Nicolas
UN MÉTIER SÉRIEUX
Après «Hippocrate», «Médecin de Campagne» et «Première Année», où il traitait trois différentes facettes du milieu médical qu’il connaît bien pour y avoir pratiqué en parallèle à son métier de cinéaste, Thomas Lilti s’intéresse au «plus beau métier du monde».
Sur une année scolaire, il suit le quotidien d’un collège du point de vue de son corps enseignant, du remplaçant sans expérience (Vincent Lacoste) au vieux prof qui craint d’ennuyer ses élèves (François Cluzet), en passant par la jeune pédagogue qui a encore foi en sa mission (Adèle Exarchopoulos) ou l’enseignante totalement dépassée (Louise Bourgoin).
En résulte un film choral, qui confronte vocation et réalité du terrain, mêlant gravité et humour, pour rendre hommage à une profession essentielle.
CRETTAZ, ET COMME L'ESPÉRANCE EST VIOLENTE…
Le 5 novembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.
Sociologue novateur, Bernard Crettaz a souvent fait enrager le Valais conservateur. Dès 2004, il connaît la notoriété bien au-delà de nos frontières en créant les «cafés mortels», un espace convivial où l’on vient pour parler de la mort et du deuil, au point que certains l’ont surnommé «Monsieur Mort».
Quatre années durant, ce penseur tout d’acuité s’est prêté avec pudeur à une délicate mise à nu devant la caméra du cinéaste documentaire Nasser Bakhti. Vieillissant et assailli par le doute, il y fait un sort au mythe de «la bonne fin».
Bernard Crettaz est décédé à 84 ans, selon son souhait: regarder la mort en face, en espérant être en vérité avec lui-même le jour où elle arriverait.
CRETTAZ, ET COMME L'ESPÉRANCE EST VIOLENTE… (en présence du réalisateur)
VOUS N'ÊTES PAS IVAN GALLATIN
Le 4 novembre à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur.
À la fois intriguant et inquiétant, un propriétaire d’immeubles répondant à l’abréviation JD (Roland Vouilloz) rend visite à Juan (Antonio Buíl), l’un de ses locataires qui n’a pas l’heur de payer son loyer.
Au grand étonnement du locataire récalcitrant, son propriétaire, au lieu d’exiger le payement de sa dette, lui tend une horloge. Revenant à intervalles réguliers, l’étrange individu n’a de cesse de lui offrir pendules, montres et réveils.
Confronté à ce manège insensé, Juan perd peu à peu pied… Fable surréelle tournée dans un noir et blanc contrasté qui rajoute à notre anxiété, le premier long-métrage de Pablo Martin Torrado est une réussite dans le genre.
LES TROLLS 3
Le saviez-vous? Les virevoltantes poupées Trolls doivent leur existence sur grand écran au Danois Thomas Dam (1915-1989) qui, s’inspirant du folklore local, en sculpta une en bois pour sa fille et tira du même coup sa famille de la panade financière.
Le brave homme conquit le marché mondial, concurrençant pendant un temps Barbie en personne! Dès 2016, le studio DreamWorks a tiré ces jouets de l’oubli où ils étaient tombés par le biais d’une trilogie animée, psychédélique et loufoque, à destination des petits.
Le troisième volet en reconduit la formule acidulée qui combine ambiance pop, logique farfelue et parodie discrète de l’univers du showbiz…
UNE ANNÉE DIFFICILE
Surendettés, Albert (Pio Marmaï) et Bruno (Jonathan Cohen), deux losers adeptes de la surconsommation, s’incrustent dans un groupe de militants écologistes radicaux. Ils le font pour les beaux yeux de Cactus (Noémie Merlant), jeune bourgeoise sensible et engagée, mais aussi pour la perspective de quelques bières gratuites…
Dans le même mouvement, ce duo pathétique tente de se soigner en participant à des réunions d’aide aux victimes du surendettement, dont l’animateur est un névropathe qui cache bien son addiction au jeu (Mathieu Amalric)…
Toledano et Nakache («Intouchables») troussent une comédie acerbe qui exhale les préoccupations du temps: urgence climatique, consumérisme effréné, paupérisme croissant…
YANNICK
Cinéaste passant pour mineur, Quentin Dupieux, film après film, est en train de créer l’une des œuvres comiques majeures de notre temps. Avec cet incroyable «Yannick», il croque mieux que personne l’air vicié de notre époque…
Dans un théâtre dégarni se joue une pièce de boulevard de bas étage, sans aucune conviction. Amorphes, les spectateurs semblent s’être fait une raison, a l’exception d’un seul, Yannick, qui se lève, s’excuse puis prend les acteur·trices à partie.
Gardien de nuit, Yannick travaille sept jours sur sept et, pour se divertir, a dû poser une journée, faire quarante-cinq minutes de transport en commun, quinze de marche et payer seize euros… Le ton est donné et jamais le mépris de classe n’aura été si bien rendu!
Cap sur le Monde
CINÉ-CONFÉRENCES
SAISON 2024 - 2025
Mardi 29 octobre 2024 à 19h / PATAGONIE
Mardi 19 novembre 2024 à 19h / IRAN
Mardi 28 janvier 2025 à 19h / ANTARTIQUE
Mardi 25 février 2025 à 19h / MONT-SAINT-MICHEL
Mardi 25 mars 2025 à 19h / ARMÉNIE
Mardi 29 avril 2025 à 19h / AUSTRALIE