Un siècle… différent
En lisant ce matin les synopsis des prochains films qui vous seront proposés dans votre cinéma favori, j’ai été frappée par ce mot qui revient sans cesse : « différent ». Et, mémoire rétroactive aidant, je me suis rendu compte qu’à une époque où l’original peine à émerger, où la blasitude règne en maître, où toutes les créations les plus importantes, tant destructrices que novatrices semblaient avoir été d’ores et déjà découvertes, ce mot ressortait néanmoins de plus en plus en souvent un peu partout (films, livres, autres média).
Aimer différemment : L’histoire de l’amour, Le coeur en braille, éduquer différemment : Captain Fantastic, Primaire, survivre différemment : Après la tempête, pardonner différemment : Miséricorde, s’ouvrir à l’autre différemment : Fuocoammare, et tout cela sans parler d’autre chose que de cinéma… S’accumulent ainsi des milliards de gouttes d’eau dans la mer de l’indifférence, du consumérisme à outrance, au milieu des décombres de cette troisième guerre mondiale qui ne veut pas dire son nom (économique) mais qui a fait tant de victimes déjà… Des milliards de gouttes d’eau qui s’érigent lentement mais sûrement en tsunami, qui finira bien un jour par submerger ce monde dont on ne veut plus… J’aime cette résistance, cette révolution silencieuse, en marge des joueurs d’échec ou de monopoly qui manipulent leurs pions sur le grand échiquier planétaire… passez votre tour ! allez en prison sans repasser par la case départ ! J’aime cette résistance et voir mes colocaterriens sortir du rang, et, patiemment, obstinément, opiniâtrement, résolument, défaire les liens de leurs servitudes… Un monde meilleur est en train d’émerger, Anne, ma sœur Anne le vois-tu venir ?
Bonne année à tous et…
Bons films !
Christina