Nicolas
Where’d You Go, Bernadette (VOst)
Réputé pour ses projets décalés, Richard Linklater est un cinéaste à suivre. Cette fois, le réalisateur du formidable « Boyhood » (2014) s’essaye à la comédie dramatique en adaptant le premier roman de l’écrivaine américaine Maria Semple, intitulé en français « Bernadette a disparu ».
Architecte renommée, Bernadette Fox (Cate Blanchett) hait la banalité de sa vie. Elle a pour seuls amis sa fille Bee (Emma Nelson), brillante ado de quinze ans, et son assistant virtuel sur Internet. Voilà déjà vingt ans, Bernadette a sacrifié sa carrière pour suivre à Seattle son mari, informaticien hors pair.
Au fil du temps, cette femme souffrant d’insatisfaction chronique, s’est isolée du monde extérieur, jusqu’au jour où elle disparaît après un incident de voisinage. Pour tenter de la retrouver, Bee est prête à aller jusqu’en Antarctique…
MARE (VOst)
Samedi 11 juillet à 18h, en présence de la réalisatrice.
Bien qu’elle habite juste à côté de l’aéroport, Mare (Marija Škaričić) n’a jamais pris l’avion. Mariée à son amour de jeunesse, elle s’efforce d’élever ses trois enfants adolescents. En son for intérieur, elle aspire pourtant à l’indépendance. Croisant un ouvrier temporaire, Mare croit entrevoir alors une « piste d’envol »…
Prisonnière de son double rôle de mère et d’épouse, Mare ressent en effet un désir de liberté impérieux avec lequel elle va tenter de composer. Héroïne sublimement ordinaire, elle va s’y efforcer dans un lieu étriqué, un no man’s land où l’on ne fait que passer…
La cinéaste croato-suisse Andrea Štaka (« Das Fraülein », « Cure ») nous délivre un portrait de femme bouleversant, à la fois âpre, sensuel et régénérateur. Du grand, du beau cinéma, où palpite la vraie vie, à découvrir en priorité sur le grand écran.
Mare (VOst) (en présence de la réalisatrice)
Samedi 11 juillet à 18h, en présence de la réalisatrice.
La Communion (VOst) (à découvrir !)
À vingt ans, Daniel (Bartosz Bielenia, une révélation) a causé la mort de sept personnes dans un accident de la circulation dont il est responsable. En prison, il se découvre une vocation spirituelle, mais son crime l’empêche d’accéder aux études de séminariste.
Envoyé dans une petite ville pour travailler dans un atelier de menuiserie, Daniel se fait passer pour un prêtre et réussit à prendre la tête de la paroisse. L’arrivée du jeune et charismatique prédicateur bouscule alors cette petite communauté conservatrice…
Inspiré d’une histoire vraie, le troisième long-métrage du cinéaste polonais Jan Komasa (après « La Chambre des suicidés » en 2011 et « Insurrections » en 2014) fait de façon admirable le récit d’une rédemption dans une Pologne fracturée… Une réussite aux accents dostoïevskiens !
Une sirène à Paris
Crooner au cœur brisé, Gaspard (Nicolas Duvauchelle) soigne un chagrin d’amour tenace en poussant la chansonnette dans la péniche-cabaret familiale amarrée au bord de la Seine. Mais voilà que le fleuve entre en crue, charriant une ravissante sirène (Marilyn Lima) qui foudroie tous les hommes séduits par son chant incomparable.
Gaspard, le doux rêveur qui a souffert de trop aimer, recueille cette créature singulière, laquelle n’a jamais connu l’amour, et pour cause ! Ces deux âmes esseulées vont alors s’efforcer d’unir leur chant…
Une fantaisie pleine de charme signée Mathias Malzieu, tête pensante du groupe de musique Dyonisos, qui signe son second long-métrage après le film d’animation « Jack et la mécanique du cœur ».
Love Me Tender (VOst) (en présence de la réalisatrice)
Samedi 4 juillet à 18h, en présence de la réalisatrice.
Pinocchio
« Pinocchio » a déjà fait l’objet de moult adaptations cinématographiques, avec en tête de liste celle de Luigi Comencini. Réalisée en 1972, sa version ne gommait rien de la cruauté de la fable de Carlo Collodi qui permettait au pantin de devenir humain à la seule condition de renoncer à son appétit de vivre.
La version de son compatriote Matteo Garrone est de la même eau trouble, qui nous immerge dans un monde rural décrit sans fard. Ce n’est guère surprenant de la part du réalisateur de « Gomorra » et « Dogman » !
Loin de céder à la moulinette des effets spéciaux, Garonne recrée un monde merveilleux sans cesse déjoué par l’âpreté des conditions de vie qui prévalaient dans les années 1880, à l’image de son héros de bois dont le maquillage ambivalent est très éloigné du faciès rassurant que lui avait prêté Disney en 1940.
Heidi en chine (en présence du réalisateur)
En Avant-Première !
Mercredi 24 juin à 20h, en présence du réalisateur.
Heidi en chine
Mercredi 24 juin à 20h, en présence du réalisateur.
En 1946, une petite fille chinoise en bas âge est confiée par son père à une famille suisse qui la rebaptise Heidi. Elle l’ignore encore à ce moment-là, mais il ne viendra jamais la rechercher. Soixante-dix ans plus tard, François Yang questionne sa mère au sujet de son passé.
Las, les souvenirs d'Heidi ne composent qu'une infime partie du puzzle familial. Désireux de le compléter, le cinéaste accompagne sa mère en Chine. Là-bas, vivent encore un frère, un demi-frère et une demi-sœur…
Sélectionné au dernier Festival Visions du Réel, «Heidi en Chine» de François Yang est un documentaire d’une rare intelligence, où le réalisateur s’interroge sur ses origines tout en donnant à sa mère un moyen d’apaiser les douleurs du passé… À la fois profond et très émouvant !
Sortie ONLINE de la semaine : 10 mai - BURNING OUT
Sortie ONLINE de la semaine : 10 mai - "BURNING OUT", un film de Jerôme Le Maire
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Prix unique du billet CHF 10.-, les recettes sont partagées 50/50 entre le cinéma et le distributeur.
2016
Suisse, Belgique, France
85 minutes
VO français
Pendant 2 ans, le réalisateur belge Jérôme le Maire a suivi les membres de l’unité chirurgicale dans l’un des plus grands hôpitaux de Paris. Ce bloc opératoire ultraperformant fonctionne à la chaine : 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions.
L’organisation du travail, bien qu’extrêmement sophistiquée, est devenue pathogène. Le personnel médical et paramédical courbe l’échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l’hôpital. Chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants, mais aussi cadres, gestionnaires, et directeurs sont pris dans une course effrénée qui semble sans fin. Consciente de ce problème, l’administration a commandé un audit sur l’organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d’incendie. Burning Out est une plongée au cœur du travail et de ses excès, quand il y a surchauffe et que l’embrasement menace. Il veut comprendre l’incendie contemporain qui affecte l’hôpital, ce miroir trouble de notre société.