lundi, 08 août 2011 01:46

Melancholia

Le réalisateur danois Lars von Trier, prince des ténèbres cinématographiques, nous livre une nouvelle grande œuvre à la beauté déchirante! Divisé en deux parties, le film se déroule dans une superbe demeure dont l’immense jardin descend en pente douce vers la mer.

Cette propriété appartient à Claire (Charlotte Gainsbourg). On y découvre d’abord sa sœur Justine (Kirsten Dunst, Prix d’interprétation féminine à Cannes) qui célèbre là son mariage, lequel va tourner à la débandade. En proie à une tristesse qu’elle ne s’explique pas, la jeune femme se ferme en effet à tout sentiment de félicité…

La seconde partie voit le retour chez Claire de Justine en complète dépression. Alors qu’une planète inconnue, nommée Melancholia, se rapproche de la Terre à toute vitesse, les deux sœurs confrontées à l’imminence de la catastrophe vont avoir des comportements bien différents… Un hommage vibrant à la vie, d’une haute portée morale!

Vincent Adatte

lundi, 08 août 2011 01:44

Cowboys & Envahisseurs

Un jour de l’an de grâce 1875, un inconnu titubant fait son apparition à Absolution, petite ville sans histoire, située dans un territoire désertique du Nouveau-Mexique. Frappé d’amnésie, le malheureux porte un mystérieux bracelet à son poignet. Peu après, des hors-la-loi venus du ciel commencent à semer la terreur dans la bourgade.

Sous les ordres du taciturne colonel Dolarhyde, la petite communauté de l’Ouest, qui ne prise guère les étrangers, va pourtant résister de façon héroïque à ces envahisseurs d’un genre inédit, autrement cruels que les Peaux-rouges…

Visiblement, les sieurs Harrison Ford et Daniel Craig se sont amusés comme des petits fous à tourner ce blockbuster parodique qui apparie de façon jouissive western et science-fiction, deux genres cinématographiques a priori peu compatibles. Avis aux amateurs, les citations des chefs-d’œuvre d’antan dégainent plus vite que leurs ombres!

Adeline Stern

lundi, 08 août 2011 01:42

Nel Giardino Dei Suoni

Le samedi 27 août, une discussion suivra la projection qui aura lieu en présence des réalisateur, producteur et distributeur du film.

A dix-huit ans, Wolfgang Fasser est victime de rétinite pigmentaire, une maladie génétique dégénérative de l’œil. Contraint de se frayer un chemin dans l’obscurité, le jeune homme a depuis voué une attention particulière au milieu sonore, au point d’en faire un moyen de thérapie à l’intention des enfants gravement handicapés…

Depuis 1999, Fasser anime dans un hameau toscan «Il Trillo» («Le tintement»), un atelier d’improvisation musicale fréquenté par des gosses «diminués», souvent issus de familles ouvrières. Qu’ils soient autistes, muets, aveugles ou infirmes moteurs cérébraux, il réussit à les faire entrer dans son «jardin des sons» où ils essayent de rétablir un lien avec le monde.

Pendant deux ans, le cinéaste Nicola Belluci a observé le patient travail mené par cet homme qui semble ne jamais désespérer. Couvert de prix prestigieux, ce «jardin des sons» interroge l’être même du cinéma documentaire. Une belle découverte!

Vincent Adatte

lundi, 08 août 2011 01:39

Les Schtroumpfs (3D)

Créés par le légendaire Peyo en 1958, les Schtroumpfs sont les seuls personnages de la bande dessinée européenne à avoir connu le succès aux Etats-Unis, au point d’avoir inspiré une danse, le smurf, aux artistes du hip-hop.

Aujourd’hui, Hollywood nous renvoie spectaculairement l’ascenseur avec cette superproduction pourvue des derniers effets en matière de 3D… Alors que les Schtroumpfs font la fête dans leur charmant petit village mycologique, l’affreux Gargamel et son méchant chat Azraël investissent les lieux avec les moins bonnes intentions du monde.

Dans la panique, les petits êtres bleus schtroumpfent dans un «trou» temporel et se retrouvent tout soudain à New York de nos jours, échappant très provisoirement au sorcier et à son vilain matou. Perdus dans Manhattan, Schtroumpf Maladroit, Grand Schtroumpf, la Schtroumpfette et toute la bande vont devoir s’adapter au plus vite aux us et coutumes de la Grande Pomme…

Vincent Adatte

lundi, 08 août 2011 01:36

Case départ

Dans la France d'aujourd'hui, Joël ne brille pas spécialement par son intelligence. Voleur maladroit de sacs à main, il fait de fréquents séjours en prison, rendant les Blancs responsables de son malheur. Terne comptable, conseiller municipal pusillanime marié à une Française d'origine européenne, Régis n'a jamais mis les pieds aux Antilles dont il est pourtant originaire.

Ces deux jeunes gens très peu futés ignorent qu'ils sont nés du même père, lui-même antillais. A la mort de ce dernier, ils héritent de l'acte d'affranchissement de ses aïeux qu'ils déchirent de dépit, déclenchant une malédiction qui les renvoie dans une colonie caraïbe française de la fin du 19e où ils sont traités en esclaves.

Formant à la scène un duo comique très performant, Fabrice Eboué et Thomas Ngijol font dans leur premier long-métrage un sort très réjouissant au racisme et colonialisme qui encombrent encore notre mémoire collective.

Adeline Stern

lundi, 08 août 2011 01:34

Le Moine

Avec le grinçant «Harry, un ami qui vous veut du bien» (2000) et le dérangeant «Lemming» (2005), le cinéaste français Dominik Moll a déjà prouvé une grande maîtrise du suspense psychologique nappé d’humour noir.

Ce réalisateur nous revient aujourd’hui avec un troisième long-métrage historique, au sujet très différent. Adapté du roman gothique de Matthew Gregory Lewis publié en 1796, «Le moine» raconte en effet la perdition d’un frère capucin dans l’Espagne catholique et corsetée du 17e.

L’irréprochable Ambrosio (Vincent Cassel) est une figure très admirée de l’Eglise, prêchant un discours moralisateur qui attire les foules pieuses de la Madrid voisine. Confronté à un jeune novice au visage défiguré, le capucin va peu à peu perdre sa maîtrise… A la lisière du polar et du thriller fantastique, un film joliment tourmenté par le démon. Mieux vaut se confesser avant la séance, on ne sait jamais!

Vincent Adatte

Pour ceux ou celles qui l’auraient oublié, rappelons que le malheureux Harry, à la fin de la première partie de cet épisode final, enterrait «sans aucune magie» Dobby, son elfe de maison, tué par le poignard de Bellatrix.

Dans le même temps, Lord Voldemord profanait la tombe du regretté Dumbledore pour y dérober la Baguette de sureau, l’une des reliques de la mort sensée conférer à son propriétaire un pouvoir sans limites. C’est dire si l’on retrouve dans cette seconde partie le mage noir regonflé à bloc, prêt à en découdre avec Harry qui va apprendre toute la vérité sur la nature du dernier «horcruxe»…

Partant, le cinéaste britannique Yates conclut en apothéose la saga imaginée par la romancière J.K. Rowling, qui aura rapporté plus d’argent que «Star Wars»! Après l’ultime générique, l’on ne pourra s’empêcher d’avoir une pensée émue pour ses trois jeunes acteurs principaux que l’on aura vu grandir au fil des épisodes…

Vincent Adatte

lundi, 08 août 2011 01:25

Le Chat du Rabbin (3D)

Génial dessinateur, et des plus prolifiques, Joann Sfar a colorié la faconde du «Chat du Rabbin» pendant près de quatre ans, donnant naissance entre 2002 et 2006 à cinq albums qui forment une saga à nulle autre pareille dans l’univers de la bande dessinée.

Le héros en est un chat algérois, amoureux fou de sa jeune maîtresse Zalbya, la fille du rabbin. Après avoir boulotté un perroquet, le félidé se voit douer de la parole, mais ne débite que des mensonges, au point que le rabbin décide de l’éloigner de sa chère fille. Prêt à tout pour retrouver sa place de choix, le chat veut faire amende honorable et supplie son maître de l’initier à la loi mosaïque…

Portant à l’écran son propre chef-d’œuvre graphique, le réalisateur de «Gainsbourg (vie héroïque)» fait un sort espiègle à l’intolérance, avec une licence de trait et de ton absolument merveilleuse! Rarement on aura vu un dessin animé pétiller d’autant d’intelligence et d’ironie, le malheureux Tintin en sait quelque chose!

Adeline Stern

lundi, 08 août 2011 01:21

La Prima Cosa Bella

Le nouveau film de Paolo Virzi, l’un des cinéastes italiens parmi les plus intéressants du moment, emprunte son titre à une chanson à succès du début des années septante. A cette époque, dans une station balnéaire, Anna, une jeune beauté affriolante avait gagné le concours de la plus belle maman de l'été…

Partant de cet heureux épisode estival, le réalisateur retrace alors l’existence de cette femme à la fois frivole et exubérante, animée par un appétit de vivre démesuré par rapport à son existence étriquée. Rêvant de devenir une grande actrice, Anna quitte son mari carabinier et mène dès lors une vie chaotique dont son fils et sa fille ne sortiront pas indemnes.

Jonglant entre le passé et le présent, Virzi nous restitue le portrait profondément émouvant d’un être nullement exemplaire mais combien humain… Dans la lignée des grandes comédies à l’italienne des Scola, Monicelli et autre Risi, entre rires et larmes!

Vincent Adatte

dimanche, 24 juillet 2011 16:14

Super 8

Au cœur de l’été 1979, un groupe d’adolescents se distrait en tournant, un film en Super 8. Ce faisant, ils sont les témoins d’une catastrophe ferroviaire spectaculaire. Les teenagers doutent rapidement de son caractère accidentel, d’autant plus que les disparitions et événements inexplicables se multiplient autour des mômes…

Le réalisateur J.J. Abrams n’a pas son pareil pour jouer avec nos attentes et faire monter la tension. Sous les bons auspices de Steven Spielberg, qui œuvre ici comme producteur, le créateur de la série «Lost» a réussi un film de pur divertissement qui tiendra jusqu’à son terme en haleine le spectateur jouant le jeu.

Par la bande, J.J. Abrams rend aussi un hommage émouvant à la pellicule Super 8 en utilisant ce format amateur aujourd’hui disparu comme un véritable réceptacle de mémoire et d’émotions, dont les images granuleuses et très peu high-tech contribueront pourtant au triomphe de la vérité.

Vincent Adatte

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