Comme ses grands-parents avant lui, Takumi vit dans le petit village de Mizubiki, près de Tokyo, où il apprend à sa fille Hana les joies d’une existence modeste, en harmonie avec la nature.

Las, cet équilibre est menacé par un projet absurde de «glamping» (mot-valise pour «camping glamour»), dont les impacts écologiques sèment l’inquiétude au sein de la communauté villageoise…

Après le monument d’émotion «Drive My Car» et le sommet de finesse de «Contes du hasard et autres fantaisies», Ryūsuke Hamaguchi nous offre un nouveau récit d’une beauté saisissante, qui invite à la contemplation et à la plus profonde des réflexions… Attention, chef-œuvre!

Samedi 8 juin à 16h, en présence de la réalisatrice.

Paysagiste œuvrant à plein temps et mère célibataire de deux enfants de cinq et sept ans, Pauline se démultiplie.

Las, alors que l’entreprise dans laquelle elle travaille décroche un contrat de réaménagement d’un parc qui lui est cher, la voilà mise à l’écart du projet malgré ses idées novatrices. Qu’à cela ne tienne, Pauline a bien l’intention de faire sa place dans ce monde patriarcal dépassé…

Premier long-métrage de la cinéaste romande Nadège de Benoit-Luthy, «Pauline grandeur nature» raconte tout en douceur l’émancipation d’une femme courageuse, à laquelle l’actrice belge Déborah François prête envergure et dignité.

Bea séjourne chez sa grand-mère le temps que son père subisse une délicate opération. C’est dans ce contexte très émotionnel que cette jeune fille timide découvre qu’elle a le don de voir les ami·es imaginaires créé·es par autrui.

Elle constate alors que ces présences invisibles mais très secourantes ont été délaissées par la plupart des enfants, ceux-ci devenus grands. Faisant équipe avec Cal, un adulte qui jouit de la même faculté qu’elle, Béa va leur venir en aide…

Mêlant des acteur·trices à des créatures numériques, le nouveau film de John Krasinski («Sans un bruit») s’inscrit avec bonheur dans la veine poético-mélancolique des productions Pixar.

Immense succès en France, le premier long-métrage de l’humoriste Artus s’annonçait comme une comédie casse-gueule. L’on ne traite pas impunément du handicap!

Un fils (Artus) et son père (Clovis Cornillac) foirent un cambriolage. Poursuivis par la police, ils embarquent dans un car qui emmène un groupe d’handicapé·es mentaux en vacances. Les deux fuyards se font alors passer pour un pensionnaire et son éducateur.

Mais le pot aux roses est vite éventé par les handicapé·es (joué·es par une joyeuse troupe de véritables «invalides») qui décident cependant de jouer le jeu… La belle réussite du film réside dans le fait que l’on ne rit pas à leurs dépens, mais avec eux!

Commissaire-priseur parisien cynique, André (Alex Lutz) reçoit un appel d’une avocate de province (Nora Hamzawi). Celle-ci lui apprend qu’un jeune ouvrier de Mulhouse (Arcadi Radeff) a découvert dans l’appartement où il vient d’emménager une toile d’Egon Schiele, spoliée par les nazis sept décennies plus tôt…

Accouru avec son ex-femme Bertina (Léa Drucker), avec laquelle il collabore encore, et Aurore (Louise Chevillotte), une jeune stagiaire un brin mythomane, André estime que l’œuvre est authentique…

Sous la forme d’une comédie légère, une leçon d’éthique que l’excellent Pascal Bonitzer nous dispense sans faire la morale… du grand art!

Lundi 3 juin à 20h, en présence de la co-réalisatrice.

Atteint d’un cancer incurable, qui ne lui laisse que peu de répit, Röbi sait qu’il va bientôt mourir. Plutôt que d’endurer un énième traitement, cet homme courageux décide de vivre pleinement sa confrontation avec la mort.

Pendant les six derniers mois de son existence, les cinéastes Heidi Schmid et Christian Labhart l’accompagnent avec une pudeur infinie, rendant hommage à l’incroyable pulsion de vie qui l’anime.

Leur film montre comment un homme accepte sa mort sans renoncer à sa joie de vivre. Comme il le dit lui-même: «Je ne me bats pas contre mon cancer, je m'accommode au fait de disparaître».

Dans le cadre de l’inauguration du Musée de la Mécanique d’Art et du Patrimoine de Sainte-Croix (dites MuMAPS), trois séances spéciales illumineront le grand écran du Royal.

«La Vie filmée au pays des caméras Bolex» d’Anne Creté, film de montage retraçant cinquante ans d’histoire sainte-crix par le biais de films amateurs ; «L’Aventure Bolex», un documentaire réalisé par Alyssa Bolsey, petite-fille de l’inventeur de la fameuse caméra ainsi que les «Inventions extraordinaires» de Charley Bowers, génie méconnu du cinéma muet et concepteur de machines surréalistes, à l’exemple de celle qui rend les œufs incassables, ce programme exceptionnel étant accompagné au piano par la talentueuse Shirley Hofmann. Et tout cela sans oublier la conférence de Ryma Hatahed, restauratrice du patrimoine et Horlogère et Denis Flageollet, Maître horloger.

En 1755, le preux capitaine Ludvig Kahlen obtient l’autorisation de cultiver les terres réputées infertiles du Jutland. Obnubilé par sa mission, cet homme droit et patriote compte bien s’attirer les faveurs du roi du Danemark et fonder de nouvelles colonies.

Très vite, le gentilhomme est confronté au seigneur local, l’odieux Frederik de Schinkel qui n’entend laisser quiconque s’emparer de la lande, même au nom du roi.

Rappelant le génial «Valhalla Rising», ce palpitant récit historique voit l’excellent Mads Mikkelsen faire face à la violence sur des terres arides… épique!

Sandrine veut divorcer. Désireux de la reconquérir, Christophe organise avec leurs deux enfants un voyage de la dernière chance sur les lieux où est né leur amour et leur… famille!

Pour son premier long métrage, une attachante comédie douce-amère, le jeune Florent Bernard (alias FloBer, star de l’Internet) manie en virtuose drôlerie et émotion. Partant, son film constitue le plus réjouissant des terrains de jeu pour Charlotte Gainsbourg et José Garcia, dont le duo (dys)fonctionne à merveille.

Il y a vraiment quelque chose de Kervern et Delépine dans cette aventure en zones commerciales et banlieues pavillonnaires dijonnaises, peuplées de personnages secondaires hauts en couleurs!