Le Hobbit : La Désolation de Smaug (3D)
A l’origine, Tolkien avait imaginé le conte de «Bilbo le Hobbit» pour divertir ses enfants. Publié sous la forme d’un roman en 1937, cet ouvrage de «fantasy» obtint un tel succès critique que l’écrivain en conçut une suite plus adulte intitulée «Le Seigneur des anneaux».
Fort des Oscars et des milliards engrangés par les exploits de la Communauté de l’anneau, Peter Jackson a porté à l’écran la préquelle fondatrice des Hobbits avec ce sens prodigieux de l’épopée qui le caractérise… Au cours de ce deuxième volet très attendu, le spectateur va découvrir la suite du périple très aventureux de Bilbon Sacquet.
Après avoir lutté contre le terrifiant Azog, chef des Orques, Bilbon et ses compagnons poursuivent donc leur chemin en direction de la cité naine d’Erebor, dans l’espoir d’y déloger le dragon Smaug. Dans l’intervalle, ils devront affronter maints dangers tapis dans le val d’Anduin, sans oublier la mystérieuse Forêt Noire. Par chance, le sage Gandalf est là qui veille au grain…
Vincent Adatte
Casse-tête chinois
Quinze ans après «L’Auberge espagnole» et dix ans après «Les Poupées russes», Cédric Klapisch ajoute un troisième volet à son œuvre chorale maîtresse. Désormais quadragénaires, ses quatre protagonistes aspirent à une existence plus quiète, mais ils ont beau avoir vieilli, leur parcours n’en reste pas moins chaotique, tenaillés par la crainte de passer à côté de la vraie vie…
Romancier, Xavier (Romain Duris) vient s’installer à New-York où son ex-compagne Wendy (Kelly Reilly) vit avec un nouvel ami américain. Il a pris cette décision pour ne pas rompre le lien avec sa fille dont Wendy a obtenu la garde. Esseulé, Xavier trouve du réconfort auprès de ses vieilles amies, Isabelle (Cécile de France), elle aussi installée à New-York, et Martine (Audrey Tatou) qui lui fait une visite surprise…
Le spectateur prendra plaisir à ces retrouvailles douces-amères grâce à un cinéaste qui a gardé toute sa bienveillance à l’égard ses personnages, aussi immatures soient-ils!
Vincent Adatte
Sur la terre des dinosaures (3D)
D’un réalisme stupéfiant, «Sur la Terre des Dinosaures» nous propulse septante millions d’années en arrière, au cœur d’un monde disparu. Inspirée par la série diffusée par la BBC dans les années nonante, ce film des plus spectaculaires nous entraîne au cœur de l’ère secondaire et de ses grands prédateurs…
Au cours de la grande migration, suite à la mort accidentelle de son géniteur, le jeune dinosaure Patchi est séparé de la horde avec deux autres de ses congénères. A la recherche des leurs, nos trois jeunes sauropodes un brin novices vont devoir survivre dans un environnement particulièrement hostile, où règne exclusivement la loi du plus fort.
Bénéficiant de la technologie mise au point pour la 3D et les effets spéciaux d’«Avatar», «Sur la Terre des Dinosaures» constitue une expérience immersive sans précédent, alliant une fiction pleine de rebondissements à la plus grande rigueur scientifique!
Adeline Stern
Le Manoir magique (3D)
Après les saines tribulations écologiques de la tortue Sammy, le cinéaste d’animation belge Ben Stassen nous convie à découvrir les aventures drolatiques de Tonnerre, un pauvre petit chat lâchement abandonné par sa famille!
Laissé à lui-même, le malheureux Tonnerre trouve refuge dans un mystérieux manoir dont le propriétaire est un magicien retraité du nom de Lorenz. Très vite, le petit matou se sent comme chez lui dans cette maison enchantée qui grouille de petites créatures aussi étranges que sympathiques… Jusqu’au jour où le vieil illusionniste se retrouve à l’hôpital!
Un infâme neveu en profite alors pour mettre en vente la propriété à l’insu de son oncle. Pour dissuader les potentiels acheteurs, Tonnerre a alors l’idée géniale de métamorphoser le manoir en maison hantée avec l’aide de ses compagnons de jeu bizarroïdes… Truffé d’effets spéciaux, ce jeu de cache-cache malicieux plaira à tout âge, à commencer par les plus jeunes.
Adeline Stern
La Vénus à la fourrure
Mû par l’ironie fine qui sied aux plus désespérés d’entre nous, l’apatride Roman Polanski persiste à tourner des films narquois au pouvoir déstabilisateur sans égal. Injustement ignoré à Cannes, «La Vénus à la fourrure» constitue pourtant dans ce registre une pure jubilation!
Metteur en scène de théâtre narcissique, Thomas (Mathieu Amalric) auditionne des comédiennes pour jouer le rôle de Wanda dans une adaptation du fameux récit érotique de Leopold von Sacher-Masoch, publié en 1870 et manifeste spontané de ce que l’on n’appelait pas encore le sadomasochisme.
Une certaine Vanda (Emmanuelle Seigner) se présente dans le théâtre où officie Thomas. Mâchant le chewing-gum, elle paraît au premier abord plutôt très vulgaire. Mais elle ne tarde pas à s’emparer du texte en lui conférant une profondeur inouïe, à la surprise du metteur en scène contraint de réviser son jugement… S’ensuit un jeu de rôles vertigineux porté par deux acteurs au sommet de leur art!
Vincent Adatte
Le Loup de Wall Street
Après l’enchantement familial de «Hugo Cabret» (2011), l’immense Martin Scorsese en revient à un film plus pour adultes, qui s’inscrit de façon magistrale dans la lignée de ses grandes fresques historiques démystifiantes, dont lui seul possède le secret.
Trente-deuxième long-métrage du cinéaste septuagénaire, «Le Loup de Wall Street» est tiré des mémoires de Jordan Belfort. Simple courtier en bourse, Belfort a connu une ascension irrésistible, au point d’être adoubé roi de Wall Street, avant de faire vingt mois de prison à la fin des années nonante, pour avoir refuser de collaborer avec le FBI dans le cadre d’une vaste affaire de corruption boursière.
A sa manière inégalable, faite de distance et d’intensité, Scorsese raconte cette épopée très peu morale avec le concours déjanté de Leonardo DiCaprio qui prête ses traits à cette nouvelle figure excessive de l’histoire étasunienne récente et jusque-là non dite au cinéma, dont le réalisateur de «Casino» (1995) pointe toute l’ambigüité!
Vincent Adatte
100% cachemire
Huit ans après l’excellent «Palais Royal», l’humoriste française est de retour derrière et devant la caméra avec «100% cachemire». Choquée par un fait divers qui avait défrayé la chronique en 2010, Valérie Lemercier en a tiré une comédie de mœurs 100% caustique!
Rédactrice en chef d’un célèbre magazine féminin, Aleksandra (Valérie Lemercier) vit avec son compagnon Cyrille (Gilles Lellouche), propriétaire d’une galerie en vogue. Ce couple haut de gamme fait chauffer la carte de crédit pour réaliser un énième caprice: adopter un petit garçon russe. Las, le petit Alekseï n’a aucune envie d’être là, d’autant que ses deux parents adoptifs ne s’occupent guère de lui…
Après quelques joutes pseudo-éducatives, Aleksandra veut rendre le petit monstre, s’attirant les foudres outrées de l’assistante sociale (Marina Foïs)… Impitoyable, Lemercier tourne en dérision la bien-pensance mondaine qui «aime offrir ou recevoir mais pas tout partager», pour reprendre les mots de sa protagoniste! Un film de Noël ?!
Adeline Stern
Belle et Sébastien
Librement adapté d’une série télévisée qui a fait rêver dans les années soixante toute une génération de téléspectateurs, «Belle et Sébastien» confère au fameux duo né de la plume de Cécile Aubry une ampleur toute cinématographique. Réalisateur du «Dernier Trappeur» (2004) et de «Loup» (2007), le cinéaste français en a situé l’action pendant la seconde guerre mondiale.
Enfant solitaire, Sébastien vit dans un petit village de montagne. Alors que les bergers craignent la «bête» qui rôde dans la contrée, il rencontre une chienne qu’il apprivoise et nomme Belle. Dans le même temps, le quotidien de la communauté villageoise est soudain perturbé par l’arrivée des Allemands à la recherche de Juifs qui tentent de passer en Suisse voisine.
Accompagné de Belle, Sébastien prend alors la poudre d’escampette et part la recherche de sa mère qu’il n’a jamais connue… Tourné dans des décors grandioses, un film à la fois captivant et émouvant qui tirera des larmes à toute la famille!
Adeline Stern
La Reine des neiges (3D)
Dans la lignée du déjà très réussi «Raiponce» (2010) tiré des frères Grimm, les studios Disney nous proposent aujourd’hui une adaptation très libre du conte d’Andersen, «La Reine des neiges», dont l’action est située dans le beau royaume d’Arendel.
Elsa et Anna en sont les deux princesses. Cachée au reste du monde, Elsa possède un mystérieux pouvoir qui lui permet de répandre l’hiver sur tout ce qu’elle désigne ou touche. Son don fait les délices d’Anna qui peut ainsi patiner et faire des bonhommes neige en toute saison, jusqu’au jour où Elsa blesse par mégarde sa petite sœur…
Comme dans «Raiponce», les scénaristes ont doté leurs héroïnes de caractères assez trempés, loin des frêles princesses d’antan, en nous offrant, qui plus est, un dénouement très inattendu pour qui croit encore au baiser d’amour qui sauve le monde… Ponctué par des numéros dignes des meilleures comédies musicale de Broadway, un film d’animation à grand spectacle qui plaira à toute la famille!
Adeline Stern
The Immigrant
Injustement ignoré par le jury du dernier Festival où il était en compétition, «The Immigrant» est pourtant un pur mélodrame, à même de bouleverser les plus endurcis d’entre nous! Nous sommes en 1920, à Ellis Island, à moins d’un kilomètre de la Statue de la liberté, dans le centre de «triage» des immigrés venus tenter leur chance aux Etats-Unis.
Deux sœurs polonaises ont le malheur d’être séparées: tuberculeuse, Magda (Angela Sarafyan) est placée en quarantaine, dans l’attente de son expulsion. Plus chanceuse, Ewa (Marion Cotillard) réussit à franchir la douane grâce à l’aide d’un homme mystérieux prénommé Bruno (Joaquin Phœnix) qui l’engage dans un tripot.
Contrainte de se prostituer, la jeune femme ne se dérobe pas, malgré ses convictions religieuses, espérant ainsi avoir les moyens de faire libérer sa sœur… Dans la lignée des grands mélos du pionnier D. W. Griffith («Le Lys Brisé», «Les deux Orphelines»), le nouveau chef d’œuvre de James Gray, l’un des cinéastes américains les plus remarquables du moment («La Nuit nous appartient, «Two Lovers»).
Vincent Adatte