Programme du mois
Le pavé du mois…
Bonjour à tous vaillants lecteurs de ce 134ème édito ! Mon petit doigt m'a dit que ma prose ne faisait pas l'unanimité et qu'elle prenait un peu trop de place en première page. Je profite donc de mon droit à l'encre fraîche pour préciser quelques détails. D'abord pour confirmer ceci : que mes élucubrations se touvent en première ou en dernière page ne risque en aucun cas de m'empêcher de dormir. Ensuite, il faut que se sache le fait (à prononcer dix fois sans se tromper) que je ne suis pas Sociétaire à vie du Cinéma Royal et par conséquent totalement éjectable sans parachute doré. Puisque de toute façon il ne s'agit là que de bénévolat. Donc, si quelqu'un, un jour, souhaite s'amuser à ma place qu'il le dise haut et fort, sans fausse modestie, à notre épatante gérante, j'ai nommé Adeline. Aucun coeur ne sera brisé, aucun moyen de rétorsion mis en oeuvre, aucune guerre déclenchée, promis, juré !
Ceci étant posé, n'oubliez pas le rendez-vous de vos adorables têtes blondes zé brunes mercredi à la lanterne magique. Le géant de fer est un grand et beau film, avec de belles valeurs, à ne pas laisser passer. Pas plus que l'incontournable Lac des Cygnes, ( Лебединое озеро, pour Alexandra !) dont nous avons tous chanté de grands extraits sous la douche. Merci Piotr Ilitch de nous permettre de vérifier si nous étions dans le ton. Ça alors ! je viens juste de "ranger" pour toujours la housse de couette Spiderman achetée en décembre 20xx pour notre fils chéri et voilà que l'homme araignée revient en force sur tous les écrans, et en trois dés en plus. Il va falloir que je retourne vite fait à la déchetterie avant de me faire prendre dans la toile.
Vendredi et samedi, c'est les crocodiles qui nous ferons les yeux doux, pardon, jaunes. Nous avons tous lu le livre éponyme de Katherine Pancol bien sûr, je me réjouis de voir ce que Cécile Telerman en aura tiré. Dimanche, comme il va pleuvoir, nous allons passer une merveilleuse soirée cocooning au Royal avec, en première partie, la rediffusion de Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (la phrase culte de ma chère Maman chaque fois que je faisais une grosse bêtise), nous enchaînerons sur une soirée événenement Au fil des saisons, avec en vedette américaine le magnifique Alpsummer, reprise du film de Thomas Horat. Entre deux films nous sera proposé un menu thématique (je n'en dirai pas plus) par Charly Lanthier, et pour finir la soirée en beauté Terrain vague de Philippe Grand. J'ai entendu dire tellement de bien de ce documentaire que je suis un peu à court de mots… Il vous suffira d'ouvrir les yeux (de fermer la bouche) et de lâcher prise.
La semaine suivante commence (fort) avec Le promeneur d'oiseau. Ceux qui se souviennent de l'excellent Jiburo pourraient y trouver une certaine familiarité. A première vue, j'ai l'impression que c'est un conte qui va nous apporter beaucoup, l'air de ne pas y toucher…
Relâche exceptionnelle le vendredi 23 mai, mais on découvrira avec plaisir le dernier film de Xavier Dolan, Tom à la ferme le samedi 24. Le même soir on appréciera le documentaire de Christoph Shaub et Kamal Musale, Millions can walk, ou comment une marche pacifique peut changer la face du monde…
Le dernier week-end de mai, nous apprendrons enfin toute la vérité sur la saga des Grimaldi au travers du documentaire d'Olivier Dahan Grace de Monaco. Une romance qui a commencé lors du Festival de Cannes en 1955 et qui sera sans doute plébiscitée au festival de Cannes 2014.
Le moins qu'on puisse dire c'est que Monsieur Lelouch sait s'entourer d'une distribution époustouflante dans ses films qui savent si bien raconter la vie toute simple. Ce talent ne lui fera, une fois plus, pas défaut pour son dernier long métrage (2h04 tout de même !) Salaud on t'aime. Ça me rappelle quelque chose, mais quoi ? Ah oui, "La pluie fait des claquettes" de l'irremplaçable Claude Nougardo (tiens, un autre Claude !). Samedi et dimanche, nous aurons droit au coup de coeur du mois Hunting Elephants. Une très spirituelle et très drôle farce douce amère qui, à mon avis, risque de finir bien pour une fois, mais chut...
Bien entendu, je ne saurais clore cet édito sans une pensée émue pour notre Royal Bricoleur, à qui je souhaite un bon et prompt rétablissement !
Bons films !
Christina
Un printemps froid mais sec...
Autrefois, pour être une super-woman, il fallait cumuler mari, enfants et carrière… Aujourd'hui, c'est autrement plus facile, il suffit de devenir une Divergente. A voir tout ce que les jeunes femmes de cette génération sont capable de faire, je suis verte de jalousie. Et en plus, c'est une femme (de ma génération je suppose) qui a écrit le best seller dont est tiré ce film. Et on se plaint du manque de parité ? Je pense que vous aurez beaucoup de plaisir à voir ce film jeudi, et pas trop du restant de vos jours pour vous préparer au monde qui nous attend ! Tout le reste du week-end sera haut en couleurs entre Rio 2 en 3D, qui vous emmènera au Carnaval de Rio et en Amazonie, et le dernier film politico-italien Viva la Libertà ! Voilà qui nous donnera du coeur au ventre avant de reprendre le collier lundi.
Mardi 29 avril, le spectacle Ny Ako réjouiera nos oreilles avec des musiques en direct de Magascar. Jeudi 1er mai et vendredi 2 mai, c'est Noé (en 3D) qui viendra poser son arche à Ste Croix. J'ai trouvé intéressant ce que dit son réalisateur par rapport au lieu de tournage qu'il a choisi : "Il y a là-bas (en Islande) quelque chose de primitif parce que c'est un pays neuf. La terre semble se soulever. Le pays est situé sur une plaque tectonique qui scinde l'Atlantique en deux. (...) Et comme c'est un pays neuf, on y éprouve un sentiment d'éternité. Je me suis alors dit que ce serait une formidable idée de tourner cette histoire ancestrale dans l'un des pays les plus neufs du monde". La Cour de Babel est le premier documentaire de Julie Bertuccelli à sortir au cinéma plutôt qu'à la télévision. Bien sûr vous avez lu le synopsis d'Adeline, je me permettrai donc juste de rajouter ces quelques mots de la réalisatrice : "Je voulais filmer une classe, comme un microcosme, et découvrir comment ces adolescents vivaient, parlaient, grandissaient ensemble. Ce qui se passe dans le cocon de cette petite communauté me semblait un révélateur suffisant de leurs personnalités et de leurs parcours." Dans une bourgade comme Ste Croix où les enseignants sont pléthore et engagés ce film sera apprécié j'en suis sûre ! Samedi 3 mai à 20h30, Her, vous donnera un aperçu de ce qui vous attend, après facebook, après twitter, whatsapp et avant Divergente… Ne le ratez sous aucun prétexte, un homme averti en vaut deux, une femme aussi… Bonne chance ! Dimanche 4 mai, nous allons enfin savoir, grâce au premier long métrage de Matthias Affolter, pourquoi les hommes défient la montagne. Et si vous n'avez pas tout compris au travers de son film Montagnes en tête, vous allez pouvoir lui poser directement la question, et même peut-être partager un excellent brunch avec lui ! Nos chère têtes blondes et brunes (et toutes les autres) seront ravies, quand à elles, de venir passer l'après-midi avec nous et en compagnie de M. Peabody et Sherman...
Du 8 au 11 mai, une jolie série de longs-métrages nous attend de nouveau. Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? La toute nouvelle version des Quatre filles du Dr. March, qui promet de nous faire passer un agréable moment. Nebraska, samedi à 18h, dont la bande-annonce m'a fait rire aux éclats (mais je ne vous dirai pas pourquoi) semble être un très joli conte plein d'humour… Palo Malo, notre coup de coeur, est un tantinet plus sérieux par contre (quoique). Nous serons confrontés, une fois de plus, au dilemme de l'acceptation de nos différences. Et si jamais vous avez manqué M. Peabody et Sherman, la rediffusion, c'est ce dimanche à 16 h ou jamais, ne l'oubliez pas !
Bon films !
Christina
Les paresses d'une éditorialiste...
Oui, je vous l'avoue, ce mois-ci je ne suis pas très motivée ! Je pars en vacances dans deux jours et j'ai plus la tête dans mes bagages que sur mon édito. Depuis le début de la semaine j'essaie de m'y mettre, et je n'arrive toujours pas à retrouver ma verve légendaire. Heureusement que je ne suis pas en train de réaliser un film ! Je vois d'ici la daube que ça serait… Il n'empêche, des bons films il va y en avoir ces trois prochaines semaines. Depuis l'inénarrable (et pathétique) Les rayures du zèbre (avec le génial Benoît Poelvoorde) en passant par The grand Budapest hôtel (Coup de coeur avec le génial Ralph Fiennes) pour aller tout droit et du Jour au lendemain dans le domaine des soins à domiciles (présenté par son réalisateur !), on va en voir du pays. Et boire des verres aussi ! Je n'ai pas envie de faire très long, alors je bâcle n'est-ce pas. J'espère que vous ne m'en voudrez pas - mais comme vous ne me dites jamais si vous avez apprécié mes éditos, je suis sûre que vous ne me signalerez pas non plus le contraire pas vrai ? Bref, la semaine du 9 au 13 avril, les mamans ne doivent pas oublier qu'elles ont congé le mercredi après-midi pour aller boire le thé ensemble pendant que leurs adorables têtes blondes apprécieront The kid de Chaplin à la lanterne magique… Elle reviendront le soir, en robes longues et au bras de leurs chers époux pour déguster : Opéra Passion (non, pas le gâteau, la musique, restons sérieux !). Ce soir-là, c'est Giacomo Puccini qui nous fera rêver avec son Tryptique. Bien sûr, tout le monde et même les autres seront là pour l'Assemblée Générale de la Coopérative Mon Ciné et l'Assemblée Générale de l'Association des Amis du Royal. Comme je ne sais pas trop où exactement on met les majuscules (ça change selon les pays), j'en mets partout, voilà. Je disais donc il faut venir à ces assemblées, c'est primordial pour que le cinéma vive et perdure et chaque présence est importante ! Je compte sur vous ! En récompense nous assisterons gratuitement à la projection du film Le démantèlement de Sébastien Pilote. Un film Canadien (là je mets la majuscule par respect et parce que j'aime beaucoup le cinéma canadien) qui pourrait effectivement, comme le dit Adeline Stern dans son synopsis (on les trouve à la Pharmacie Benu et à différents autres endroits aussi), être le remake du Père Goriot. Avec l'accent ça va être encore mieux ! Vendredi nous aurons une nouvelle chance de voir ou revoir Surpercondriaque, le dernier blockbuster français de Dany Boon, histoire de décompresser un peu sans se faire mal à la tête. Le samedi soir, un très chouette Walt Disney : Dans l'ombre de Mary euh, non, je me trompe, on vous parlera plutôt ici des dessous de l'affaire Mary Poppins. Et croyez-moi, elle n'était pas de tout repos (avec la géniale Emma Thomson, merveilleuse en vieille fille coincée). Soirée passionnante en perspective. Ce même samedi et dans un registre un chouia plus sérieux, The monument men, où quand Monsieur Clooney joue les gendarmes américains. S'il est une chose que les américains font bien… mais je crois que je l'ai déjà dit, donc, en résumé, nous leurs devrions la conservation de certains de nos plus beaux chefs d'oeuvres. Merci d'avance ! A ne pas manquer non plus dimanche après-midi La Grande Aventure Lego, dernière reprise. La semaine du 17 au 21 avril, nous assisterons à La naissance d'un empire, ce qui n'est pas rien, vous en conviendrez, puis à la naissance d'une vedette, avec Fiston… La sortie du mois en animation sera Clochette et la fée pirate, en 3D comme il se doit et la découverte du dernier chef d'oeuvre d'Alain Resnais Aimer, boire et chanter (avec le génial Hippolyte Girardot).
Bons films !
Christina
Méfie-toi des Ides de mars !
Et voilà ! J'ai encore raté mon effet ! Moi qui voulais faire un lien entre Pompei, Jules César et les Ides de mars. Histoire que ça colle avec le titre de mon édito…. Je me ramasse lourd (mais je ne changerai pas mon titre pour autant !). Parce que si Jules César a bien été assassiné un 15 mars, en 44 avant JC (il paraît que ça ne serait pas arrivé s'il avait écouté sa femme, comme quoi !), à Pompéi, par contre, le Vésuve a érupté en 79 après JC ! Le film Pompéi a, lui, été tourné en 2013, puisqu'il vient de sortir. Et c'est comme ça qu'un effet de manche se noie… dans la Tamise. Par contre, par contre, (oui c'est voulu, deux fois) l'Ide de mars - le 15 pour ceux qui n'auraient pas suivi - était tout de même un jour de fête (on dit férié je sais) dédié au Dieu Mars (là je mets une majuscule parce que c'est un Dieu, quand même). Et dans notre programme qui s'annonce, qu'avons nous le 15 mars ? Je vous le donne en mille : Superdriaque. Je ne dis pas le milieu parce que ça fait grossier… C'est pas la fête ça ? Du Dany Boon un samedi soir ? En fait, ce film-là, à mon avis, c'est un film pansement (et pour cause !), un film récompense, un film cerise sur le gâteau. Pourquoi ? Mais parce que les deux fois où on le passe, il vient après un spectacle - Opéra Passion : Alice au Pays des merveilles et La voleuse de livres - qui demande une participation élevée. Peut-être que j'exagère un peu pour Alice, on est d'accord. Par contre pour La Voleuse de livres je ne serais pas étonnée d'avoir raison. Attention, ne vous méprennez pas. C'est un film absolument superbe et magnifiquement interprété par Geoffrey Rush (plusieurs fois oscarisé) et Emily Watson qu'on connaît depuis son premier film, Breaking the waves, si vous vous souvenez. Vendredi et dimanche, In the name of (en français "Aime qui tu voudras" si je ne m'abuse) un film polonais à découvrir absolument. Je n'en dis pas plus, il semblerait qu'il promette quelques surprises. Rediffusion dimanche de Jack et la mécanique du coeur, une nouvelle aubaine pour ceux qui l'ont raté la session passée. La semaine prochaine, Pompéi donc, comme je le disais ci-dessus, dans une version qui ne manquera pas de plaire à notre belle jeunesse. De l'action, et aussi plein d'effets numériques. C'est beau le progrès tout de même ! Plus besoin d'envoyer nos enfants au casse-pipe pour les émotions fortes, il suffit de leur proposer des émissions fortes ! Le vendredi et le dimanche, on nous montrera Terre des ours, avec Marion Cottilard en voix off. Quelque chose me dit qu'ensuite, je ne regarderai plus mon nounours de la même manière, et en attendant, j'aurais appris bien des choses ! C'est ce week-end là également que nous verrons Ida, un autre film polonais, de Pawel Pawlikowski cette fois. Ce n'est pas, à proprement parler un film ludique, mais il n'en sera pas moins de toute beauté. Chaudement recommandé ! Du 27 au 30 mars plusieurs surprises nous seront offertes (enfin presque offertes !) en commençant avec le coup de coeur : Un été à Osage County, huis clos époustouflant avec des actrices flamboyantes comme nous le promet Adeline dans son synospsis… Oh que je me réjouis ! Vendredi, le Tarzan de Reinhard Klooss - film d'animation en 3D - viendra nous préparer à la soirée cirque de samedi. J'espère que vous viendrez très nombreux, le spectacle commence à 18h sera suivi d'un buffet à 19h et poursuivra avec le film De la rue aux étoiles en présence de Verena Endiner, la réalisatrice, qui répondra ensuite à toutes nos questions. Vincent Adatte nous dit que ce film est une véritable leçon de vie, joyeuse et profondément émouvante ! Une soirée à ne pas manquer donc !
Bon films !
Christina
Juste après la St Valentin… et avant le carnaval !
Et bien voilà, il est reparti jusqu'à l'année prochaine notre Saint Préféré ! On s'est regardés dans les yeux avec tout notre amour. Pendant ces quelques heures, sur terre, il n'y avait plus que toi, moi, nous… et comme un homme averti en vaut deux (et une femme donc !) ça fait vite du monde à nourrir comme dirait ma grand-mère… Alors le mieux, voyez-vous, c'est d'amener tout ce beau monde au cinéma, histoire de le nourrir de belles images !
On commence par la Lanterne magique cette fois (cet après-midi, donc mon édito arrive trop tard pour aujourd'hui, je sais mais on dira qu'il est donc légèrement en avance pour la prochaine fois). Une lanterne magique qui nous propose(ait) Les enfants du ciel. Une histoire d'enfants (pas que) pour les enfants qui va nous montrer, une fois de plus, combien nous avons de la chance (dans notre beau pays) et aussi nous montrer (une fois de plus), que même quand on n'en a pas (de la chance), il y a moyen de moyenner.
Demain soir, Jeudi, rediffusion du Vent se lève de Miyazaki, le moment ou jamais de le voir si vous l'avez raté la première fois ! Vendredi et dimanche vous apprendrez Tout sur Albert, mais surtout comment (ne pas) se laisser pourrir la vie par des influences pernicieuses… Je suis sûre que ça nous est arrivés à tous, souvenez-vous ! Samedi et dimanche nous nous laisserons séduire par les aventures de L'Apiculteur d'Ibrahim Gezer. A ne surtout pas manquer, dimanche soir, de partager le verre de l'amitié avec Mano Khalil, le réalisateur du film. Un petit block buster pour commencer la semaine suivante en beauté en la personne de RoboCop ? Petite mise à jour de nos notions en ce qui concerne les drones et autres armes de persuasion massive. Pour se radoucir le moral on reviendra le lendemain voir Les trois frères, le retour. Avec une joyeuse équipe qui a certes mûri mais qui semble avoir gardé sa fraîcheur d'esprit d'antan… enfin, pour ceux qui étaient déjà nés en 1995. Moi j'attendais mon fils… et vous ?
Oh là ! je viens de voir la bande annonce de Minuscule, La vallée des fourmis perdues et j'ai appris beaucoup de choses. Le film est adapté d'une série télévisée (157 épisodes quand même !) et il a la particularité d'être un long métrage entièrement muet. Du peu que j'en ai vu j'ai l'impression que nous allons être fascinés assez rapidement (essayez de fermer la bouche quand même). Un week-end ne saurait être complet sans une histoire d'amour à la clé… L'amour est un crime parfait n'a pas l'air d'être une histoire à l'eau de rose pour autant et ça va être intéressant de voir comment a été adpaté ce roman de Philippe Djian, sorti en 2010, par les frères Larrieu. La deuxième semaine de mars (bientôt le printemps !) va démarrer sur les chapeaux de roues avec La Belle et la Bête, dans une version réalisée par Christophe Gans. Si vous avez aimé Le pacte des loups… Je fais le mort le lendemain (de la veille) dans un tout autre registre, nous emmène à Mégève. Décors somptueux à l'appui, cette comédie dont l'argument est en partie tiré d'une petite annonce, s'annonce à la fois drôle et intelligente. A découvrir absolument ensuite, A touch of sin (que je traduirais personnellement par "Eclairs de folie") est l'adaptation de quatre faits divers incroyablement violents qui nous montrent l'évolution de la Chine telle que la comprend Jia Zhang ke. De quoi frémir… Et se faire douceur. dimanche à 15 heures, sans arrière-pensée dans l'enchantement de Jack et la mécanique du coeur. Tim Burton et Georges Méliès réunis et inspirants, sans phagocytose… Que rêver de mieux ?
Bon films !
Christina
Tout ce que j'aime !
Les liens du sang où ceux du coeur ? Mon chéri va de nouveau me dire que je "fais dans le social". C'est vrai, c'est chez moi une vocation contrariée. Hier je pestais de ne pas pouvoir entrer dans des films moyennement, voire très, violents et aujourd'hui je ne sais plus où donner de la tête tant ceux qui nous sont proposés me semblent humains. Peut-être qu'après voir chanté sous la pluie, mercredi à la Lanterne Magique j'aurai les idées plus claires ? Allez savoir… Et s'il fallait justement ne pas avoir les idées trop claires pour accéder totalement à Baguette Magique ? le film de Frédéric Gonseth qui sera présenté ce même soir à 19h30 en présence du réalisateur dans le cadre de l'Association Générale Gens des Hauts Pays. Le peu que j'en ai apprécié grâce à la bande annonce est tellement prometteur. Je vois déjà la soirée de rêve se profiler à l'horizon ! Imaginez : un immense manège, un dresseur magicien, un chef de Choeur charismatique, des chanteurs extraordinaires et des chevaux en liberté !
Petit changement de registre le lendemain soir avec La vie rêvée de Walter Mitty. Le film incontournable pour tous ceux qui ont l'habitude de se céconnecter de temps en temps de leur routine et de se lâcher dans un imaginaire débridé. Je sens qu'on va nous donner des idées et des ailes, un vrai feu d'artifice ! Heureusement d'ailleurs parce que le lendemain soir, Philomena sera un film nettement plus sérieux (et plus social) même si tout aussi captivant. A une époque où il n'est plus si scandaleux de voir des adolescentes enceintes, ça va nous faire tout drôle de replonger dans l'enfer des Magdalenes Sisters (Peter Mullan - 2001). Une chose reste immuable cependant, on ne parle toujours pas des pères. A croire qu'elles ont toutes fait leur bébé toutes seules. Vous dites ? Problème de déni ? Je vois.
Opéra Passion avec La Dame du Lac de Rossini sur un livret de Tottola d'après un poème de Walter Scott. Dont je viens d'apprendre que, outre le fait qu'il soit l'auteur d'Ivanhoé, il est né le même jour que moi (et que Napoléon !) et que c'est à lui qu'on doit le retour du tartan et du kilt dont le port et l'usage avaient été interdits par une loi du Parlement anglais de 1746. Vous voyez ce que ça donne quand on empêche un homme de porter sa jupe ? Ceci dit, j'aime vraiment beaucoup Giacomo Rossini. Je me réjouis de voir La Dona del Lago et j'espère que j'aurai autant de plaisir qu'à l'écoute de son Guillaume Tell.
Si comme moi, votre mère vous a élevées en scandant : Jamais le premier soir (si tu veux qu'il t'épouse), lisez bien ce qui suit : selon la réalisatrice, Mélissa Drigeard, le titre du film ne doit rien au hasard. Au contraire : "C’est fou, cet acharnement à vouloir faire du bonheur une équation ! Je pense au contraire que la bonne méthode pour être heureux c’est surtout de ne pas en avoir (de méthode). A l’évidence, tout le monde se plante. C’est ça qui est drôle ! D’ailleurs le titre Jamais le premier soir est un clin d’oeil moqueur : il reprend l’une de ces premières règles absurdes que l’on trouve au chapitre « Amour » dans les ouvrages d’épanouissement personnel." Voilà qui remet bien l'église au milieu du village !
Revenons-en au social avec Ne m'oublie pas. Elle était engagée, elle avait fait de la politique, elle avait une sacré personnalité et voilà que tout fout le camp, il s'en est rendu compte le jour où elle a carrément oublié les cadeaux et le repas de Noël... C'est l'hommage magnifique d'un fils à sa mère, une façon intelligente de contrer une maladie impitoyable, de garder la mémoire. Nous resterons au coeur de l'humain encore avec cet autre film tout aussi poignant dont j'ai repris le commentaire suivant que je trouve autosuffisant : «Le thème de L’escale est celui des désillusions. C’est un film sur des gens qui essaient de s’extraire de leur condition et d’avoir prise sur leur destin» explique Kaveh Bakhtiati, son réalisateur, précisant encore: «Jamais je n'aurais imaginé, avant de partager leur quotidien, à quel point ils (les émmigrés) étaient plus courageux et entreprenants que je ne l’avais jamais été. Il y une force contagieuse en eux, qu’on retrouve dans les yeux des survivants ou des miraculés». Et de ceux qui n'ont rien à perdre aussi non ? Nous nous réjouissons de le voir et aussi de rencontrer Monsieur Bakhtiari !
Le dernier chef d'oeuvre de Miyazaki (qui vient de nous annoncer qu'il prend sa retraite à 72 ans), Le Vent se lève, nous sera proposé dimanche à 15 h et à ce que je vois, il n'est pas seulement destiné aux enfants. Venez nombreux voir ce film magnifique, le seul film de Miyazaki qui est tiré d'une histoire vraie (si mes sources sont justes !) La semaine suivante sera tout aussi intéressantes avec, pour commencer, le jeudi 13 février, un film de Steve McQueen (II) 12 Years a slave. Un film fascinant quand on pense que tout cela est parti d'un affreux malentendu, naître libre dans un état libre et se faire enlever et vendre (est-ce que c'est vraiment fini ce temps-là ? pas si sûr…) Yves Saint Laurent nous sera proposé vendredi pour la St Valentin. Ça tombe bien, rares sont ceux qui n'ont pas aimé ses créations. Avec en plus l'occasion de revoir Guillaume Gallienne, le joli cadeau que voilà ! Samedi (et dimanche), un coup de coeur : Henri, de notre amie Belge Yolande Moreau qu'on ne présente plus ! D'après ce que j'en ai entrevu, on dirait bien que nous allons faire un immense plongeon dans son univers très spécial d'émotion et de poésie…
Bons Films !
Christina
Et des films sur la toile...
Lundi 6 janvier. Holà…. voilà qui nous rapproche dangereusement de l'été.
Il y a comme ça des choses qui ne changent jamais. Les américains nous submergent de block-busters, les Suisses nous font de magnifiques films engagés et/ou documentaires, les Coréens (Nord et Sud) un cinéma d'auteur à questionnement poético-philosophique, les Britanniques, les Orientaux et les Australiens retravaillent leur histoire, les Sud-Américains partent à la découverte du monde et de ses espoirs.
Chacun à sa manière poursuit sa route. Vers la Liberté, comme Nelson Mandela, vers la survie et la paix sociale, comme Suzanne, vers les fantasmes d'égalité comme Angélique, à la recherche de ses origines comme Loulou, vers le dépassement de ses limites comme Robert Redford dans All is lost, vers un désir de justice et d'évolution, comme Fred Hausamman dans Bouge ! Vers la réalisation de ses Rêves d'or, vers notre édification historique avec Mary, Queen of Scots, vers une fresque futuriste destinée à nous faire prendre une certaine conscience avec Snowpierce et enfin, vers une recherche d'honnêteté politique avec Le cinquième pouvoir voire d'égalité des droits avec La marche.
Nous aurons aussi la chance de recevoir au moins deux réalisateurs de talent, tels Fred Hausammann le 9 janvier et Thomas Imbach le 11 janvier. Avec aussi une découverte (Rêves d'or), une avant-première (Mary, Queen of Scots) et un coup de coeur (Snowpiercer), voilà un mois de janvier bien riche en événements !
Je nous souhaite à tous de bien en profiter !
Bons films !
Christina
Une porte qui s'ouvre…
Voilà deux films que je savoure coup sur coup (en privé) et qui se terminent sur une image d'Espoir. Une porte sur le point de s'ouvrir. Deux films qui ne me laissent pas, une fois de plus, dans mes chaussures lourdes de boue terrestre, juste présente et impuissante.
Il reste bien des choses que je ne comprends pas, certes. Par exemple, comment nos jeunes peuvent, à la fois, apprécier Hunger games et avoir envie de servir auprès des plus démunis. Je m'explique, partout autour de moi, je les entends qui veulent changer le monde, pour le meilleur et pour longtemps. Ils y croient. Vraiment. Nous l'avons tous fait au même âge, me direz-vous. Peut-être. Mais depuis, on m'a tellement rabattu les oreilles, en langage tautologique, redondant, rabâché, ressassé, déçu, désolé, amer, frustré, j'en ai tellement lu… sur tous ces jeunes qui, tous ces jeunes dont, tous ces jeunes que et surtout tous ces jeunes qui ne pas, n'ont plus, et j'en passe, que je suis tombée de très haut depuis mon piédestal de vieille qui n'a pas mieux réussi, et qui, même si elle a fait ce qu'elle a pu, a pu peu et pour cause… Alors que pendant ce temps là, l'une est partie en Turquie et dans les montagnes d’Afghanistan (ou du Pakistan ?) pour essayer de comprendre et pour rendre compte. L'autre a filé en Haïti donner un coup de main pour réparer les colères naturelles. Une troisième a passé six mois sur un bateau-bibliothèque pour partager dans le tiers monde. D'aucun servent à tous les carrefours et sous toutes les bannières. Peu importent lesquelles du moment qu'ils servent. Ils sont là, ils sont présents, ils sont partout, ils sont notre avenir et la lumière de notre planète (et la nique à la minorité qui a choisi un autre chemin).
Mais ne vous méprenez pas pour autant. Nos jeunes sont sans doute Sur la terre des dinosaures depuis peu, mais ils apprécieront tout de même d'aller voir le Hobbit, puis ils se regarderont dans Le miroir magique, ensuite ils compatiront avec Belle et Sébastien, et pour finir ils croiront à fond au Baiser d'Amour de la Reine des Neiges tout en s'insurgeant sur les injustices de 100% Cashemire. Et tout cela en comptant sur vous pour leur apporter leur Lunchbox en temps et en heure bien entendu ! Fasse le ciel qu'ils ne deviennent jamais des Loups à Wall Street, même si c'est un Casse-tête chinois de nos jours d'inventer sa vie autrement.
Avant de clore cette dernière chronique de l'année 2013, j'ai très envie d'envoyer un IMMENSE MERCI à toute l'équipe du ROYAL. A Adeline, à Sébastien, à Claude, à Sarah, à Dominique, à Chloé, à Nicolas, à P.A., sans oublier Vincent et tous ceux qui travaillent dans l'ombre (c'est presque mieux au ciné !) pour notre plus grand bonheur, et nous offrent, année après année de quoi rire, de quoi pleurer, de quoi réfléchir et de quoi rêver. Merci aussi à tous les amateurs de films qui font l'effort de se déplacer pour donner au Grand Écran sa raison d'être et permettent que perdure la magie des salles obscures.
A tous un très joyeux Noël et de belles fêtes de fin d'année !
Christina
Comme une pluie d'images sur la toile...
Et on commence cette petite quinzaine en fanfare avec le plus classique de tous les ballets : Casse Noisettes pour ne pas le nommer. Une musique qu'on se rappelle par coeur et qu'on se surprend à siffloter au détour d'une bonne douche. J'ai vu que le programme de la saison prochaine promet d'être absolument magnifique. Cendrillon, La Dame du Lac, Alice au pays des merveilles, Il trittico, le Lac des Cygnes et Nabucco. Réjouissez-vous! Jeudi 12 et Vendredi 13 (encore !) nous aurons droit au deuxième volet de Hunger Games. La célèbre trilogie dont tous les bénéfices seront reversés à la Fondation en Faveur des Adolescents Obèses. N'oubliez pas d'apporter vos salades pour l'entracte! Samedi et dimanche, nous naviguerons En Solitaire avec un de mes acteurs préférés, François Cluzet (Le dernier pour la route), et je ne dois pas être la seule à aimer, puisque ce film est parenthésé en coup de coeur ! Ça sera un événement mal de mer à ce qu'il paraît. Accrochetoi Adeline ! Alors, je vous le dis tout de suite, contre le mal des transports, terre, mer ou les deux, un seul remède : Le Gingembre. Vous prenez du gingembre frais... non, le mieux c'est que vous me demandiez la recette par mail. Christi-yen-na-point.com, tout le monde connaît. Sur la mer toujours, on change de héros et on passe à Tom Hanks (Ah! inoubliable Apollo 13) dans Capitaine Phillips, tiré d'une histoire vraie de nouveau. En fait, est-ce qu'on est un vrai héros quand on se met soi-même dans la mélasse quitte à détourner les puissants de ce monde pour nous en sortir ? Moi, j'appelle ça autrement. Enfin, je serai curieuse de voir comment le réalisateur va nous justifier ça. Vous connaissez l'histoire de Fleupeuteu le réalisateur ? Non, bon, tant pis, ça sera pour la prochaine fois... Retour aux valeurs sûres dimanche à 15 heures avec Il était une forêt, de Luc Jacquet. Un de ces films qui vous redonne confiance dans la Vie à défaut de dans la civilisation. Jeudi 19 décembre, vous sera présenté Blood Ties de Guillaume Canet. C'est un remake très bien lifté parait-il. Vous vous souvenez de cette histoire de deux frères antagonistes ? Non, pas Cain et Abel ! Pas non plus Esaü et Jacob, même si nous sommes en pleine saison de lentilles. Non, il s'agit ici d'un policier et d'un truand, mais chuut, on vous attend jeudi. Samedi et Dimanche, nous marcherons Sur le chemin de l'école, de Pascal Plisson, documentaire passionnant s'il en est, et, The Immigrant, samedi et dimanche aussi, va nous replonger dans l'atmosphère sinistre d'Ellis Island. Je ne voudrais pas dire de bêtises, mais ça ressemble fort à un camp de réfugiés, comme on en trouve un peu partout dans le monde désormais. Est-ce qu'il y en avait d'autres avant celui-là, ou est-ce que c'était le premier ? Il va falloir que je re-ouvre mes livres d'histoire. Bref, dans le film, La pauvre petiote est séparée de sa soeur et se trouve obligée de faire des choses que la décence m'interdit de nommer ici... quand Griffith rencontre Zola, ils se partagent l'Orange de Noël...
... Mais ce n'est pas encore le moment, même si j'en connais qui sont très pressés d'arriver au 23 !
Bons Films !
Christina
Bien au chaud dans un cocon Royal
Ce soir et demain soir, Thor : Le monde des ténèbres. Je me disais comme ça… quand je vois tout ce que doivent accomplir les jeunes gens des sagas actuelles pour gagner leurs galons de héros (et le pain qui va avec), je ne m'étonne plus que nos jeunes à nous s'ennuient ferme. Pas de combat inter-galactique, pas moyen de sauver la terre et les neufs mondes d'un mystérieux ennemi qui convoite l'univers tout entier (et croyez moi, dès qu'on a tourné à gauche après la Lune, c'est grand l'univers) et j'en passe et des plus terrifiantes… Bref, aller chercher le lait à 6 ans, entre chien et loup, se retrouver face à un "gros" et "vrai" chien aboyeur au détour d'un chemin de campagne, à la limite, ça fait juste rire non ? Et que dire aussi de Pipe qui, avec sa première AVS va enfin pouvoir s'offrir le boguet de ses rêves ? Qui se souvient de ses tentatives maladroites sous le regard mi-incrédule, mi-paniqué de Luigi ? Après toutes ces batailles épiques (là je reviens à Thor, mais pas sans raison), pour autant que vous vous en sortiez vivant, avec ou sans Nathalie Portman, vous vouliez de la bonne vieille poésie (pourquoi est-ce qu'on associe toujours "bonne" et "vieille" aux choses sympa ?) vous allez en avoir. Et pas que les Petites Fugues, il y aura aussi un excellent documentaire de Monsieur Yersin, Tableau Noir, après une conférence d'Eric Walther et avant : Et au milieu coule le Doubs, dimanche matin. J'ai l'impression qu'il y aura un joli partage d'émotions, au Jeudi 12, pendant le super-brunch qui suivra la projection, pas vous ? Moi j'adore les histoires qui se passent là où j'habite et dans lesquelles je peux reconnaître les arbres, les physionomies… et les boguets !
La semaine suivante, changement d'ambiance avec Inside Llewyn Davis. Quoique. A seconde vue ça me semble assez poétique aussi. Pour ceux qui aiment les chats. Et, à part moi, ils sont nombreux, je sais. Et puis de toute façon, un Joël et Ethan Cohen ça ne se rate pas, point barre. Et entre le 5 et le 11 décembre, il va s'en passer des choses au Royal ! Après Inside Llewyn Davis et son chat, Trigon fêtera ses 25 ans (marrant avec toutes rides je lui aurais donné plus !). Du coup, samedi soir nous verrons When I saw you (si j'ose dire). J'ai essayé de trouver une bande annonce, histoire de me faire une idée, mais rien à faire. Au Royal, nous sommes tellement en avance sur tout le monde que nous montrons les films avant même que les bandes-annonces sortent ! A lire le résumé, je sens que ça va me plaire. La nuit passée j'ai été très émue par le film I am a slave, dans lequel on montre un père qui marche pendant des jours et des semaines pour retrouver sa fille, et là, c'est un petit garçon qui va se lancer dans sa quête. Quand l'Être refuse la dictature il est capable de sacrés miracles non ? Un peu plus tard dans la soirée, Workers, qui n'aurait pas déplu à Ricardo Darin (même si l'Argentine est un peu loin de Tijuana) revisitera pour nous le monde des pauvres errants de ce monde. Et dire qu'il y a eu une période dans ma vie où j'étais sûre et certaine que je pourrai toujours aller partout quand je sera grande parce que je ne savais même pas que les frontières existaient ! Dimanche 8 décembre, nous allons commencer par nous instruire, avec le superbe documentaire de Luc Jacquet Il était une forêt, qui se jouera en "matinée" (je n'ai jamais compris pourquoi on appelait "matinée" trois heures de l'après-midi!) à 15 h. Rien que le début de l'annonce sur Allociné : Pour la première fois une forêt tropicale va naître sous nos yeux… ça semble fantastique et donne vraiment envie de voir la suite ! Dendrologues amateurs à vos marques ! On continuera ce beau dimanche avec The Orator. Encore un film trop jeune pour avoir une bande-annonce. Mais bon, à ce que j'ai cru comprendre, il s'agirait de ne pas faire dépendre la capacité de tchatche de la taille de l'individu. Ce qu'ils ne savent pas chez Trigon, c'est que nous, à Ste-Croix, c'est une erreur que nous ne commettons plus, n'est-ce pas Adeline ? Le week-end se terminera sur un événement encore plus fort que tout : Un épisode dans la vie d'un cueilleur de fer… et là il y a d'autant moins de bande annonce que le film ne sortira qu'en février 2014. Quand je vous dis que nous sommes les plus forts à Ste Croix hein ? Merci qui ? Merci Adeline ! Et que tout cela ne vous empêche pas de vous casser (censuré), d'aller voir le Casse Noisette (c'est marrant ils le mettent au singulier ?!) de Monsieur Piotr Illitch Tchaïkovski mercredi 11 décembre ! Soyez nombreux, ça va chauffer !
Bons films
Christina
C'est jeudi, c'est Gravity !
La 3D pour dix francs la place ! Qui dit mieux ? J'ai l'impression que Monsieur Cuaron nous a réalisé là un des (encore) rares films cultes du 21ème siècle. Il y a un siècle les suissesses étaient loin d'avoir le droit de vote (ça c'est au moins une information dont je suis sûre !) et maintenant voilà qu'avec des petites lunettes magiques elles peuvent aller dans l'espace comme tout un chacun. ...Il était crucial, à nos yeux, que le personnage central soit une femme, car on se disait qu'il y avait un lien vital entre sa présence maternelle et la Terre... nous confie Monsieur Cuaron. On dirait bien qu'il a tout compris non ? J'ai lu Au bonheur des ogres il y a un temps que la décence m'interdit de mentionner ici ! Enfin, très longtemps, on va dire. Et pourtant je n'ai pas oublié l'essentiel. Si ma mémoire est bonne. C'est bien dans ce livre-là que les héros ne sortent plus de leur lit pendant toute une année après être tombés (dedans) amoureux ? Ça m'avait marquée ça… Un rêve qui sera mis en images vendredi soir. Dimanche à 14h nos chères têtes blondes - parmi celles qui ne l'ont pas encore vu - et je suis sûre qu'il y en a - applaudiront Planes en 3D - j'espère que les lunettes ne seront pas trop grandes - alors que leurs parents, eux, se prépareront à savourer L'Expérience Blocher, sans lunettes, mais avec un droit de réponse et un verre amical en compagnie de Monsieur Jean-Stéphane Bron. Un rendez-vous à ne pas manquer ! De même que celui de la Lanterne magique mercredi 13 novembre. Les fauteuils seront encore chauds à 19h30 pour l'Opéra-Passion : Adriana Lecouvreur. Comme je ne connais cet opéra ni des lèvres ni des dents, je suis allée me renseigner chez Tonton Wicky. Après trente pages sur Adriana Karembeu (oups, wrong planet !) j'ai enfin trouvé celle qui m'intéresse et Tonton me dit : Adriana Lecouvreur est un opéra en quatre actes, musique de Francesco Cilea, livret de Arturo Colautti, d'après la pièce d'Eugène Scribe, Adrienne Lecouvreur. Vous en savez plus ? Moi non plus. Alors, j'ai creusé un peu et j'ai lu : Le sujet est puisé dans la rivalité, historiquement authentique, qui opposa la Princesse de Bouillon et la fameuse actrice Adrienne Lecouvreur, célébrée par Voltaire. C'est quand même chouette de s'instruire vous ne trouvez pas ? Jeudi 14, pour me reposer - tant d'instruction c'est éprouvant ! - je viendrai voir le dernier Luc Besson : Malavita. La maffia revisitée au camembert, ça doit valoir son quota de crème double. Deux séances de Turbo en 3D ce week-end du 13 au 17. Vendredi soir - pour ceux qui ont la permission de 11 heures - et dimanche après midi pour tous les autres. On va enfin pouvoir mettre la pression pour qu'ils finissent leurs asssiettes hé hé… J'ai quand même dans l'idée que tout ce joli monde sera de nouveau au rendez-vous, en compagnie des parents cette fois, pour savourer L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet (3D). Que voilà une incursion fantastique, dans l'univers de Jean-Pierre Jeunet, qui me paraît bien prometteuse. Metallica Through Never, encore et toujours en trois dimensions, est un documentaire fictionnel qui nous sera présenté samedi soir, comme tout bon documentaire fictionnel qui se respecte. J'écris n'importe quoi ? Vous ne le penserez plus quand je vous aurai précisé que ce "docu" là parle de hard rock, d'une mission énigmatique et d'un mystérieux chevalier masqué. Voilà qui explique tout ! Ou pas. Quant à la semaine du 21 au 24 novembre, non seulement elle nous rapproche dangereusement de Noël, mais en plus elle nous promet quelques superbes moments… A commencer avec Left Foot Right Foot, l'événement du week-end, présenté par son réalisateur et qui va passionner tous ceux (dont moi !) qui s'intéressent aux laissés pour compte de notre société. Vendredi et samedi nous ferons la connaissance d'Attila Marcel. Le dernier Chomet… Ma parole ! tous les meilleurs réalisateurs ont sorti leurs films en même temps cet automne ! M'est avis que l'heure d'hiver leur convient mieux à eux aussi ! En attendant : Attila, je ne te manquerai pas ! (les autres non plus d'ailleurs). Attention, pour ceux qui l'auraient zappé, Adeline a la gentillesse de nous repasser Les garçons et Guillaume, à table ! A ne plus rater cette fois !
Bon films
Christina
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…
Nos souvenirs à la petite cuillère...
J'ai le vertige quand je lis que Le Majordome a traversé huit présidences américaines pendant les trente glorieuses (1950-1980), et qu'il a travaillé dur pour se faire sa place au soleil, après avoir fui, en 1926, la ségrégation américaine imposée aux noirs, depuis 1896 jusqu'à la fin des années soixante. Comment ils nous disent ça sur Wiki ? Séparés mais égaux (la ségrégation pour les nuls). Imaginons…Voyons le contexte… En Angleterre on fabrique la première locomotive à vapeur en 1804. A peine onze ans après avoir décapité Louis XVI (16 pour ceux qui n'ont pas les chiffres romains sur leur téléphone !) En 1890 l'avion est inventé et, en 1895, le cinéma. Le dernier Tsar de toutes les Russies a été assassiné dans sa cave avec toute sa famille (et trois domestiques ce que je trouve particulièrement injuste !) en 1918 (environ, ils ne sont pas tous d'accord sur la date) tout de suite après le premier génocide arménien de 1915-1916 ("ils" ne veulent surtout rien savoir sur cette date-là non plus !). On a beau montrer nos frimousses sur Facebook depuis 2004, j'ai presque l'impression que notre monde est bien tranquille en comparaison. Quoique…
Secrets de tournage : Réaliser un film sur sa vie et celle de ses parents constitue la parfaite occasion de mettre en scène sa famille : "La Danza de la Realidad n’est pas seulement un film mais aussi une forme de guérison familiale, puisque trois de mes fils jouent dedans. Je retourne à la source de mon enfance, dans le lieu même où j’ai grandi, pour me réinventer", explique Alejandro Jodorowsky, précisant également que son épouse Pascale Montandon prend part au projet en tant que costumière. Est-ce qu'elle leur fait la cuisine aussi ? Ah! les bonnes soupes de maman sur le tournage ! Train de nuit pour Lisbonne… Jérémy Irons, Bruno Ganz, Lena Olin, Mélanie Laurent, Charlotte Rampling… Que des têtes d'affiche pour une histoire superbe qu'il ne faut surtout pas laisser passer. Moi, je fonce à la librairie Clin d'Oeil pour commander le livre de Pascal Mercier.
Allo Tonton… pourquoi tu tousses plus ? Vous avez, bien entendu - vous êtes tous si jeunes - oublié cette célèbre réplique de Fernand Raynaud. Je viens de voir que vous pouvez l'écouter sur Youcylindre pour pas un rond. Tout ça pour vous dire que Les Millers - une famille en herbe c'est un peu la même chose. Sur l'air de "Comment adapter intelligemment une situation à ses besoins".
La vie d'Adèle par contre, ne donne pas dans la manipulation, quelle qu'elle soit. Et s'il s'agit d'amour, celui-ci ne souffre d'aucune compromission. Les deux superbes égéries de la Palme d'Or ont vraiment bien travaillé… à vous d'apprécier !
Restons Zen, un autre film que je me réjouis de voir, c'est Ilo Ilo… ça fait un moment que je l'avais repéré (tout comme le dernier Sylvain Chomet - Attila Marcel - que je me réjouis de voir aussi le moment venu). Évidemment les biographies c'est mon point faible, qu'elles viennent du fin fond du Valais (Moi, Adeline Accoucheuse), de Suisse-Allemande profonde (Dum und Dick) ou du sommet du Fuji-Yama, la vie des autres me passionne toujours autant. Et là, avec ce tout mignon petit japonnais je sens que je vais avoir mon quota d'émotions.
Je survole en vitesse les Planes, qui, soit dit en passant, m'a l'air d'un film d'animation tout ce qu'il y de plus sympa. J'ai craqué pour le graphisme, que voilà un Disney fidèle à lui-même ! Qui ne saurait manquer de plaire à vos enfants dimanche après-midi et qui vous assurera, à vous, si vous ne restez pas, au moins deux heures de bonheur… chuuuut ! (finalement on devrait doubler les prix pour ce genre de séances).
Dimanche soir pour ceux qui l'auraient raté, il y a de nouveau Ilo Ilo… c'est toujours en Asie, c'est toujours en couleurs, mais attention… c'est l'horaire d'hiver ! Vous serez sûrs qu'il est 21 h mais en fait il ne sera que vingt heures… Tadaaaaam ! Elle est pas belle la vie ?
Pas besoin de sortir pour Halloween cette année (d'ailleurs il n'y a plus de promo sur les draps de lit), avec Prisoners jeudi 31 octobre, ça sera de l'action, de la réaction et les frissons longs des violons de l'automne… brrrr il souffle comme un petit air de Cemetery, Stephen King ne doit pas être loin… je sens qu'il va me falloir un grand pot de Miele vendredi, pour adoucir tout ça. Ou pas. On dirait bien que c'est un film qui fait vraiment réfléchir une fois de plus. Et chez nous, depuis que l'euthanasie est légalisée (sous certaines conditions) à quoi en sommes-nous ? Je constate qu'il s'agit de nouveau d'un film de femme (vous avez vu ? depuis quelques temps elles sont vraiment partout ! Et quel talent !) qui va faire mouche ! Et pour finir cette série en beauté, qui c'est qui va faire battre nos petits coeurs sensibles samedi et dimanche ? C'est Diana… eh oui… Je me suis laissé dire que Naomi Watts avait peur de ne pas être à la hauteur… c'est ce qu'on va voir et ça m'étonnerait beaucoup !
Bon films !
Christina
Un ouragan ? Un Tsunami ? Non, le Royal tout simplement...
De l'action, encore de l'action ce week-end. Un héros laconique et nyctalope (restons polis !) qui joue "en extérieurs". Riddick pour ne pas le nommer. C'est marrant, pendant si longtemps on a importé des Martiens sous toutes les formes sur la terre et depuis quelque temps, c'est nos héros qui envahissent Mars, ou Jupiter, ou Saturne va savoir. Il faut croire que les tempêtes martiennes - ou jupitériennes ou saturniennes, va savoir - remplacent avantageusement nos riquiqui tsunamis non ? A votre avis, est-ce que tout ça n'est pas un message codé pour faire comprendre à certains qu'ils pourraient laisser la Syrie tranquille et aller s'ébattre sur une autre planète ?
De l'action encore, mais rythmée différemment cette fois. Grigris, raconte le metteur en scène est "un peu danseur, un peu photographe, un peu réparateur de radios – bref, il est dans la débrouillardise et dans la survie, ce qui l'oblige à bouger. Chez lui, bouger devient une forme de nécessité. Et la musique essaie de raconter cette réalité-là et de rendre compte de la vie de ces petits artistes de la vie quotidienne."
Gabrielle. De quel droit interdire une vie amoureuse et sexuelle aux handicapés ? Oui, bon, d'accord, mais aux handicapés légers alors ? Et on détermine comment le degré de handicap où un être a droit à l'amour ? C'est quoi l'Eugénisme ? Toutes ces questions et bien d'autres encore, vous pourrez les poser aux responsables de l'Insième Vaud qui viendront partager ce film et le débat qui suivra avec nous, soyez présents au rendez-vous !
Après une rediffusion du Volcan la semaine suivante, et avant la nuit du court métrage, nous participerons à un autre événément : Les grandes ondes. Je me réjouis d'avoir l'occasion de faire la connaissance du réalisateur Lionel Baier et de passer une soirée à la fois hilarante et instructive…
Et bien sûr, quoi que vous fassiez le reste du temps, vous vous devez d'être là le :
Samedi 5 octobre 2013 pour la 11ème édition de
LA NUIT DU COURT MÉTRAGE
18h00 Best of Switzerland
20h30 Italians do it better
22h15 Vincent, c'est ton homme !
23h30 D'une chambre à l'autre
J'ai hésité à vous détailler le contenu de chaque opus, mais non, je n'en ferai rien. D'abord, il y a plein de programmes complets un peu partout et ensuite, VENEZ, VENEZ, VENEZ. Venez tous ! Venez nombreux ! Comme chaque année, vous ne serez pas déçus, c'est bien ce dont je suis sûre !
On essayera de se remettre de ce week-end exceptionnel la semaine suivante et grâce à Rush, ça devrait pouvoir se faire. A voir, et surtout à entendre, l'enthousiasme exubérant de Sébastien, comment ne pas céder à l'appel ? De toute façon, même si moi, j'ai passé l'âge des vroom-vroom, j'ai un petit faible pour Ron Howard dont j'ai suivi quasi toute la carrière depuis Happy Days jusqu'à ce jour. Et dire que ça fait 38 ans qu'il est marié à la même femme ! (j'allais dire "fidèle" mais au fond, je n'en sais rien pas vrai ?). Bref, n'oublions pas le principal : après la séance de samedi soir, nous engagerons le débat avec des pilotes de rallyes venus exprès pour l'occasion et prendrons l'apéritif avec eux. Mais attention ! Juste un hein !
Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas eu la chance de pouvoir assister à la Fête du Cinéma dans son intégralité, l'occasion va se présenter, vendredi 11 et dimanche 13 octobre (18 ans de mariage pour votre servante !) de redécouvrir Blue Jasmine et de découvrir Alabama Monroe. Blue Jasmine étant le dernier Woody Allen (donc de l'or en barre) et Alabama Monroe : the broken circle un nouveau petit bijou de ce cinéma belge qui n'en finit pas de monter…
Bons films !
Christina
Et vive la fête !!!
… du cinéma !
On prend les même et on recommence… ça veut dire, beaucoup d'action, un peu de réflexion, une dose de trouille, une grosse pincée de rigolade et un nappage d'émotions sweet and sour.
On commence avec Red 2 - ce soir et samedi soir - et j'espère que les fauteuils resteront en place parce que là… ça va déménager ! J'espère aussi qu'il me restera autant d'énergie quand j'aurai l'âge des protagonistes. Oups ! J'ai bien peur d'avoir déjà l'âge de certains… On change de registre vendredi 13 (n'oubliez pas votre loto !) et dimanche soir avec un film - Your sister's sister - qui navigue entre rire et larmes, on appelle ça la dérive des sentiments, joli non ? Un autre genre de dérive, samedi et dimanche avec Jeune et jolie de notre ami François Ozon. J'ai regardé les bandes annonces comme d'habitude… je ne sais pas trop quoi dire pour ce film. Et apparemment c'est bien ce que voulais Monsieur Ozon, nous laisser déterminer par nous-mêmes les leçons que nous tirerons de son film. I shan't possibliy comment...
Le week-end suivant, tous aux taquets comme dirait ma fille… c'est le moment ou jamais de faire preuve de votre intérêt, que dis-je votre passion, pour votre cinéma préféré ! Adeline vous a concocté, pour l'occasion, un programme fantastique avec seulement six avant-première et un coup de coeur. Ça démarre très fort, jeudi 19, avec My sweet Pepperland où nous aurons le plaisir de retrouver dans un très beau film, la superbe actrice de Syngué Sabour. Un pseudo western au parfum d'actualité… Violette, vendredi soir… Ça me fait penser que si je continue à étudier les filmographies des acteurs et tout ce qui a été dit et publié sur tous les films que nous présentons ici, je ne suis pas prête d'avoir fini mon souper moi… Alors pour Violette, que "Simone" surnommait "la femme laide" vous saurez simplement que vous ne serez pas déçu du voyage ! Autre voyage, au pays des vraies valeurs encore, avec Omar ou l'éternelle question de l'engagement, puis, après un délicieux souper-buffet, nous serons d'attaque pour savourer le délicieux Les garçons et Guillaume à table ! histoire de passer une soirée hilarante. Rions tant que nous le pouvons encore n'est-ce pas ? La soirée festive se terminera après le film de 22h30 L'inconnu du lac. Alain Guiraudie a décidé de changer ou plutôt de faire évoluer son rapport à la sexualité dans L’Inconnu du Lac : "Il était peut-être temps pour moi de représenter les choses de l’amour… Pas l’amour pour rire, l’amour amitié comme je l’ai souvent fait… Mais l’amour passion. Je voulais m’y confronter réellement, d’une manière différente, en faisant se côtoyer, au sein de mêmes séquences, à la fois l’émotion amoureuse et l’obscénité du sexe, sans opposer, comme on le fait souvent, la noblesse des sentiments d’un côté, et le fonctionnement trivial des organes de l’autre", explique le cinéaste. Nous voilà prévenus… Le lendemain dimanche la fête continuera avec Le Volcan (essayez vous de prononcer le titre qu'il y a sur le programme en bon islandais !). Excellents Valérie Bonneton et Dany Boon, rires garantis et en plus, pas besoin de prévoir d'aspégic… Et la fête se terminera en beauté avec Blue Jasmine. J'ai encore en mémoire la vision d'un Brando triomphant en marcel (si vous ne savez pas ce que c'est, demandez à Vincent, c'est lui le spécialiste des mots compliqués !) dans Un tramway nommé désir… je me réjouis de voir ce que Woody en a fait !
Le dernier week-end de cette série nous nous verrons proposer Riddick pour l'action décoiffante, Grigris pour la leçon de vie et l'exotisme émouvant et Gabrielle, l'événément, pour la leçon d'amour et de tolérance… Avec un programme pareil, tout ce qu'il me reste à dire c'est:
Bons films ! Belle fête !
Christina
Souriez, vous êtes filmés !
J'aime beaucoup, beaucoup, Mads Mikkelsen, je le confesse, son air mystérieux m'impressionne et finalement c'est vrai que parfois - tant que certain(e)s ne parlent pas - on peut leur accorder tout le crédit qu'on veut… seulement je ne vois toujours qu'une seule facette d'icelui: la plus sérieuse. Et j'ai bien peur que dans son nouveau film, je n'en voie pas beaucoup plus. Il a de très beaux yeux, écartés juste ce qu'il faut, un nez droit, aquilin dit-on, et une belle frange qui lui balaie un front moins bas (plus le front est haut plus il y a de la place pour les neurones) que celui de la plupart des américains (et pour cause, il vient du Nord!). Or moi, j'aimerais bien avoir une chance de le voir - au moins une fois - sourire sinon rire. Je suis sûre qu'il a un très beau rire ! Y a-t-il encore quelque part un réalisateur qui pourrait lui proposer un rôle un peu moins sérieux que celui de Michael Kohlhaas, que je lui voie les dents et pas juste celles de ses chevaux, qu'il ne m'a pas donnés d'ailleurs ?
Pour son film, sérieux aussi, Diaz - Un crime d'Etat, Daniele Vicari s'est positionné en tant que citoyen pour raconter l'histoire des violences de l'école de la Diaz, qu'il juge être le point de départ de la crise que connaît aujourd'hui l'Italie : "Cela remet aussi en question ce vieux cliché selon lequel certains faits ne peuvent se produire que sous un régime autoritaire", déclare le réalisateur, soucieux de faire réagir l'opinion : "C’est pour ces raisons que j’ai tout de suite eu envie de regarder ces événements en face, sans détour, et de tenter d’en comprendre les fondements car ils me concernent, et qu’ils font partie de ma vie", termine-t-il. C'est bien, très bien, de se souvenir, et pourtant, après l'Algérie (1961) Tien-An-Men (1989) et Tahrir (2013) pour ne parler que de certaines, combien d'autres tragédies, combien d'autres films encore pour que ça change ?
Incarné à l'écran par Johnny Depp, le guerrier indien de Lone Ranger se fait appeler "Tonto" ; un mot qui en espagnol signifie "stupide, bête, idiot" et qui a donc posé quelques problèmes pour la future exploitation du film dans les pays hispanophones. Ainsi, le nom est devenu "Toro", taureau en espagnol, on l'aura compris. En réalité, le nom de Tonto viendrait à l'origine de l'ojibwé, une langue amérindienne, voulant dire "celui qui est sauvage". On a encore appris quelque chose woué… et notre Toto à nous, il est comment ?
Le producteur Stuart Forrest raconte que l'idée de départ de son film consistait à imaginer ce qui se passerait si tous les oiseaux peuplant la vallée du fleuve Zambèze décidaient de construire une ville africaine : "Tout ce que nous avons utilisé pour créer l’univers animé de Drôles D’oiseaux trouve sa source dans le monde naturel de la vallée du fleuve Zambèze. Les faucons pèlerins sont les créatures les plus rapides de la planète (...). Les engoulevents ont réellement une extraordinaire capacité de vision dans l’obscurité. Et les tisserins construisent des nids incroyables, uniquement avec leurs becs et leurs griffes..."
Les thèmes abordés dans Elysium font écho au monde actuel. Le film de Neill Blomkamp a un sous-texte politique, puisqu'il traite des disparités qui existent entre ceux qui ont tout et ceux qui n'ont rien. Elysium est également "un film sur l'environnement et la façon dont nous traitons notre planète." Encore un soir où nous ne nous coucherons pas idiots, qui dit mieux ?
Être un enfant de criminel de guerre, que dis-je, de héros national... Suivant de quel côté on se place par rapport à l'idée qu'on s'en fait. Je me suis toujours demandé ce qu'on pouvait ressentir de l'intérieur et s'il était supportable ce poids de la culpabilité, plus que celui de l'incommensurable sentiment d'injustice que l'on doit forcément éprouver face au simple fait d'être né de l'autre côté. Si tu gagnes tu es un héros. Si tu perds tu es un criminel et les mêmes actes, les mêmes pensées seront jugées noires ou blanches selon le camp dans lequel on se trouve. L'enfant, lui, n'a rien demandé, n'est même pas conscient des enjeux et passera sa vie à payer le "fruit" de son éducation. Vous avez dit bizarre ? Allez voir Lore, samedi 31 août ou dimanche 1er septembre.
Dans Kick Ass 2, il est question - entre autre - de Justice Forever, un organisme chargé de motiver les super-héros. C'est marrant, ça me donne envie de créer plein d'organismes du genre. Celui pour motiver les super-parents, celui pour motiver les super-ménagères de plus de cinquante ans etc. etc. Ecrivez-moi j'attends vos propositions !
Et puis et puis, pour faire court… l'éditorialiste est paresseuse en ce mois d'août trop beau pour rester devant son écran :
Jobs. Il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Va falloir aller voir ce film pour se déterminer. I couln't possibly comment.
Grand Central. Il surveille les radiations… elle irradie sa surveillance, ils sont tous les deux radieux.
Les journées du patrimoine. Portes ouvertes et présentations des tous premiers films cinématographiques. Tout tout tout, vous saurez tout sur le ROYAL ! Une journée qui s'annonce grandiose ! Alors à tout bientôt et en attendant,
Bon films !
Christina
Dans la fraîcheur de la nuit...
et
Après les Feux d'artifices...
C'est l'été, il fait beau, il fait chaud... Tiens, si on mangeait dehors ? Quelqu'un pour mettre la table, transporter les boissons, nettoyer la table de jardin, préparer le barbecue ? Personne ! Vous avez dit Insaisissables ? Et ils ne sont même pas magiciens... Ceci dit, voilà un cas typique de film dont il vaut mieux ne rien dévoiler du tout de ce qui nous attend. Vous voulez mon avis ? Si vous ne l'avez pas déjà vu, ce film, c'est une occasion... à saisir ! (oui, je sais, c'est facile... mais il commence à faire vraiment lourd de nouveau, bien obligée de me mettre au diapason !) Et n'oubliez pas que les places sont à 10 frs le jeudi, c'est pas magique ça ?
Pour co-écrire le scénario de Frances Ha, le film de vendredi et samedi, Greta Gerwig s’est inspirée de sa propre expérience ainsi que de celle de ses amis artistes cherchant à percer à New York. Dans le film, l’héroïne vient de sortir de l’université et est à un moment de sa vie où elle est complètement perdue. Voilà qui va nous rappeler de jolis souvenirs et comme en plus c'est en noir et blanc, certains d'entre nous se retrouveront complètement au temps de leur jeunesse, un joli morceau de poésie à savourer en bonne compagnie. Oyé Oyé Jeunes gens ! Surtout ne manquez pas Monstres Academy dimanche à 16 h... une dernière opportunité pour tous de se faire les dents avant la rentrée ! Dimanche 4 août, soirée spéciale Illusion et manipulation. A ne surtout pas rater ! Sébastien va nous concocter un buffet inoubliable que nous savourerons entre ces deux films Trance et Insaisissables comme entre deux tours de Super Grand Huit. Accrochez-vous, la soirée va être décoiffante ! …
"il ne boit que du champagne et s'habille chez le plus grand couturier de Paris : Tati !" Trop drôle cette phrase piquée au vol dans un dialogue de Aya de Yopougon. Que voilà un coup de coeur pour un super film d'animation qui va nous faire vibrer. J'ai toujours eu un faible pour les histoires vraies ou presque et j'aime quand elles finissent bien.
Tout le parfum de la Provence, pour ce week-end, avec en point d'orgue cette soirée spéciale Marcel Pagnol du dimanche 11 août. Mes papilles se réveillent déjà aux parfums de serpolet, de farigoule et de pèbre d'aï, mes oreilles se réjouissent du chant des cigales et du cri-cri des grillons et mes yeux s'émerveillent de collines provencales, de parties de cartes mémorables, du tant de fois visité et revisité vieux port de Marseille avé son ferry-boate et de toutes ces belles émotions à n'en plus finir. Merci Monsieur Pagnol ! Merci Marius ! Merci Fanny ! et Merci Monsieur Auteuil!
Jeudi 15 août, ça va être rigolo pour mon anniversaire d'aller voir Né quelque part... voilà une autobiographie romancée qui ressemble un peu à la mienne. Toutes proportions gardées bien sûr. Mais quand j'y pense... retrouver ses racines, se reconstruire là où se trouvait le berceau de sa famille, ça doit être quelque chose tout de même. Nostalgie, Nostalgie...
Allez ! On se change les idées avec les Schtroumfs 2 en 3D. Ce qui ne veut pas dire 2 pour le prix de 3 ah mais ! Quoique. Ce n'est pas l'infâme Gargamel qui va me contredire.
Et enfin, pour terminer cette jolie série d'été, un week-end du 16 au 17 août pas piqué des hannetons, avec cette Soirée Spéciale Maghreb. Paris à tout prix pour commencer, si drôle, pathétique et tendre et à nouveau, pour ceux qui auraient été empêchés jeudi Né quelque part pour finir en beauté une soirée qui comprendra en son centre un merveilleux couscous. S'il s'agit là du couscous d'Adeline, je peux vous dire d'emblée qu'il vaut le détour, foi de moi ! Alors, n'hésitez pas à sauter sur votre téléphone pour vous inscrire le moment venu ! Et en attendant...
Bon films !
Christina
Un été sur la toile...
Et ça commence très très fort avec Very Bad Trip qui, que, enfin, bref, vous verrez bien... J'ai bien cherché des secrets de tournage, mais je n'ai rien trouvé qui n'en disais pas trop, et comme dit l'autre, si c'est pour connaître d'avance la fin du film, c'est pas la peine d'aller le voir. Par contre, je pense que je peux me permettre de dévoiler, en complément avec le synopsis, que dans la lignée de Wadjda, premier film réalisé par une Saoudienne en Arabie Saoudite, Fill the void (Le coeur a ses raisons) marque à son tour l'Histoire comme le premier film réalisé par une juive ultra-orthodoxe (Rama Burshtein, née à New York) en Israël. De plus, la singularité du film est accentuée par son sujet, car il met en scène un marivaudage amoureux dans la communauté hassidique de Tel-Aviv. Une situation qui n'est pas fréquente en Israël. La soirée du dimanche débutera, comme très souvent, par un super dessin animé en 3D, Moi, moche et méchant 2 que nous attendions tous avec une impatience non dissimulée. Je me suis offert le luxe d'aller zieuter la bande-annonce et ça promet ! Du coup, je serai en forme pour la Soirée spéciale Cinéma all'Italiana ! Je m'inscris d'ores et déjà au buffet de cuisine italienne. J'en salive d'avance ! Les films ? ben, en apéro : Le commandant et la cigogne. Si vous avez aimé "Pain, tulipes et comédie" avec Bruno Ganz, vous allez adorer ce film, foi de Christina ! Je n'en sais pas plus sauf que c'est Italien, que c'est Soldini, et que ça me suffit ! Après le buffet (ne prévoyez pas de dîner d'affaire le lendemain !) nous savourerons La Grande Bellazza qui est le cinquième long métrage, cité à Cannes, de Paolo Sorrentino (qui a remporté le Prix du Jury Œcuménique en 2011 pour son dernier film This Must Be the Place, dont bien sûr, tout le monde se souvient). La semaine suivante m'a l'air tout aussi riche et pas que de promesses. Nous commencerons jeudi, tout de suite après la plage, par Monstres Academy. Enfin, nous allons savoir pourquoi et comment Monstres et Cie en sont arrivés là. Si vous voulez mon avis, c'est assez impressionnant et ça me rappelle pas mal de choses. La découverte du week-end Oh Boy risque bien de nous plaire. Evidemment, une fois de plus, il s'agit d'une histoire en grande partie personnelle. Pas étonnant que ce film soit un multiprimipare (ne cherchez pas c'est un mot inventé de toute pièce, ça veut dire qu'il a reçu des tas de prix), les biographies, il n'y a que ça de vrai ! On ne nous dit pas de quoi sera composé le buffet de la Soirée Spéciale du dimanche 21 juillet : Un jour... Une Star. Sans doute parce qu'il y sera beaucoup question d'amour et que chacun sait que l'amour (et l'eau fraîche) sont largement suffisants à notre bonheur.. mais bon, un petit sandwiche quand même ? Enfin bref, entre The Look, le documentaire et I Anna, le film tourné par son propre fils, je vais enfin voir ce qu'elle a de plus que moi cette Star ! Une soirée édifiante à tous les niveaux ! Le week-end suivant démarre en trombe (et j'espère qu'il n'en tombera pas !) avec Only God Forgives. D'abord c'est pas vrai. Moi aussi j'ai pardonné à mon chéri de ne pas être venu m'embrasser au cours de cette dernière demi-heure ! Nonobstant ce détail, on dirait bien que voilà un film qui vaut son pesant d'adrénaline et qui va nous mettre, tous autant que nous sommes, sous endorphines. Et ce n'est pas le spectaculaire Star Trek into the darkness de JJ Abrams qui va nous baigner de zénitude le lendemain soir. Si ça continue on demandera à la direction du Royal de mettre des ceintures à nos sièges et on louera des casques à l'entrée. Heureusement que cette cession va se terminer sur une Soirée spéciale Amour toujours. C'est pas que ça nous manquait mais enfin, entre les bas-fonds de Bangkok et les sombres vaisseaux galactiques, il nous faudra beaucoup d'amour pour y croire encore non ? Et c'est notre fascinante Emmanuelle Devos et son bel irlandais Gabriel Byrne qui vont nous apporter cette poésie, indispensable à la vie, Le temps de l'aventure, sur un plateau (de cinéma voyons !) Before Midnight, en seconde partie de soirée, nous apprendra peut-être si nous avons raison de penser qu'un amour durable doit absolument être nourri, jour après jour de beaucoup de tendresse, de quelques concessions, d'une bonne dose d'humour et... de très beaux films !
Vive le Cinéma ! Vive le Royal !
Christina
Soleil le jour, cinéma la nuit, l'accord parfait !
Contrairement à ce qui se passe à la télévision, la qualité de programmation du Cinéma Royal de Ste Croix n'est en rien péjorée dès que l'été paraît. La "brochette" (c'est de saison) de films de ces trois prochaines semaines en est, une fois de plus, la démonstration éclatante. Et, cerise (de saison aussi) sur le gâteau, nous pourrons profiter de ces super-séquences dans un cinéma tout propre, tout réparé et recousu à neuf... MERCI à tous les bénévoles qui ont bien voulu suivre Wonder-Adeline et Ai-Claude dans cette équipée domestique !
On attendait avec impatience le "dernier Shyamalan" et le voilà enfin. Avec After Earth, M. Night s'est fortement intéressé aux conséquences de la peur sur les hommes. Il raconte : "Je suis fasciné par la peur de l’homme face à l’inconnu. À l’aube de l’humanité, au temps des hommes des cavernes, la peur jouait un rôle essentiel, elle nous protégeait du danger, nous permettait de survivre. Mais aujourd’hui, on a peur de commencer un nouvel emploi, de s’investir dans une nouvelle relation et ça n’est pas forcément une bonne chose. Ici il s’agit d’un père qui apprend à son fils à surmonter sa peur. C’est une magnifique leçon, car si l’on peut apprendre à contrôler sa peur de l’inconnu, alors on peut tout accomplir." Je n'ai pas de commentaire à rajouter et vous ? On se retrouve tout à l'heure ?
Ce week-end nous amènera également Les Beaux Jours qui a été tourné à Dunkerque ainsi qu’à Calais et au Cap Blanc-Nez. Des lieux que Marion Vernoux apprécie particulièrement et qui correspondent parfaitement à l’ambiance qu’elle voulait donner à son film : "Je reviens toujours à cette région, tant elle est belle à filmer. Et puis je ne voulais pas enfermer les personnages dans une ville bourgeoise ou trop identifiable, je voulais qu’on se sente un peu « quelque part en Europe ». Dès la préparation d’un film, ce sont vraiment les décors qui m’inspirent. Ces longues jetées sur la mer du Nord, je ne peux m’empêcher de les filmer". Et nous de les regarder...
Si Julian Roman Pölsler a déjà réalisé de nombreux téléfilms depuis 1991 et même mis en scène des opéras, Le Mur invisible (coup de coeur de ce week-end !) est son tout premier long-métrage. Le roman de Marlen Haushofer, dont est adapté son film occupe une place très importante dans la vie du réalisateur depuis de nombreuses années qui nous dit : "Je crois que chacun de nous a un livre-frère comme il a une âme sœur. Mon livre-frère est Le Mur invisible. Ce roman occupe une place très particulière dans ma vie. Je l’ai lu une première fois il y a 25 ans et depuis, il me colle à la peau". Le projet de faire du livre un film ne l’a jamais quitté depuis : "J’ai dû prendre mon mal en patience pendant près de vingt ans parce que les droits étaient déjà pris, et c’est seulement en 2003 que j’ai pu les acquérir. Je crois que j’étais prédestiné à faire ce film : il fallait que ce soit moi qui le fasse." Comme il faudra que ce soit nous qui le regardions cqfd.
Man of Steel est le premier film de la franchise Superman à ne pas comporter le nom du super-héros dans le titre. Bientôt le retour de la ligue des justiciers ? Si Man of Steel fait un résultat satisfaisant au box-office, la Warner a confié être intéressée par un projet de film sur la Ligue des Justiciers, notamment composée de Superman, Batman, WonderWoman ou encore Flash, pour faire concurrence aux Avengers de l'écurie Marvel. Trop dommage qu'ils aient oublié Speedy-Adeline, Claudio-la-Bricole, Vincent-les-Neurones, Sébastien-toujours-prêt et tous les autres de l'équipe !!! A mon avis c'est bien eux les meilleurs...
Ne manquez pas les 29 et 30 juin (de toute façon il pleut alors...) Ai WeiWei : Never Sorry. Il s'agit du premier film réalisé par Alison Klayman. Elle a entamé ses recherches sur la Chine, Ai Weiwei lui-même, et le milieu de l'art indépendant chinois dès 2006, avant de suivre véritablement l'artiste à partir de 2008. Ses recherches ont été récompensées car son film a été sélectionné au prestigieux Festival de Sundance, d'où il est reparti avec le Prix Spécial du Jury, mais plus important encore, il a été diffusé à travers le monde, témoignant de l'état grave des atteintes à la liberté en Chine.
Sympa Broken City, pour le 4 juillet. Le film, dont l'intrigue se déroule à New York, a toutefois été également tourné à La Nouvelle Orléans pour des raisons logistiques sans que l'on puisse remarquer la différence. "J'ai essayé de mettre des éléments de notre époque ainsi que des techniques de cinéma moderne dans une histoire de corruption à l'ancienne", explique le réalisateur Allen Hughes. L'avenir nous dira si la mayonnaise a pris pas vrai ?
L'équipe technique a nommé le style visuel de Moi, moche et méchant, reconnaissable entre tous, le "gothique banlieusard", car il mêle une esthétique gothique à une lumière et des couleurs fortes. Ce style est inspiré des illustrateurs américains Edward Gorey et Charles Addams (le créateur de La Famille Adams). Rien que pour ça on se lève ! Comme pour le précédent volet, Moi, moche et méchant 2 a été majoritairement conçu par des animateurs français, à Paris, dans le studio d'animation Illumination Mac Guff. Le film, aussi produit en Californie, bénéficie d'une double-culture franco-américaine qui lui donne un humour particulier, entre la bande dessinée, les films de Charlie Chaplin et ceux de Jacques Tati. Ça s'appelle un duo gagnant non ? Si.
Le film que nous verrons dimanche soir 7 juillet, nous raconte une étape importante de la vie d'Hannah Arendt. Née en 1906 et décédée en 1975, Hannah Arrendt était une philosophe juive allemande, qui a entre autre eu pour professeurs Edmund Husserl et Martin Heidegger. Elle est notamment connue pour son étude sur ce qu'elle a elle-même qualifié de "banalité du mal", concept qui ressort de son rapport sur le procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. Comment une personne réagit-elle face à des évènements historiques et sociaux sur lesquels elle n’a aucune influence ou maîtrise ?" C'est le thème récurrent des films de Margarethe Von Trotta (et ce que je me demande tous les jours). A voir absolument !
Bons films !
Christina
Slow et pluvious...
Le temps idéal pour aller voir Fast & Furious 6. Nous allons donc de nouveau positiver avec un optimisme à toute épreuve et nous montrer très reconnaissants plutôt que frustrés et grincheux ! Après tout, nous n'habitons pas Moore, la tornade ne nous a pas touchés, et notre cinéma à nous, plus que jamais, tient debout n'est-ce pas ? Alors, histoire de profiter à fond de notre passeport cinéma www.passeport-cinema.ch nous allons de nouveau squatter notre salle préférée et ceci dès demain jeudi ! Nous y découvrirons, dès 20h, The Grandmaster dont on dit que la fille est la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Bienvenue au club des mères de famille ! On en reparlera, bien sûr, dès vendredi soir dans la Cage Dorée. Des mères de famille, pas de la figure mortelle ! Que voilà un bel exemple d'égoïsme pseudo-bourgeois-paternaliste tiens ! Pourvu que les protagonistes arrivent à vaincre leur peur de l'inconnu et à ne pas se laisser manipuler ! Quelle grande bouffée de nostalgie j'ai eue en visionnant le trailer du film de samedi soir : La clé de la chambre à lessive que nous découvrirons en présence des réalisateurs. Je me revoyais, jeunette, partant faire ma lessive dans le lavomatic de la rue Mouffetard. Le dernier salon où l'on causait. Qu'il s'en sont échangés des soucis, des confidences; partagés des jardins secrets dans les odeurs de total-lave-plus-blanc, la chaleur des sécheuses et le floc-floc-floc hypnotiseur des tambours-batteurs. Ça a toujours été inducteur et magique pour moi, une chambre à lessive, depuis ce temps-là. Sinon, il vous reste une semaine pour lire la nouvelle de Buzzati (Douce nuit - 1966) que vous pouvez sûrement commander à la librairie Clin d'Oeil, histoire de savoir de quoi parle Epic: la bataille du royaume secret. A première vue j'aurais parié pour un trip manichéen plein de clins d'zyeux humoristiques, mais je suis sûre que c'est plus que ça puisque Vincent nous dit que c'est très intelligent ! On peut lui faire confiance n'est-ce pas ?
La fleur de l'âge, ça fait vingt ans que j'y suis, alors vous pensez si je suis intéressée ! Il paraît que le film parle de réconciliation mais aussi des disparités père-fils, et comme l'explique Pierre Arditi : "... dans la vie les choses peuvent violemment changer et il peut arriver que, du jour au lendemain, l'on se retrouve orphelin d'acquis que l'on pensait naïvement posséder pour toujours".
Par curiosité, je suis allée voir s'il existait un extrait de Botiza, qui nous sera présenté dimanche en présence des réalisateurs. J'en ai trouvé un, l'ai savouré et me suis retrouvée immédiatement plongée dans un merveilleux état de bien-être et de sécurité. Il m'a fait penser à cette partie, trop courte, de ma vie, où nous cultivions nos légumes, faisions notre fromage, nos saucisses, et vivions en quasi autarcie. Ne jamais risquer d'avoir faim, ou froid parce qu'on sait comment s'y prendre. On a beau dire, ce n'est pas le genre de sentiment qu'on peut éprouver dans l'anonymat d'une grande ville.
La semaine du 12 au 16 juin nous réserve aussi des événements d'importance. La lanterne magique le mercredi et sans doute la dernière séance de l'année, si ma mémoire est bonne. Profitez-en bien et pensez à agender vos inscription pour l'an prochain, c'est à dire septembre ! Sous surveillance, jeudi soir m'a tout l'air d'être un fameux thriller politique dans la bonne lignée des Trois jours du Condor que j'avais tellement aimé à l'époque. Et enfin, la Journée mondiale des réfugiés, le vendredi 14, avec une superbe soirée de partage, visuelle et substantielle, en compagnie de nos amis de l'EVAM. Venez nombreux ! Le film qui sera présenté : La Pirogue, traite de l'immigration africaine, et plus particulièrement de ces voyages meurtriers qui poussent les Africains à traverser l'océan sur des pirogues au péril de leur vie dans l'espoir de rejoindre l'Europe. La plupart du temps, seuls les hommes entreprennent de se lancer dans une telle aventure, mais dans le film, on découvre qu'une femme s'est glissée parmi les clandestins. Moussa Toure tenait ainsi à montrer que la femme africaine est aussi forte que l'homme et peut faire autre chose que de "piler le mil."
Le programme de ces trois semaines se terminera en apothéose avec le film Le Passé. Ce passé qu'on cherche à oublier même si ce n'est pas toujours évident. Dans le film, le scénario balance entre la loyauté envers le passé et le besoin de se tourner vers l'avenir. "Aujourd’hui, nous gardons des traces de notre propre passé, il devrait donc être plus proche qu’il ne l’était autrefois. Or, malgré les images, malgré les écrits, notre passé est devenu encore plus obscur. La vie d’aujourd’hui tend peut-être à vouloir aller de l’avant en ignorant le passé. Or son ombre continue de nous ramener en arrière. Il me semble que c’est vrai en Europe comme dans le reste du monde, on a beau essayer de se propulser vers l’avant, le poids des événements passés continue de peser sur nous", nous raconte Asghar Farhadi.
Je crois qu'il n'y a rien à ajouter à cela, alors :
Bons Films !
Christina
Il n'y a (enfin) plus de neige... mais c'est Noël quand même !
En avril ne te découvre pas d'un fil, en mai... va à toutes les assemblées ! Et donc, nous avons eu le plaisir de nous retrouver aux Assemblées Générales le 1er mai dernier. Après les blas-blas administratifs d'usage, d'où il appert que sans être forcément bénéficiaires à 400% les affaires ne vont pas si mal quand même, nous eûmes l'extrême plaisir d'entendre la bonne nouvelle suivante, je cite :
En partenariat avec différents cinémas associatifs, le Réseau des Villes de l’Arc jurassien (RVAJ) a donné naissance cette année à la première édition du «Passeport Cinéma». En plus de la possibilité d’acquérir un billet d’entrée au demi-tarif dans les 12 cinémas partenaires, le Passeport Cinéma permet à son détenteur de bénéficier d’un rabais de 50% sur 34 activités culturelles, touristiques, sportives ou culinaires, sélectionnées avec soin en fonction des spécificités des différentes régions. L’occasion rêvée de découvrir les différents cinémas associatifs et de peut-être gagner une année de gratuité dans la salle de votre choix. Le Passeport Cinéma est en vente auprès de tous les cinémas et communes partenaires, ainsi que dans les Offices du Tourisme «Jura trois lacs». Pour toute information: www.passeport-cinema.ch
Pour un beau cadeau, c'est un beau cadeau non ?
L'autre bonne nouvelle a été d'apprendre l'installation d'une boucle magnétique pour les appareils des personnes malentendantes. On nous a dit que toutes les personnes concernées avaient été avisées, mais je trouve que ce genre d'information n'est jamais assez relayée, alors je fais un bis... si ça peut rendre service à une seule personne de plus... j'en serai ravie !
Et dès que vous aurez acquis votre passeport, c'est à dire ce soir même, vous pourrez l'utiliser déjà pour aller voir La fille du régiment. Un opéra en deux actes qui raconte les aventures de la marquise de Berkenfeld. La pauvrette se rendant en Autriche est terrorisée par une fusillade qui vient d'éclater et se réfugie avec son valet Hortensius dans ? Vous le saurez tout à l'heure...
Le film de demain soir, Perfect Mothers, a ceci de particulier qu'il est l'un des derniers à avoir été tourné en 35mm format scope... nonobstant ce détail passionnant, la légende veut que cette histoire ait été racontée, une nuit (de pleine lune ? ça serait cool), dans un bar (louche), par un jeune homme (pur), à Doris Lessing qui en a fait un livre (...), lequel livre est devenu le film que vous allez apprécier ce soir. Il s'agit donc d'une histoire vraie; mais ne sont-elles pas les plus passionnantes ? Tenez, la mienne par exemple...
The Place Beyond the Pines parle (pour changer des relations mère/filles) d'une relation père/fils. Une grande partie du film a été tournée en décors réels à Schenectady dans l'état de New York. Le titre vient du nom mohawk (iroquois) de cette ville ; en effet, "Schenectady" signifie "beyond the pine plains" (l’endroit qui se trouve au-delà des pins). Une fois de plus, on ne finira pas la journée idiots...
Viramundo – que nous aurons le plaisir de voir dimanche soir en présence du réalisateur M. Pierre-Yves Borgeaud - est l'histoire d'un voyage sur trois continents, l'Afrique, l'Amérique du Sud et l'Asie, reliés par une histoire semblable autour de la colonisation européenne, et dont les conséquences sont encore prégnantes aujourd'hui (notamment au Brésil). La musique - celle de Gilberto Gil entre autres - s'impose elle-même dans le film comme un nouveau lien entre ces diverses parties du monde.
Eric Judor explique que le côté un peu "loser" du personnage de Tado - Tad l'explorateur - l'a beaucoup séduit : "Il n’est vraiment pas très doué, il n’a aucune connaissance ou compétence, et pourtant il se rêve explorateur comme son père. Il a très envie que celui-ci soit fier de lui. Il a un caractère combatif et met toute son énergie pour être à la hauteur de sa mission. C'est un imposteur sympathique ! Il ne fait rien de manière malveillante ou calculée. En voilà un chouette programme pour notre dimanche après-midi... Papa pourra aller au cinéma avec les enfants (après avoir fait la vaisselle) pendant que Maman fera la sieste !
Le réalisateur de l'Ecume des jours, Michel Gondry, raconte avoir découvert pour la première fois le roman de Boris Vian alors qu'il était adolescent, sur les conseils de son frère aîné : "Difficile de savoir ce qu’il reste de ma première lecture, de faire la part du souvenir réel et du souvenir reconstitué. Une image : la boucherie à la patinoire… C'est drôle, moi aussi c'est la scène qui m'a le plus frappée; je me réjouis de voir comment elle aura été traduite à l'écran.
Inch Allah, que nous verrons le 18 mai, s'intéresse aux conséquences que peut avoir une guerre sur une personne étrangère et à priori non concernée par le conflit : "À quel point un conflit qui ne nous appartient pas peut-il devenir le nôtre ?"
Je vous ai déjà parlé de Win Win et des Croods dans un précédent édito; n'oubliez pas le rendez-vous de la prunelle de vos yeux mercredi 22 mai à la Lanterne Magique et, pour terminer ce superbe programme, on nous propose Gatsby le Magnifique (qu'on ne présente plus !) et La maison de la radio. L'une des idées de ce film-là consiste à dévoiler la multitude de métiers qui cohabitent dans une seule structure immobilière: les locaux de Radio France. Nicolas Philibert précise : "C'est un lieu que font vivre des centaines de journalistes, techniciens, producteurs, secrétaires et documentalistes, sans compter les personnels chargés de son entretien, de sa gestion, de son développement et de sa promotion, ni les dizaines d’invités célèbres ou inconnus qui s’y rendent chaque jour pour participer ou assister à l’enregistrement des émissions"... moi ça m'impressionne tout ça et vous ?
Bons films !
Christina
Chic il neige ! Allons au Cinéma !
If you can't beat them, join them... en clair : si vous ne pouvez pas faire sans, faites avec... ou approchant. Et nous voilà bien obligés d'en venir là, ces jours où tout nous fait penser au merveilleux film de C.F. Ramuz: "Et si le soleil ne revenait pas ?" C'est beau, mais c'est triste, quoique... on a quand même déjà eu deux jours d'été au moins non ? C'est donc bien qu'il existe quelque part au-dessus de nos têtes, le soleil, mais bon, c'est comme pour tout, faut y croire, est-ce que Dieu existerait si on n'y croyait pas ?
Une chose hyper importante à ne surtout pas manquer c'est nos ASSEMBLÉES GÉNERALES. Celle des Amis du Royal à 19h et celle de l'Association Mon Ciné à 19h30 Mercredi 1er mai. Ça tombe bien c'est le jour de la fête du travail. On va pouvoir célébrer ! Soyez, venez, nombreux avec vos bonnes idées et vos remarques pertinentes, on n'en a jamais trop. Nous, on s'occupera de la paperasse et du verre de l'amitié pour clore la séance (voilà, je l'ai placé, j'ai toujours de la peine avec le terme "clôturer", je sais que son emploi n'est pas totalement faux, et qu'il est admis, mais je ne peux jamais m'empêcher de voir des vaches derrière la clôture en question). Personnellement j'ai la ferme intention de venir participer à la séance, parce que le film offert qui suivra Wadjda s'avère passionnant. Si vous voulez savoir pourquoi lisez le synopsis d'Adeline, c'est aussi sur ce site !
Ce n'est pas le seul d'ailleurs ces prochains jours parce que le dernier Almodovar, Les Amants passagers, va s'avérer idéal pour nous distraire en ce samedi soir frisquet... il faudra juste faire attention, les sièges n'ont pas encore été tous recousus... Ce même samedi, il ne faudra pas "oublier" d'aller voir Oblivion. C'est marrant parce que personne, nulle part, ne parle d'un des arguments du film qui est l'effacement de la mémoire, joliment appelé "nettoyage". Rien que la pensée qu'il soit possible, un jour, sans que je le veuille, d'effacer tous mes (chers) souvenirs... me fait frémir ! Pas longtemps heureusement, parce-que dimanche va s'avérer très joyeux si j'en crois ce que j'ai lu sur Win Win et que je vous livre ici : Du vert val de Soulce aux blanches cimes de Kandersteg, du bucolique étang de Plain de Saigne à Montfaucon au majestueux lac des Quatre- Cantons, de la place de l’Hôtel-de-Ville de Delémont à celle du Palais fédéral de Berne, Win Win nous fait voyager à travers tous les clichés - bien connus - de la Suisse touristique et ceux - plus cachés - du Jura. Un voyage qui se déroule dans un grand éclat de rire, car avant d’être une carte postale sur grand écran, Win Win est une irrésistible comédie qui entraîne son public dans l’aventure un peu loufoque d’un élu jurassien, bien décidé à organiser une finale des Miss Chine dans son canton. Une fiction qui, comme toute bonne histoire, puise ses racines dans la réalité. Prometteur n'est-il-pas ? On en reparlera autour de l'apéritif qui sera offert juste après.
Le reste du programme jusqu'au 5 mai nous promet de belles heures de réflexion avec Héritage, Thorberg, et encore Wadjda (pour ceux qui l'auront raté le 1er Mai) et aussi de très belles heures de loisirs avec Jappeloup, 40 ans mode d'emploi, les Croods. Et n'oblivionnez pas que pendant tout ce temps-là vous pouvez encore nous donner vos idées.
Bon films !
Christina
Le Cinéma Royal, une auberge espagnole ?
Signification d'auberge espagnole: un lieu ou une situation où on ne trouve que ce qu'on y a apporté.
Il vient de la mauvaise réputation qui, dès le XVIIIe siècle, était faite par les voyageurs étrangers aux auberges espagnoles où il était conseillé aux visiteurs, s'ils voulaient manger à leur faim, d'amener eux-mêmes de quoi se sustenter et se désaltérer, soit parce que l'auberge offrait le gîte mais pas le couvert, soit parce que la qualité et la quantité de ce qui leur y était servi étaient très critiquables.
Mais un nouveau sens de cette expression est apparu assez récemment, et on lui donne deux explications éventuellement complémentaires :
- chacun amenant son repas, on trouvait dans l'auberge une grande variété de nourritures ;
- une faune très variée fréquentait les auberges placées sur le chemin du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, puisqu'on était susceptible d'y croiser des gens venus de très nombreux pays différents.
C'est cette toute petite phrase à la fin du programme transmis par notre royale gérante, Adeline, pour ne pas la nommer, qui dit : "et des films que vous nous demanderez..." qui m'a rappelé la chose.
C'est vrai que le Cinéma Royal "appartient" à Ste-Croix, en ce sens qu'il fait partie intégrante de la vie de notre village depuis de très longues années. Bien d'autres villages d'égale ou de plus grande importance n'ont pas cette bonne fortune. C'est vrai qu'il nous incombe dès lors de le faire vivre au mieux de toutes nos possibilités et qu'on y retrouvera ainsi toujours ce que nous y avons apporté. Nourritures spirituelles et intellectuelles...
N'est-ce pas fantastique de savoir que vous et moi pouvons, comme bon nous semble, pour quelques dollars de plus, nous offrir le luxe de louer à la fois une salle et un film. De pouvoir, bien mieux que chez nous, recevoir des centaines d'amis, de membres de nos familles, pour une fête, un anniversaire, un jubilé, une rencontre...
Alors n'hésitons plus ! Et vive la fête !!!
En attendant les innombrables occasions d'en provoquer (des fêtes) nous allons commencer par savourer Boule et Bill qui est la toute première adaptation au cinéma de la célèbre bande dessinée éponyme créée par Jean Roba en 1959, et dont Laurent Verron a repris les flambeaux depuis 2003. Il s'agit d'une adaptation en réel, c'est à dire avec de vrais acteurs, et un vrai chien dans le rôle de Bill. Ce soir et demain. Dès vendredi Le Monde Fantastique d’Oz nous racontera comment Oz est devenu Le Magicien. Comment un médiocre magicien de cirque, un charlatan, se retrouve dans un monde fantastique qui l’accueille en sauveur. "C’est l’histoire d’un homme ordinaire et égoïste qui devient un grand magicien altruiste", déclare le réalisateur Sam Raimi. Un peu comme nous quand nous voulons à tout prix correspondre au regard de l'autre ? Illusion or no illusion ? That is the real question.... Le week-end se terminera sur un documentaire fascinant qui nous donnera bien du blé à moudre : Une vie meilleure est ailleurs. Moi qui suis persuadée que celui qui n'a pas été rassasié à la table de son père ne le sera jamais, j'ai hâte de voir et d'entendre la brillante démonstration de M. Rolando Colla dont je me réjouis de faire la connaissance ce soir là !
La semaine suivante sera une semaine passionnément musicale. Elle commencera dès mercredi avec Rigoletto (1851) opéra en trois actes et quatre tableaux de Guiseppe Verdi. D'après la pièce de Victor Hugo "Le roi s'amuse". Centré sur le personnage dramatique et original d'un bouffon de cour, Rigoletto fit initialement l'objet de la censure de l'empire austro-hongrois. Le roi s'amuse avait subi le même sort en 1832, interdit par la censure et repris seulement cinquante ans après la première. Ce qui, dans le drame d'Hugo, ne plaisait ni au public ni à la critique, était la description sans détour de la vie dissolue à la cour du roi de France, avec au centre le libertinage de François 1er. Dans l'opéra, le livret transfère l'action, par compromis, à la cour de Mantoue qui n'existe plus à l'époque, remplace le roi de France par le duc, et le nom de Triboulet par celui de Rigoletto. Intense drame de passion, de trahison, d'amour filial et de vengeance, Rigoletto offre non seulement une combinaison parfaite de richesse mélodique et de pouvoir dramatique, mais il met en évidence les tensions sociales et la condition féminine subalterne dans laquelle le public du XIXe siècle pouvait facilement se reconnaître. Vous avez dit passionnant ?
Après avoir savouré en apéritif quelques extraits d'Argerich, j'en ai retenu cette phrase de la réalisatrice : J'ai passé ma vie à lutter contre l'emprise douce et paralysante de ma mère... Reste à voir comment la lutte se termine... Pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de voir Sugar Man et The Sapphires, le moment sera venu de combler la frustration... Je me réjouis pour ma part de faire la connaissance de M. Jean-Yves Poupin, vendredi 12, avec le magnifique Visages d'enfants qu'il mettra en musique pour notre plus grand bonheur ! Oh, je sens que je ne vais pas beaucoup quitter le cinéma ce week-end là, parce que tout sera si intéressant ! Quartet avec inénarrable Maggie Smith, Song for Marion qui promet d'être un de ces petit bijou qui redonne foi dans la vie, et enfin Vibrato, le dernier film de notre si talentueuse Jacqueline Veuve présenté par Mélanie Pitteloud.
Le tout avec, comme toujours, de quoi nous sustenter agréablement entre deux projections. Un immense MERCI à Sébastien et à son équipe ! Comme dirait Adeline : Elle est pas belle la vie ?
Bons films !
christina
Des étoiles plein les yeux...
... à la simple vue de ce programme prometteur du mois de mars. Démarrage sur les chapeaux de roues avec Roméo et Juliette, un ballet magnifique dans le cadre d’opéra-passion. On enchaîne avec Blancanieves (Blanche-Neige) version 2013, une très jolie découverte. Pour ceux qui ont aimé « The artist », le parallèle est inévitable. Les deux films sont en noir et blanc et muet... mais la comparaison ne s’arrête pas là car la bande son originale des deux productions a été enregistrée en Belgique par le même orchestre ! C’est pas un scoop ça ? Le « vrai » week-end commencera avec Flight vendredi soir. L'histoire racontée se rapproche de celle du pilote d'avion canadien Robert Piche qui, en 2001, avait réussi l'exploit de poser son avion en difficulté et de sauver ainsi ses 300 passagers. Après qu’il ait été érigé en héros, un journaliste dévoila son passé oublié de criminel... ce qui le plongea dans l'envers du décor de la célébrité. Il y en aura pour tous les goûts dimanche (et ça tombe bien au vu de ce qui nous arrive dessus météorologiquement parlant !). Nous serons donc bien au chaud dès 15h30 pour savourer Hôtel Transylvanie. J’ai lu que Carlos Grangel, un des responsables de l'animation, a travaillé ses premières ébauches sur des boîtes de céréales ! Le fait que ce soit jetable et coloré l’a aidé à contourner le syndrome de la page blanche. Reste à savoir combien il en a mangé pour aller au bout du film et s’il a forcé ses enfants à les finir ! Pour enregistrer les voix, les acteurs étaient réunis tous ensemble, chose rare dans le processus de doublage des films d'animation où les voix sont en général enregistrées séparément: "On n’a pas si souvent que cela l’occasion de faire enregistrer les acteurs de doublage ensemble. C’était très intéressant de voir Adam Sandler s’appuyer sur le jeu de Kevin James, lui-même s’appuyant sur celui de David Spade. Ils ont créé ces personnages et leurs personnalités ensemble, et cela les a rendus encore plus drôles et émouvants". A ne surtout pas manquer, ce même dimanche à 17h30 Avanti en présence de Mme Emmanuelle Antille, sa réalisatrice. Le film sera suivi d’une discussion autour du thème de la maladie mentale, verre de l’amitié en main comme il se doit ! Semaine très fertile du 19 au 24 mars. Dès 13h30 mardi 19, Journée égalité EVAM. De la cuisine au parlement... est-ce que ça a un rapport avec la Cuisine du Parlement ? Venez nombreux il faut respecter les quotas ! Max et les maximonstres régaleront les enfants de la Lanterne Magique mercredi. A moins que ce ne soit le contraire... et le même soir l’Union Chorale nous chantera la Liberté. En terme mathématique, le ruban de Möbius représente la surface d’un cercle qui ne possède qu’une seule bande ; à l’inverse d’un ruban classique qui en possède deux... quelqu’un peut m’expliquer ? Je serai certainement plus concentrée sur Jean Dujardin que sur les maths pendant le film ! Je pense que le sujet développé dans Happiness Therapy me sera plus simple d’accès ! En attendant de me laisser charmer par le dernier film de ce week-end là, à savoir Syngué Sabour... Dans la mythologie perse, Syngué sabour est la pierre de patience, une pierre qu'on dit magique. On peut lui révéler ses malheurs, ses secrets, tout ce qu'on n'ose pas dire aux autres. La pierre absorbe ces secrets à la manière d'une éponge puis finit par exploser, libérant enfin la personne qui les lui a confiés. Ça me fait penser que j’ai deux ou trois gros cailloux par ici qui me seraient bien plus utiles sous forme de gravier. J’ai bien envie d’essayer. Le week-end de Pâques sera chargé lui aussi, et pas seulement pour notre foie ! Il commencera très fort, jeudi soir, avec le très attendu Hitchcock. Evidemment, en inconditionnelle d’Helen Mirren, je me suis intéressée à la femme du « génie »... Alma Reville, qui a rencontré Alfred Hitchcock en 1926, alors qu'elle était une jeune monteuse. Elle est restée mariée au célèbre cinéaste durant 54 ans et malgré son importance dans son travail, elle n'a jamais assisté au tournage d'un de ses films. Ça, pour moi, c’est le vrai Mystère ! J’en aurais été bien incapable... et toi Adeline ? On continue avec un film dont l’un des propos est d'illustrer la manière dont chaque décision ou événement à une époque donnée peut se répercuter et avoir une incidence, bonne ou mauvaise, sur la vie des autres, dans un espace-temps qui n'est pas le même. En l'occurrence, Cloud Atlas englobe six temporalités différentes, situées entre 1849 pour la plus ancienne époque et 2300 pour la plus éloignée dans le futur. La manière dont se présente le récit permet d'aborder toutes les grandes questions existentielles et de proposer une réflexion sur la nature et la condition humaine : le film traite aussi bien de l'amour, qui occupe une place très importante dans l'histoire, que de la mort, de la liberté des individus, du rachat des fautes. Voilà qui donne fichtrement envie de le voir ! Et notre coup de coeur : Au bout du conte, raconte lui, ce qui reste des contes de fées dans la tête des gens, malgré eux. Il semblerait qu’on ne puisse pas faire autrement que de croire en quelque chose. Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri ont voulu évoquer la nécessité ET l’absurdité de la croyance. « Et l’amour, au fond, c’est la crédulité la mieux partagée ; c’est le conte de fées que chacun ou presque peut vivre au quotidien », commente la réalisatrice Agnès Jaoui qui précise : « J’avais envie qu’il y ait plein de références aux contes, plus ou moins cachées, jusque dans la figuration, les enseignes des cafés, les noms des personnages. Il doit y en avoir plus d’une centaine ». On fait un concours à celui qui en trouvera le plus ?
Bons films !
Christina
Ça vous gratouille ou ça vous chatouille ?
Eh oui, vous l'avez compris, nous sommes au coeur de l'hiver, là où les chats ne sont pas gris mais se promènent dans nos gorges. Tous ceux qui auront échappé aux sinusites, bronchites, flemmingites, et autres joyeusetés en -ite, vont se délecter du programme concocté pour ces trois prochaines semaines. De nouveau il y en aura pour tous les goûts. A commencer par Max, un véritable conte de Noël, histoire de prolonger la féérie jusque z'avant Pâques ! J'ai retenu ce mot de Joey Starr : La vie est dure comme un lac de m... quand on le traverse sans tuba alors, ne l'oubliez pas (votre tuba) ! Tapage nocturne, pour suivre. Les familiers de Martin Suter (qui a écrit Le cuisinier, entre autres) savent que ses livres feraient tous d'excellents films. Nous allons donc pouvoir y aller de confiance. Ce même week-end, nous promet également de "l'éclate" avec Paulette. De l'éclate, mais pas que... peut-on se sortir de la précarité et de la solitude quand on ne travaille plus ? C'est la principale question abordée dans le film de Jérôme Enrico, même s’il se veut avant tout une comédie.
Malik Bendjelloul s'est débrouillé tout seul, avec les moyens du bord pour réaliser l'excellent documentaire A la recherche de Sugar Man. Si on veut être fidèle à soi-même, il faut se fixer ses propres règles, dit-il, comme celle qui consiste à utiliser son propre argent. Question : est-ce que nous verrions plus de bons films si tous les réalisateurs pensaient (et agissaient) comme lui ? Le film La Parade, apparaît dans un contexte ou les choses n’ont jamais été aussi graves en termes de droits de l’homme et plus particulièrement des droits des personnes homosexuelles. Le réalisateur, Srdjan Dratgojevic, sait que son film va provoquer beaucoup de réactions en Serbie, mais il espère que ceux de ses compatriotes qui iront le voir vont commencer à réfléchir et à reconsidérer leur stéréotypes et préjugés à l'égard de ceux dont la seule faute est d'être différents... Le lendemain, avec Sublimes créatures nous allons expérimenter, entre autres et d’une manière plutôt impressionnante le rituel du passage à l’âge adulte. Je me réjouis de voir ce qui m’attend quand mes ados en seront là.
Surtout réservez bien le dimanche 3 mars. Avec la reprise de Samsara - avant un excellent brunch - suivi à 14h 30 d’un après-midi de Rêves (dansants). Poucelina, Dance with me, le repas du soir et ...sur les pas de Pina Bausch, c’est quand même bien mieux que le foot dans le froid et la boue non ?
La librairie Clin d’Oeil organise le jeudi 7 mars une soirée autour du film Planet Solar, avec discussion en présence du réalisateur. Maintenant qu’il y a des éoliennes partout, il est temps que le soleil soit à l’unisson. J’ai vu quelques extraits prometteurs... quelle extraordinaire aventure ! Il y a des jours comme ça où je me sens plus patriote que d’autres. Le réalisateur Olivier Zuchuat sera là aussi, le samedi 9 mars pour nous présenter son documentaire bouleversant : Comme des lions de pierre à l’entrée de la nuit. Là encore, une soirée à ne pas manquer ! Avec des neurones aussi boostés, les Ste Crix vont exploser !
Les amateurs de théâtre eux vont, comme moi, se régaler avec Alceste à bicyclette. Les inconditionnels de M. Luchini, dont je suis, apprécieront une fois de plus sa verve et son jeu incomparable. Le lendemain, les amateurs d’Histoire, dont je suis aussi, apprécieront avec Lincoln, le travail phénoménal de reconstitution effectué par M. Spielberg sur cette page de l’histoire américaine. Daniel Day-Lewis, Sally Fields et Tommy Lee Jones « performent » magnifiquement et ont d’ailleurs été primés pour leur travail.
Alors finalement, ça me chatouille bien d’aller voir tout ça !!!
Bons films !
Christina