Resident-Evil : Retribution (3D)
Dès la première scène du cinquième épisode de la saga «Resident Evil», dont il a déjà réalisé les numéros 1 et 4, le cinéaste britannique Paul W.S. Anderson nous rappelle avec malice que ce «feuilleton» constitue l’adaptation cinématographique d’un célébrissime jeu vidéo.
Le spectateur découvre en effet la sculpturale et spectaculaire Alice (toujours jouée par Mila Jovovich, véritable égérie de la série) en train de revêtir les oripeaux moulants de survivante de choc. Surarmée, elle doit aussitôt surmonter quelques obstacles mortels dissimulés dans le complexe industriel de la firme Umbrella où elle s’est réveillée… en plein cauchemar!
En effet, le virus très malintentionné conçu par Umbrella Corporation continue de faire des ravages dans le monde entier, transformant nos semblables en morts-vivants désespérément avides de chair humaine! De fait, seule Alice est capable d’endiguer cette épidémie mortifère. Elle va avoir fort à faire…
Vincent Adatte
Robot and Frank
La mémoire de Frank (Frank Langella) est en train de flancher, jusqu’à oublier que son restaurant préféré a fermé il y a fort longtemps et qu’il est divorcé depuis près de trente ans. Inquiet, son fils, qui fait chaque week-end dix heures de route pour lui rendre visite, se décide à lui apporter… un robot!
Ménage, jardinage, cuisine, la machine «intelligente» se démultiplie pour faciliter le quotidien du vieil homme qui, en retour, ne lui cache pas son hostilité. Véritable auxiliaire de vie, le robot fait cependant le dos rond, jusqu’au jour où Frank lui avoue sa passion irrésistible pour la serrurerie, ce qui lui a valu quelques années de prison et a brisé sa vie familiale…
Réalisateur de cette comédie d’anticipation, Jake Schreier en a situé le propos doux-amer dans un avenir plutôt proche, faisant un parallèle très révélateur entre mémoire humaine trop faillible et mémoire artificielle effaçable à merci!
Adeline Stern
Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté (3D)
Quatrième adaptation «en prises de vue réelles» des aventures des héros créés en 1959 par le très regretté René Goscinny, «Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté» mixe adroitement deux albums légendaires du célèbre duo gaulois, soit «Astérix chez les Bretons» et «Astérix et les Normands».
En cinquante avant Jésus-Christ, Jules César continue à vouloir conquérir le monde. A la tête de ses légions invincibles, il envahit facilement la mystérieuse Brittania (future Grande-Bretagne). Sa victoire serait totale s’il n’y avait ce petit village qui lui fait l’affront de résister…
Las, les forces abandonnent peu à peu les vaillants assiégés. En désespoir de cause, Cordelia, la reine des Bretons, dépêche son fidèle Jolitorax dans un autre petit village d’irréductibles gaulois, lesquels résistent toujours et encore à l’envahisseur grâce une potion magique redoutable d’efficacité. Mais un certain Olaf Grossebaf va compliquer un brin cette mission royale…
Vincent Adatte
David et Madame Hansen
Ergothérapeute fraîchement embauché dans une clinique en Suisse, David (Alexandre Astier) hérite le temps d’un après-midi de Madame Hansen (Isabelle Adjani) dont la mémoire tombe en miettes. Passant sur les remarques vachardes de sa patiente qui broie du noir, David l’emmène faire des courses en ville…
L’excursion se transforme bientôt en escapade au long cours, durant laquelle le jeune ergothérapeute va tenter de cerner la cause du traumatisme qui, du jour au lendemain, a eu pour effet de blanchir la belle chevelure de Madame Hansen…
Premier long-métrage du créateur de la série télévisée culte «Kaamelott», «David et Madame Hansen» joue de façon passionnante avec les «fantômes» qui peuplent la filmographie et la discographie du monstre sacré qui en est l’interprète féminine principale. Enfin, dans le rôle d’un directeur de clinique un brin ambivalent, «notre» Jean-Charles Simon se montre tout à fait à son avantage…
Vincent Adatte
Kirikou et les hommes et les femmes (3D)
En 1998, le cinéaste d’animation Michel Ocelot ensorcelle enfants et parents avec son merveilleux «Kirikou et la sorcière», inspiré de contes de l’Afrique de l’Ouest. Face à un engouement sans précédent, le réalisateur de «Princes et princesses» se décide à réaliser en 2005 un second volet qui retrace d’autres aventures de son petit héros («Kirikou et les bêtes sauvages»).
Divine surprise, Ocelot nous revient aujourd’hui avec un troisième «Kirikou», car il restait encore de beaux souvenirs de l’enfance de son personnage à évoquer: «les moments où il a aidé les hommes et les femmes de son village et d’ailleurs…»
Toujours assis dans la grotte bleue, le grand-père griot nous raconte ainsi cinq nouveaux exploits de Kirikou où ce dernier a fait preuve de la bravoure et de l’intelligence qu’on lui connaît… Nul ne sera surpris de retrouver au détour de l’une de ces histoires magiques la terrible sorcière Karaba!
Vincent Adatte
Quelques heures de printemps
Avec leur simplicité, qui n’est jamais feinte, les films de Stéphane Brizé parlent au cœur, sans fioritures, imparables! Après «Je ne suis pas là pour être aimé» (2005) et «Mademoiselle Chambon» (2009), Brizé n’abandonne toujours pas les «petites gens», en situant une fois encore l’action bouleversante de son cinquième long-métrage dans une province anonyme, très loin de Paris!
Sortant de prison, Alain Evrard (Vincent Lindon), routier de son métier, est contraint de retourner habiter chez sa mère (Hélène Vincent). Cette cohabitation forcée fait resurgir les rancœurs et les non-dits du passé, d’autant qu’Alain n’est pas du genre disert. Un jour, il apprend que sa mère est atteinte d’une maladie incurable et qu’elle est décidée à avoir recours au suicide par assistance en Suisse.
Le temps leur est donc compté pour enfin se réconcilier l’un l’autre, et avec eux-mêmes… Juste «Quelques heures de printemps»!
Vincent Adatte
Hors saison
Vendredi 12 octobre : Carte blanche à Madame la Chancelière de la Confédération. A l’issue de la séance, Madame Casanova commentera son choix et répondra aux questions du public. Entrée libre.
Avec des chefs-d’œuvre comme «Cette nuit ou jamais», «La Paloma», «L’ombre des anges» ou encore «Violanta», le regretté Daniel Schmid (1941-2006) restera comme l’un de nos plus grands cinéastes! Dans sa filmographie, «Hors saison» (1992) constitue une œuvre à part, sans doute le film qui lui tenait le plus à cœur de tourner…
Proche de la cinquantaine, Valentin (Samy Frey) retourne dans le palace de montagne où il a passé son enfance et qui va être détruit. A mesure qu’il en arpente les chambres et les couloirs, les souvenirs affluent, faisant surgir une galerie de personnages inoubliables, joués par des acteurs et des actrices sublimes (Ingrid Caven, Andréa Ferréol, Arielle Dombasle, Marisa Paredes, Geraldine Chaplin et tant d’autres)…
Enfant, le réalisateur de «Berezina ou les derniers jours de la Suisse» (1999) a vécu dans un tel endroit. Procédant par envoûtements successifs, Schmid ranime tout un imaginaire, le sien propre, qui décida plus tard de sa vocation de cinéaste… Une pure merveille de délicatesse à voir ou à revoir!
Adeline Stern
Inside (La Cara Oculta)
Dimanche 7 octobre, suite au film, un brunch sera proposé à ceux qui le souhaitent.
Chef d’orchestre séduisant, Adrián (Kim Gutiérrez) s’installe avec sa femme Belén (Clara Lago) dans la villa somptueuse que leur a louée la charmante épouse d’un ancien nazi réfugié en Colombie. Très amoureux l’un de l’autre, les deux jeunes tourtereaux nagent dans le bonheur, jusqu’au jour où Belén commence à douter de la fidélité d’Adrián.
Pour mettre à l’épreuve les sentiments de son mari, elle projette de lui faire croire à sa disparition, en s’enfermant dans une pièce secrète de la maison, dont elle seule connaît l’existence! Mais, dans la précipitation, la malheureuse oublie la clef à l’extérieur…
Piégée, elle assiste alors derrière un miroir sans tain au spectacle cruel de la nouvelle vie d’Adrián… Le second long-métrage du cinéaste hispano-colombien Andrés Baiz joue de manière virtuose avec nos angoisses. En résulte un thriller vraiment très retors, dont le retournement final restera ancré dans les mémoires!
Vincent Adatte
A perdre la raison
Après les déjà saisissants «Nue Propriété» et «Elève Libre», le jeune cinéaste Joachim Lafosse s’est inspiré d’un fait-divers qui, en 2007, a défrayé la chronique en Belgique… Adopté par le docteur Pinget (Niels Arestrup) alors qu’il était enfant, Mounir (Tahar Rahim) tombe amoureux de Murielle (Emilie Duquenne).
Rayonnant, le jeune couple veut se marier, fonder une famille. Très altruiste, Pinget s’assure que Mounir et sa femme ne manquent absolument de rien, les accueillant même sous son toit. Mais, au fil de la naissance des enfants, la dépendance envers le bon médecin devient peu à peu insupportable à Murielle, à qui est imposé ce ménage à trois affectif très particulier, dont elle ne pourra surmonter les ambiguïtés…
A Cannes, ce film bouleversant a fait l’effet d’une gifle pour le public, confronté dès la première séquence à l’inéluctable, avec la vision de quatre petits cercueils glissant sur un tapis roulant, en partance pour le Maroc!
Vincent Adatte
Les Seigneurs
C’est peu dire que Patrick Orbéra (José Garcia) a raté sa reconversion! Sans emploi, alcoolique et divorcé, cet ex-héros du football français aggrave son cas en faisant le coup de poing sur les plateaux de télévision. Privé de son droit de visite, Orbéra doit à tout prix retrouver un emploi s’il veut revoir sa petite fille.
La mort dans l’âme, l’ancien champion accepte dès lors l’offre du maire (Jean-Pierre Marielle) de l’île très bretonne de Molène. Ce dernier lui propose d’entraîner l’équipe locale dans l’espoir de la qualifier pour la Coupe de France et réunir ainsi les fonds nécessaires pour empêcher la fermeture de la conserverie qui fait vivre les quelque deux cents habitants de Molène.
Confronté à de piètres amateurs, Orbéra tente alors de rallier à sa cause ses anciens équipiers de l’équipe de France, histoire de renforcer son équipe… Entraînés par Olivier Dahan («La Môme»), les Omar Sy, Franck Dubosc, JoeyStarr et autre Ramzy Bedia vont s’en donner à cœur joie…
Adeline Stern