Nicolas
MAIGRET
Une jeune femme est retrouvée morte assassinée dans un square parisien. Hormis le fait qu’elle porte une robe de soirée, il n’y a aucun indice qui permette de l’identifier.
Plus ému qu’il ne devrait l’être, le commissaire Maigret (Gérard Depardieu retrouvé) va s’efforcer de lui redonner une identité, tout en essayant d’élucider le crime.…
Adaptant un roman policier de Simenon, Patrice Leconte ancre son propos dans les années 1950, celles de l’après-guerre, poisseuses de culpabilité et de non-dit, dont Depardieu se fait le héraut dubitatif… Remarquable !
TOUT COMMENCE
Dimanche 27 mars à 18h, en présence du réalisateur.
Interpelé par ses deux enfants âgés de treize et dix-sept ans, Frédéric Choffat décide de se confronter par film interposé à l’avenir fort incertain de notre planète que nous n’avons eu de cesse d’épuiser…
En résulte un documentaire qui s’efforce d’envisager un futur ensemble, toutes générations confondues, afin de renouer avec un élan stoppé net par l’arrivée du coronavirus…
S’attachant aux pas déterminés des activistes pour le climat, le réalisateur de «La Vraie Vie est ailleurs» capte de façon remarquable une jeunesse bien plus consciente des enjeux que ne le sont hélas la plupart de nos politiciens.
TOUT COMMENCE (en présence du réalisateur)
Dimanche 27 mars à 18h, en présence du réalisateur.
ROBUSTE
Star de cinéma ronchon et vieillissante, Georges (Gérard Depardieu) voit son bras droit et seul ami s’absenter pour plusieurs semaines. On lui attribue en guise de remplaçante une jeune agente de sécurité prénommée Aïssa (Déborah Lukumena)…
Premier long-métrage de la réalisatrice Constance Meyer, cet étonnant «Robuste» voit se rencontrer deux solitudes qui finiront par peu à peu se conjuguer…
La cinéaste dit avoir voulu «filmer des personnages qui apprennent à se regarder, s’éduquent et s’élèvent l’un l’autre et dont la rencontre les amène ailleurs». Elle y a parfaitement réussi !
À MORT LA SORCIÈRE
Dimanche 20 mars à 18h en présence des cinéastes.
Présenté aux dernières Journées cinématographiques de Soleure, ce film nous fait entrer de plain-pied dans l’univers parfaitement imaginaire des crimes de sorcellerie… Autant de «fake news» avant la lettre !
Passionnant, ce documentaire coréalisé par la cinéaste romande Maria Nicollier et le journaliste Cyril Dépraz révèle les rouages d’une machine judiciaire infernale qui a mené au bûcher des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants… innocent·es !
Soit dit en passant, la Suisse détient la palme en matière de chasses aux sorcières, brûlant dix fois plus de malheureux·ses qu’en France.
À MORT LA SORCIÈRE (en présence des cinéastes)
Dimanche 20 mars à 18h en présence des cinéastes.
SILENCIO RADIO (VOst)
Samedi 19 mars à 18h en présence de la réalisatrice.
«Justice pour le Mexique !», crie la foule lors d’un rassemblement en hommage à un journaliste assassiné…
Alors que le pays vit des heures sombres, la réalisatrice mexicaine Juliana Fanjul («Muchachas») suit pendant quatre ans Carmen Aristegui, l’une des principales voix d’opposition du pays, mettant en lumière sa lutte en faveur de la liberté de la presse.
Partant, elle brosse le portrait de cette femme sans concession qui, après avoir été licenciée de la radio publique, ouvre un nouvel espace médiatique sur Internet et donne tout pour dénoncer la corruption… Indispensable !
SILENCIO RADIO (VOst) (en présence de la réalisatrice)
Samedi 19 mars à 18h en présence de la réalisatrice.
WILD MEN (VOst)
Pris d’un accès de folie (ou de sagesse profonde), Martin décide de tout quitter, à commencer par le séminaire auquel il devait participer.
Désireux de vivre comme ses ancêtres il y a des milliers d'années, avant que les supermarchés et smartphones ne viennent tout gâcher, cet homme en pleine crise de la quarantaine, achète un arc et s’enfonce au plus profond de la forêt norvégienne.
Las, le réel ne tardera pas à se rappeler à lui… Une comédie survivaliste qui évoque irrésistiblement l’humour noir et caustique des frères Coen, pas moins !
INTRODUCTION (VOst) (à découvrir !)
C’est peut-être l’occasion ou jamais de découvrir l’art à nul autre pareil de l’un de nos plus grands cinéastes en activité, j’ai nommé le cinéaste sud-coréen Hong sang-soo…
A Séoul, Youngho tente de se frayer un chemin entre son rêve de devenir acteur et les attentes plus prosaïques de ses parents. Alors que sa petite amie part étudier à Berlin, le jeune homme y voit l’occasion d’un nouveau départ…
Aussi anodine semble-t-elle, cette intrigue déclinée en trois chapitres dans un noir et blanc sublime permet à l’immense Hong sang-soo de déployer l’une ces méditations profondes dont il a le secret… Avec, à la clef, un film d’apprentissage subtil et discret qui a le don de nous régénérer !