Une petite chambre avec plein de questions dedans...
Je ne peux pas dire aujourd’hui comment je “finirai”. On ne choisit pas sa fin de vie. J’espère simplement m’effacer tout doucement en même temps, ou presque, que l’ultime homme de ma vie. Je ne sais pas comment non, mais d’ici là j’espère seulement que je n’aurai pas la mémoire trop courte; que je n’oublierai pas que ça ne fait pas si longtemps que l’espérance de vie est “montée” si haut et qu’il est à peu près “normal” (et non pas scandaleux!) que l’on commence à essouffler quelque peu après quatre fois vingt printemps.
Il paraîtrait, comme me l’a dit récemment une de mes plus chères amies (tiens au fait, que devient-elle ?) que nous serions la dernière génération à quitter cette planète de délices (oui, bon, enfin, je ne le crierai pas trop à Tokyo en ce moment!) avant nos descendants.
La dernière génération aussi à avoir entendu ses parents se révolter parce qu’ils ne peuvent plus “faire” le Mont Blanc pour la 7ème fois et la dernière génération enfin à entendre ses enfants râler parce qu’on n’est pas assez disponibles pour s’occuper des leurs...
Dans un ordinateur, la mémoire “tampon” on la vide quelquefois et c’est bien pratique... Alzheimer ça fait pareil pour les humains ?
Je me réjouis d’ores et déjà d’entendre ce que Madame Chuat et Monsieur notre Dr. Daher bien-aimé auront à nous dire à ce(s) sujet(s) mais avant tout : “Merci pour l’invitation” !