa chambre d’hôtel.

En nettoyant avec sa brosse à dents électrique un vieux flacon acheté dans une brocante, elle a libèré accidentellement le génie qui lui propose aussitôt de formuler ses trois vœux…  

Le cœur toujours sur la main, Pierrot (Pierre Richard) conduit des migrant·es, qu’il cachait à Paris, chez Antoine (Roland Giraud), dans sa maison de campagne du Sud-Ouest. Il a alors la surprise d’y retrouver Mimile (Eddy Mitchell) en pleine reconquête amoureuse de Berthe (Myriam Boyer). 

Alors qu’ils et elles s’attendaient à vivre dans un petit coin de paradis, les six clandestin·es amené·es par Pierrot vont goûter aux joies mêlées de l’hospitalité d’un petit village typiquement français.

Par chance, Sophie (Alice Pol) et nos trois vieux fourneaux veillent au grain et vont faire un sort à tous les préjugés… 

Projeté sur la Piazza Grande dans le cadre du Festival de Locarno, «Là où chantent les écrevisses» constitue l’adaptation d’un roman de l’écrivaine étasunienne Delia Owens.

Réalisé par Olivia Newman, le film nous transporte en Caroline du Nord, à la fin des années 1960. Abandonnée par sa mère, son frère et ses sœurs, qui ont déserté le foyer familial pour fuir son père violent, Kya (Daisy Edgar-Jones) a grandi seule dans une maison isolée au milieu d’un marais.

Cette destinée lui a valu le surnom de «fille du marais» auprès des habitants du village le plus proche, Barkley Cove. Le jour où un jeune homme qu'elle connaissait bien est retrouvé mort, toute la communauté la considère comme la principale suspecte…