En matière de biopic, Pablo Larraín est un véritable orfèvre. En témoignent «Neruda», sur la vie du célèbre poète chilien, et «Jackie» avec Natalie Portman, consacré à la First Lady devenue veuve de JFK. 

Dans son nouveau film, Larraín met en scène Kristen Stewart dans le rôle de Lady Di, alias Diana Spencer, de son nom de jeune fille. L’action se déroule sur trois jours particulièrement fatidiques, les 24, 25 et 26 décembre, alors que son couple princier bat déjà de l’aile.

Diana commence par arriver en retard chez la reine pour les festivités de Noël. Elle connaît les règles, mais elle étouffe déjà, ployant sous un protocole qui décide minute par minute du choix de ses tenues vestimentaires… Un grand film noir flirtant avec le fantastique !

Annie Castillon (Alexandra Lamy) est une mère de famille heureuse quoiqu’un brin rigide. Avec abnégation, elle voue toute son existence au bien-être de son mari (Philippe Katerine) et de ses quatre enfants – deux grands garçons, une adolescente et le petit dernier.

Tout change le jour où Annie trouve par hasard dans la salle de bain de leur pavillon de banlieue un test de grossesse manifestement positif. Sa découverte l’oblige à fouiller les vies personnelles de tous les membres de la maisonnée. 

Elle prend alors conscience qu’elle ignore tout ou presque de l’intimité de la famille qu’elle croyait pourtant diriger d’une main de fer (dans un gant de velours)… Une comédie qui bouscule tous les stéréotypes : jubilatoire ! 

Après des années de galère, Cédric décroche enfin un premier rôle, celui d’un super héros particulièrement impavide. Un soir, alors qu’il emprunte la voiture de tournage, il est victime d’un accident qui le laisse amnésique.

Revenant à lui, Cédric croit dur comme fer qu’il est devenu le personnage du film. Pour preuve, il dispose de toute la panoplie de Badman. Lui reste à découvrir quelle mission il se doit d’accomplir…

Écrit, réalisé et joué par Philippe Lacheau («Babysitting», «Alibi.com», «Nicky Larson et le parfum de Cupidon»), une comédie française parodiant de façon savoureuse les productions super héroïques usinées par Marvel et DC, dès 4 ans.

Après une incursion du côté du polar («Roubaix, une lumière»), le réalisateur français Arnaud Desplechin adapte pour son onzième long-métrage de fiction un roman de Philip Roth (1933-2018). 

En 1987, à intervalles réguliers, Philip (Denis Podalydès), romancier américain exilé à Londres, reçoit sa maîtresse anglaise (Léa Seydoux) dans le bureau où il est sensé écrire. Mère d’un enfant, mariée à un homme volage, elle se confie à son amant. Celui-ci est à son écoute comme peut-être aucun autre homme ne l’a jamais été pour elle. 

La jeune femme s’épanche avec une grâce triste, sachant bien que de ce qu’elle lui raconte, l’écrivain fera sans doute un livre… L’un des plus beaux films de Desplechin, pas moins !

Jeudi 17 février à 20h (VOst)

Samedi 19 février à 20h (VF)

Quatre ans après le succès de «La Forme de l’eau», Guillermo del Toro adapte avec «Nightmare Alley» un roman de William Lindsay Gresham, déjà porté à l’écran en 1947.

Après avoir incendié la ferme paternelle, Stanton Carlisle (Bradley Cooper) se réfugie chez des forains. Gagnant leur confiance, il séduit une voyante chevronnée (Toni Collette) puis l’ingénue Molly (Rooney Mara) et découvre les astuces du mentalisme grâce à une ancienne vedette du métier (David Strathairn).

Formé, Carlisle monte un numéro à succès dans les plus beaux hôtels, où Molly l’aide à deviner les secrets les plus intimes de son auditoire. Il échafaude alors un plan machiavélique pour escroquer les patients d’une psychanalyste complice (Cate Blanchett)… Un renversant et très envoûtant jeu de dupes !

Vivant entre la Suisse et le Paraguay, Arami Ullón s’est fait connaître avec «El Tiempo nublado» (2014). Consacré à sa mère, ce premier documentaire de long-métrage a été sélectionné pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Arami Ullón récidive avec «Apenas el Sol» («Rien que le soleil») où elle suit Mateo, membre de la communauté Ayoreo, qui recueille les témoignages de son peuple expulsé de ses terres dans les années 1960. 

Parcourant l’aride Chaco paraguayen, Mateo accomplit son devoir de mémoire, avant qu’il ne soit trop tard. C’est ainsi qu’il donne la parole à celles et ceux qui, comme lui, sont né·es libres dans la forêt, sans contact avec le reste du monde, jusqu'à l’arrivée de missionnaires…

Samedi 12 février à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

Il y a à l’origine de ce documentaire indispensable un autre film, «Eldorado» (2018) de Markus Imhoof, justement produit par Pierre-Alain Meier. A l’époque, une partie du matériel filmé n’a pu être intégré au montage, et pour cause !

Se sentant en dette, Pierre-Alain Meier s’est décidé des années plus tard à en faire un film en soi… Parties de Syrie en 2011, deux familles de réfugié·es ont accompli un vrai parcours du combattant. Cinq ans plus tard, elles s’apprêtent à quitter le Liban pour l’Allemagne où les attend une nouvelle vie.

Las, le destin s’en mêle, Mohsen Jarad, sa femme Huriya et leurs neuf enfants sont dans l’impossibilité de partir… Une plongée dans le réel dont personne ne sortira indemne !

Samedi 12 février à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.

Depuis toute petite, la très téméraire Georgia Nolan rêve de devenir pompier comme son père. Hélas pour elle, en 1932, à New-York, les femmes n’ont pas le droit d’exercer cette profession à haut risque.

Georgia enrage car les théâtres de Broadway, les uns après les autres, sont la proie de mystérieux incendies. N’y tenant plus, elle se fait passer pour un homme et intègre l’équipe de pompiers chargés de mettre la main sur le pyromane en haine du music-hall.

Coécrit par le scénariste du déjà fort réussi «Ballerina» (2016), un film d’animation féministe et très enlevé, qui devrait enflammer le jeune public !

Diplômé en 1984 de l’école de cinéma de Munich, avec le film d’études le plus cher jamais produit en Allemagne, Roland Emmerich incarne le cinéaste anxiogène par excellence, spécialiste du film-catastrophe où il a fait plus d’une fois exploser la Maison Blanche ! 

Le réalisateur des dévastateurs «Independence Day» (1996), «Godzilla» (1998) et autre «Le Jour d’après » (2004) remet le couvert de façon spectaculaire avec le très haletant «Moonfall»… 

Une mystérieuse force a propulsé la Lune hors de son orbite et la précipite vers la Terre, avec les conséquences désastreuses que l’on imagine ! Par chance, une ancienne astronaute semble détenir les clefs de notre salut à toutes et à tous…