Nicolas

Nicolas

lundi, 03 février 2020 08:46

Matthias et Maxime

A trente ans, le cinéaste québécois Xavier Dolan (« J’ai tué ma mère », « Mummy », « Juste la fin du monde ») en est déjà à son huitième long-métrage. Réalisateur surdoué, il filme avec une douceur qui ne lui est pas coutumière l’éveil à une sexualité autre…

Au bord d’un lac, lors d’une fête entre amis, une jeune étudiante en cinéma fait s’embrasser Matthias et Maxime pour les besoins d’un court-métrage. Cette étreinte ambiguë déclenche une réaction en chaîne lente qui va forcer les deux garçons à trouver leurs places d’hommes dans le monde…

Jamais, Dolan, qui joue le rôle de Maxime, n’aura restitué avec autant de justesse le désir et le manque, renouant avec la sensibilité et l’esprit libertaire de « Laurence Anyways ».

Adeline Stern

lundi, 03 février 2020 08:42

SamSam

À l’origine, « SamSam » est une bande dessinée française très prisée des plus petits. Adaptée dès 2007 en série télévisée, elle déboule aujourd’hui au cinéma sous la forme d’un long-métrage d’animation qui plaira sans doute aussi aux « un peu plus âgés »…

Pauvre SamSam, il n’a toujours pas découvert quel est son super pouvoir. Devenu la risée de tous ses camarades de classe, il est aussi source d’inquiétude pour ses parents.

Déterminé, SamSam décide de partir à la recherche de son don avec l’aide de Méga, une nouvelle élève bien mystérieuse, mais gare aux monstres cosmiques !

Adeline Stern

Œil d’or du meilleur documentaire du festival de Cannes 2019, « La Cordillère des songes » conclut une trilogie inaugurée par « La Nostalgie de la lumière », centrée sur le Désert d’Atacama au Nord, et poursuivie avec « Le Bouton de nacre », focalisé sur l’Océan et les glaciers de la Patagonie au Sud.

Immense cinéaste de la mémoire, Patricio Guzmán achève son périple chilien par une sorte de trait d’union entre les deux films précédents : l’omniprésente Cordillère des Andes.

Reliant les paysages et l’histoire de son pays, littéralement exproprié par la dictature, Guzmán exhume les crimes du passé qui ont mené au désastre de l’ultralibéralisme prévalant aujourd’hui au Chili… La quintessence du documentaire de création !

Vincent Adatte

lundi, 03 février 2020 08:37

The Gentlemen (VOst)

Sur un rythme trépidant, le Britannique Guy Richtie, dont la carrière hollywoodienne avait tendance à s’étioler, accomplit avec « The Gentlemen » un retour aux sources revigorant !

Renouant avec la verve effrénée et l’humour très noir de « Arnaque, crimes et botanique » (1998), Richtie y raconte les déboires d’un Américain expatrié à Londres qui a fait fortune en créant un véritable empire du cannabis.

Décidé à vendre son « bien », Mickey Pearson (Matthew McConaughey), futur ex-baron de la drogue, va avoir maille à partir avec un journal de boulevard nauséabond, lequel lui a collé aux fesses un paparazzo très peu porté sur l’éthique (Hugh Grant)…

Vincent Adatte

lundi, 03 février 2020 08:34

1917 (VOst)

Réalisateur britannique inclassable, Sam Mendes (« American Beauty », « Les Noces rebelles », « Skyfall ») commence et finit son nouveau film sur un jeune soldat assis au pied d’un arbre.

Entre le début et la fin de « 1917 », il s’écoule une heure cinquante-cinq, le temps d’un vrai-faux plan-séquence, sans coupures ni raccords apparents, qui suit l’odyssée haletante de deux « première classe », dans la Somme, un jour de printemps.

Leur mission brille par sa simplicité : porter un message urgent à quelques kilomètres de leur unité, où un bataillon, trompé par une ruse de l’ennemi, se jettera dès l’aube dans la gueule du loup… Littéralement embarqué, le spectateur découvre, sidéré, toute l’absurdité d’une guerre qui aura causé des millions de morts.

Vincent Adatte

lundi, 03 février 2020 08:31

It Must Be Heaven (VOst) (coup de cœur !)

Héritier ô combien légitime de Buster Keaton et de Jacques Tati, le trop rare cinéaste Elia Suleiman nous offre un nouveau chef-d’œuvre d’humour désespéré.

Cette fois, le réalisateur de « Intervention divine » (2002) et « Le temps qui reste » (2009) s’attache à décrire les tribulations d’un cinéaste (joué par lui-même) qui parcourt en vain le monde à la recherche d’un producteur susceptible de produire son nouveau film sur la Palestine.

Procédant par saynètes hérissées de gags subtils et récurrents, il apparaît toujours en jouant le rôle de celui qui hausse les sourcils, ne sachant que répondre : juste un silence réprobateur comme dernier recours face à l’intolérable !

Vincent Adatte

lundi, 03 février 2020 08:29

Les vétos

Exerçant au fin fond du Morvan, Nico (Clovis Cornillac), vétérinaire de son métier, désespère de trouver un remplaçant à Michel (Michel Jonasz), son associé qui vient de lui annoncer son départ à la retraite.

Pour sauver la mise, le futur rentier fait venir de Paris sa jeune nièce, Alexandra (Noémie Schmidt), promise à un bel avenir dans la recherche en épidémiologie animale, mais sans oser lui expliquer de quoi il retourne…

Très rapidement, la novice ne sait plus où donner de la tête, contraint qu’elle est de prodiguer ses soins aussi bien aux animaux nécessaires de la ferme qu’aux bestioles stressées des bobos venus se mettre au vert.

Vincent Adatte

lundi, 03 février 2020 08:22

Scandale (Bombshell) (VOst ou VF)

Inspiré de faits réels, « Scandale » raconte comment une animatrice et une journaliste de Fox News ont réussi à faire tomber Roger Ailes (John Lithgow), leur patron tout-puissant, qui avait l’oreille de Trump.

Dès la séquence d’ouverture, le ton est donné : la journaliste vedette Megyn Kelly (Charlize Theron) nous invite à visiter la tour abritant les studios de la chaîne. Sur ordre du sieur Ailes, tables et bureaux y sont en plexiglas transparent… Allez savoir pourquoi !

S’alliant avec l’animatrice Gretchen Carlson (Nicole Kidman), Megyn engage alors le combat, tandis qu’une jeune novice (Margot Robbie), fictive celle-là, s’expose aux menées libidineuses de son suprême supérieur…

Vincent Adatte

 

Jeudi 6 février à 20h (VOst)

Samedi 8 février à 20h30 (VF)

lundi, 03 février 2020 08:19

Notre Dame

Réalisatrice de « La Guerre est déclarée », Valérie Donzelli nous gratifie avec « Notre Dame » d’une comédie romantique ourlée de fantastique, d’une légèreté trompeuse.

Maud Crayon (jouée par la cinéaste) est architecte. Mère de deux enfants, elle a un ex qui s’invite dans ses draps et un patron tyrannique. Maud habite Paris, une ville toujours plus difficile à vivre, entre déluges liés au réchauffement climatique et montée de la violence, matérialisée par une épidémie de gifles distribuées à l’improviste…

Pour apaiser ce climat chaotique, et « réconcilier religion, République et tourisme », la Mairie de Paris lance un concours de réaménagement du parvis de Notre-Dame. Sans se faire d’illusions, Maud se porte candidate…

Vincent Adatte

Vendredi 24 janvier à 20h30, le film sera projeté en présence du réalisateur.

 

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