Editos

C’est ici que ça se passe !

Avec, une fois de plus un programme de choix… À quoi ça sert que Ducros qu’Adeline Stern se décarcasse ? Pas à lui assurer une célébrité nationale, bien que vous comme moi savons qu’elle le mérite… non, ça sert à nous emmener sur des chemins – d’apprentissage, de bien-être, d’empathie et de joie de vivre – que nous n’aurions pas forcément empruntés de cette manière cinématographique, sans elle. Merci qui ? 

Ainsi donc, du 4 au 28 juin, nous allons tour à tour : partir À la Poursuite de demain et visiter un monde parallèle, rencontrer une drôle d’Ex Machina qui ne s’en laisse pas conter, nous promener Dans les jardins du roi, avec une femme (encore une !) incroyablement douée, découvrir ou redécouvrir le Monde Jurassique, pour ensuite apprendre à Fin(ir la) de partie en reconsidérant le délicat sujet de l’euthanasie. Nous allons également tomber amoureux Un peu, beaucoup, aveuglément grâce à Clovis Cornillac, et surtout beaucoup rire en revisitant – le samedi 13 juin dans le cadre de la journée des requérants d’asile – Les faiseurs de suisses, avec ce bon vieux Emil Steinberger (oui, il vit toujours, il a 82 ans et il va bien merci) que personne bien sûr n’a oublié… musique et repas offerts à 18h. Nous parlerons aussi de la terrible Loi du marché, magistralement défendue à Cannes par le palmé (on dit palmé ou palmipède ?) Vincent Lindon, ainsi que d’un autre sujet délicat vu qu’on y parle de délinquance juvénile : La tête haute.

Plusieurs dates à retenir en priorité puisque d’événements exceptionnels, et de belles leçons de vie que nous aurons le plaisir d’apprécier en présence des réalisateurs. Ainsi, nous déroulerons le Tapis rouge pour Frédéric Baillif le dimanche 7 juin ; le mercredi 10 juin, nous dénoncerons toutes (enfin presque) les formes dictature avec Je suis Femen, Oxana Shachko et Alain Margot, le 14 juin nous essayerons de comprendre pourquoi certaines d’entre nous sont restées Loin du bal (ou pas), le 26 juin nous Vivrons jusqu’au bout cette chienne de vie que nous aimons tant et qui, trop souvent nous lâche avant que nous en ayons assez. Bien entendu, le 28 juin nous serons tous présents au Ciné-brunch du groupe et/avec le film Transition 2.0. Apportez votre pique-nique, on pourra sûrement manger dehors ! Et pour les très (très) rares amis qui n’ont pas pu (malheureusement hélas) participer à la soirée de soutien (et qui ont donc raté le superbe buffet), il y aura une rediffusion du film de Charlotte de Turkheim Qui c’est les plus forts !, le dimanche 28 juin. Vraiment toutes les raisons de vous souhaiter…

Bons films ! 
Christina


Joli mois de mai...

Je ne pouvais pas l’éviter celle-là, chaque année il revient (le mois de mai) et là, en plus, il fait beau… Il faudra donc aller au cinéma tous les soirs, si on veut bronzer le jour. C’est vrai qu’on aura assez à faire pour contourner les zones de travaux sur Sainte Croix pendant la journée. J’ai un peu de peine à comprendre cette frénésie de bétonnage. Cinquante appartements en face de chez moi, autant Route de Neuchâtel et une « tour » au chemin du Progrès… J’ai comme l’impression qu’il va falloir transformer le Royal en Multiplex si ça continue, non ? (enfin, tant qu’on n’est pas obligés d’y vendre du pop corn, pourquoi pas ?). 

On démarre fort sur les émotions le jeudi de l’Ascension avec En Équilibre. Cécile de France et Albert Dupontel (trop cool, merci Adeline !), ça va résilier un max dans les chaumières avec cette belle histoire qui va peut-être même s’offrir le luxe de bien se terminer, allez savoir. À regarder la bande annonce de La promesse d’une vie, j’en ai froid dans le dos. C’est un film qui s’annonce superbe mais… faire des fils ! Être femme n’est pas (toujours) une sinécure, loin de là, mais honnêtement je n’aurais pas voulu être un homme pour un empire. Servir de chair à canons, être esclavagisé, obligé d’être un « winner », devoir sans cesse mériter sa vie, perpétuellement sous pression… j’en passe et des meilleures, très peu pour moi, merci ! Et ce n’est pas Jafa Panahi qui va dire le contraire… obligé de se cacher pour faire son troisième film, Taxi Téhéran, et pour dire la vérité sur son pays. Que voilà un courage exemplaire ! 

Du 21 au 25 mai, Caprice, Un homme idéal, A most violent year… De la poésie pure avec Emmanuel Mouret, ce qui ne nous empêchera pas de nous poser des questions. Des cas de conscience insolubles avec Pierre Niney en écrivain perdu, suivi par un film de pure série noire sur le New York des années 1980… suis-je déjà si vieille ? c’est pile quand j’y étais. Et dire que je n’ai rien vu de tout cela… il est temps que je me mette à jour. 

Entre le 27 et le 31 mai ça va chauffer au Royal. Dès après la Lanterne magique (Hugo Cabret – superbe, à ne pas rater), événement-discussion avec Richard Chassot et La Grande Boucle, Mad Max pour suivre, je ne présente plus… À frémir également : Master of the Universe. Autrefois on gardait une action 4 ans en moyenne, maintenant c’est 22 secondes maximum ! Et on s’étonne que nous foncions dans le mur ? Ça rime à quoi tout ça ? Un pigeon assis sur une branche philosophait sur l’existence… qu’est-ce qu’il entend par là ? (oh, par là j’entends pas grand-chose…me direz-vous), je suis « allée plus loin » comme c’est écrit partout aujourd’hui (vous avez remarqué aussi ?) et je me suis dit : que voilà un film rafraîchissant et exotique qui va nous changer agréablement des histoires convenues, un vrai petit bijou, intelligent et plein belles idées. Pour dire que nos amis suédois nous suivent de peu dans les statistiques sur la dépression (par contre je ne sais pas si on dit aussi d’eux qu’ils sont très heureux ; contradictoire non ?), on dirait qu’ils savent ce qu’il faut faire pour en sortir. Ou pas. 

ATTENTION ATTENTION !!!! ROULEMENT DE TAMBOURS !!!!

Vendredi 29 mai la participation de toute la population cinéphile de Sainte-Croix est requise dès 18h30 pour une soirée de soutien, qu’on se le dise ! Il y aura à boire, à manger, et un film surprise à savourer. Si vous tenez à votre cinéma, venez avec votre famille et tous vos amis ! Et d’ici là… 

Bons films ! 
Christina


 

Assez n’est jamais trop… (ça pourrait être un titre de James Bond non ?)

Vous avez vu ce programme ? Non, mais vous avez vu ce programme ? Il est juste époustouflant. J’ai voulu faire un édito détaillé (j’ai même commencé) mais ce n’est pas possible, si vous avez trop à lire, vous n’aurez plus le temps d’aller au cinéma et croyez-moi, une fois de plus, ça vaut vraiment la peine. Je crois bien qu’il y aura des événements chaque semaine… Après Diversion et Le journal d’une femme de chambre, qu’on ne présente plus, une Soirée spéciale Company Idem samedi 25 (des artistes impressionnants pour une performance live de danse contemporaine et acrobatie) avec un buffet entre les spectacles. Second Cinébrunch participatif du groupe Transition dimanche avec le documentaire Camino de Santiago. Tous ceux qui partiront à St Jacques cet été pourront poser leurs questions à Alan Sahin qui sera là et se fera un plaisir...

Ne pas oublier la Lanterne magique mercredi 29 avril, Les aventures de TsatsikiJournée spéciale J.R.R. Tolkien et le Hobbit avec une Conférence de l’association Tolkiendil sur la langue Elfique, le samedi 2 mai. Wouah je me réjouis de voir et surtout d’écouter ça. J’ai toujours rêvé de parler Elfe ! Attention ! La fête commence à 10h30 et sera suivie d’un Hobbit à 13h30 (Le voyage inattendu), d’un autre Hobbit à 17h30 (La désolation de Smaug), d’un buffet à 20h30 et d’un troisième et dernier Hobbit à 22h00 (La bataille des cinq armées). On ira se coucher avec des Hobbits plein les yeux… à moins qu’on nous mette déjà sur o(r)bite pour la journée du lendemain qui va faire fort aussi puisqu’il y aura une Soirée spéciale Maggie Smith (avec un petit peu Judi Dench quand même) et de nouveau un buffet ! Et c’est quand qu’on les perd nos trois kilos pour rentrer dans nos maillots avant l’été ? Hein? Hein ?

En mai enlève ce qu’il te plaît (je voudrais bien) mais surtout pas le dernier Avengers : L’Ere d’Ultron, et encore moins le Voyage en Chine, notre coup de coeur du mois avec cette pauvre Yolande Moreau qui va vivre une sacrée tragédie juste pour nous réconcilier avec la vie… c’est vraiment pas de bol. Un autre film qui va nous réconcilier avec la vie et où les protagonistes en bavent (si, si, je vois ça d’ici) c’est Le dernier coup de marteau… Avec (entre autres fantastiques artistes) Grégory Gadebois (Angèle et Tony et Mon âme par toi guérie). Et enfin, n’oubliez pas d’inviter vos mamans au cinéma dimanche 10 mai pour un Cinébrunch (encore à manger !) Fête des mères exceptionnel (ça les changera de votre tourte aux fraises), qui rappellera sûrement leur enfance à certaines… Le film, Engel, sera projeté en présence de Muriel Jaquerod, sa réalisatrice et de son père, héros (osons le dire !) de ce documentaire qu’on pourrait certainement considérer comme un « feel good movie », pour autant que la vie nous ait épargné le même sort. Ah, reconnaissance, quand tu nous tiens…

Bons films !
Christina


Edito - 30 mars 2015

 

 

Le cinéma c’est aussi au Royal !

Eh bien, on dirait qu’il y a autant d’action au cinéma que sur l’écran ces derniers temps… Entre les imprévus, les accidents, les aléas, les problèmes et les cambriolages… il va nous falloir un Chappie propre en ordre pour nous aider ! Un sauveteur de l’humanité bien américain ce Chappie. Programmable en plus. Il va même pouvoir « écouter son cœur » ! J’espère juste qu’il ne va pas rouiller trop vite quand il versera sa petite larme…comme tous les grands garçons, robots compris, osent désormais le faire… Voilà pour le vendredi 3 avril, mais juste avant, le Jeudi Saint comme on peut l’appeler aussi (si ma mémoire est bonne) nous aurons droit à un événement spécial. Iranien, un film édifiant semble-t-il, qui va nous apprendre beaucoup sur la manière de retourner l’ennemi, sans arme ni violence. À savourer, en présence du réalisateur, ne lui faisons donc pas l’insulte de venir trop peu nombreux ! Ce très culturel week-end pascal continue avec un film d’animation britannique Shaun le mouton, aimable précurseur du Lapin de Pâques. On parlera d’Art aussi avec Big Eyes, le dernier Tim Burton, un merveilleux conte sur l’honnêteté… et les droits d’auteur ! Dernière surprise de ce week-end prolifique, 108 Rois-Démons. Je viens juste d’apprendre que pour vaincre ces Rois-Démons, Chappie ne suffit pas, il faut le courage, la patience et l’audace de beaucoup d’animaux différents – dans le désordre, lion, serpents, éléphants – mais surtout… une chance de pendu ! Vous le saviez vous que les pendus étaient chanceux ? Moi pas.

Le week-end suivant nous embarquerons sur le bolide Fast & Furious 7 pour de nouvelles aventures. Peut-être que pour ce septième opus ils auront enfin appris à décrasser leur carburateur ? Suspense… Sinon, j’en connais une qui va être contente et que j’entends déjà fredonner « One day my prince will come la lala lala ». Mon ami Kenneth Brannagh, grand Shakespearien devant l’éternel nous propose une Cendrillon, sauce Disney, pas piquée des vers, enfin si, des vairs… (pauvre petit écureuil, j’ai bien envie d’appeler la SPA tiens depuis le temps qu’on en fait des pantoufles !) Suivra une découverte avec Citizenfour. Un documentaire qui s’annonce passionnant et qui dénonce, une fois de plus, des petites choses pas très jolies… Et c’est qui les méchants cette fois ? Je vous laisse deviner. Cinquante ans après, presque jour pour jour, Selma, relatant le périple de Martin Luther King, nous rafraîchit la mémoire sur des événements plus que tragiques. Avec du recul je m’interroge quand même… Si on considère tout le sang versé depuis si longtemps pour une pseudo-démocratie et de prétendues libertés, est-ce que ça en valait vraiment la peine au vu de certains guignols qui nous dirigent aujourd’hui, et des gros financiers qui possèdent le pouvoir sur la planète ?

Entre le 15 et le 19 avril, après les vacances de Pâques donc, on vous dira pourquoi Jamel n’a pas mangé son père. Un problème de digestion à mon avis et puis, est-ce qu’il aurait mangé sa mère avant ? Ceci explique cela. Nous aurons la chance de voir ce film une fois en 2D et une fois en 3D. Choisissez bien votre jour ! Le coup de coeur du mois Still Alice, fait partie, lui, de ces films qui ne vous laissent pas intact. Tirée d’un roman, l’histoire pourrait être vraie, n’est-ce pas ce que nous préférons tous ?

Joyeuses Pâques !
Bons films !
Christina


Edito - 20 mars 2015

 

Et si vous nous rejoigniez ?

Bienvenue au Club… non, ce n’est pas le titre d’un film (quoique) c’est juste un rêve éveillé que je fais : le cinéma tellement plein de membres qu’on ne sait plus où les mettre… J’ai participé hier soir aux Assemblées Générales, de la coopérative Mon Ciné et des Amis du Royal (il y a de quoi faire) et j’ai constaté, avec un plaisir immense et une joie non dissimulée, que nous étions déjà bien plus nombreux dans la salle que la dernière fois. Et ce n’est pas très étonnant quand on écoute notre grande prêtresse cinéphile à tous, Adeline Stern, que je salue bien bas, nous expliquer, sans ratiociner, le travail incommensurable qui a été accompli, une fois de plus, au cours de la dernière année. Cela va d’un nombre impressionnant d’événements (avec ou sans réalisateur invité) à une quantité non moins impressionnante de soirées, de fêtes, de repas partagés et même d’expositions… Autant d’occasions de nous retrouver, de nous cultiver, de nous distraire… Je peux vous dire, moi qui ai vécu longtemps à Paris, qu’on bénéficie souvent de plus d’événements au kilomètre carré ici que là-bas… sans rire ! Sans rire, d’autant plus que, malgré tous les efforts déployés, tout l’engouement populaire, toutes les multiples preuves que le Cinéma Royal a bien sa place à Sainte Croix, qu’il est indispensable à la communauté… Il manque encore et toujours trois sous pour faire un franc. Malgré l’immense générosité de notre mécène dévoué, Paul Schneider pour ne pas le nommer, et celle non moins appréciable des charmantes sœurs Maggi, nous accueillerions, avec gratitude, plus de membres cotisants. Alors, prenez le temps d’y penser et amenez-nous vos amis !

Les bons moments ne manqueront pas, ce mois encore, et je ne veux pas parler que du printemps qui s’annonce… Vous avez tout vu Whiplash et constaté le talent de Damien Chazelle. Ce soir vous apprécierez le second volet de Divergente – flûte, j’ai encore oublié de demander à Tonton Google ce qu’était une dystopie post-apocalyptique – mais si vous avez manqué le début, sachez qu’il repassera samedi et dimanche. Dimanche à 15h nos loupiots seront tout contents de visionner Souvenirs de Marnie du réalisateur qui nous a déjà émerveillés avec Arietty et le petit monde des chapardeurs. Samedi et dimanche soir c’est Birdman que nous découvrirons. Je n’ai pas tout compris aux explications de Vincent, mais on dirait que c’est un film dans un film dans un film… assez fantastique quoi… D’autant plus qu’il est réalisé par Inàrritu, qu’on ne présente plus !

Pour un peu je serai jalouse des petits, qui, la semaine prochaine vont pouvoir découvrir Le cerf-volant du bout du monde. Quelle chance et quel film merveilleux ! Mais je n’en dis pas plus, je sais qu’il y a des gens plein de talent qui vont leur présenter ce film. Entre jeudi 26 et dimanche 29, beaucoup de jolies surprises. Le petit Dernier Loup de Jean-Jacques Annaud, Inherent vice, 108 Rois-Démons et enfin Phoenix, le coup de cœur du mois que je me réjouis de découvrir (avec vous) parce que j’ai beaucoup aimé Barbara ! (oui, oui, l’autre aussi…). Alors ?

Alors… Faites-vous plaisir et surtout,
Bons films !
Christina


Edito - 25 février 2015

 

A héros, héros et demi…

J’en connais deux de héros qui sont toujours au taquet, remplacement ici, bénévolat là, réparations, bricolage, réception et tout ce qui s’ensuit. Ils hébergent les réalisateurs qu’ils convient à la présentation de leurs films, ils collaborent à la préparation des buffets et des fêtes quand ils ne les organisent pas eux-mêmes, ils sont toujours là, infaillibles sauf cas de force majeure (eh oui, ça arrive aussi, rarement mais tout de même). Je ne vais bien sûr pas dire qu’il s’agit d’Adeline Stern et de Claude Massard n’est-ce pas, puisqu’ils tiennent à leur anonymat… mais ce qu’il y a de bien dans le fait d’être juste éditorialiste, c’est que c’est moi qui signe mon billet et que donc, je peux dire ce que je veux. Ceci établi, nos deux héros, enfin, non, notre héroïne (celle dont nous ne pouvons plus nous passer) nous a concocté, une fois de plus, un programme pas piqué des hannetons qui devrait vous voir arriver tambour battant au Cinéma Royal tous les week-ends de ce mois. On commence avec Les nouveaux héros donc, les autres, film d’animation en 3D, parfait pour nous distraire de la morosité météorologique ambiante… Cinquante nuances de Grey, pour suivre, qui semble faire un tabac (gris ?) dans l’hémisphère nord. J’espère qu’il n’aura pas l’impact de la grande panne d’électricité de 1965 (New York), nous sommes déjà bien assez nombreux sur terre ! On repasse à la couleur avec Bis, une très charmante comédie qui voit Messieurs Dubosc et Mérad dans leur élément… ne me demandez pas lequel. Et… le grand moment intellectuel de la semaine vous surprendra, vendredi ou samedi soir, avec The imitation game, un excellent film magistralement interprété.

N’oubliez pas votre rendez-vous à la Lanterne Magique le 4 mars prochain, Mon nom est Eugène est un film édifiant, jolie leçon de vie s’il en est. Jupiter : le destin de l’univers nous apprendra comment une « simple » femme de ménage (tiens au fait pourquoi dit-on toujours « simple » quand il s’agit d’une femme de ménage et pas quand il s’agit d’un ingénieur et/ou d’un scientifique ?), va remettre un peu d’ordre dans ce chenit d’univers. En tout cas je la plains. Il est déjà difficile de faire tourner une « simple » Commune, alors pensez, rétablir l’équilibre au sein du Cosmos, il y a intérêt à avoir des manches longues à relever… Ah, ben tiens, justement on en parlait (rétablir l’équilibre) les deux films suivants sont assez significatifs aussi. L’enquête (je suis fan de Gilles Lellouche, mais chuuut) et Durak. Il y est aussi question de fonctionnement opaque et de société pourrie. Ça va être intéressant de voir comment ils s’en sortent. Je ne voudrais pas être pessimiste, mais pour vous, le fait d’avoir vu tous ces films explicatifs a-t-il changé votre vie ? Vous sentez-vous moins impuissant ? Pensez-vous qu’ils ont contribué à faire fondamentalement évoluer les mentalités ? Bon, je dis ça, je dis rien hein…

Enfin ils ont osé dire l’inimaginable, Papa ou Maman… comme dirait la tante Elisabeth, si vous vouliez pas d’enfants, fallait pas les faire… Il n’empêche, on ne l’avouera pour rien au monde, mais des fois c’est lourd de chez lourd, nos enfants, et on n’est pas toujours aidés, surtout par les intéressés ! (je m’arrête là, on va encore me dire que j’écris des pavés illisibles). Encore un vendredi 13 (mars), et la tournée d’adieu de Thierry Meury un spectacle à ne pas manquer ! Le lendemain, notre coup de coeur : 20 000 jours sur terre (54,79 ans j’ai vérifié sur ma tablette). Un documentaire passionnant sur une personnalité fascinante que je ne connaissais pas, il y a encore dix secondes, et sur laquelle je vais m’empresser d’aller me renseigner… Samedi soir, 14 mars, nous sera présenté le petit dernier de Clint Eastwood, American sniper, comme le dit l’ami Vincent, ambigu, ambigu… Dimanche 15, Ciné Brunch, avec un film que j’attends avec impatience Thuletuvalu. On va en apprendre un peu plus sur le réchauffement planétaire, la fonte des glaces et les conséquences dramatiques de notre pollution (entre autres) sur le climat. Le film sera suivi d’une discussion et d’un brunch. Venez nombreux !!!

Bons films !
Christina


Edito - 5 février 2015

 

Le meilleur ami de l’homme…
…le rire !

Attachez vos ceintures, ce week-end de début février s’annonce à la fois glacial et hilarant. Il commencera bien, dès jeudi soir, par les aventures de Charlie Mordecai. Johnny sera Depp, dans un rôle à sa mesure qui fera chauffer la toile du Royal, et pas qu’un peu ! De la chaleur encore, puisqu’on est en Argentine, et du rire paraît-il, le tout bienvenu toujours, dans le monde des Nouveaux sauvages. J’ai une question tout de même, pourquoi nouveau ? L’humain a-t-il jamais été autre chose ? Et de la chaleur at last, avec (juste après La grande aventure de Maya l’abeille), Tout feu tout flamme, un fabuleux documentaire de Iwan Schumacher avec lequel nous aurons le plaisir de prendre l’apéritif à l’issue de la projection. Des questions ?

Le jeudi 12 commence très fort avec cette Merveilleuse histoire du temps qui relate une partie de la vie hors du commun de Stephen Hawking ainsi que de sa femme. Une œuvre qui menace d’être majeure, à ne surtout pas manquer ! Outre ces cas de figure héroïque, deux petits (!) blockbusters ce week-end… Terre battue  - ou le prix amer de la réussite - et Snow thérapy - ou : et si je suis juste un petit humain normal, fragile et lâche, est-ce que j’ai le droit de vivre quand même ? - Bien sûr, Maya l’abeille ne manquera pas de revenir bourdonner dimanche autour de ces réflexions profondes… histoire de nous déconcentrer !

La dernière semaine de février débutera par un parcours initiatique, avec Wild, tiré d’une histoire vraie qui va peut-être nous rappeler un peu Tracks si vous vous en souvenez. Elle continuera sur une note plus ludique avec La nuit au musée : le secret des pharaons. Puisqu’ils ont encore des secrets (c’est vrai que c’est plus difficile à voler que le reste !). Félix & Meira, eux, vont nous émouvoir avec leur histoire atypique et néanmoins interpellante. Choc de cultures, de religions, un peu dans l’air du temps non ?

Que tous les Junod et Jeannerets agendent la soirée du 21 février 2015 ! Ce soir-là, en présence du réaliseur, sera présenté un film qui les concerne tous : 36 Miles2 – Neuchâtel, Kansas, USA, tout comme Paris, Texas, et Chantilly, Virginia, et bien d’autres encore, cet endroit fut baptisé par les pionniers venus de la vieille Europe, autour de 1864, un autre voyage dans le temps qui promet d’être intéressant !

Bon films !
Christina


Edito - 14 janvier 2015

 

Trêve de procrastination

Cet édito a une histoire… Je sais que j’aurais dû le commencer la semaine dernière, sitôt que j’ai reçu le PDF de Nicolas, mais voilà, le lendemain, mercredi 7 janvier, j’allais à Martigny voir l’expo sur Anker, Hodler et Vallotton, et à mon retour un message m’attendait sur le répondeur : « Appelle-moi ! » et voilà que ma quiétude béate était annéantie brutalement comme celle de toute l’Europe (voire du monde entier). Du coup, je n’étais plus motivée du tout. Comment rester enthousiaste, comment garder sa sérénité, sa joie de vivre naturelle devant des événements de ce genre ? Et puis, après trois jours de morosité grave « The show must go on » me suis-je dit… Alors je me suis plongée dans Spinoza pour remonter la pente, et j’ai relevé la tête pour regarder autour de moi… Or, il semblerait que, même si elle a très mal commencé, 2015 veuille nous enrichir le cœur et l’esprit avec quelques belles histoires. Laissons-nous faire… ça aura au moins le mérite de nous changer les idées, de nous distraire du réel, après tout, n’est-ce pas aussi à cela que sert le cinéma ?

Dès jeudi, départ en fanfare avec un conte fantastique Le septième fils. Un film qui semble passionnant, malgré le fait que ce soit de nouveau une vilaine femme, sorcière de surcroît, qui est la cause de tous les maux de la terre. On n’en sort décidément pas ! Dans Timbuktu par contre, les femmes sont d’emblée bien présentes et très courageuses, comme leurs alter ego (un alter ego des alter egi ?). La phrase qui m’a frappée dans la bande-annonce : « Où est Dieu dans tout cela ? ». Une phrase qu’on pourrait entendre tous les jours en ce moment. À méditer. Samedi soir, Deux jours avec mon père en présence de la réalisatrice. Une histoire cent fois racontée mais dont je ne me lasse pas, tant, à chaque fois, elle est réalisée d’une manière différente et unique. La question posée : « Et vous, vous l’aimez la vie ? ». À méditer. Surtout ne pas oublier d’amener les enfants au ciné dimanche, Les pingouins de Madagascar ont ressorti leurs costards !

Chic ! Pour se mettre en yeux jeudi prochain. Une jolie comédie qui devrait rappeler des souvenirs (Lady Chatterley) bucoliques à Marina Hands. Rappelez-vous, c’était une autre histoire de jardinier. Ah la culture ! Dès le lendemain nous en aurons plein à étaler avec Les héritiers. Une belle histoire, vraie cette fois, superbement interprétée par Ariane Ascarides (Mme Guédiguian à la ville) et toute une « bande de jeunes » qui vont nous démontrer, une fois de plus, qu’ils ont leur mot à dire. Et vive la vie ! Loin des yeux (dimanche en présence de la réalisatrice), est un témoignage émouvant sur la maternité depuis une cellule de prison. Une autre manière de nous rapprocher un peu des exclus de notre société. À méditer.

Le week-end suivant commence avec Northmen : A Viking saga. Poésie barbare paraît-il. Je me réjouis de voir ça. Une chose est sûre, la parité attendra. Je ne sais pas s’ils ont pensé au « repos du guerrier et aux lavandières et cuisinières », mais d’après le peu que j’en ai vu, la seule et unique femme – la fille du chef quand même faut dire ce qui est ! – doit se sentir bien seule dans sa belle robe. Rouge la robe, ça permet de la distinguer dans la foule de guerriers en folie, c’est toujours ça de pris… La rançon de la gloire, quelle histoire ! Un film d’après d’une histoire vraie (de nouveau) et qui se passe chez nous, avec les montagnes, les vaches et tout et tout. J’adore et je ne m’en lasse pas ! Comme le dit si bien monsieur Adatte, un hommage tragicomique aux laissés pour compte et au septième art… un nouveau petit bijou, à n’en pas douter. Et ce deuxième programme de l’année se terminera avec une autre perle Une belle fin, comédie dramatique britannique, qui nous donnera tout de même matière… à réfléchir.

Bons films !
Christina


Edito - 18 décembre 2014

 

 

Petit papa Noël…

Je ne regarde pas la télévision, je ne me réveille plus avec les nouvelles à la radio, je ne lis pas les journaux, j’apprends toutes les catastrophes par la bande, sans choc trop violent, et je me confronte une fois par année seulement à mon impuissance chronique en achetant deux ou trois magasines récapitulatifs. Difficile de vous dire à quel point je me porte mieux depuis que je vis ainsi, ne m’occupant que de mes plus proches et agissant, dans un esprit d’entr’aide, dans mon entourage immédiat uniquement. Comme beaucoup d’entre nous font la même chose, je me sens de moins en moins seule. Bien sûr, ça n’aide pas les paparazzis, les éditeurs, les vignerons, et les psychothérapeutes à vivre, j’en suis bien consciente, par contre, les gérants de cinéma, les réalisateurs de films et les vendeurs de glace, oui. Par conséquent, en cette fin d’année un peu grisouille, j’ai très envie d’écrire ma reconnaissance à Mike Leigh, Adeline Stern, Vincent Adatte, Sébastien Stern, Nicolas Chevalley, la chouette Sarah… sans oublier tous les autres personnages essentiels sur le grand écran de mes nuits même s’ils restent derrière le bar et les projecteurs, comme Janina, Chloé et Julien ou encore Sylvie et Aline pour la Lanterne Magique…

Je n’ai pas envie de les remercier juste parce qu’ils choisissent et passent des films. Ça à la limite, tout le monde peut le faire, ou presque. Non, cette fois je voudrais aussi dire merci à tous ceux, qui, bénévolement s’investissent, séance après séance, pendant toute l’année. Qui se démènent pour nous apporter tous ces petits plus tellement confortables, tellement indispensables. Celle qui se débrouille pour créer l’événement plusieurs fois par mois, et accueillir des réalisateurs même si elle n’est pas forcément récompensée par une salle comble, celui qui consacre la plus belle journée de son été pour mettre en place un buffet extraordinaire pour soixante personnes, cet autre encore qui passe des heures, des jours, chez lui à refaire des pièces en bois pour réparer, consolider, tous les fauteuils du cinéma. Parce que la vie d’un cinéma, c’est aussi tout ça. Ce n’est pas juste s’asseoir dans un bon fauteuil pendant deux heures. À l’heure où beaucoup de salles périclitent, et se ferment dans l’indifférence générale, il faut un sacré talent pour rester au-dessus de la mêlée et perdurer, contre vents et marées. Alors, une fois encore, chapeau bas aux femmes et aux hommes de l’ombre et merci de bien vouloir continuer à nous éduquer, nous distraire, et nous faire tant aimer les choses de la vie !

Merci aussi à tous ceux sans qui les précédents n’auraient pas de raison d’être, à savoir, vous et moi, spectateurs ! Et pour nous, des raisons de nous déplacer, il va y avoir beaucoup, entre ce soir et le 30 décembre prochain. National Gallery et Mr. Turner pour tous les férus d’Art (et je sais qu’ils sont très nombreux au Village), Paddington, Le chant de la mer, et Le père Noël pour les amateurs de contes humanistes, Night call, La French, et Le Hobbit pour ceux qui aiment le suspense, les thrillers et les sagas plus ou moins épiques, Love is strange, La famille Bélier et Whiplash pour les amateurs d’émotion pure, de comédies dramatiques et de drame-thriller-psychologique-musical.

Comme toujours, il y en a pour tous les goûts, et quelque chose me dit, la neige tardant à garnir les pistes de skis, et le soleil à revenir, qu’il va être très agréable, les semaines prochaines, au chaud dans nos fauteuils, les papilles réjouies et l’estomac satisfait, de laisser les images nous faire du bien !

Joyeuses fêtes !
Bonne et heureuse année 2015 !
et bons films !
Christina


Edito - 27 novembre 2014

 

Vertiges…

Pendant mon insomnie de 4h30 à 6h ce matin, j’ai regardé le prochain programme du Royal et j’ai été prise de vertige. Bon, je ne vais pas vous refaire les synopsis, excellemment pondus par (ordre alphabétique) Adeline Stern et Vincent Adatte, et que vous retrouvez régulièrement dans tous les commerces environnants, ainsi que sur le site internet www.cinemaroyal.ch (oui, celui-là même que vous regardez en ce moment, si vous n’êtes pas sur notre page Facebook). Je ne vous referai pas les synopsis donc, parce qu’en les lisant justement, j’ai reçu, plein cœur, des flots d’émotions diverses. Qui n’ont rien à voir avec les films parfois, mais qui sont des questions générales. Je zappe la Lanterne magique de cet après-midi (mais Vous n’avez pas intérêt !) parce que je n’aurai pas fini cet édito d’une part, et parce que je n’ai pas le titre du film d’autre part. Elle est donc hors-jeu pour le moment, sauf, si je peux me permettre, le fait que nous avons eu une assemblée tout dernièrement (pendant laquelle nous avons super bien mangé !), et que si nous étions plus de membres, mamans de secours, etc. ça serait vraiment précieux ! À bon entendeur(se)…

Mais pour en revenir à ma petite histoire, par exemple, demain soir jeudi 27 novembre 2014, nous verrons Labyrinthe. Eh bien, la première chose que je lis c’est : Thomas est un adolescent… etc. Et la photo (mauvaise mais heureusement) me montre un adolescent qui ressemble (de loin et dans le brouillard) étrangement à mon fils Thomas à moi. Je me pose la question (comme souvent déjà), est-ce que les gens qui portent les mêmes prénoms se ressemblent ? Moi je trouve qu’il y a toujours, ou presque toujours, des similitudes, qu’elles soient physiques ou comportementales. Et vous ? Continuons dans les questions… Rien à dire pour le film de François Ozon, Une nouvelle amie. Je suis une inconditionnelle, et en plus j’apprécie beaucoup le travail de Mademoiselle (ou Madame ?) Demoustiers. Soirée culture samedi soir en compagnie du cinéaste Christoph Kuhn, avec comme de coutume un bon repas entre deux films documentaires. Glauser, pour commencer, là, je me dis que si on internait (aujourd’hui) toutes les personnes qui nous paraissent hors norme, nous ne serions plus beaucoup à venir au cinéma ! Après le repas nous verrons Alfonsina, et je me réjouis d’en apprendre un peu plus sur cette personne que je ne connais pas du tout. Et puis, pour nous reposer un peu les méninges (quoique) dimanche à 15h une jolie récréation, Bande de canailles, fable intergénérationnelle qui promet.

On repart jeudi, vendredi, samedi de la semaine suivante avec Interstellar, et une planète terre maltraitée qui se meurt (on va finir par le savoir !). Ce qui me choque le plus là-dedans, c’est qu’à ce point de son évolution le dernier moyen de subsistance pour l’humanité, c’est le maïs. Je ne sais pas vous, mais moi, une fois passés les pop corn, la polenta sous toutes ses formes, le mais doux au beurre et au sel… je suis un peu à court d’idées. Donc, dans l’attente de cette nouvelle apocalypse, je crois que je vais sérieusement cogiter sur l’élaboration d’un livre de recettes consacré uniquement au maïs, judicieux non ? Notre coup de cœur pour suivre, samedi et dimanche, Marie Heurtin de Jean-Pierre Améris, je me réjouis de voir comment il aura magnifié l’histoire de cette petite Helen Keller moderne. Dimanche, nous le passerons Au bord du Léman, en compagnie de Roni Can Vesar. Un film biographique qui, je le parie, va nous faire sentir très très heureux de n’avoir pas à traverser certaines épreuves…

Histoire d’une femme qui aurait pu être libre avec Serena le week-end suivant… N’ayant (presque) jamais eu à souffrir de machisme ambiant au cours de ma presque déjà longue existence (ce qui prouve qu’il y a beaucoup d’hommes très biens sur cette terre malgré tout), je ne me sens pas vraiment concernée par cette vision de l’histoire. Par contre, voir et revoir toutes mes consœurs dans leurs plus belles qualités de courage, d’opiniâtreté, d’endurance, j’en passe et des meilleures, ça, je ne m’en lasse jamais ! Chic ! Astérix et le domaine des Dieux est sorti en 3D. Plus besoin de se poser de questions sur ce que nous allons faire des chérubins (petits et grands) après le marché de Noël à la salle communale samedi après-midi. Avec Cédric Kahn et Vie sauvage, c’est du lourd et du puissant qui nous attend, nous les adultes, les vrais, samedi soir. Ça me rappelle deux films pas si récents que ça Mosquito Coast, et, dans un registre cousin, Take shelter. Il n’y aurait pas un tout petit peu des problèmes d’orgueil dans tout ça ? Bouboule, premier long-métrage de Bruno Deville, va aussi nous donner à réfléchir. Quel rôle joue l’alimentation dans ma vie ? On n’a pas fini d’en parler tiens… mais en attendant, à table !

Bons Films,
Christina


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