Nicolas
6 JOURS À BARCELONE (VOst)
Bercée dans son enfance par les histoires cocasses que lui narrait son père plombier en rentrant du travail, la réalisatrice catalane Neus Ballús nous introduit dans ce monde de tuyaux et d’échelles…
Râleur invétéré qui a des préjugés plein sa salopette, Valero tient une petite affaire de plomberie. Alors que son fidèle Pep est sur le point de prendre sa retraite, Moha, un jeune Marocain, effectue sa semaine d’essai…
Interprétée par des acteurs non professionnels, cette comédie du travail tire merveilleusement parti de la spontanéité de ses personnages, avec à la clef un portrait sensible et très juste de la condition ouvrière.
BONNE CONDUITE
Jonathan Barré signe une comédie policière très réussie, avec une Laure Calamy exceptionnelle en monitrice d’auto-école éliminant les chauffards qu’elle juge irrécupérables.
Œuvrant dans un centre de récupération de points le jour, Pauline se transforme, la nuit venue, en une redoutable tueuse en série, roulant à tombeau ouvert sur les routes du Finisterre. C’est là sa manière de venger son cher et tendre, victime innocente d’un accident de la circulation.
Les collisions mortelles se multipliant, deux inspecteurs de police très peu doués commencent à enquêter, s’ingéniant à passer à côté de tous les indices…
LES GARDIENS DE LA GALAXIE VOL. 3
Tous et toutes aux abris, les gardiens de la galaxie sont de retour! Poils à gratter des éditions Marvel, ils n’ont de loin pas renoncé à semer pagaille et confusion jusqu’aux confins de l’univers, voire au-delà.
Avis à ceux et celles qui s’inquièteraient du décès de la divine Gamora (Zoe Saldana), le multivers peut faire des miracles… On n’en dira pas plus, sinon que le monde a urgemment besoin d’elle!
Annoncé comme l’ultime épisode des aventures décalées des super antihéros les plus mal élevés qui aient été engendrés par le big bang, ce troisième volume ravira les amateur·trices d’autodérision.
TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ (VOst) (à découvrir !)
Documentaire d’une force inouïe, le nouveau film de Laura Poitras (oscarisée pour «Citizenfour») retrace à la fois la carrière iconique de Nan Goldin et son combat citoyen contre la famille Sackler dont elle a été l’une des victimes.
Née en 1953 à Washington, Nan Goldin photographie depuis plus de cinq décennies les affects, les relations, sa vie: sa «famille choisie», comme elle l’a un jour écrit.
Propriétaires richissimes d’un empire pharmaceutique responsable de la mort de centaines de milliers de personnes, les Sackler sont aussi les mécènes d’une ribambelle de musées d’art dans le monde, dont plusieurs abritent des œuvres de Goldin…
BIENVENUE CHEZ MOI
Dimanche 21 mai à 11h30, le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice puis d’un repas aux saveurs multiples.
Installée à Baulmes depuis de nombreuses années, Mireille Keita-Gilgien a lancé avec son association Farafina le magnifique projet «Bienvenue chez moi», qui a eu le don de rapprocher dix familles migrantes et dix familles suisses autour de la cuisine.
Elle en a tiré un documentaire pétri d’humanité, qui restitue ces moments à nuls autres pareils où les traditions culinaires d’ici et d’ailleurs font tomber les barrières.
Outre des arômes géorgiens, des senteurs afghanes, un fumet burundais ou encore des effluves syriens, son film exhale les fragrances incomparables de la tolérance, de l’empathie et du vivre-ensemble.
HALLELUJAH : LEONARD COHEN, A JOURNEY, A SONG (VOst)
Formidable, ce documentaire évoque la carrière du regretté Leonard Cohen (1934-2016) par le prisme de l’une de ses chansons cultes, le sublime «Hallelujah», dont le poète et chanteur avait écrit près de cent-cinquante couplets.
Refusé par Columbia, cet hymne mystérieux aux accents aussi érotiques que spirituels doit sa pérennité miraculeuse à des interprètes comme John Cale ou Jeff Buckley qui l’ont sauvé de l’oubli, mais aussi à l’ogre Shrek, avant de devenir la chanson la plus prisée (et massacrée) des télécrochets.
Et nul doute que vous n’aurez qu’une envie au sortir de la projection: écouter en boucle «Hallelujah»…
SUZUME
Avec des œuvres parachevées comme «Your Name» (2016) et «Les Enfants du temps» (2019), Makoto Shinkai est considéré comme l’un des grands maîtres actuels du cinéma d’animation japonais.
Le sixième long-métrage de cet admirateur de Miyazaki raconte l’histoire de Suzume, une jeune fille de dix-sept ans, qui, par mégarde, déplace une pierre sacrée. Ce faisant, l’inconsciente libère un esprit-chat facétieux.
Ce dernier n’a alors de cesse d’ouvrir des brèches par lesquelles un ver géant dévastateur s’introduit dans notre monde, causant moult catastrophes fort contemporaines… Entre fantastique et métaphore, un nouveau joyau de l’«anime» nippon!
BURNING DAYS (VOst)
Réalisateur de «Derrière la colline», «Abluka» et «Les Sœurs», le Turc Emin Alper, très critique du régime Erdogan, fait preuve d’un art impressionnant de la puissance suggestive du cinéma et de l’allégorie.
Le voici de retour avec «Burning Days», un thriller qui interroge en profondeur les dangers du populisme pour les êtres humains comme pour la planète… À Yaniklar, l’eau provient de la surexploitation des nappes phréatiques, ce qui provoque la formation de dolines de taille à engloutir des maisons.
Nouvellement affecté, un jeune procureur vient enquêter sur les notables qui ont la mainmise sur l’approvisionnement du précieux liquide…