Nicolas
MON GRAND-PERE ET MOI (CINÉ-SENIORS)
A la demande instante de ses parents, Peter, dix ans, doit libérer sa chambre pour laisser place à son grand-père. A contrecœur, le gamin s’installe au grenier, se jurant de reconquérir son espace « vital » au plus vite.
Avec la complicité de garnements de son âge, le gosse décide de recourir aux grands moyens pour tenter de déloger l’« intrus ». A sa grande surprise, l’aïeul va déjouer tous ses plans et même passer à la contre-attaque…
Manifestement, Robert de Niro (qui prête ses traits au papi), Christopher Walken et Uma Thurman se sont livré·es avec un plaisir non dissimulé à cette aimable guéguerre intergénérationnelle.
Il mio corpo (VOst) (en présence du réalisateur)
Dimanche 25 avril à 18h, le film sera suivi d'une discussion avec le réalisateur.
Les bons plans «cinéma» du Royal #07
Une feuille de route, du cinéma indépendant américain et un brin de magie
Ouf, mercredi passé, le Conseil fédéral a enfin daigné communiquer à la culture agonisante mais reconnaissante une feuille de route. Partant, si l’on évite le redoutable effet «yo-yo» lié à toute épidémie, notre bien-aimé Royal devrait rouvrir officiellement ses portes le jeudi 1 avril… Mais le conditionnel reste hélas de mise! D’ici là, nous vous suggérons de prendre votre mal en patience en consultant nos bons plans «cinéma».
Vive le cinéma indépendant américain
Depuis des décennies, le cinéma indépendant américain fait rempart aux menées souvent insipides de l’hydre hollywoodienne. Les films dits «indies» se définissent non seulement en termes de production, libérée des grands studios, mais surtout par leur indifférence au mainstream, leurs points de vue marqués et leur refus du conformisme. Par le biais de l’indispensable filmothèque du Royal (cinemaroyal.cinefile.ch), nous vous invitons à en voir ou revoir quatre fleurons.
«Paterson» de Jim Jarmusch
De «Stranger than Paradise» à «Broken Flowers», en passant par «Dead Man», Jim Jarmusch a développé un style à nul autre pareil, mélange contemplatif entre sensibilité américaine et culture cinéphile européenne. Tournant peu, l’auteur de «Down By Law»» nous gratifie aujourd’hui du merveilleux «Paterson» (2016), titré à la fois en référence à son personnage, à une ville du New Jersey et au poème de William Carlos Williams… A Paterson, un chauffeur de bus prénommé Paterson (Adam Driver) mène une vie tranquille avec Laura (Golshifteh Farahani) et leur bouledogue Marvin. Inspiré par son amour pour son amie, sa ville et ses habitants, il noircit les pages d’un carnet secret… En résulte une exaltation bouleversante du quotidien par la poésie!
«Take Shelter» de Jeff Nichols
Le cinéaste américain indépendant Jeff Nichols décrit dans «Take Shelter» («Trouver refuge», 2011) l’emprise croissante de la folie sur un bon père de famille, qui travaille dans une entreprise de forage. Victime de cauchemars récurrents, Curtis La Forche (Michael Shannon) est obsédé par l’idée qu’une tornade va s’abattre sur les siens. Il s’évertue à protéger sa femme Samantha (Jessica Chastain) et sa petite fille sourde-muette (Tova Stewart), jusqu’à se ruiner pour leur construire un abri souterrain dans le jardin de sa maison… Avec un art saisissant de la mise en scène, le cinéaste distille le soupçon sur la réalité qu’il donne à voir au spectateur, en l’enfermant peu à peu dans la paranoïa de son personnage… Impressionnant!
«Nebraska» d’Alexandre Payne
Avec «Nebraska» (2013), Alexander Payne a confirmé avec tout son talent pour les comédies douces-amères et décalées… Persuadé qu’il a gagné un million de dollars suite à un hypothétique tirage au sort par correspondance, Woody Grant, un vieillard à la raison vacillante, veut à tout prix se rendre à Lincoln, dans le Nebraska, pour y toucher son lot. Têtu, il multiplie les fugues, au désespoir de sa femme qui souhaiterait le placer dans un home. Devant son obstination, son fils, un vendeur de hi-fi pas très futé, accepte de le conduire à destination, histoire de lui prouver qu’il a été abusé par une publicité aguichante. Durant le voyage le fiston s’efforce de renouer avec ce père qui n’aura été que déceptions… Dans le rôle du vieillard buté, l’acteur Bruce Dern est tout simplement inoubliable.
«Inside Llewyn Davis» d’Ethan et Joël Coen
Terminons avec la fratrie phare du cinéma indépendant étasunien, les frères Coen et l’un de leurs films parmi les plus émouvants, «Inside Llewyn Davis» (2013) qui constitue une chronique éblouissante et pince-sans-rire de l’échec. S’inspirant de la biographie d’un chanteur de folk peu chanceux, les deux Coen imaginent quelques jours de sa piètre existence, pendant l’hiver 1961. Après avoir chanté dans un club, Llewyn Davis (Oscar Isaac) se fait tabasser par un inconnu. Au matin, on le retrouve sur le sofa d’un vieux couple qui l’héberge provisoirement, très admiratif de son disque dont les invendus s’accumulent… A leur manière inégalable, les deux frangins flèchent ce naufrage existentiel qui finit par tourner en boucle… En très grands cinéastes qu’ils sont, les Coen réussissent l’exploit de nous rendre leur lamentable personnage constamment attachant… Du grand art!
La magie pour tous et toutes
Maints parents se demandent comment leurs enfants qui ne sont pas (encore membres) de La Lanterne Magique peuvent accéder aux séances en ligne qu’elle organise en attendant que les salles rallument leurs écran. Rien n’est plus facile. Il suffit de se rendre sur le site Internet de La Lanterne (www.lanterne-magique.org) et de s’inscrire via un formulaire. Pour un prix très modeste, chacun aura dès lors accès aux séances en ligne puis aux projections en salles dès que cela sera possible. Jusqu’au 9 mars, il est ainsi possible de découvrir en famille le sublime et émouvant «Arrietty : le petit monde des chapardeurs», un film d’animation dont le scénario est signé Miyazaki.
Lanterne Magique : ARRIETTY (VOD)
Vincent Adatte
Les bons plans «cinéma» du Royal #04
Films suisses primés et coléoptères héroïques
Résistons à la morosité engendrée par la fermeture prolongée de nos lieux culturels, dont notre cher cinéma. Comment? En revoyant trois films lauréats du Prix suisse du cinéma via la plate-forme VOD du Royal ou en découvrant en famille un film bourdonnant d’insectes très magique… Tels sont nos bon plans «cinéma» de la semaine.
Les films nominés aux «oscars» du cinéma suisse
Lundi passé, le verdict des nominations au prestigieux Prix Suisse du cinéma (nos Oscars à nous) est tombé. Comme ailleurs, les professionnel·le·s de la branche cinématographique ont été appelé·e·s à nominer les films les plus réussis de l’année 2020, regroupés dans douze catégories, dont celles du «Meilleur film de fiction», du «Meilleur film documentaires», du «Meilleur court-métrage», de la «Meilleure actrice» ou du «Meilleur scénario», pour n’en citer que quelques-unes.
Parmi les cinq films retenus dans la catégorie fiction, soulignons que trois d’entre eux ont été récemment projetés au Royal, en présence de leurs réalisateur·trices. Il s’agit de «Schwesterlein» de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, «Mare» d’Andrea Štaka et de «Platzspitzbaby» de Pierre Monnard. Preuve en est que le Royal a du flair en matière de promotion du meilleur du cinéma suisse!
Le vote est désormais ouvert pour désigner, parmi les œuvres qui ont été nominées, lesquelles gagneront les Quartz tant convoités. En attendant le 26 mars prochain, date à laquelle sera dévoilé le palmarès final, nous vous invitons à voir ou revoir trois films récemment distingués par le Prix du cinéma suisse.
Quartz de la meilleure fiction en 2020, «Le milieu de l’horizon» de Delphine décrit de façon admirable la fin du temps de l’enfance qui coïncide avec celle du monde paysan traditionnel. Primé dans la même catégorie en 2019, l’impressionnant «Ceux qui travaillent» d’Antoine Russbach décrit de façon magistrale la dérive morale d’un cadre supérieur d’une entreprise de fret maritime, joué à la perfection par Olivier Gourmet.
Élu à juste titre meilleur documentaire la même année, «Chris The Swiss» d’Anja Kofmel mêle de façon magistrale dessins animés, prises de vues réelles et images d’archives pour retracer le destin tragique d’un jeune journaliste suisse, est retrouvé mort en Croatie, assassiné dans des circonstances troubles.
T’es pas encore Royal?
Rappelons qu’il est toujours possible d’acquérir un merveilleux sésame cinématographique sous la forme de la carte «T’es Royal!». Pour mémoire, celle-ci donnera un accès illimité pendant six mois à tous les films programmés par le Royal dès la réouverture de ce dernier. Il vous en coûtera 120frs, un prix somme toute modique si l’on est un·e cinéphile assidu·e! De plus, votre achat constituera un signe de soutien fort, gage d’un redémarrage à succès pour le cinéma de tous les Sainte-Crix ! De même, si vous avez acheté des bons WelQome dans le but de soutenir notre salle, il vous faut commander leur carte à l'adresse tesroyal@cinemaroyal.ch, en y joignant vos bons et en indiquant le nom et prénom du bénéficiaire, ainsi qu’une adresse d’envoi.
Ça bourdonne en ligne
Pour pallier autant que faire se peut la fermeture des salles, La Lanterne Magique propose dorénavant des séances en ligne. Jusqu’au 9 février, en utilisant le code «secret» qui leur a été communiqué par voie postale, tous les membres de ce club de cinéma unique en son genre peuvent découvrir en famille «Minuscule: Les Mandibules du bout du monde» dont les stars sont des coccinelles. Cette «projection» est précédée d’une introduction au film jouée par des comédiennes et comédiens. Dès le 10 février, ils auront le loisir de découvrir un autre film par le même biais. A souligner que les enfants qui ne sont pas membres du club peuvent y adhérer en tout temps, via le site www.lanterne-magique.org et ce, pour un prix très modeste. Ils auront dès lors accès aux séances en ligne puis aux projections en salles, cela dès le moment où La Lanterne sera autorisée à reprendre le chemin des cinémas.
Vincent Adatte
Les bons plans «cinéma» du Royal #03
Une petite cure de cinéma suisse et des séances en ligne «magiques»
Au mieux, le Royal restera fermé jusqu’à fin février. Dans cette attente, il importe d’entretenir notre forme cinéphilique de façon à pouvoir jouir pleinement du moment où notre salle préférée ré-ouvrira avec des films à foison. Comment? En suivant nos bons plans «cinéma», pardi!
«T’es Royal!»
Avant de détailler nos bons plans de la semaine, rappelons que notre carte de soutien «T’es Royal!» est toujours en vente au prix de 120 francs. Pour mémoire, ce passe donne libre accès pendant six mois à toutes les projections des films à l’affiche. Pour l’acquérir, tous les moyens sont bons: courrier, courriel, téléphone ou «en présentiel» au cinéma, chaque lundi matin, et ceci jusqu’à la réouverture du Royal qui verra le démarrage de cette offre «à volonté».
Par ailleurs, toutes les personnes qui ont acheté des bons WelQome afin de bénéficier du sésame «T'es Royal!» sont priées de commander leur carte à l'adresse tesroyal@cinemaroyal.ch, en y joignant leurs bons et en indiquant le nom et prénom du bénéficiaire, ainsi qu’une adresse d’envoi.
Trois grands films suisses
Depuis mercredi dernier, les 56es Journées cinématographiques de Soleure font briller la vitrine du cinéma suisse, comme chaque année à pareille époque, mais en ligne, coronavirus oblige! Saluons la belle obstination de cette manifestation indispensable à la bonne santé de notre production nationale. Mieux même, manifestons-lui notre soutien en (re)visionnant trois films majeurs de notre patrimoine par le biais de la très précieuse plateforme VOD du Royal (www.cinemaroyal.cinefile.ch).
A très juste titre, «Höhenfeuer» («L’Âme-sœur») de Fredi M. Murer est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de l’histoire récente de notre cinématographie,. Datant de 1985, ce drame de l’inceste n’a en effet rien perdu de sa puissance! Un paysan taciturne mène une existence parfaitement réglée dans un alpage isolé avec sa famille qui subit sans broncher sa loi patriarcale. Attiré par sa sœur plus âgée, un adolescent sourd-muet conjure son désir coupable en élevant des murs de pierres, comme l’ont fait des générations et des générations de jeunes gens avant lui. Las, les murs de pierres n’y suffiront pas…
Sans conteste, la cinéaste Ursula Meier est l’un de nos plus grands talents actuels. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ou revoir «L’Enfant d’en haut» (2012). Avec une sensibilité bouleversante, la cinéaste dévoile la fracture sociale sur fond d’or blanc, faisant de son frêle protagoniste un travailleur saisonnier d’un genre inédit. Opposant magistralement la montagne, où tout semble n’être que luxe et volupté, et la plaine, morne et sale, elle file tout schuss une fable imparable sur l’inégalité et le manque d’amour.
La récente disparition du merveilleux Michel Robin incite à revoir «Les Petites Fugues» (1979) dont il joue le rôle principal de façon inoubliable. Premier long-métrage du regretté Yves Yersin, cette ode au désir de liberté vibre d’une poésie discrète mais ô combien agissante. Depuis de longues années, Pipe œuvre servilement dans une exploitation du Gros-de-Vaud. Sa première rente AVS en poche, le valet de ferme s’offre un vélomoteur, promesse d’indépendance… Une fable douce-amère incomparable!
Des séances en ligne très magiques
En attendant la réouverture des cinémas et faire patienter son public, La Lanterne Magique étoffe encore son offre en ligne. En janvier, février et mars, le club de cinéma pour enfants présente un long-métrage de qualité, à découvrir sur son site Internet. Tout comme dans ses séances en salles, chaque film est précédé d’une introduction aussi amusante qu’instructive, jouée par deux comédien·ne, sans oublier un superbe petit journal de présentation envoyé à domicile.
Jusqu’au 9 février, petits et grands sont invités à regarder à domicile l’époustouflant «Minuscule : les mandibules du bout du monde», un film d’animation qui fait vrombir de façon drolatique des insectes très cartoon dans des prises de vue réelles. Cette offre est réservée aux familles dont les enfants sont membres de La Lanterne Magique, mais il est toujours possible d’y inscrire sa progéniture via www.lanterne-magique.org.
Vincent Adatte
Les bons plans «cinéma» du Royal #02
Almodóvar et les petits philosophes, histoire de tenir le coup
Quand le Royal rouvrira-t-il ses portes en ce début 2021 ? Nul ne le sait encore. Raison de plus pour garder intacte notre passion du septième art grâce à quelques bons plans «cinéma», tout en remerciant une fois encore toutes celles et tous ceux qui nous manifestent leur soutien.
Bien plus qu’un cinéma
Ouf, l’année 2020 a vécu! Calamiteuse, elle aura cependant permis de mesurer tout l’attachement des Sainte-Crix pour le Royal qui, à leurs yeux, semble représenter bien plus qu’une salle de cinéma… Cet attachement, nos fidèles spectateurs et spectatrices l’ont manifesté en acquérant en nombre notre carte «solidaire» donnant droit à six mois de cinéma Royal illimité, à faire valoir dès sa réouverture. Qu’on se le dise, cet acte de soutien est toujours possible: via la plateforme Qoqa.ch ou en venant directement au cinéma le lundi matin (renseignements au 079 797 26 15).
Viva Almodóvar!
Comment! Vous ne connaissez pas encore la plateforme VOD du Royal (www.cinemaroyal.cinefile.ch). Celle-ci propose près de 260 films qui ont fait les riches heures de notre programmation. Il y a donc là de quoi se concocter de superbes séances de rattrapage ou alors une mini-rétrospective de l’un ou de l’une de vos cinéastes de chevet. Par exemple, l’Espagnol Pedro Almodóvar, immense cinéaste s’il en est…
Datant de 2002, le bouleversant «Hable con ella» («Parle avec elle») constitue sans nul doute l’un des sommets de son œuvre… Torera victime d’un accident «professionnel», Lydia est tombée dans le coma. A l’hôpital, elle est veillée par son fiancé Marco, un jeune journaliste. Marco fait ainsi la connaissance d’un infirmier qui prend soin d’une jeune danseuse, elle aussi tombée dans un profond coma. Commis aux mêmes fonctions silencieuses, les deux hommes vont se rapprocher…
Plus léger, «Volver» (2006) raconte une histoire de revenante, une grand-mère très singulière qui vient troubler l’existence de trois générations de femmes, mais celles-ci survivront au vent, au feu, et même à la mort, grâce à leur bonté, à leur audace et à une vitalité sans limite. En résulte une comédie fantastique euphorique et féministe, jouée par les actrices si chères à Almodóvar (Penélope Cruz, Carmen Maura, Chus Lampreave, Lola Dueñas).
Pour conclure en toute beauté cette mini-rétro, il est très conseillé de revoir le dernier film en date du génial Ibère, «Dolor y gloria» («Douleur et gloire», 2019), son vingt-et-unième long-métrage… Par l’entremise d’un personnage de cinéaste constituant son alter ego et d’un scénario d’une intelligence rare, Almodóvar nous délivre son film le plus apaisé, comme réconcilié avec lui-même et tous les êtres chers (dont sa maman) qu’il aura vampirisés pour et par son cinéma.
Revoir les petits philosophes
Autre bon plan «cinéma» de la semaine, la reprise en streaming du remarquable «Cercle des petits philosophes» initiée par son distributeur suisse, Louise va au cinéma. La cinéaste documentaire Cécile Denjean a suivi deux ateliers menés par Frédéric Lenoir qui propose à des enfants âgés de sept à onze ansde débattre entre eux de notions comme la mort, l’amour ou la religion. Ce qui frappe le plus, c’est combien ces véritables roseaux pensants disposent déjà de la sagesse et du discernement nécessaire au questionnement, atteignant à une profondeur de vue dont certains adultes feraient bien de s’inspirer. Vous pouvez accéder à cette projection virtuelle via le site du Royal. A souligner qu’une part des recettes engrangées par votre visionnement reviendra à notre bienaimé cinéma.
Deux bons plans «magiques»
A l’intention des plus jeunes, La Lanterne Magique, qui brûle de revenir en salles, prend son mal en patience en poursuivant ses activités en ligne notamment avec un nouvel épisode de la bande dessinée de Noyau, «Home Sweet Cinéma», ainsi qu’un nouvel exercice de jugeote et d’observation avec «Joue à deviner le titre du film».
Vincent Adatte
Les bons plans «cinéma» du Royal #01
Almodóvar et quelques éclairs de Lanterne, histoire de tenir le coup
Quand le Royal rouvrira-t-il ses portes en ce début 2021 ? Nul ne le sait encore. Raison de plus pour garder intacte notre passion du septième art grâce à quelques bons plans «cinéma», tout en remerciant une fois encore toutes celles et tous ceux qui nous manifestent leur soutien.
Bien plus qu’un cinéma
Ouf, l’année 2020 a vécu ! Calamiteuse, elle aura cependant permis de mesurer tout l’attachement des Sainte-Crix pour le Royal qui, à leurs yeux, semble représenter bien plus qu’une salle de cinéma… Cet attachement, nos fidèles spectateurs et spectatrices l’ont manifesté en acquérant en nombre notre carte «solidaire» donnant droit à six mois de cinéma Royal illimité, à faire valoir dès sa réouverture. Qu’on se le dise, cet acte de soutien est toujours possible : via la plateforme Qoqa.ch ou en venant directement au cinéma le lundi matin (renseignements au 079 797 26 15).
Viva Almodóvar!
Comment ! Vous ne connaissez pas encore la plateforme VOD du Royal (www.cinemaroyal.cinefile.ch). Celle-ci propose près de 260 films qui ont fait les riches heures de notre programmation. Il y a donc là de quoi se concocter de superbes séances de rattrapage ou alors une mini-rétrospective de l’un ou de l’une de vos cinéastes de chevet. Par exemple, l’Espagnol Pedro Almodóvar, immense cinéaste s’il en est…
Datant de 2002, le bouleversant «Hable con ella» («Parle avec elle») constitue sans nul doute l’un des sommets de son œuvre… Torera victime d’un accident «professionnel», Lydia est tombée dans le coma. A l’hôpital, elle est veillée par son fiancé Marco, un jeune journaliste. Marco fait ainsi la connaissance d’un infirmier qui prend soin d’une jeune danseuse, elle aussi tombée dans un profond coma. Commis aux mêmes fonctions silencieuses, les deux hommes vont se rapprocher…
Plus léger, «Volver» (2006) raconte une histoire de revenante, une grand-mère très singulière qui vient troubler l’existence de trois générations de femmes, mais celles-ci survivront au vent, au feu, et même à la mort, grâce à leur bonté, à leur audace et à une vitalité sans limite. En résulte une comédie fantastique euphorique et féministe, jouée par les actrices si chères à Almodóvar (Penélope Cruz, Carmen Maura, Chus Lampreave, Lola Dueñas).
Pour conclure en toute beauté cette mini-rétro, il est très conseillé de revoir le dernier film en date du génial Ibère, «Dolor y gloria» («Douleur et gloire», 2019), son vingt-et-unième long-métrage… Par l’entremise d’un personnage de cinéaste constituant son alter ego et d’un scénario d’une intelligence rare, le cinéaste ibère nous délivre son film le plus apaisé, comme réconcilié avec lui-même et tous les êtres chers (dont sa maman) qu’il aura vampirisés pour et par son cinéma.
Quelques bons plans «magiques»
A l’intention des plus jeunes, La Lanterne Magique, qui brûle de revenir en salles, prend son mal en patience en poursuivant ses activités en ligne, avec un nouvel épisode de la bande dessinée de Noyau, «Home Sweet Cinéma», ainsi qu’un nouvel exercice de jugeote et d’observation avec «Joue à deviner le titre du film».
Toujours sur le site du club de cinéma pour enfants (www.lanterne-magique.org), non pas un, mais deux «Courts-métrages de la semaine» sont à découvrir… Dans son très virevoltant «Papillons de nuit», le réalisateur Jonas Raeber met aux prises un drôle de magicien, un papillon promeneur, une petite fille sage et un singe volant. Avec l’adorable «Super Grand», Marjolaine Perreten montre qu’un super héros a parfois besoin d’une bien plus forte que lui. Bref, de quoi patienter en attendant une belle et grande surprise la semaine prochaine…
Vincent Adatte
Les bons plans «cinéma» du Royal #53
Nos bons vœux, toute notre reconnaissance et quelques conseils de visionnage.
Ouf, l’année 2020 prend ses cliques et ses claques demain soir! 2020 aura été à tout le moins une «annus horribilis» pour le cinéma en salles. Grâce au soutien des Sainte-Crix, des Ami·es du Royal et des pouvoirs publics, elle ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Dans cette attente, l’équipe du Royal vous adresse ses vœux, vous témoigne sa reconnaissance et vous concocte une fois encore quelques bons plans «cinéma».
Merci, merci et encore merci
C’est dans l’épreuve que l’on reconnaît ses amis et amies. Pour le Royal, ils et elles sont légion et cela fait chaud au cœur. Vous êtes en effet de plus en plus nombreux et nombreuses à soutenir notre salle bienaimée, notamment en achetant notre carte «solidaire» donnant droit à six mois de cinéma Royal illimité, à faire valoir dès sa réouverture, sans doute dans quelques semaines. Cette offre reste bien sûr plus que jamais valable, soit par le biais de la plateforme Qoqa.ch, soit en passant directement au cinéma chaque lundi matin (ce qui nous ferait très plaisir) ou en nous appelant au 079 797 26 15.
A quelques encablures du Nouvel-An, Adeline Stern et son équipe, leur moral retrouvé, vous témoignent toute leur reconnaissance et vous adressent tous leurs vœux pour l’année qui va commencer, durant laquelle les émotions «grand écran» auront à nouveau droit de cité. Qu’elle regorge de culture, de dialogue et d’intelligence!
Trois films pour bien passer l’année
Via la plateforme VOD du Royal (www.cinemaroyal.cinefile.ch), nous vous recommandons trois films merveilleux qui vous aideront à passer le cap. A commencer par «Le Grand Bal», un documentaire qui fera un bien fou en cette période de distanciation nécessaire… Chaque année, depuis 1990, a lieu dans un petit village de l’Allier le Grand Bal de l’Europe. Cet évènement attire pendant sept jours et huit nuits plus de deux milles danseuses et danseurs amateurs. Participante de longue date, la cinéaste Laetitia Carton filme avec un talent fou cette parenthèse enchantée et virevoltante, qui constitue un merveilleux lâcher-prise.
Autre bijou de film qui donne à espérer, «Alice et le Maire» de Nicolas Pariser constitue une véritable cure de jouvence. Maire socialiste de Lyon, Paul Théraneau (Fabrice Luchini) est complètement lessivé après trente ans de mandat. Pour le remettre politiquement d’aplomb, son assistante engage Alice Heinman (Anaïs Demoustier), dans l’idée qu’elle serve de coach mental à l’édile en perdition. Cette jeune philosophe en apparence inexpérimentée fera mieux encore, en réussissant à lui redonner goût aux vertus oubliées de la pensée !
Dans le même esprit réparateur, nous ne saurions que trop vous recommander de voir ou revoir «La Belle époque» de Nicolas Bedos, une comédie romantique qui, par la bande, se rit de notre époque hyper-connectée. Illustrateur de bandes dessinées sur le déclin, Victor (Daniel Auteuil) n’en peut plus de la vacuité d’une existence où tout tourne autour des plateformes de contenus en ligne et du e-commerce. Supportant mal ses humeurs désabusées, son épouse (Fanny Ardant) le met à la porte. Grâce à un ami (Guillaume Canet), Victor découvre alors la possibilité de se replonger dans son passé…
Et toujours La Lanterne Magique
En attendant la réouverture des salles, La Lanterne Magique continue à proposer en ligne des activités de jugeote amusante à découvrir sur www.lanterne-magique.org. Son illustrateur Noyau y propose un nouvel épisode de sa bande dessinée «Home Sweet cinéma». Outre un nouveau jeu de devinette, qui permet d’identifier certains des films programmés par le club de cinéma pour enfants bien connu, nous vous invitons à faire découvrir à votre progéniture «Le Chat qui voulait faire un film», si cela n’est pas déjà fait. Ce long-métrage d’animation interactif constitue en effet une véritable initiation à la pratique cinématographique… A l’année prochaine et longue vie au Royal.
Vincent Adatte
T’es Royal !
La crise sanitaire que nous traversons, ainsi que les choix cornéliens pris par nos autorités pour y faire face, ont mis tous les lieux et protagonistes culturels en grand danger.
Nous oublions trop souvent le caractère essentiel d’une culture qui s’inscrit comme liant social, ainsi que le travail des femmes et des hommes qui la font exister.
A l’heure où la nécessité de tisser des liens sociaux n’a jamais été autant mise en lumière, allons-nous laissez les salles de cinéma disparaître au profit de nos petits salons et les contenus calibrés qui y sont déversés ?
Pour faire valoir la voix de celles et ceux qui s’opposent à un tel scénario, le cinéma Royal risque une action forte et particulière :
6 mois de cinéma, 120 films… pour 120.-
Cette offre est à saisir durant tout le mois de décembre 2020. Elle vous permettra d’acheter un abonnement nominatif valable du 1er janvier 2021 au 30 juin 2021.
https://welqome.qoqa.ch/fr/offers/32528 (20% de rabais sur la plateforme welQome de QoQa)
Pour la survie de notre beau cinéma de village, élevez votre voix et la nôtre en dessus de la tumulte en prenant un abonnement dès à présent pour vous et vos proches. Vous offrirez ainsi des moments inoubliables et le bonheur du partage !