Synopsis
Unique cinéaste de son pays en exercice, le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun poursuit avec obstination une œuvre exigeante. Après l’imparable «Daratt» qui traitait le thème du pardon avec une rare puissance, son troisième long-métrage, «Un Homme qui crie», est un joyau de la même eau rugueuse.
Ancien champion de natation d’Afrique centrale, Adam travaille de longue date comme maître-nageur dans un hôtel de luxe à N’Djamena. Depuis peu, son jeune fils Abdel l’assiste dans sa fonction. Suite à une restructuration, Adam est déclassé et se retrouve garde-barrière à l’entrée de l’hôtel, tandis qu’Abdel, doté d’un physique plus avantageux, prend sa place au bord de la piscine.
Mais la guerre civile, qui est toujours une réalité au Tchad, vient compliquer la situation. Sommé de participer à «l’effort de guerre», autrement dit de donner de l’argent ou alors de pourvoir l’armée en nouvelles et jeunes recrues, Adam, blessé dans son amour-propre, est tenté de commettre l’impardonnable…
Vincent Adatte