Nicolas
Ôtez-moi d’un doute
Breton pur jus et démineur de profession, Erwan (François Damiens) voit son existence bouleversée le jour où il apprend qu’il n’est pas le fils de son père, c’est du moins ce que prétend un test ADN pratiqué à l’occasion de la grossesse impromptue de sa fille.
Malgré toute l’affection qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan enquête alors discrètement pour retrouver son géniteur…
Tirant tout le parti d’un scénario qu’elle a co-écrit avec Michel Leclerc, le réalisateur du « Nom des gens », Carine Tardieu (« La Tête de maman », « Du vent dans mes mollets ») signe une comédie tendre et joyeuse où le hasard fait la nique à la pseudo-loi du sang.
Vincent Adatte
Le redoutable
En 1967, l’actrice Anne Wiazemsky épouse le redoutable Jean-Luc Godard. Adaptant les deux livres de souvenirs de la comédienne, le cinéaste Michael Hazanavicius reconstitue leur relation, de l’amour au désamour.
Réalisateur des très réussis « OSS 117 » et de « L’Artiste », Hazanavicius a prouvé sa très grande maîtrise de l’art complexe du pastiche cinématographique !
Avec le concours de Louis Garrel (qui compose son Godard avec gourmandise) et de Stacy Martin (formidable dans le rôle de Wiazemsky), le voilà qui parodie allègrement la sublime grammaire godardienne… Un hommage facétieux à l’ironie délicieusement acidulée !
Adeline Stern
L’école buissonnière
En 1930, le petit Paul quitte un orphelinat parisien pour être confié à Célestine (Valérie Karsenty) et à son mari, le garde-chasse Borel (Eric Elmosnino), qui veille sur un grand domaine en Sologne, propriété d’un comte esseulé (François Berléand).
Buté et récalcitrant, l’enfant s’ouvre au contact d’une nature féerique dont il ignorait tout. Dès qu’il le peut, Paul s’échappe dans la forêt où il croise le chemin de Totoche (François Cluzet), un braconnier insaisissable qui va l’initier aux joies de « l’école buissonnière »…
Un film d’apprentissage, beau et émouvant, dû au réalisateur de « Loup » et de « Belle et Sébastien » !
Adeline Stern
Gifted
À sept ans, la petite Mary est capable de résoudre des équations différentielles. Pour sa grand-mère, son don la destine à intégrer une école pour surdoués.
Son oncle Frank (Chris Evans), avec qui elle vit depuis le décès de sa mère, cherche, au contraire, à la voir profiter de son enfance insouciante. Ce profond désaccord les entraîne au tribunal, où ils se battent pour la garde du petit génie…
Réalisée par Marc Webb, réalisateur du très sensible «(500) Jours ensemble », « Gifted » est une comédie dramatique emplie de douceur et d’humanisme… Véritable ode à l’épanouissement, elle ne laissera personne indifférent !
Adeline Stern
Barbara
Un cinéaste (Mathieu Amalric) engage une actrice (Jeanne Balibar) pour jouer le rôle de Barbara. Corps, voix et âme, la comédienne s’efforce alors de s’approprier son personnage, lequel incarnait le mystère par excellence…
En résulte un film dans le film qui instaure un jeu de miroirs absolument vertigineux, reflétant à la fois la biographie de la chanteuse et la réalité de son tournage…
Aussi déroutant soit-il, ce chef-d’œuvre, qui bouscule toutes les lois de la narration, constitue à notre sens une réussite sidérante. Preuve en est qu’il emportera l’adhésion du cinéphile, que ce dernier apprécie ou non les chansons sublimes de Barbara.
Vincent Adatte
Ça
Auteur du déjà très frissonnant « Mama » en 2013, le réalisateur argentin Andy Muschietti récidive de façon pétrifiante avec « Ça », tiré du roman culte de Stephen King, expert en la matière.
À intervalles réguliers, une entité malfaisante se métamorphose en clown grimaçant pour dévorer les enfants de la tranquille bourgade de Derry. Une bande d’ados ostracisés, qui a fondé le très ironique Club des Ratés, va s’efforcer de mettre un terme à ces activités cannibales.
Le cinéma d’épouvante connaît aujourd’hui un regain terrifique passionnant… Âmes sensibles s’abstenir !
Vincent Adatte
A Campaign of Their Own
Samedi 7 octobre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Candidat aux primaires qui désigneront le prétendant démocrate à l’élection présidentielle, Bernie Sanders constitue pour beaucoup le seul espoir d’une Amérique sous la menace de Donald Trump.
Sanders n’est pas issu de l’establishment et son programme politique défend des valeurs et des priorités nouvelles. N’écoutant que leur enthousiasme, des milliers de femmes et d’hommes se rallient à la cause du sénateur…
Tourné sur le mode du cinéma direct, le documentaire du cinéaste suisse Lionel Rupp restitue avec émotion toute l’espérance suscitée par une révolution pacifique qui, hélas, n’a pu advenir…
Vincent Adatte
Clara Haskil – Le Mystère de l’interprète
Née en 1895, Clara Haskil a sept ans lorsqu’elle quitte la Roumanie pour le Conservatoire de Vienne. À dix-neuf ans, une scoliose déformante l’oblige à être plâtrée. Elle en gardera cette posture courbée, sauf au piano où elle se redressait, secourue par la magie de la musique !
Pianiste virtuose, elle se réfugie à Vevey durant la Deuxième Guerre mondiale. Elle décédera tragiquement à Bruxelles en 1960…
Qu’est-ce qui fait que certains interprètes, dont l’art est par essence éphémère, laissent en nous une émotion impérissable ? C’est ce mystère que cherche à élucider ce documentaire, à la fois humble et pénétrant.
Vincent Adatte
Le Petit Spirou
À l’origine, « Petit Spirou » est une bande dessinée conçue dès 1987 par Tom et Janry, qui raconte l’enfance de Spirou, le fameux comparse de Fantasio.
Spécialiste du film jeune public, le réalisateur Nicolas Bary (« Les Enfants de Timpelbach ») en a tiré une adaptation trépidante, en s’appuyant sur une distribution très joueuse, où s’illustrent François Damiens, Natacha Régnier, Pierre Richard et Philippe Katerine.
Comme toute sa famille avant lui, Petit Spirou (Sacha Pinault) deviendra groom. Avant d’épouser ce destin tout tracé, il veut absolument déclarer sa flamme à Suzette, sa meilleure amie…
Adeline Stern
Courts-Métrages des OSCARS 2017 Fiction
Ce programme est dévolu aux cinq courts sélectionnés dans la catégorie fiction. Outre « Sing » des cinéastes hongrois Kristof Deák et Anna Udvardy, qui a remporté la précieuse statuette, l’on pourra aussi découvrir l’émouvant « La Femme et le TGV » de l’Helvète Timo von Guten, déjà auréolé du Prix suisse du meilleur court-métrage.