Création de la société de production qui a provoqué l’invasion des «Minions», l’irrésistible «Comme des bêtes» nous révèle que nos animaux de compagnie ont une vie dont leurs propriétaires ignorent tout, comme le suggère déjà le titre original du film («The Secret Life of Pets»).

Cette part secrète va nous être révélée grâce à Max, un petit chien fort sympathique, mais qui se hérisse à la vue du nouveau colocataire à poils que lui impose son adorable maîtresse…

Truffé de gags très savoureux, dont celui, magnifique de justesse, de la laisse rétractable, ce film d’animation constitue une véritable gâterie pour petits et grands… On en jappe par avance !

Adeline Stern

Initiée en 2002, la saga Jason Bourne a dépoussiéré le genre un brin obsolète du film d’espionnage. Chacun a encore en mémoire l’histoire de ce jeune soldat transformé en arme vivante par des expérimentateurs peu regardants sur les droits de l’homme. 

Privé de sa mémoire, Bourne se rebellait contre son employeur. Traqué sans pitié, il semblait avoir disparu pour toujours. Dans ce quatrième épisode, le personnage inventé par l’écrivain Robert Ludlum fait pourtant sa réapparition…

Toujours interprété par Matt Damon, Bourne bénéficie pour son grand retour de la mise en en scène incroyable d’efficacité de Paul Greengrass, un cinéaste d’action qui n’a pas son pareil pour dégommer nos dérives technologiques !

Vincent Adatte

Après «Un Français» en 2014, qui décrivait la rédemption d’un skinhead, le réalisateur français Diastème retrouve avec «Juillet août» la veine plus légère qui faisait tout le charme de son premier long-métrage, «Le bruit des gens autour» (2007).

Râleuse invétérée du haut de ses quatorze ans, Laura et sa grande sœur Joséphine doivent partager leurs vacances d’été entre la villa de leur mère sise sur la Côte d’Azur et la chaumière bretonne de leur père.

Elles se font ainsi les messagères de nouvelles «catastrophiques» pour leurs parents séparés, comme la grossesse de maman, avant qu’un cambriolage de pieds nickelés ne sème la confusion… Un film de vacances qui saisit très bien l’air du temps !

Adeline Stern

Actrice de métier, Maria Schrader passe derrière la caméra pour retracer les derniers jours de Stefan Zweig (1881-1942), l’un des écrivains les plus lus de son vivant et qui l’est sans doute encore aujourd’hui, avec des chefs-d’œuvre comme «Le joueur d’échec» ou «Amok».

Juif autrichien, Zweig a multiplié les voyages tout en poursuivant ses activités d’écriture. Pacifiste, humaniste lucide, défenseur d’un espace culturel européen cosmopolite, il s’est exilé dès 1934 à Londres puis au Brésil, alors que ses livres sont brûlés en Allemagne.

Avec sensibilité, la réalisatrice reconstitue la trajectoire de cet homme complexe qui a cédé à l’appel du vide. «La terreur que m’inspire l’époque croît jusqu’à la démesure», écrira-t-il peu avant d’en finir.  

Vincent Adatte

Le cinéaste français Safy Nebbou («L’Autre Dumas») adapte de manière assez libre le livre autobiographique de Sylvain Tesson qui raconte comment il a vécu six mois en quasi-autarcie au bord du lac Baïkal, à plus de cent kilomètres du village le plus proche.

Alter ego cinématographique de l’écrivain, Teddy (Raphael Personnaz) quitte une vie citadine qu’il lui pèse pour la solitude absolue, au cœur d’une Sibérie où il recouvre les vertus de la vie nue.

Loin de tout verbiage écolo-philosophique, le réalisateur nous convie à un retour sur soi aussi bienfaisant que salutaire, aux accents de la musique sublime d’Ibrahim Maalouf, dans un silence réparateur, que seul viendra troubler un homme des bois, un jour de blizzard… 

Adeline Stern

Toujours et encore à la poursuite de son gland récalcitrant, l’impayable Scrat se retrouve bien malgré lui à bord d’un vaisseau spatial qui le propulse au cœur de la voie lactée. 

Jouant au flipper avec les planètes, le petit rongeur aux yeux globuleux provoque une collision qui engendre une pluie d’astéroïdes, présage d’une extinction massive pour tous les habitants de la Terre.

Affolés, Sid le paresseux, Manny le mammouth, Diego le tigre-sabre et leurs compères s’allient à Buck, la belette pleine de hardiesse, pour faire dévier la funeste comète de sa trajectoire… Un cinquième épisode galactique à la hauteur des précédents ! 

Vincent Adatte

Stephen Frears nous plonge dans le New York des années 1940, à l’époque où, portée par la passion, la «soprano» Florence Foster Jenkins décide de quitter les salons feutrés où elle a l’habitude de chanter pour se produire sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. 

Seul problème, Florence chante extraordinairement faux, mais personne, pas même son mari, n’a jamais eu le courage de le lui dire en face… Moins d’un an après la sortie de «Marguerite» de Xavier Giannoli, Stephen Frears propose sa propre vision du «phénomène» en offrant à Meryl Streep l’occasion d’interpréter l’excentrique cantatrice.

Restant très proche des faits, Frears témoigne de bien plus d’empathie pour la malheureuse diva, tout en ne s’interdisant pas d’en rire…

Vincent Adatte

Œuvre maîtresse des studios Pixar, « Le Monde de Nemo » (2003) alliait finesse psychologique et prouesses technologiques, l’eau étant l’un des éléments les plus ardus à restituer en images de synthèse.

Très attendue, cette séquelle met l’accent sur Dory, l’un de ses personnages les plus réussis, poisson-chirurgien femelle atteint de troubles de la mémoire immédiate. Après leurs retrouvailles, Nemo et son papa ont accueilli Dory dans leur foyer corallien…

Suite à un choc, la voilà qui renoue brusquement avec tout un passé qu’elle avait bien évidemment complètement oublié… Une anamnèse en 3D aussi émouvante que drolatique, à pratiquer en famille !

Adeline Stern

Adapté d’un roman de jeunesse de Jane Austen (1775-1817), le nouveau film du bien trop rare With Stillman (seulement 5 longs-métrages en 26 ans de carrière) est une pure merveille, un jeu d’hypocrisie virtuose, où il faut séduire pour ne pas déchoir ou tout simplement survivre…

Retrouvant son merveilleux duo d’actrices de «Derniers jours du disco» (Kate Beckinsale et Chloë Sevigny), le cinéaste raconte dans l’Angleterre corsetée du XVIIIe l’histoire d’une jeune veuve désargentée, belle, intelligente et sans (trop de) scrupules, qui s’efforce de trouver de riches maris pour elle et sa fille…

Avec une férocité mouchetée, Stillman tire de cet argument un manifeste aussi drôle que discret en faveur de l’émancipation féminine.

Vincent Adatte

Abracadabra, les quatre Cavaliers font leur retour sur le grand écran. Cette fois, ces illusionnistes nés s’attaquent au redoutable Walter Marbrya, un magnat de la technologie très versé dans la criminalité.

Ignorant que leur cible les a manipulés, nos experts en magie high-tech tombent dans un piège et se voient forcés de braquer l’un des systèmes informatiques les plus sécurisés au monde…

Bref, un film d’action comme on les aime, qui a conservé sa distribution d’origine pour le moins étincelante (Michael Caine, Jesse Eisenberg, Morgan Freeman Woody Harrelson, Mark Ruffalo, auxquels s’est ajouté Daniel Radcliffe) et dont les effets spéciaux demeurent toujours aussi… insaisissables !

Adeline Stern