Soirée spéciale "Largo Winch"
Samedi 12 février 2011
Soirée spéciale "Largo"
- 17h30 Largo Winch
- 19h30 Repas
- 20h30 Largo Winch II (en avant-première !)
Samedi12 février : Soirée spéciale « Largo », l’opus 1, le repas et l’opus 2 en avant première pour un forfait de 38.- ! Une belle soirée en perspective !
Au cours de cette soirée spéciale consacré au jeune héros milliardaire créé par Jean Van Hamme, dont les aventures ont d’abord paru sous forme de romans à la fin des années septante, puis, au seuil des années nonante, en bandes dessinées avec la complicité de Philippe Francq.
Le spectateur pourra donc tout d’abord voir ou revoir «Largo Winch» (2008) de Jérôme Salle, un thriller haletant qui raconte les premiers pas de Largo Winch (Tomer Sisley) dans le monde combien trouble des affaires, chaperonné par les actrices Mélanie Laurent et Kristin Scott Thomas… Excusez du peu!
Après s’être rafraîchi la mémoire, il sera temps de découvrir dans le cadre d’une avant-première exceptionnelle la suite très mouvementée des aventures du fils de Nerio Winch, toujours interprété par le ténébreux Tomer Sisley et réalisé par Jérôme Salle, mais désormais entouré de la fatale Sharon Stone et du regretté Laurent Terzieff!
Vincent Adatte
Un homme qui crie
Unique cinéaste de son pays en exercice, le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun poursuit avec obstination une œuvre exigeante. Après l’imparable «Daratt» qui traitait le thème du pardon avec une rare puissance, son troisième long-métrage, «Un Homme qui crie», est un joyau de la même eau rugueuse.
Ancien champion de natation d’Afrique centrale, Adam travaille de longue date comme maître-nageur dans un hôtel de luxe à N’Djamena. Depuis peu, son jeune fils Abdel l’assiste dans sa fonction. Suite à une restructuration, Adam est déclassé et se retrouve garde-barrière à l’entrée de l’hôtel, tandis qu’Abdel, doté d’un physique plus avantageux, prend sa place au bord de la piscine.
Mais la guerre civile, qui est toujours une réalité au Tchad, vient compliquer la situation. Sommé de participer à «l’effort de guerre», autrement dit de donner de l’argent ou alors de pourvoir l’armée en nouvelles et jeunes recrues, Adam, blessé dans son amour-propre, est tenté de commettre l’impardonnable…
Vincent Adatte
Un balcon sur la mer
En apparence, le séduisant Marc Palestro (Jean Dujardin) est un homme comblé. Père d’une adorable petite fille, marié à une femme intelligente et désirable (Sandrine Kiberlain), ce «gendre idéal» travaille comme agent immobilier dans l’étude de son beau-père (Michel Aumont), sise à Aix-en-Provence.
Dès les premières images, l’on ressent comme une fêlure intime chez cet être empêtré dans une existence confortable. Tout bascule le jour où Marc croit reconnaître en la personne d’une cliente très attirante (Marie-José Croze) le grand amour de ses douze ans, évanoui dans le maelström de l’exode qui conclut la fin de la guerre d’Algérie… Mais la réalité va se révéler autrement complexe!
Avec l’aide précieuse de son complice Jacques André Fieschi (qui est aussi le scénariste de Téchiné), Nicole Garcia réussit à envoûter le spectateur, lequel se laisse en effet complètement aspirer par ce véritable «thriller des sentiments».
Vincent Adatte
« Les coulisses de l'asile »
« Les coulisses de l'asile »
- 18h00 AG - Association des bénévoles « café-contact »
- 19h00 Collation offerte par l’association
- 20h00 Courts-métrages (en présence du réalisateur)
Tout en réalisant ses téléfilms («Marameo», «Operazione Stradivari») et ses longs-métrages de fiction («Oltre il confine», «L’autre moitié»), le réalisateur suisse Rolando Colla a tourné entre 1999 et 2007 une série de courts-métrages qu’il a réuni sous l’intitulé «Einspruch» («Protestation»), numérotés de I à V.
Cette «collection» a pour thème commun les réfugiés et emprunte à différents genres cinématographiques: parodie, drame, mélodrame, comédie. Fruit d’une indignation légitime, les cinq «Einspruch» de Rolando Colla ont été présentés dans une ribambelle de festivals internationaux.
Dans tous mes films, l’auteur du «Monde à l’envers» s’intéresse à montrer comment la société dominante traite les gens qu’elles considèrent comme différents. Il se fait ainsi l’écho des difficultés que nous avons à accepter tout ce qui paraît étranger à notre culture. Partant, le propos peut vite devenir politique, mais Colla essaye d’en rester à l’humain.
Vincent Adatte
Sauvage
Le dimanche 30 janvier, la projection aura lieu en présence du réalisateur puis sera suivie d’une discussion.
Une belle liberté de ton caractérise l’œuvre du cinéaste suisse Jean-François Amiguet, de son premier long-métrage, «Alexandre» (1983), où apparaît l’acteur britannique James Mason, au périple asiatique de «Au Sud des nuages» (2003), en passant par «La Méridienne» (1988), subtil marivaudage porté par Christine Scott-Thomas.
Avec «Sauvage», son cinquième long-métrage de fiction, le réalisateur en revient aux fondamentaux du cinéma pour filmer un véritable huis clos à ciel ouvert… Jeune marginale, Adriana s’enfuit de Genève après avoir volé un œuf de Fabergé, une œuvre de joaillerie d’une valeur inestimable.
Sa cavale l’entraîne dans une vallée perdue du Mercantour où elle fait la rencontre de Bernard, vieil homme solitaire et tourmenté, qui semble la confondre avec sa propre fille… Dans la peau rêche du vieux misanthrope taiseux, Jean-Luc Bideau joue un vrai rôle de composition, face à la jeune actrice française Clémentine Beaugrand, une révélation!
Vincent Adatte
Le nom des gens
Ancien de Canal+ dont on garde en mémoire ses superbes chroniques sur les «objets qui nous font chier», Michel Leclerc réussit avec son second long-métrage à purifier de façon très plaisante l’air vicié du temps.
Fils d’un catholique bricoleur et d’une survivante des camps, Arthur Martin (Jacques Gamblin) est spécialiste des épizooties. En plein fantasme de grippe aviaire, Arthur vient défendre «le principe de précaution» au micro de France Inter, le temps de se faire houspiller par Bahia Benmahmoud (Sarah Forestier), une jeune standardiste outrée par le côté anxiogène de ses déclarations.
Née de l’union d’un travailleur immigré algérien et d’une militante française très engagée, Bahia lutte à sa manière en couchant avec des gens de droite, histoire de leur exhiber une blondeur originelle très perturbante! Aussi dissemblables soient-ils, ces deux bâtards vont réussir à s’aimer avec, à la clef, une comédie déraisonnable qui fait la nique aux communautarismes de tout poil.
Adeline Stern
No et moi
A treize ans, Lou brûle de l’idéalisme cher à l’adolescence. Fille unique d’une famille de la classe moyenne, qui peine à faire le deuil d’un enfant en bas âge, c’est une surdouée, au point d’avoir deux ans d’avance dans son cursus scolaire.
En classe, Lou doit faire un exposé sur les «sans domicile fixe». Un jour, la voilà qui repère No, une jeune femme âgée de dix-huit ans, qui fait la manche dans un couloir de la gare d’Austerlitz à Paris. Timidement, elle l’aborde pour l’interviewer. Se liant d’amitié, les deux filles deviennent vite inséparables. Fascinée, Lou ramène No chez elle…
Dirigée par la réalisatrice de «Se souvenir des belles choses» et de «Je l’aimais», Nina Rodriguez crève littéralement l’écran dans le rôle de Lou, composant une figure inoubliable d’adolescente, à la fois transgressive et apeurée, appelée à mettre à l’épreuve d’une société impitoyable les fragiles idéaux de sa jeunesse.
Vincent Adatte
The Tourist
Grâce à l’Oscar décerné en 2007 à «La vie des autres», son premier long-métrage, le cinéaste allemand Florian Henckel von Donnersmarck évolue désormais dans la cour des grands. La preuve, il a réussi le tour de force de réunir pour la première fois à l’écran Johnny Depp et Angelina Jolie!
Remake du film «Anthony Zimmer» (2005) de Jérôme Salle, «The Tourist» en conserve son quiproquo de base. Le spectateur retrouve donc le compagnon de Vanessa Paradis dans la peau de Frank, un prof de maths américain ordinaire, qui voyage en Europe pour se remettre d’une rupture sentimentale.
Dans le train l’emmenant de Paris à Venise, Frank se fait aborder par la splendide et mystérieuse Elise (Angelina Jolie) qui ne tarde guère à le séduire. Arrivant au bras de la belle dans la cité des Doges, le petit enseignant va alors être la proie de séides à la gâchette facile qui, manifestement, le confondent avec quelqu’un d’autre… Et c’est parti pour un thriller vénitien des plus haletants!
Adeline Stern
Biutiful
Ecrit et réalisé par le réalisateur de «Amours chiennes» (2000), «21 grammes» (2003) et «Babel» (2006), «Biutiful» fait mentir son titre de façon magistrale… Il n’y a rien de beau dans le nouveau film du Mexicain Alejandro González Iñárritu, sinon une sensation stupéfiante de vécu!
Uxbal (Xavier Bardem) est mal barré: flanqué d’une femme atteinte de troubles bipolaires, cet homme qui chancelle doit élever seul ses deux enfants. Pour survivre, il trafique avec des sans-papiers dans les bas-fonds de Barcelone, tout en collaborant avec la police. Pour ne rien arranger, il est aussi télépathe, capable de communiquer avec les morts, ce qui ne l’empêche d’être atteint d’un cancer incurable!
Avant de disparaître, cet antihéros parfait veut régler ses affaires, dans l’espoir de partir apaisé… Devant la caméra impavide d’Iñárritu, Bardem joue son rôle de façon hallucinante, ce qui lui a valu un Prix d’interprétation au dernier festival de Cannes on ne peut plus mérité!
Mon beau père et nous
Troisième épisode des démêlées mettant aux prises Greg Focker (Ben Stiller) et Jack Byrnes (Robert de Niro), son beau-père psychorigide, le nouveau film du réalisateur du mythique «American Pie» prend prétexte de nos problèmes de libido pour trousser une nouvelle comédie à succès.
Cette fois, Greg est appelé à succéder à Jack, autrement dit à reprendre le rôle de patriarche de la famille. Hélas cette «nomination» est menacée par une rumeur particulièrement insidieuse: Greg entretiendrait une liaison torride avec une jeune femme plantureuse qui promeut des pilules de viagra révolutionnaires…
Outre les habituels De Niro et Stiller, Paul Weitz bénéficie d’une distribution plutôt exceptionnelle avec Dustin Hoffman, Laura Dern, Jessica Alba et Barbra Streisand. Mais la palme revient incontestablement à Harvey Keitel, irrésistible en maçon patibulaire! Et puis, l’on y apprendra en quoi consiste le «priapisme»…
Adeline Stern