Nicolas
THE LAST BUS (VOst)
Voilà cinquante ans que Tom et Mary, alors jeunes mariés, quittaient leur Angleterre natale pour s’installer dans un petit village au Nord de l’Ecosse.
Aujourd’hui, Tom décide de revenir au lieu de leur rencontre pour y déposer les cendres de de sa chère Mary. Pour ce faire, il monte à bord d’un bus pour un long trajet à destination de Land’s End, tout au Sud de la Grande-Bretagne…
Après avoir porté secours à une femme voilée importunée par un ivrogne, le septuagénaire devient malgré lui un héros de fait-divers… Road-movie empli de tendresse, «The Last Bus» constitue la quintessence du mélodrame, joué à la perfection par Timothy Spall, l’un des plus grands acteurs anglais de sa génération.
PERATION MINCEMEAT : LA RUSE
En 1943, les Anglais lancent une opération d’intoxication des services de renseignement nazis. Leur stratégie consiste à faire croire à un futur débarquement en Grèce, alors que les Alliés s’apprêtent à envahir la Sicile, pour ouvrir un second front sur le continent européen.
Suspense, trahisons, retournements, bisbilles entre hauts gradés, love story… John Madden («Shakespeare in Love») a réuni tous les ingrédients qui rendent cette opération «Viande hachée» fort savoureuse, si tant est que l’on puisse écrire cela sur un film de guerre.
Ah oui, parmi les personnages secondaires figure un jeune officier promis à un bel avenir… Un certain Ian Fleming, le futur créateur de James Bond!
C'EST MAGNIFIQUE ! (reprise)
Paul, la quarantaine, a passé sa vie au milieu de la nature, surprotégé par ses parents. Mais à la mort de ces derniers, il apprend qu’il n’était pas un enfant naturel mais adopté.
Ce grand naïf s’efforce alors de retrouver sa mère biologique et se confronte à un monde dont il ignore les usages. Essuyant déconvenues sur déconvenues, Paul est l’objet d’un étrange phénomène: il perd peu à peu ses couleurs, se dématérialise inéluctablement, à moins que…
Pour son troisième long-métrage, l’acteur et réalisateur Clovis Cornillac ose le poétique et le fantastique pour nous conter une fable aussi mélancolique qu’acidulée… A déguster sans modération!
NAVALNY (VOst)
En lutte depuis une décennie contre la dictature de Vladimir Poutine, le leader de l’opposition russe Alexei Navalny a été condamné en mars 2022 à neuf ans de prison.
C’est le dernier d’une longue série de retours de bâton à l’encontre du militant anti-corruption, dont le plus terrible reste son empoisonnement en 2020. Le documentariste canadien Daniel Roher relate ici l’enquête menée par l’équipe de Navalny pour faire la lumière sur cette affaire.
Orchestré tel un thriller, son film nous plonge dans la solitude d’une figure contestataire dont Poutine lui-même se refuse à prononcer le nom dans les médias… Un portrait fascinant d’un homme prêt à tous les sacrifices pour continuer son combat.
THE DUKE (VOst ou VF)
Jeudi 25 août à 14h30 en VF
En septembre 2020, alors que la Biennale de Venise défiait la pandémie en déployant son tapis rouge, «The Duke» séduisait de sa plaisante légèreté le public dûment masqué de la Mostra.
Tiré d’une histoire aussi vraie que loufoque, ce film aussi malicieux que délicieux raconte comment, en 1961, un inoffensif retraité a défrayé la chronique en volant pour la bonne cause un Goya à la National Gallery…
Kempton Bunton (Jim Broadbent), sexagénaire bavard qui vit avec son épouse Dorothy (Helen Mirren), est un fervent militant de gauche qui tend à se prendre pour Robin des Bois. Son cheval de bataille? Supprimer la redevance TV pour les personnes âgées…
TOP GUN : MAVERICK
Quelque trente-six ans après son premier envol, le légendaire Pete «Maverick» Mitchell (toujours interprété par Tom Cruise) fait son grand retour sur le grand écran.
Malgré sa réputation de tête brûlée, ce pilote d’avion surdoué est rappelé par sa hiérarchie pour former une escadrille destinée à accomplir une mission à haut risque, puisqu’il s’agit d’anéantir une base secrète à l’étranger, où l’on traite de l’uranium…
Hommage au bon vieux film d’action d’antan, cette séquelle volante présente des séquences aériennes à couper le souffle, dont celles de la mission proprement dite, accomplies à très basse altitude… Bouclez vos ceintures, on va décoller!
HOMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS
Sept hommes âgés de dix-sept à septante ans et que tout oppose, sinon qu’ils frisent tous la crise de nerfs, se retrouvent embarqués dans une thérapie de groupe en pleine nature sauvage.
Exclusivement réservé aux mâles, ce stage mystérieux est censé les faire renouer avec l’harmonie. A leur arrivée, ses participants découvrent non sans surprise que leur coach est une femme (Marina Hands) qui va tout faire pour les aider à aller mieux… avec ou sans leur consentement.
La nouvelle comédie de mœurs de l’irrévérencieuse Audrey Dana («Sous les jupes des filles», «Si j’étais un homme») fait indéniablement mouche!
HIT THE ROAD (VOst)
Fils du cinéaste iranien Jafar Panahi («Taxi Téhéran»), toujours assigné à résidence, Panah Panahi reprend le flambeau paternel avec un talent fou.
Parti tourner au Nord de l’Iran, en prétextant un reportage touristique, cet ancien photographe de plateau retrace le voyage en voiture d’une famille émotionnellement survoltée par un enjeu mystérieux. Au fil des kilomètres, la tension va en augmentant. L’on enfouit l’iPhone du gamin dans le sable. Et de comprendre à demi-mots qu’il s’agit d’un exode…
Ne manquez sous aucun prétexte cette tragicomédie où rires et larmes s’entremêlent sans cesse, véritable acte de résistance cinématographique dont les non-dits font moult pieds de nez à la censure.
COUPEZ !
Une équipe de bras-cassés se met en tête de réaliser un film de zombies dans un entrepôt désaffecté. Mais le tournage prend une direction inattendue lorsque de véritables morts-vivants investissent le lieu…
En 2017, le cinéaste Shin’ichirō Ueda marquait l’histoire du box-office japonais avec «Ne coupez pas!», savoureuse parodie du film horrifique, doublée d’une émouvante réflexion sur l’artisanat cinématographique.
Aujourd’hui, Michel Hazanavicius en livre le remake français. Assumant la démarche jusqu’à l’absurde, le réalisateur des deux premiers «OSS 117» en reprend fidèlement la trame d’origine, tout en lui insufflant son humour toujours aussi dévastateur… Jouissif!