Enseignant la biologie, Paul Matthews, un homme des plus ordinaires, voit sa vie complètement bouleversée lorsqu’il commence à apparaître dans le subconscient de millions de personnes.

À son grand désarroi, il ne cesse en effet de rencontrer des personnes inconnues lui disant qu'ils l'ont vu dans leurs rêves. Il s'agit de rêves agréables ou de cauchemars terrifiants, parfois à connotation sexuelle. Très vite, Paul va devenir une célébrité sur Internet et les réseaux sociaux, suscitant l’intérêt des médias du monde entier, qui appellent à son «annulation»…

D’une intelligence qui n’a d’égale que son inventivité, jouée par un Nicolas Cage comme ressuscité, cette tragicomédie souvent poignante donne bien à réfléchir!

Enseignant dans un village perdu en Anatolie, Samet attend sa mutation à Istanbul. En mauvaise posture à la suite de la plainte d’une élève, il rencontre Nuray, une jeune professeure très engagée, avec laquelle il commence une relation…

Dans «Les Herbes sèches», qui a valu à l’actrice Merve Dizdar un Prix d’interprétation à Cannes en mai dernier, Nuri Bilge Ceylan se livre à une mise en scène d’une fluidité extraordinaire, tissée de dialogues emplis d’une ambiguïté révélatrice.

Avec toute l’acuité qui le caractérise, le cinéaste décrit les inégalités sociales qui gangrènent la Turquie, avant de resserrer son intrigue sur la sidérante Nuray, dont l’esprit de solidarité contraste avec l’hypocrisie ambiante.

Le Royal inaugure une nouvelle série de rencontres autour de thèmes sociétaux « Ce qui nous lie ». Dimanche 21 janvier à 18h,  le film sera suivi d’une discussion autour du thème de la tradition.

Qu'est-ce que la tradition? Pour Meinrad Koch, le yodel naturel d’Appenzell allie rituel et innovation. En quête d'autres réponses, il entreprend un périple très révélateur.

Ainsi, en Norvège, Meinrad fait la connaissance de la yoikeuse Marja Mortensson. Cette chanteuse hors-norme s’efforce de faire revivre la culture oubliée du chant sami. En Géorgie, il rencontre Ninuca Kakhiani. Ce dernier s’épanouit dans un chœur dénommé Tutarchela. Outre le chant géorgien, Ninuca s'intéresse au folklore d'autres cultures…

«Beyond Tradition» («Au-delà de la tradition») est un voyage enchanteur à travers les sons et les images, qui repense diamétralement les notions de patrie, de tradition et d’identité.

En couple depuis cinq ans, Ben (Gilles Lellouche) et Laura (Mélanie Thierry) ont largué les amarres pour faire un tour du monde à la voile, en amoureux. À l’approche de la côte sud orientale du continent américain, Ben fait soudain un détour pour accoster sur une île perdue au large de l’Antarctique.

Lors de leur exploration, une violente tempête éclate, qui détruit leur navire ancré au large. Sans moyens de communication, à des milliers de kilomètres de toute présence humaine, Ben et Laura vont devoir s’accrocher ferme l’un à l’autre pour espérer s’en tirer…

Louvoyant entre métaphore de la crise du couple et récit de survie, le cinéaste Thomas Bidegain maintient de façon fascinante son film à flots.

Baptisée «No Bilingue», une initiative, qui exige l’usage d’une seule et unique langue nationale en Suisse, est soumise à votation. Contre toute attente, l’initiative passe la rampe. Suissesses et Suisses sont désormais obligé·es de parler en… français!

Bien évidemment, ce dictat crée un véritable chaos outre-Sarine et au-delà du Gothard… Elle suscite aussi le trouble des fonctionnaires qui doivent veiller à ce que la transition vers l'unilinguisme se déroule en bonne et due forme…

C’est le cas de deux policiers fédéraux, l’un romand (Vincent Kucholl), l’autre alémanique (Beat Schlatter) qui sont amenés à enquêter sur un groupe de résistance au totalitarisme linguistique… Cocasse et pertinent!

Adolescent d’un quartier défavorisé d’Oulan-Bator, Ulzii, tel Sisyphe, porte le monde sur ses épaules. Lycéen très doué en physique, il doit se substituer sans relâche à son père décédé et sa mère noyée dans l’alcoolisme pour s’occuper de sa sœur et de son frère.

Mais, en secret, Ulzii rêve de participer à concours national, avec, comme objectif, de décrocher une bourse d’études et, plus tard, un bon emploi, de façon à gagner assez d’argent pour tirer sa famille de la misère.

La cinéaste mongole Zoljargal Purevdash signe ici un grand film social et politique. Porté par de jeunes acteurs stupéfiants d’authenticité, son premier long-métrage dont le titre, ô combien évocateur, exprime déjà tout le dilemme de son inoubliable protagoniste.

Adorable gamine végétarienne, Babs reçoit en cadeau de son grand-père de retour d'un exil aux Etats-Unis un adorable petit cochon qu’elle appelle du doux nom de Chonchon. Las, son papy l'engraisse en secret pour un concours de charcuterie fine…

À l’exemple de Roald Dahl dans ses livres, ce film d’animation se refuse à aseptiser son propos. Chonchon est une véritable tornade rose passant son temps à gambader et à faire caca partout dans des proportions astronomiques…

Filmée en stop-motion, cette comédie destinée aux plus jeunes pointe des méfaits autrement plus «dégoûtants», tels l’abattage industriel de nos amies les bêtes… Fort drôle et instructif!

Dimanche 14 janvier à 11h, ce film sera présenté en avant-première et suivi d’une discussion avec le réalisateur.

Photographe et cinéaste animalier, le Français Jean-Michel Bertrand se passionne depuis des années pour les loups. De façon toute pacifique, il les traque nuit et jour avec sa caméra, les considérant à juste titre comme un très bon indicateur de nos tristes névroses civilisationnelles…

Après «La Vallée des loups» (2016) et «Marche avec les loups» (2019), Bertrand conclut sa trilogie de façon remarquable en nous montrant qu’il faudra désormais faire avec! Et ne pas répéter les erreurs du passé. Oui, il est possible de coexister avec le canis lupus…

Loin des polémiques stériles, son film nous fait réfléchir en profondeur sur les rapports très contradictoires que nous entretenons avec la nature.

Dog, vit à Manhattan et la solitude lui pèse. Un jour, il décide d’acheter un robot. Ils deviennent alors les meilleurs amis du monde! Par une nuit d’été, le chien est obligé d’abandonner son robot sur la plage. Se reverront-ils un jour?

En adaptant en dessins animés le roman graphique de Sara Varon, «Rêve de Robot», le réalisateur espagnol Pablo Berger livre un nouveau conte aussi sublime que bouleversant, après sa version en noir et blanc de Blanche Neige pour adultes («Blancanieves», 2012).

Berger s’empare de ce récit à la fois tendre et cruel d’une manière d’autant plus personnelle qu’il a lui-même vécu à New York, où il situe l’action, et connu là-bas des hauts comme des bas… En résulte une pure merveille sans dialogues mais pétrie d’émotions, à découvrir en famille dès 6 ans.