Nicolas
JUST KIDS
Le samedi 26 septembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec l’acteur Kacey Mottet Klein puis du verre de l’amitié.
Ils ne restent plus qu’eux : Jack (Kacey Mottet Klein), dix-neuf ans, Lisa (Anamaria Vartolomei) dix-sept ans et Mathis, onze ans (Andrea Marguili). Après leur mère quelques années auparavant, ils viennent de perdre leur père.
Ne demeure qu’un oncle soucieux de prendre ses distances. Orphelins, ils ont hérité d’un peu d’argent, d’un appartement en haut d’une tour et d’une voiture break de luxe. Malgré son jeune âge, Jack a obtenu le droit de s’occuper de la fratrie.
Mais la tâche est loin d’être facile pour cet adulte frais émoulu, qui traîne encore avec lui des lambeaux d’adolescence, à la fois obsédé par le désir de comprendre ce qui est arrivé à son père et soucieux du futur de son frère et de sa sœur… Porté par un trio d’acteurs incroyables de justesse, un film de grande débrouille où luit un peu d’espoir.
JUST KIDS (en présence de l’acteur Kacey Mottet Klein)
Le samedi 26 septembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec l’acteur Kacey Mottet Klein puis du verre de l’amitié.
THE PERFECT CANDIDATE (VOST) (découverte !)
Médecin dans une petite ville d’Arabie saoudite, Maryam tente en vain de faire goudronner la route qui mène à l’hôpital où elle officie. Un jour, elle décide de se porter candidate aux élections municipales, histoire d’essayer de faire changer les choses…
Première femme réalisatrice du Royaume saoudien, Haifaa Al Mansour s’est fait connaître en 2012 avec « Wadjda », le récit émancipateur d’une petite rebelle bien décidée à faire du vélo, alors que cette pratique est interdite aux filles de son pays.
La cinéaste récidive ici avec la même insolence courageuse : film à la simplicité trompeuse, « The Perfect Candidate » distille en douce un humour subtilement séditieux… En résulte une chronique très aiguisée d’une société patriarcale aliénante dont les femmes tentent à juste titre de s’extirper…
LES NOUVEAUX MUTANTS
Réalisé par le cinéaste étasunien Josh Boone (« Nos étoiles contraires ») pour les Studios Disney, « Les Nouveaux Mutants » puise son inspiration dans la « mythologie » X-Men, en y rajoutant une dimension un brin horrifique.
Détenus dans la division secrète d’un hôpital psychiatrique, cinq jeunes mutant·e·s (trois filles et deux garçons) apprennent à maîtriser leurs dons extra-ordinaires. A la fois dangereux pour eux-mêmes et leur entourage, les adolescent·e·s s’efforcent d’assumer leur différence.
Après l’arrivée d’une nouvelle mutante, les uns et les autres sont en proie à des hallucinations inquiétantes, comme si une force surnaturelle les confrontait à leurs propres peurs… Angoissant et très spectaculaire !
LA PREUVE SCIENTIFIQUE DE L'EXISTENCE DE DIEU (Ciné-Seniors)
Réalisateur de films emplis de sincérité, à la lisière de la fiction et du documentaire (« Geisendorf », « La Vie en deux », « Tapis rouge »), Frédéric Baillif persiste et signe dans ce genre de démarche généreuse avec « La Preuve scientifique de l’existence de Dieu ».
Approché par un groupe d’anciens objecteurs de conscience, le cinéaste genevois entreprend avec eux et à leur demande un film sur le thème de l’engagement. Les rejoignent Irène Jacob et Jean-Luc Bideau que le projet enthousiasme…
À la veille d’une votation fédérale sur l’interdiction d’exporter des armes, le petit-fils d’Alain, l’un de ces objecteurs, meurt accidentellement durant son service militaire. Le groupe n’a alors plus qu’une idée en tête : reprendre la lutte pour un monde sans armes !
BELLE-FILLE
Coincée entre un mari plus que lourdingue et une ado en plein âge ingrat, Louise (Alexandra Lamy) a tout sacrifié à sa famille, y compris une prometteuse carrière de peintre.
Découvrant que son cher et tendre la trompe avec une jeunette, elle lui subtilise sa carte de crédit et s’envole pour la Corse, où elle rencontre un jeune inconnu séduisant et fêtard (Thomas Dutronc).
Après une nuit de folie avinée, elle se réveille aux côtés dudit prince charmant passé à l’état de cadavre. Pour couronner le tout, débarque la mère du défunt (Miou-Miou), une matriarche corse qui prend Louise pour sa belle-fille. Plongeant dans le déni, elle ne veut plus la lâcher… Une comédie échevelée relevée d’une pointe de gravité !
BALLOON (VOst)
Au tournant des années 1980, la Chine établit la politique de l’enfant unique. Dans ce contexte de réglementation des naissances par Pékin, une jeune paysanne tibétaine, mère de trois enfants, s’initie à la contraception, dans le plus grand secret.
La maigre réserve de préservatifs qu’elle réussit à se procurer devient un bien précieux, tandis que, pour ses deux fils, ces « ballons » découverts sous l’oreiller ne constituent qu’un jeu…
Considéré comme l’un des chefs de file du cinéma tibétain émergeant, l’écrivain et cinéaste Pema Tseden signe un film magnifique où la poésie le dispute au politique. Adaptant l’une de ses nouvelles, il livre un portrait nuancé d’une communauté tiraillée entre tradition et émancipation sexuelle.
LE JARDIN SECRET
Publié en 1911, « Le Jardin secret », célèbre roman pour la jeunesse de l’écrivaine anglaise Frances Hodgson Burnett, pionnière en la matière, a déjà fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques, dont celle réalisée par Agnieszka Holland en 1990.
Sous la houlette des producteurs d’Harry Potter, cette nouvelle version accentue encore la dimension « merveilleuse » du livre d’origine… Après la mort tragique de ses parents, la jeune Mary Lennox doit quitter l’Inde pour rejoindre la campagne britannique.
Exilée dans le manoir de son oncle, cette enfant solitaire à l’imagination débordante y découvrira un jardin féérique… Un joli film sur le travail de deuil et la reconstruction de soi, à découvrir à tout âge !
SOUS LA PEAU
Samedi 19 septembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Avec pudeur et sensibilité, le cinéaste documentaire suisse Robin Harsch suit trois ados, Soän, Effie et Logan, pendant deux ans au cours desquels ils·elles se préparent à la transition de genre.
Créant avec ses protagonistes un lien intime, au sein du Refuge Genève où ces jeunes en questionnement bénéficient de l’écoute et des conseils de celles et ceux qui sont déjà passé·e·s par-là, le réalisateur montre qu’il s’agit d’une évolution bien plus profonde qu’un « changement de sexe ».
Robin Harsch a aussi recueilli les témoignages, souvent bouleversants, de mères ou des pères qui ont soudain l’impression d’avoir perdu leur enfant, de faire face à un être inconnu, mettant à l’épreuve leur amour « inconditionnel ». Il s’agit d’un besoin vital, non d’un simple désir ou caprice. C’est tout le mérite de ce beau film de nous le rappeler !