L’irrésistible Gianni Di Gregorio est l’un des rares continuateurs de la comédie « à l’italienne » dont les Risi, Comencini, Monicelli et autre Scola furent les rieurs inoubliables.

Après les charmantes vieilles dames du « Déjeuner du 15 août », les latins lovers de « Gianni et les femmes » et les travailleurs désenchantés de « Bons à rien », l’acteur-réalisateur brocarde dans « Citoyens du monde » le troisième âge masculin.

Attilio, Giorgetto et le Professeur, trois sexagénaires romains fort démunis, rêvent d’aller finir leurs existences sous des cieux plus cléments. Pourquoi pas aux Açores, où la bière ne coûte qu’un euro quarante… Un petit bijou de tendresse douce-amère !

Samedi 29 août à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

« Shalom Allah » trouve son point de départ dans l’émission Arena qui, en 2010, confrontait Nicolas Blancho, leader islamiste en Suisse, et le conseiller national populiste Oskar Freysinger. 

Consterné par la pauvreté des arguments, le réalisateur et journaliste zurichois David Vogel a préféré susciter un véritable débat par le biais d’un documentaire qui part à la rencontre des personnes converties à l’islam en Suisse. Chaque année, elles sont plus d’une centaine, suscitant souvent l’opprobre de leurs proches ou voisin·es… 

Aïcha a quitté sa campagne natale et s’est fondue dans la grande ville anonyme pour suivre les règles strictes de sa nouvelle religion. Un couple fraîchement converti tente de faire front aux préjugés, alors que Johan se laisse pousser la barbe en bon musulman qu’il aspire à être…

Samedi 29 août à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

Le dimanche 30 août à 18h, en présence de la réalisatrice et de Valérie Lebon, communicatrice animale.

Maîtresse d’une chienne très agitée, la cinéaste Salome Pitschen veut comprendre pourquoi sa protégée adopte un tel comportement. Dans ce but, elle approche plusieurs personnes qui ont développé différentes méthodes de communication animale.

Partant, la réalisatrice s’entretient avec des dresseurs de chevaux du Cirque Knie, une thérapeute corporelle qui met en relation animaux et êtres humains ou encore le créateur de la fameuse « Trust Technique », une experte du « dialogue animal intuitif »…

Qu’est-ce qui incite ces gens à vouloir « parler » avec les animaux ? Quelles sont leurs méthodes et quels enseignements peuvent en retirer la cinéaste et son chien ? Un questionnement ponctué par des scènes animalières stupéfiantes !

Le dimanche 30 août à 18h, en présence de la réalisatrice et de Valérie Lebon, communicatrice animale.

Eliott de Bellabre (Vincent Dedienne) est un jeune chercheur candide qui a toujours été admiratif des grands anthropologues. Dans l’espoir de terminer sa thèse, le voilà qui postule à la prestigieuse bourse du Collège de France pour pouvoir aller étudier la tribu des Otopis, en Guyane. 

Ethnologue détestée par son corps de métier pour ses pratiques racistes, Chantal de Bellabre (Catherine Deneuve) s’effraie de voir son fils unique partir seul dans la jungle et fait en sorte que le précieux sésame ne lui soit pas accordé. Elliott brave alors l’autorité maternelle…

Comédie échevelée brocardant les films d’exploration d’une certaine époque, « Terrible Jungle » voit la « star » Catherine Deneuve crapahuter au cœur de la forêt amazonienne… Tout un spectacle !

Pour leur septième long-métrage, Olivier Nakache et Eric Toledano (« Intouchables », « Le sens de la fête ») se sont inspirés de l’action exemplaire menée depuis plus de vingt ans par Stéphane Benhamou et Daoud Tatou en faveur des jeunes autistes rejetés par les institutions.

Bruno (Vincent Cassel) se voue corps et âme à son association en prenant en charge des « cas » souffrant d’un autisme dit « complexe », des garçons et des filles souvent sujets à des accès de violence envers les autres ou eux-mêmes. De son côté, Malik (Reda Kateb) s’efforce de réinsérer des adolescent.e.s en difficulté en les formant comme référents des autistes recueillis par Bruno…

Se refusant aux bons sentiments, « Hors normes » sonne vrai… Sans conteste le meilleur film des réalisateurs d’ « Intouchables » !

Portant à l’écran sa propre pièce, le cinéaste britannique William Nicholson nous raconte l’histoire d’une rupture, un thème en apparence rebattu, mais qu’il renouvelle avec sensibilité et subtilité. 

Mariés depuis près de trente ans, Edward (Bill Nighy) et Grace (Annette Bening) ne sont peut-être plus faits l’un pour l’autre et pourtant ils n’en ont jamais parlé. Jusqu’au jour où, profitant de la visite de son fils Jamie (Josh O’Connor), Edward annonce à sa femme qu’il la quitte, avec effet presque immédiat… 

Coscénariste de « Gladiator » (2000), Nicholson sait tout l’art de restituer les ultimes soubresauts d’une relation amoureuse appelée à disparaître. Un drame feutré, porté par deux acteur·trice·s à leur sommet.

Après avoir dénoncé l’affaire du père Preynat dans « Grâce à Dieu », François Ozon revient à ses premiers amours avec « Été 85 », inspiré du roman « La Danse du Coucou » de Aidan Chambers. L’adaptation de ce livre, qu’il a découvert à l’âge de dix-sept ans, Ozon dit l’avoir portée en lui depuis toujours ! 

Son dix-neuvième long-métrage commence sur un mode à la fois cocasse et plein de ferveur juvénile. Alexis, seize ans, sauve de façon héroïque David, dix-huit ans, d’un naufrage sur les côtes normandes. Débute ainsi une relation sur laquelle Ozon laisse planer le mystère, jusqu’à la révélation d’un pacte liant ses deux protagonistes…

Une chronique aussi belle que fiévreuse de l’adolescence toute nimbée des ambiguïtés universelles de la passion !