Edito - 03 mai 2011
Et si on dirait qu’on ferait un miracle ?
Hier soir j’ai vu pour la première fois “traiter” un homme avec du goudron et des plumes comme dans les Lucky Luke de mon enfance (La caravane de l’étrange épisode 22). Le goudron, ça va, ils ont ce qu’ils faut en Amérique. Pour les plumes, ils sont allés chercher un oreiller à la Migros du coin. En plein désert du Nevada il faut le faire, ils sont forts, très forts ces ricains et pas que pour Ben-Laden-dix-ans-après... et je suis sûre que dans “True Grit” ils vont encore trouver d’autres combines bien plus “top”. Dans mon feuilleton par contre, là où c’était le plus épatant, c’est ce qui s’est passé ensuite. Il y a le “gentil” américain qui est apparu (comme par hasard sur la même route). Il s’est assis à côté de l’autre qui souffrait stoïquement (sauf si au lieu de goudron c’était de chocolat dont il était badigeonné mais ça on pouvait pas le voir en noir et blanc) et il a attendu que tous les vautours se posent alentour. J’ai oublié de dire que c’est une histoire qui se passait au siècle passé, quand on en était encore à : “Oeil pour oeil, dent pour dent”. Pour que le “gentil” puisse soigner la “victime” il doit (automatiquement) prendre “des vies” (dommages collatéraux) alentour. Or, en plein désert, il y a peut-être du choix pour les oreillers, mais pour le reste...
Une fois que tout était en place donc, le gentil a imposé ses mains sur le blessé et le goudron est tombé tout seul (si on avait su ça quand j’allais à la plage gamine...). Bien sûr les vautours y sont restés, mais bon, vu qu’on en a encore bien assez dans nos banques, c’est encore un moindre mal.
Mais je me disais comme ça... que si pour “Bouton” (comme pour ma copine qui a la coqueluche en ce moment), il y avait aussi un “gentil monsieur” qui viendrait réparer les dégâts, ça, ça serait fort, très très fort!
Bons films!
Christina
Edito - 28 avril 2011
Fils/Fille de …
Pas facile d’être fils de... fils de roi, fille de chapardeur, fils d’usurier. Voilà trois jours clochants, Pâques oblige, que je torture ma pauvre cervelle enchocolatée pour faire le lien, tracer une parallèle si vous préférez, comme j’aime bien le faire quand c’est possible, entre les trois films qui vous seront présentés ce week-end. Et il y a cinq minutes tout juste (les cinq dernières minutes ça vous rappelle quelque chose ?) que je me suis dit : Bon sang mais c’est bien sûr ! Il est là, le lien, il est sous mes yeux, il est visible à l’oeil de taupe nu... Et si j’avais une seule seconde considéré non pas le bâtiment du Royal mais l’ÀME du Royal au sang si (fleur) bleu(e)... je n’aurais pas tergiversé si longtemps avant de vous dire: le lien entre ces trois films c’est l’AAAAmour bien sûr! Voilà une chose dont à laquelle on cause super cool bien dans notre cinéma préféré ! Quand on n’y parle pas de la terreur de la mort qui tue...
L’amour disais-je... oui, celui d’une femme pour son royal époux (divine Helena!) qui n’hésite pas à braver tous les protocoles pour que son homme puisse enfin accéder à la parole, lui qui vraiment, oui, vraiment, n’était pas fait pour ça !
L’amour d’un père pour ses enfants ensuite, prêt à braver tous les danger pour nourrir sa tribu (mais bon, en y réfléchissant bien, il y en a quand même quelques uns d’entre nous qui marchons sur ses traces à celui-là!).
Et enfin, un amour tout neuf, tout doux, totalement inhabituel, pour cet homme qui va devoir s’échapper des griffes du matériel pour entrer dans le plus pur inconditionnel... Aaaah ! Là où l’enfant paraît, rien n’est plus comme avant! Comme disait une (autre) amie : quand ils sont petits on voudrait les croquer... quand ils grandissent on regrette de ne l’avoir pas fait!
Mais bon, ça reste du cinéma n’est pas ?
Bons films!
Christina
Edito - 20 avril 2011
Il y a des anglais, il y a des jardins...
Que de belles choses nous attendent pendant ce week-end pascal ! Ca va pô être facile de choisir en genre et en nombre... une seule solution, tout prendre, tout voir!
Personnellement j'ai à déclarer (vendredi 21h/samedi 16h) la chose suivante : les enfants iront voir et apprécier Titeuf-le-film et leur demanderai de m’en faire un rapport détaillé, quant à moi, de mon côté, j’entends me régaler avec Another Year et Le Quatro Volte...
Comme une certaine adorable “gérante” de cinéma (Dieu que ce mot est laid et décrit mal la magicienne à laquelle je pense!) que je commence à connaître un peu (mais connaît-on jamais ses amis?) j’aime bien les films d’ambiance voire d'atmosphère (atmosphère, atmosphère!... Vous connaissez la suite - enfin ceux de mon âge bien sûr qui ont eu le plaisir de voir certains films avec leurs parents, parce-que même pour moi il est “vieux”!).
Mais ne nous égarons pas; il fait juste trop frais pour passer l’après-midi dans le hamac (voir les “normales saisonnières”) alors, du coup, pourquoi ne pas aller à la découverte d’un jardin anglais ? Ceux qui ont apprécié des films comme “Jardins à l’anglaise” et “Adam’s apple” me comprendront.
A la suite de quoi, puisqu’on m’y invite si gentiment, j’irai me laisser surprendre par le si poétique: “Le Quatro Volte”. D’après le peu que j’en ai lu il me semble que ce film est particulièrement bien choisi pour illustrer le week-end pascal. Il semblerait qu’il y ait quelquefois, dans la vie, des instants de grâce où religions et églises ne sont pas indispensables pour cultiver sa foi et laisser son âme exulter dans la plus parfaite sérénité!
Bons films!
Et joyeuses Pâques!
Christina
Edito - 11 avril 2011
Tournicoti - Tournicoton !
Vous vous souvenez ? C’est Zébulon - du Manège Enchanté - qui nous disait cela le soir, autrefois, au moment du coucher... Toute l’équipe nous ravissait: avec Pollux au si merveilleux accent british et Margoton-la-malicieuse en tête...
Depuis hier soir je “tournicoton” cet édito dans ma tête. Je pense à Na Putu bien sûr. D’une part j’ai envie de chanter “...toute ma vie j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air....” et d’autre part me viennent des images d’intégrisme, de Burka, de Tchador (laquelle est tendance cette année ?)....
Je “vois” aussi ces gamins, dans des caves insablubres, réciter le coran à longueur de journée, le cerveau lavé (essoré ?), instrumentalisés à tout va (pourvu que mon fils ne connaisse jamais cela!) et surtout coupés du monde réel.
Et je “vois” l’amour, le Bel Amour, nié, broyé, déchiqueté, au nom d’une idéologie qui ne sert que ses démagogues...
Heureusement, il nous reste encore, à côté de tout cela, un cinéma d’animation de plus en plus consistant qui nous ouvre certaines portes tout en nous laissant nos capacités d’enfants: s’émouvoir, s’émerveiller, s’intéresser, s’engager, se révolter et surtout : changer le monde.
Ça aide à remonter le moral entre deux remises en question... si nécessaires pourtant!
Bon films!
Christina
Edito - 4 avril 2011
Les Émotifs Anonymes sont-ils pour vous ?
Vous pouvez décider de suivre le mode de vie des Émotifs Anonymes, si vous croyez qu’il peut vous aider. Voici quelques questions auxquelles, nous, membres des Émotifs Anonymes pouvons répondre affirmativement et pour lesquelles nous trouvons des solutions dans notre programme :
1. Avez-vous souvent l’impression que votre vie est un échec?
2. Ressentez-vous souvent de la tristesse ou pleurez-vous sans raison apparente?
3. Avez-vous souvent l’impression que tout le monde cherche à vous prendre en défaut?
4. Votre vie est-elle dépourvue d’humour de situations amusantes?
5. Êtes-vous souvent irritable ou violent envers ceux que vous aimez?
6. Avez-vous déjà pensé au suicide?
7. Avez-vous souvent de la difficulté à prendre des décisions?
8. Avez-vous perdu tout intérêt pour des choses qui, auparavant, vous intéressaient?
9. Vous trouvez-vous souvent incapable d’accepter ce que les autres font ou disent?
10. Vous sentez-vous inutile?
11. Vous sentez-vous différent des autres?
12. Avez-vous perdu espoir que votre vie pourrait être différente?
Si vous répondez OUI à plusieurs de ces questions, il y a des chances que vous soyez émotif(ve).
Questions subsidiaires : quelles sont les émotions les plus caractéristiques exposées dans “Même la pluie” et “Black Swan”? Pensez-vous que les personnages auraient leur place au sein des “Émotifs anonymes” ?
Bons films!
Christina
Edito - 29 mars 2011
Une petite chambre avec plein de questions dedans...
Je ne peux pas dire aujourd’hui comment je “finirai”. On ne choisit pas sa fin de vie. J’espère simplement m’effacer tout doucement en même temps, ou presque, que l’ultime homme de ma vie. Je ne sais pas comment non, mais d’ici là j’espère seulement que je n’aurai pas la mémoire trop courte; que je n’oublierai pas que ça ne fait pas si longtemps que l’espérance de vie est “montée” si haut et qu’il est à peu près “normal” (et non pas scandaleux!) que l’on commence à essouffler quelque peu après quatre fois vingt printemps.
Il paraîtrait, comme me l’a dit récemment une de mes plus chères amies (tiens au fait, que devient-elle ?) que nous serions la dernière génération à quitter cette planète de délices (oui, bon, enfin, je ne le crierai pas trop à Tokyo en ce moment!) avant nos descendants.
La dernière génération aussi à avoir entendu ses parents se révolter parce qu’ils ne peuvent plus “faire” le Mont Blanc pour la 7ème fois et la dernière génération enfin à entendre ses enfants râler parce qu’on n’est pas assez disponibles pour s’occuper des leurs...
Dans un ordinateur, la mémoire “tampon” on la vide quelquefois et c’est bien pratique... Alzheimer ça fait pareil pour les humains ?
Je me réjouis d’ores et déjà d’entendre ce que Madame Chuat et Monsieur notre Dr. Daher bien-aimé auront à nous dire à ce(s) sujet(s) mais avant tout : “Merci pour l’invitation” !
Edito - 23 mars 2011
Au-delà de cette limite...
...votre ticket n’est plus valable.
C’est tout bête comme formule, mais à y bien réfléchir, ça me donne la chair de poule. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir devenir si mon ticket n’est plus valable ? Et QUI contrôle tout ça ? Pourtant ce n’est pas faute d’en avoir lu des livres sur Marilyn et sur l’au-delà aussi d’ailleurs : Raymond Moody, Elisabeth Kübler-Ross-alias Marthe Keller et tous les autres. Je suppose que, tout comme pour quelques milliards d’individus, y croire m’a aidé à supporter les coups durs de cette vie. Une chose est sûre avec l’au-delà, c’est que nous avons tout loisir de l’imaginer à notre guise. Bien sûr les livres idoines ne sont pas avares de pistes; mais même en les suivant on se rend vite compte qu’elles laissent une sacrée (!?) place à l’imaginaire. Le dessin est tracé, le coloriage reste nôtre. Selon nos convictions personnelles, politiques ou religieuses...
Pour ma part, j’ai toujours aimé cette idée que mon esprit demeurerait intact après ma mort. Ainsi, devenue petite étincelle, goutte d’énergie d’amour, je pourrai, telle la fée clochette, vaquer de planète en planète, d’époque en époque. Et, nec plus ultra, poursuivant ma rêverie, je me disais aussi que quand je serai dans cet état, toutes les réponses à mes questions terrestres me seraient données, et alors là, oui là, je saurai enfin si Marilyn a été assassinée... ou pas.
Bons films!
Christina
Edito - 15 mars 2011
Il est plus facile pour un chameau...
Oui, oui, je sais... je devrais aller voter (j’allais dire “un peu plus souvent” mais ça serait hypocrite parce que je n’y vais plus jamais, alors j’assume!)... Je devrais ajouter ma goutte d’eau à ce puits sans fond, faire semblant que ma “faible voix” compte dans cette grande escroquerie risible (voire nuisible) qu’est la soi-disant démocratie à la sauce actuelle. Je garde comme dirait Michel Collucci : “Le parti d’en rire”. Il y a déjà bien assez de raisons de pleurer quand on considère tous ces fonctionnaires frustrés mais néanmoins plénipotentiaires, planqués derrière leurs guichets, usant et abusant de leur droit d’interdire les frontières à tel ou tel individu.
Je passe sur le simple scandale de l’existence des frontières. Si on m’avait posé la question , oui, celle-là (les frontières sont-elles nécessaires?), et si j’avais été voter, et si ma voix avait été prise en compte... des frontières il n’y en aurait pas plus que de beurre en branche... Mais, comme dit mon Jeannot chéri : “Si-mé-on est un couillon !”. Bref, passe encore le scandale des frontières disais-je, mais qu’en plus on se permette de faire perpétuellement planer la terreur sur les pauvres immigrés qui n’ont pas pu s’offrir le sésame vers une vie moins cruelle et ont enfreint nos lois iniques dans le seul but de leur survie, voilà une révolte mienne qui n’est pas prêt de se calmer. D'autant que tout le monde sait très bien que sans eux pour faire le sale boulot...
Ça c’était pour “Illégal”. Me vient ensuite une autre question : dans Les chemins de la liberté, ces hommes qui ont parcouru 10’000 kilomètres dans les conditions que nous allons découvrir ce week-end, je me demande la tête qu’ils auraient faite si un brave douanier bien de chez nous les avait attendus à la frontière et demandé : “vos papiers sont en règle? Vous avez pensé à apporter votre contrat de travail ?”.
Bon films et bon débat !
Christina
Edito - 9 mars 2011
Vertige à l’italienne
Je ne sais pas par quoi commencer... le programme de cette fin de semaine est si riche (comme les pâtes aux oeufs Panzani vous vous souvenez?) que je n’ai que l’embarras du choix. En fait, pas tout à fait puisque le thème général reste le même, aussi vieux que le monde depuis qu’il y a des pommes, à savoir : L’AMOUR!
Il y a l’amour (peut-on dire autrement?) de tout un peuple pour un président du conseil qui abuse manifestement de lui. Or, bon an mal an, celui-ci arrive à se faire réélire et à leur en mettre plein la vue. A moins qu’il ne leur en mette plein la vue pour se faire réélire? Je pense que les explications de Madame Guzzanti sauront nous convaincre et nous instruire avec son “Draquila”.
Il y a l’amour de deux êtres qui arrivent à dépasser leur différences et à s’aimer au-delà de celles-ci. Mon intuition féminine (journée de la femme oblige!) me dit que “La solitude des nombres premiers” fera partie de ces petits bijoux qui savent nous redonner foi en l’humanité. Par les temps qui courent (vite) ce n’est pas souvent!
Il y a cet “Amore” très particulier qui “passe par l’estomac” et qui, à mon sens, est à double détente. Je m’explique : ma mère disait : “si tu veux garder ton homme, fais-lui une cuisine tellement bonne qu’il n’aura jamais envie de partir”. Et là, ça m'interpelle de plusieurs manières. D’une part, j’ai souvent rencontré des hommes qui m’ont très bien nourrie (ce qui ne m’a pas empêchée de partir le moment venu) et d’autre part j’ai été taxée “d’assassin” par l’un de ces hommes qui m’avait vu venir... en effet : beurre, crème, lard, gâteaux à gogo... cholestérol, accident vasculaire cérébral, infarctus, le crime parfait en somme. Bon, j’admets qu’il faut de la patience mais enfin, c’est quand même moins cher qu’un divorce non? Quoique... au prix actuel des funérailles...
Changeons de sujet. En survolant les bandes-annonces j’ai surpris cette phrase au passage : “Pourquoi a-t-on besoin d’aimer? Etre aimé est plus simple et ne fait pas souffrir”. Voilà de quoi réfléchir un peu. Peut-être que le week-end prochain apportera la réponse? En attendant, qu’est ce qu’on mange ce soir? De la Pizza? Avanti !
Bon films !
Christina
Edito - 1 mars 2011
De l’exploitation de l’homme par l’homme...
Je ne vais pas parler de celle de la femme par l’homme, je sens que je soulèverais un tollé général ! Mais quand je relis le synopsis de notre cher Vincent Adatte sur La Vénus Noire, le dernier Abdellatif Kechiche, je ne peux m’empêcher de sentir monter en moi un sentiment de révolte. Vous vous rendez compte ? Etre fille d’un berger Bochiman et d’une mère Khoïkhoï! - rien que ces noms font rêver - et se retrouver exhibée tel un animal de foire dans des gourbis crasseux et sur des scènes sordides... J’ai repensé au musée des horreurs de Tampa, Floride, avec ces crânes bicéphales dans leurs bocaux de formol. Qu’est-ce qui me pousse, moi, soi-disant humaine, à aller regarder ce genre de spectacle ? Je ne peux pas prétendre à une grande curiosité scientifique, alors ? Je pourrais tenter une esquive en disant que j'irai voir le film de M. Kechiche parce que je viens d’acheter la bande dessinée d'icelui et que, du coup, j’ai eu envie de savoir ce qu’il en a fait. Comme quand on va voir un film tiré d’un livre qu’on a beaucoup aimé. Avec, bien sûr, le risque que le film soit différent du livre, mais bon, cela peut aussi ouvrir quelques portes ou pistes de réflexion non ? C’est bien à ça que sert le cinéma je trouve. A ré-flé-chir (ou pas). Même dans des films qui sont faits uniquement pour se distraire on trouve moyen de s’enrichir la moindre. J’en veux pour preuve le cas type de “Rien à déclarer”. Comment s’entendre quand on se déteste, comment travailler ensemble quand même et surtout, et ça, ça nous touche plus particulièrement: comment fonctionne une douane volante vue de l'intérieur ??? A mon avis ça doit pas être triste avec des douaniers franco-belges et les ceusses de l’Auberson vont pouvoir en prendre de la graine... de mulet bien sûr!
Bon films !
Christina