Nicolas
Soirée Spéciale : « En avant la musique ! »
Samedi 3 août
Soirée Spéciale : « En avant la musique ! »
17h30 Inna de Yard (VOst)
19h30 Repas
20h30 Yesterday (VOst)
Le daim
« Steak » (2006), « Rubber » (2011), « Wrong » (2012), « Wong Cops » (2013), « Au Poste » (2018)… Quentin Dupieux cultive film après film une inquiétante étrangeté qui en fait l’un des cinéastes les plus singuliers du moment, légataire impavide de Luis Buñuel et de Bertrand Blier, pas moins !
Un jour, le prénommé Georges (Jean Dujardin qui n’a jamais été aussi bon) abandonne travail et famille pour s’acheter un blouson en daim à franges, à un prix astronomique. Débarquant dans un petit village des Pyrénées, il décide qu’il sera le seul à porter un tel blouson et est prêt à tout pour défendre cette exclusivité !
De cet argument minimaliste, Dupieux tire un film dément, à nul autre comparable, souvent hilarant, et qui déjoue toute interprétation réductrice, mais où chacun pourra y retrouver une part de soi…
Vincent Adatte
The White Crow (VOst)
Le samedi 27 juillet Soirée spéciale « Danser sa vie ! » deux films et un repas.
Sur le mode d’un biopic en forme de puzzle, l’acteur Ralph Fiennes consacre son troisième long-métrage à Rudolf Noureev, prodige inégalé de la danse classique qui regretta toute sa vie ne pas avoir les jambes plus longues.
Articulant son propos autour de la scène clef où le danseur étoile russe passa à l’Ouest au nez à la barbe du KGB, le cinéaste tisse un jeu de flashes-back fascinant où s’entremêlent l’enfance misérable du danseur et ses années d’apprentissage à Leningrad.
Prêtant ses traits et son corps à la future star du ballet de l’Opéra de Paris, le Tatarstan Oleg Ivenko rend à merveille la bataille intime que Noureev mena avec lui-même pour sublimer ses imperfections dues à une formation trop tardive…
Vincent Adatte
Yuli (VOst) (coup de cœur !)
Dimanche 1er septembre à à 18h, Journée du Cinéma (5.- la place)
Réalisatrice de « Même la pluie », l’Espagnole Icíar Bollaín porte à l’écran le destin exceptionnel de Carlos Acosta, arrière-petit-fils d’esclave et danseur des rues de La Havane devenu l’étoile du prestigieux Royal Ballet de Londres.
Avec la complicité de Paul Laverty, scénariste attitré de Ken Loach depuis « Carla’s Song » (1995), la cinéaste procède par retours en arrière pour évoquer la trajectoire fulgurante de son protagoniste.
De retour à Cuba pour monter un spectacle avec de jeunes danseurs et danseuses du cru, Carlos Acosta (joué par lui – même) se remémore le chemin de vie tortueux qui a fait d’un gamin rebelle un artiste accompli, mais déraciné.
Adeline Stern
Soirée Spéciale : « Danser sa vie ! »
Samedi 27 juillet
Soirée Spéciale : « Danser sa vie ! »
17h30 Yuli (VOst) (coup de cœur !)
19h30 Repas
20h30 The White Crow (VOst)
Le Roi Lion
Dimanche 1er septembre à à 15h30, Journée du Cinéma (5.- la place)
Les studios Disney persistent dans leur entreprise de réactualisation des dessins animés qui ont fait leur succès et leur fortune. Après « Le Livre de la Jungle », « Dumbo » et « Aladdin », c’est au tour du « Roi Lion » de se faire administrer un lifting en prises de vue réelles très spectaculaire !
Remontant à 1994, l’original mixait de façon habile des références à Bambi, Moïse et Hamlet. En a résulté un récit d’initiation qui a serré le cœur de familles du monde entier.
Soutenue par une armada d’effets numériques, cette mise à jour fait la part très belle aux paysages grandioses, où erre comme une âme en peine le lionceau Simba, persuadé qu’il est d’avoir causé la mort de son père Musafa…
Adeline Stern
Made in China
Après « La Cité Rose » (2013), comédie sociale restée inédite en Suisse, où il démontrait que la banlieue ne se réduit pas toujours à un désert morose, le réalisateur français Julien Abraham récidive dans son approche nuancée de l’être-ensemble.
Après une violente dispute avec son paternel, François (Frédéric Chau, révélé par « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ») n’a plus revu sa famille depuis dix ans. Depuis lors, il se refuse à évoquer ses origines, jusqu’à prétendre qu’il a été adopté.
Sur le point de devenir père, ce jeune trentenaire d’origine asiatique éprouve soudain le besoin de renouer avec ses proches. Il retrouve alors le chemin de son XIIIe arrondissement natal (qui abrite à Paris le quartier chinois le plus important) pour des retrouvailles qui seront loin d’être simples !
Adeline Stern
Anna
Recrutée par un chasseur de talents sur un marché moscovite, où elle vend des poupées russes, Anna Poliatova (Sasha Luss), à l’instar de ses matriochkas, va révéler une véritable et très redoutable identité gigogne…
Après une incursion risquée dans la science-fiction avec l’adaptation de « Valérian et la cité des mille planètes », Luc Besson revient au thriller survolté façon « Nikita » en le mâtinant d’espionnage est-ouest !
Dépêchée à Paris comme mannequin, Anna ne va pas se contenter de défiler… En jouant au chat et à la souris avec la CIA et le KGB, la jeune femme va tracer sa propre route, en laissant derrière elle une belle kyrielle de cadavres…
Adeline Stern
Parasite (VOst) (à découvrir !)
Le samedi 20 juillet Soirée spéciale « Cannes 2019 » deux films et un repas.
Couronné à Cannes, le septième long-métrage du cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho (« Memories of Murder », « The Host », « Mother », « Le Transperceneige ») n’usurpe en rien sa récompense suprême, tant « Parasite » impressionne !
La famille Ki-Taek vivote à quatre dans un sous-sol humide. Le père, chauffeur, est au chômage, la mère ne travaille plus, la fille est surtout douée pour la contrefaçon et le fils va arrêter ses études. Recommandé par un ami, ce dernier est engagé pour donner des cours d’anglais à la jeune fille d’une famille richissime, les Park.
Il en profite pour infiltrer un par un dans leur demeure épurée les membres de sa famille un peu affreuse, sale, mais pas encore méchante… Brassant les registres (comédie, policier, fantastique, horreur…), le cinéaste dépeint une société à deux vitesses régie par une violence symbolique dévastatrice. Magistral !
Vincent Adatte
The Dead Don’t Die (VOst)
Le samedi 20 juillet Soirée spéciale « Cannes 2019 » deux films et un repas.
Après le poétique et contemplatif « Patterson » (2016), Jim Jarmusch, figure mythique de la scène cinématographique indépendante étasunienne, passe à tout autre chose en rendant hommage au cinéma d’exploitation qui a bercé son enfance pré-cinéphile.
Assaillie par une horde de zombies particulièrement décérébrés, la petite bourgade de Centerville peut compter sur le « savoir-faire » d’un trio de flics inénarrable portant binocles et d’une thanatopractrice au sabre très affuté…
Présenté en ouverture du dernier festival de Cannes, « The dead don’t die » assume complètement son parti pris parodique, aidé en cela par un casting ahurissant où rivalisent les Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Steve Buscemi, Iggy Pop, Selena Gomez et autre Tom Waits. Irrésistible !
Vincent Adatte