mardi, 24 avril 2012 15:45

Combat de reines

Le jeudi 10 mai, à 20h30 le film sera projeté en présence du réalisateur et suivi d’une discussion.

Typique d’un cinéma de fiction suisse des années cinquante, le «Heitmatfilm» («film de terroir») fait aujourd’hui son grand retour par le biais du documentaire, décryptant de façon parfois critique, parfois complaisante, nos traditions rurales et montagnardes.

Peu complaisant, Nicolas Steiner est un jeune réalisateur haut-valaisan qui a grandi à Tourtemagne, comptant déjà à son actif plusieurs courts-métrages de fiction remarquables (dont «Ich Bin’s Helmut», quartz du meilleur court-métrage suisse en 2009). Cet admirateur de l’univers absurde du cinéaste suédois Roy Andersson («Nous, les vivants») œuvre aussi dans le domaine du documentaire dont il puise la matière dans ce Valais où il a ses racines.

Avec un sens de l’observation teintée d’humour et des images somptueuses tournées en noir et blanc, Steiner restitue dans «Combat de Reines» l’ambiance de la finale cantonale qui a lieu chaque année au mois de mai en Valais et voit s’affronter les «championnes» des éleveurs locaux.

Vincent Adatte

lundi, 23 avril 2012 15:16

Oslo, 31 août

Au dernier jour de l’été, Anders se rend à Oslo le temps d’une journée pour un entretien d’embauche. Arrivé au terme d’une cure de désintoxication dans une clinique isolée, l’ancien étudiant en littérature en profite pour revoir quelques amis d’antan, ainsi que sa sœur.

Au fil des heures, ce trentenaire, écrivain raté et prématurément vieilli va se rendre compte que le monde a continué sans lui, qu’il n’y a rien à en attendre… Librement inspiré du roman «Le Feu Follet» de Pierre Drieu La Rochelle (paru en 1931), le second long-métrage du jeune cinéaste norvégien Joachim Trier prend la forme d’une balade cruelle, à la beauté souvent déchirante.

Porté par un acteur sidérant (Anders Danielsen Lie), «Oslo 31 août» reflète peu à peu tous nos rêves de jeunesse envolés, tirant des pérégrinations de son protagoniste désenchanté un suspense presque douloureux, tant le spectateur sent bien que sa vie ne tient qu’à un fil… A voir absolument!

Vincent Adatte

lundi, 23 avril 2012 15:12

Michel Viala, le bruit de mon silence

Le samedi 5 mai, à 18h, le film sera projeté en présence du réalisateur et suivi d’une discussion puis d’un buffet.

Résidant hors du commun d’une tranquille maison de retraite, Michel Viala, auteur inclassable, libre et dérangeant, se confie devant la caméra sensible du cinéaste genevois Daniel Calderon.

Le coscénariste du film «L’Invitation» (1973) de Claude Goretta évoque avec un talent de fabuliste à nul autre pareil une existence fascinante aux multiples facettes: écrivain, peintre et comédien de renom, Viala a aussi vécu dans la marge, tour à tour légionnaire, alcoolique, sans domicile fixe et toujours pétri de contradictions qui ont fait fuir certains compagnons!

Le réalisateur de «Femme à barbe» (2005) donne aussi à la parole à ces amis d’hier et d’aujourd’hui, les François Rochaix, Armen Godel, Jean-Luc Bideau et autre Jacques Probst. De très précieux témoignages, auxquels Calderon adjoint des séquences d’archives significatives, histoire de donner du poète l’image qui lui revient de droit: impétueux, imprévisible, lucide et… vivant!

Vincent Adatte

lundi, 23 avril 2012 15:08

Hunger Games

Il s’agit du premier volet de l’adaptation cinématographique de la trilogie best-seller de Suzanne Collins, une romancière américaine qui honore l’intelligence de ses jeunes lecteurs, en campant sans ambages un avenir totalitaire, asservi par les médias électroniques.

A une Amérique en ruine s’est substituée la nation totalitaire de Panem où l’Etat du Capitole commande de façon impitoyable à des districts numérotés de un à douze.

Pour entretenir la peur et susciter l’obéissance de ses sujets, le Capitole a institué les «Hunger Games» («Les jeux de la faim»), un grand et cruel spectacle de téléréalité. Chaque année, vingt-quatre filles et garçons, deux par district, sont tirés au sort.

Après un entraînement très poussé, ces «élus» sont contraints de s’affronter dans une lutte à mort au cœur d’une sublime forêt virtuelle. S’étant portée volontaire en lieu et place de sa petite sœur, Katniss se résoudra-t-elle à jouer le jeu?…

Adeline Stern

lundi, 23 avril 2012 14:52

Les vacances de Ducobu

C’est en 2010 que l’élève Ducobu a fait ses grands débuts à l’écran. Si vous les avez manqués, sachez que ce cancre sympathique, créé par les bédéastes belges Zidrou et Godi, porte un polo rayé digne de Maya l’abeille. Pour mémoire, cet être sensible, mais réputé inéducable, échouait à Saint-Potache, le collège dit de la dernière chance, dans la classe du terrible professeur Latouche!

Dans cette suite estivale, le spectateur retrouve Ducobu, toujours en tee-shirt rayé, mais heureux comme jamais. Le moment tant espéré des grandes vacances a enfin sonné! Hélas pour cet as de la triche, son père lui a préparé un séjour truffé de traquenards culturels. Pis encore, il tombe nez à nez avec son ennemi juré, l’infâme Monsieur Latouche…

Alors qu’il croit son été fichu, Ducobu découvre l’existence d’un trésor dissimulé sur une île déserte. Se découvrant une âme d’Indiana Jones, le sale gosse se lance alors dans une quête parodique des plus savoureuses…

Vincent Adatte

lundi, 23 avril 2012 14:49

Tyrannosaur

Acteur passé à la réalisation, après avoir découvert qu’il souffrait du syndrome d’Asperger (une forme d’autisme), Paddy Considine a réalisé en 2007 un court-métrage remarquable de seize minutes où il réussissait à susciter la sympathie du spectateur pour une brute irascible et violente.

Pour son premier long-métrage, ce cinéaste anglais en a repris et développé l’argument, tout en conservant les deux interprètes principaux, Peter Mullan (acteur fétiche de Ken Loach) et Olivia Colman, formidables de justesse… Tourné à Leeds, «Tyrannosaur» s’attache aux pas égarés de Joseph. Après le décès de sa femme, cet homme taciturne s’est enfoncé dans une spirale d’alcool et de violence absurde.

Dans un moment de crise, Joseph trouve refuge dans un magasin d’articles d’occasions pour les plus démunis, tenu par Hannah dont la bonté va agir comme un baume. En se rapprochant de cette femme apparemment si sereine, il découvre pourtant qu’elle porte en secret un bien lourd fardeau…

Adeline Stern

Révélé en 1999 par «Billy Elliot», portrait inoubliable d’un fils de mineur rêvant de faire du ballet, le cinéaste anglais Stephen Daldry revient à son meilleur niveau pour suivre les pas d’un autre gamin courageux, lui aussi en proie à l’adversité.

Adapté du best-seller de Jonathan Safran Foer, «Extrêmement fort et incroyablement près» nous plonge dans la grande ville de New York que le jeune Oskar Shell (Thomas Horn) peine à appréhender, tant il souffre de phobies, de tics et de tocs.

Pour le pousser à affronter ses peurs, son père (Tom Hanks) l’entraîne dans des jeux de piste à travers Central Park.

Las, ce papa exemplaire disparaît dans les attentats du World Trade Center, ce qui a pour effet d’aggraver la tendance à l’autisme d’Oskar. Déambulant avec un tambourin qu’il croit doté d’un pouvoir protecteur, le garçon entre alors en résilience, fort  des grandes vertus de l’enfance: l’abnégation, l’idéalisme et surtout cette propension à rendre les adultes heureux.

Vincent Adatte

Samedi 28 avril, à 20h30, ce film sera projeté en présence de son réalisateur et suivi d’une discussion.

Cinéaste documentaire suisse, Benjamin Tobler exerce d’ordinaire la profession d’infirmier. Pour son deuxième long-métrage documentaire, il a décidé de restituer le combat quotidien d’un jeune champion de moto-cross, devenu paraplégique à l’âge de vingt-cinq ans après un terrible accident de course survenu à Genève en 2007.

Animé par un amour de la moto irrépressible, Marc Ristori rêve pourtant de courir à nouveau, de se remettre en selle, malgré son handicap. Empli d’une énergie confondante, ce jeune homme doit pourtant mener un tout autre combat, autrement difficile, celui de l’acceptation…

Pendant trois ans, Benjamin Tobler a suivi cet être d’exception. Nullement héroïque, Marc Ristori se bat contre le sort, les clichés et surtout ce sentiment d’inutilité qui menace de l’envahir et de vraiment le paralyser… En résulte un documentaire dénué de tout voyeurisme qui, bien au contraire, traite son sujet avec une pudeur admirable!

Vincent Adatte

jeudi, 29 mars 2012 12:20

Hanezu, l'esprit des montagnes

Depuis 1992, la cinéaste japonaise Naomi Kawase poursuit une œuvre à nulle autre pareille, partagée entre l’essai, le journal intime et la fiction. Comme elle l’avait déjà fait pour «La Forêt de Mogari» (2007), Kawase a tourné son dix-huitième film dans sa région natale de Nara, qui constitue aussi le berceau historique du Japon.

S’ouvrant sur des images de fouilles archéologiques qui, au final, prendront tout leur sens, «Hanezu» réactualise avec une sublime évidence un poème du recueil Manyoshu, le plus ancien de la littérature japonaise, évoquant une rivalité amoureuse entre trois montagnes.

La jeune Kayaoko élabore des teintures. Tandis que son mari travaille à la ville, elle s’éprend d’un jeune sculpteur… Avec un sens quasi animiste de l’image, la cinéaste réussit à nouveau à capter l’essence de ce Japon désormais introuvable, où passé et présent n’en continuent pas moins de coexister, sans savoir lequel est le fantôme de l’autre. A découvrir!

Vincent Adatte

jeudi, 29 mars 2012 12:18

Sur la piste du Marsupilami

Animal très rare, le marsupilami a été signalé pour la première fois en 1952, croqué par le dessinateur André Franquin, dans un recoin de la jungle amazonienne de Palombie, au Brésil. Doté d’une queue de huit mètres, dont il se sert principalement pour pêcher, ce mammifère ovipare est, chose extraordinaire, pourvu d’un nombril!

Soixante ans plus tard, le cinéaste et acteur Alain Chabat part à sa recherche avec de solides arguments. Non seulement il a été bédéaste dans sa prime jeunesse, mais il a fait aussi ses preuves dans ce genre d’entreprise en portant à l’écran en 2001 avec un talent indéniable les démêlées d’Astérix et Cléopâtre!

Désireux de mettre tous les atouts de son côté, Chabat s’est aussi entouré d’acteurs irrésistibles pour l’accompagner dans cette aventure très risquée: Jamel Debbouze, Lambert Wilson, Patrick Timsit et l’inénarrable Fred Testot… Houba houba hop, comme dirait le marsupilami!

Adeline Stern

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