Nicolas
LOUISE VIOLET
1889. Envoyée dans un village de la campagne française, l’institutrice Louise Violet (Alexandra Lamy) doit y imposer l’école de la République (gratuite, laïque et obligatoire). Une mission qui ne la rend populaire, ni auprès des enfants, ni auprès des parents.
Pour ne rien n’arranger, cette féministe avant l’heure a un passé de communarde et a fait dix ans de prison… Femme de valeurs, elle va devoir s’efforcer de rallier à son idéal Joseph (Gregory Gadebois), le maire de la bourgade, qui ne sait ni lire, ni écrire…
Après «Le Goût des merveilles» et «Délicieux», le cinéaste français Eric Besnard retrace sa croisade avec une belle sensibilité.
L'HISTOIRE DE SOULEYMANE
Venu de Guinée, le jeune Souleymane travaille clandestinement pour une plateforme de livraison de repas. Exploité par ses pairs, il fonce sur son vélo dans Paris pour assurer les commandes.
Dans le même temps, Souleymane tente de récupérer des documents qu’il a achetés à un compatriote. Ceux-ci racontent une histoire qui n’est pas la sienne, mais lui permettra peut-être d’obtenir l’asile. Dans deux jours, Souleymane doit en effet passer une audition capitale.
Porté par la performance saisissante d’Abou Sangare (primée à Cannes), acteur non professionnel et lui-même sans-papiers, le troisième long-métrage de Boris Lojkine constitue un véritable précis d’humanité fragile.
THE OUTRUN (VOst)
Mercredi 13 novembre à 20h, le film sera suivi d’une discussion en présence d’invités.
Bientôt trentenaire, Rona (Saoirse Ronan) brûle la vie par les deux bouts et finit par se perdre dans les nuits londoniennes par trop alcoolisées. Se ressaisissant, elle se réfugie dans l’archipel des Orcades, tout au Nord de l’Ecosse, où elle a grandi.
Dans cette nature sublime et balayée par les vents, Rona devra faire face à son passé, pour enfin pouvoir envisager un avenir.
Après avoir raconté le chemin semé d’épreuves d’une fillette rejetée dans «Benni», la cinéaste allemande Nora Fingscheidt s’empare des mémoires d’Amy Liptrot pour narrer la lente réparation d’une jeune femme aux prises avec l’addiction… Bouleversant!
LONELY (VOst)
Dimanche 10 novembre à 17h30, le film sera suivi d’une discussion en présence du réalisateur.
Le nouveau long-métrage documentaire du cinéaste italien Michele Pennetta situe son action à la périphérie de Come. S’y rencontrent Precious et Federico, deux âmes libres, soudé·es par une passion commune: la musique dont l’une et l’autre voudraient faire métier.
Las, la concrétisation de leur rêve se heurte à un réel hérissé d’adversité. Très précaire, la santé de Federico ne tient en effet qu’à un fil. Partant, Precious est confrontée à un dilemme déchirant…
«Lonely» («Solitaire») relate un voyage émouvant entre espoir et tourmente, qui atteste du grand talent du réalisateur de «Il Mio Corpo» (2020) que nous avions déjà beaucoup aimé à l’époque.
FEU FEU FEU
Dimanche 10 novembre à 11h, le film sera suivi d’une discussion en présence de la réalisatrice.
Juliette, dix-sept ans, vient d'obtenir sa maturité. Dans la séquence ouvrant «Feu Feu Feu», la jeune cinéaste jurassienne Pauline Jeanbourquin la filme à l'aube, aux sens propre et figuré du terme, de tous les possibles. Elle veut devenir sage-femme.
Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, sous le pseudonyme de «Junniverse», cette jeune fille coupe le feu, un don qu’elle a hérité de sa grand-mère.
A l’occasion d’un camp scout estival, dont Juliette soulage les participant·es souffrant de coups de soleil, la réalisatrice en tire un ciné-portrait documentaire tout en nuances, celui d’une «sorcière» moderne, à la fois extraordinaire et très ordinaire.
RENDEZ-VOUS AVEC POL POT
L’immense cinéaste cambodgien Rithy Panh a voué sa carrière à raconter la folie génocidaire de l’idéologie radicale mise en pratique dans son pays par les Khmers rouges et leur despote Pol Pot, que sa famille a payé au prix fort.
Adapté de faits réels ainsi que du livre d’Elizabeth Becker, «Rendez-vous avec Pol Pot», raconte les tribulations de trois journalistes (joué·es par Irène Jacob, Grégoire Colin et Cyril Gueï) en quête d’un interview avec «Frère n°1», alors au faîte de sa gloire sanguinaire.
A juste titre, Pahn qualifie son vingt-deuxième long-métrage de «fiction documentaire», une appellation qui convient, et comment, à cette œuvre protéiforme, laquelle constitue la somme de tous ses précédents films.
MONSIEUR AZNAVOUR
Depuis 2017, le réalisateur Mehdi Idir et le slameur Grand Corps Malade enchaînent les succès au cinéma. Après «Patients» et «La Vie scolaire», comédie touchante sur les exclus de la banlieue, le duo s’attaque à une légende de la musique: Charles Aznavour.
Jeune chanteur de rue d’origine arménienne, né dans un hôpital pour indigents à Paris, le dénommé Charles Aznavourian (Tahar Rahim) est sûr qu’il réussira un jour. Alors qu’on critique sa voix «voilée», la vedette en devenir est prêt à tout sacrifier à sa passion.
De la bohème aux cabarets parisiens, en passant par sa relation avec Edith Piaf, qui va le prendre sous son aile, ce biopic musical retrace son ascension irrésistible.
CROQUETTE LE CHAT MERVEILLEUX
Comme chacun sait, les chats ont neuf vies. Las, Croquette vient d’épuiser la dernière par pure et bête jalousie. Mais, ouf, l’instance bureaucratique qui œuvre au Paradis consent à lui en offrir neuf autres à la condition que ce félin roublard et égoïste se plie au jeu un brin déstabilisant de la réincarnation démultipliée.
Tantôt blaireau, rat, cafard, perroquet, poisson (rouge), cheval ou chien, Croquette (auquel Artus prête sa voix) va alors tout faire pour retrouver Rose, sa maîtresse adorée, une jeune scientifique qui cherche à sauver les abeilles de l’extinction…
En résulte un bestiaire d’animation à plumes, poils et écailles drolatique dont les jeunes spectateurs et spectatrices feront leur miel.
GRANDIR
Samedi 2 novembre à 17h30, le film sera suivi d’une discussion en présence de la réalisatrice.
Au cœur d’un quartier très populaire et multiculturel de Genève, Tala, Yasin, Janelle, Eva, Lena, Alissa, José et leurs camarades font leurs premiers pas à l’école…
Pendant quatre ans, la cinéaste et cheffe-opératrice Séverine Barde filme ces douze élèves dans leur découverte du vivre-ensemble, montrant comment ces enfants très différents doivent apprendre à composer avec autrui, tout en essayant de s’affirmer.
Advient alors le miracle que seuls les grands documentaires d’immersion parviennent à accomplir: là, sous nos yeux, se joue le spectacle indicible et combien émouvant de l’identité en devenir… plurielle, mystérieuse et inéluctable!
L'ART D'ÊTRE HEUREUX
Mondialement méconnu et globalement malheureux, Jean-Yves Machond (Benoît Poelvoorde), peintre très conceptuel, se décide à quitter Bruxelles et son quotidien grisouille de prof pour rallier la Normandie dont les impressionnistes chérirent tant la lumière.
Jean-Yves pense trouver dans cette région bénie des artistes l’inspiration pour créer son œuvre majeure qui lui vaudra enfin gloire et reconnaissance… Mais ses rencontres avec un peintre figuratif très affable (François Damiens) et une galériste plutôt habile (Camille Cottin) vont quelque peu le faire dévier de son chemin…
Servie par un trio d’acteur·trices au sommet de leur art, une comédie «picturale» qui exalte la joie de vivre!