Acteurs : Mark Wahlberg, Charlize Theron, Edward Norton, Jason Statham
Age légal 10 ans / suggéré dès 10 ans

Avec son casting du tonnerre, «Braquage à l’italienne» («The Italian Job») montre que le thriller est un genre cinématographique toujours aussi apprécié par les stars hollywoodiennes… En plein Venise, une équipe de cambrioleurs très doués réussissent le casse de la décennie en dérobant une montagne d’or. Mais les choses tournent mal pour Croker (Mark Wahlberg). Son pote Frezelli (Edward Norton) le trahit, tue Bridder (Donald Sutherland), le cerveau de la bande, et se tire avec le butin… De retour à Los Angeles, Croker prépare sa revanche avec la très jolie fille de Bridder (Charlize Theron) et des «Mini Cooper» surchauffées… Belle fille, montagne de fric, suspense et vitesse… Manque encore esquimau à l’entracte et tous les ingrédients sont réunis pour une bonne soirée !

Nicolas Chevalley

Acteurs : Vincent Lindon, Fabrice Luchini, Géraldine Pailhas, Lorant Deutsch, Isild Le Besco
Age légal 12 ans / suggéré dès 14 ans

Ah, l’argent! Philippe Le Guay l’aborde via une galerie de personnages qui vivent tous un rapport direct, conflictuel ou harmonieux, avec le fric. Il y a là un cadre brillant, mais à l’avarice maladive, un restaurateur trop généreux, une héritière de (très) bonne famille qui dissimule sa fortune, un patron cynique, une prostituée de luxe, un agent du fisc, une ouvrière licenciée ou encore un banquier borné… Véritable catalogue de transactions financières en tout genre, «Le coût de la vie» est une comédie qui touche avec bonheur à tous les styles, du burlesque au mélo.
C’est sans doute ce petit malaise qui nous envahit dès qu’on parle de d’argent qui fait que ce film est un de ceux qui marche le mieux ces temps derniers. La question est : regretterez-vous le prix du billet ? C’est en tout cas moins cher et bien plus drôle que deux heures de thérapie…

Adeline Stern

Acteurs : John Cusack, Ray Liotta, Amanda Peet, Jake Busey
Age légal 16 ans / suggéré dès 16 ans

Réalisé par l’excellent James Mangold («Copland»,1995), «Identity» est le film le plus frissonnant de la rentrée… Un orage contraint dix voyageurs à se réfugier pendant la nuit dans un motel situé dans une région désertique. Ces personnes très diverses ne se connaissent pas et sont toutes persuadées d’avoir été réunies par le hasard dans ce lieu lugubre. Cette réunion improvisée tourne au cauchemar: un par un, les voyageurs se font assassiner dans d’affreuses conditions. Les survivants sont persuadés que le tueur se cache parmi eux. Reste à savoir pourquoi il leur en veut à ce point… Une question de vie ou de mort!

Cette histoire nous rappelle, bien-sûr, un roman célèbre, de ces romans qui vous font dresser les poils sur la nuque. Alors si vous aimer avoir peur au cinéma ou au contraire que votre thérapie l’exige, venez voir si cette version tient ses promesses. Et si ce n’est pas le cas, il vous restera toujours le bouquin.

Aurélie Stern

Acteurs : Audrey Tautou, Chiwetel Ejiofor, Sergi Lopez, Sophie Okonedo
Age légal 14 ans / suggéré dès 14 ans

Okwe l’immigré clandestin et Senay la requérante d’asile travaillent dans le même hôtel et se partagent leur appartement. Mais Ils se connaissent très peu, car ils ne font que se croiser.
Seulement, il s'en passe de belles, la nuit, dans ce respectable établissement londonien et on trouve de drôles de choses dans les toilettes des chambres fraîchement libérées...

S’appuyant sur un scénario-choc, la mise en scène de Stephen Frears est impeccable. L’image est magnifique, passant des couleurs chaudes du monde « légal » aux éclairages blafards de l’univers souterrain des illégaux.

Ce plongeon dans l’envers du décor, ce « polar social » méchamment noir et drôle, est servi par des acteurs remarquables. Chiwetel Ejiofor est saisissant de justesse en médecin nigérian déchu et devrait faire parler de lui sous peu. Audrey Tautou incarne avec talent une jeune requérante turque taciturne, aux Antipodes du « Fabuleux Destin… ». Quand à l'insatiable Sergi Lopez, magouilleur sordide et gominé au cynisme carnassier, il est simplement parfait.

Après Hitchcock, Kubrick et Lynch, Frears démontre à nouveau avec ce film superbe que les hôtels sont de fantastiques décors pour les films noirs de nos nuits blanches.

Pascal Maeder

Acteurs : Nicolas Cage, Sam Rockwell, Alison Lohman
Age légal 10 ans / suggéré dès 14 ans

Roy (Nicolas Cage) et Frank (Sam Rockwell) sont des professionnels de l’arnaque qui vivent depuis des années de petites escroqueries en tous genres. Ils ont pour principe de détrousser leurs victimes sans arme ni violence. Leur méthode est simple. Ils appâtent les clients avec de beaux voyages, des voitures ou encore des bijoux, glissent dans la conversation des objets bas de gamme à des prix prohibitifs, et le tour est joué.

Mais la vie privée de Roy est une autre histoire. Il souffre d’agoraphobie ainsi que de nombreux troubles obsessionnels compulsifs qui lui compliquent terriblement la vie au quotidien. Chez lui, ses sous-vêtements et ses chaussettes sont disposés en petits tas bien ordonnés, il mange du thon directement dans la boîte de peur de souiller une assiette, et la simple vue de miettes sur sa moquette ou d’une feuille morte dans sa piscine lui provoque des attaques de panique.
Sur les conseils de Frank, il se résout finalement à consulter un psychiatre afin que celui-ci lui prescrive des calmants qui l'empêcheront de céder à ces violentes crises.
Pour ne rien arranger dans sa petite vie bien rangée, Roy apprend qu'il est le père d'une adolescente de 14 ans. Angela (Alison Lohman), qui n'a qu'une envie, celle de passer du temps avec son père qu'elle n'a jamais connu.
L'intrusion subite de l’adolescente dans sa vie bouleverse rapidement tous ses rituels névrotiques, mais une fois le choc passé, il finit par se faire à cette idée et à prendre goût à cette paternité tardive. Roy décide alors de se lancer avec Frank dans un dernier gros coup, histoire de finir en beauté.

Vous n’avez pas de soucis à vous faire ! Si vous allez voir ce film, vous ne vous ferez pas arnaquer …

Nicolas Chevalley

Grand prix du jury et prix du meilleur film latino-américain, Montréal.
Prix du public, la Havane et Vallaloïd.

Acteurs : Ricardo DARIN, Hector ALTERIO, Norma ALEANDRO

Age légal 10 ans / suggéré dès 14 ans

Rafael Belvedere, un chef d'entreprise quadragénaire, tente de rendre
possible le rêve de son père Nino qui veut épouser, après tant d'années de vie commune, sa mère à l'église, vêtue de blanc et parée d'une couronne de fleurs. Or, celle-ci est atteinte de la maladie d'Alzheimer...

Le début de l'année 2002 marque en Argentine une crise sociale, économique et politique sans précédent. Paradoxalement, les films argentins n'ont jamais autant connu un tel succès à l'étranger. De nombreuses réalisations argentines sont remarquées dans les festivals ces deux dernières années. Le Fils de la Mariée (El Hijo de la novia) a ainsi remporté de nombreux prix, bien mérités. Un film à découvrir de toute urgence !

Ander Badelby

Acteurs : Philippe NOIRET, Bruno PUTZULU, Charles BERLING
Age légal 10 ans / suggéré dès 12 ans

Père de trois fils, un veuf de 70 ans (Philippe Noiret), invite ceux-ci pour son anniversaire ; il désire les voir plus souvent, mais l’aîné et le second ne se parlent plus. Comment retrouver l’affection perdue de ces enfants si désunis ? Victime d’un petit malaise, il joue le grand jeu et s’invente une grosse opération à venir pour pouvoir, durant le soi disant peu de temps qui lui reste, profiter de la présence de ses fils. Ce stratagème lui permet de les emmener au Canada, voir les baleines… Un de ses vieux rêves. Découvrant le Québec, ses habitants et leur façon de vivre, le père rêve de l’harmonie de la famille retrouvée. Il rencontre une guérisseuse vraiment pas ordinaire qui sait redonner le goût de vivre…

Philippe Noiret est parfait dans ce rôle de père égoïste et manipulateur. Quant aux fils, si différents dans leur façon de voir la réalité, ils nous font rire de bon cœur par leurs querelles et leurs coups de gueules. Cette comédie pétillante, merveilleusement jouée par ce quatuor d’acteurs totalement en osmose, nous touche par la tendresse de son regard sur les liens familiaux et nous fait passer un très bon moment.

Elisabeth Wolfgang

Acteurs : Esther Gorintin, Nino Khomasuridze, Dinara Drukarova

La cinéaste française Julie Bertuccelli est allée travailler pendant six mois en Géorgie sur le tournage d’une production réalisée par Otar Iosseliani. Tombée amoureuse du pays, elle y est retournée tourner son premier long-métrage de fiction dont le titre ne fait pas directement référence au grand cinéaste (encore que…). Liées par un mensonge d’amour, trois femmes d’un petit village géorgien se confrontent à une absence douloureuse. À travers le portrait d’Eka (la grand-mère), de Marina (la fille) et d’Ada (la petite-fille), la cinéaste nous entretient de la Géorgie d’hier, d’aujourd’hui et, peut-être, à venir. Présenté cette année au Festival de Cannes, dans le cadre de la Semaine de la Critique, ce film sensible et profond a remporté le Grand Prix du Meilleur scénariste.

Vincent Adatte

"Zil Pevcij drozd"

Acteurs Gela Kandelaki, Irin Dznandieri, Elena Landija

Considéré à raison comme le plus grand cinéaste géorgien vivant, Otar Iosselliani a tourné en Géorgie deux courts-métrages et trois long-métrages avant d’être contraint par les autorités soviétiques à prendre le chemin de l’exil, en France où il vit encore à l’heure actuelle. Chef-d’œuvre de sa période géorgienne, «Il était une fois un merle chanteur» (1970) raconte la vie rêveuse d’un jeune percussionniste de Tbilissi qui traverse la vie en funambule. Avec une légèreté souvent poignante et l’humour tout en finesse qui le caractérise, Iosselliani fait le portrait d’un être rétif à tout système, mais aimé de tous. Ce film au charme indéfinissable fut interdit à l’exportation pendant plusieurs années. À noter que Iosseliani sera peut-être présent parmi nous pour cette projection exceptionnelle.

Vincent Adatte

Acteurs : Angelina JOLIE, Lain GLEN
Age légal 14 ans / suggéré dès 14 ans

Lors du second opus des aventures de l’archéologue la plus sexy du Net, Lara pénètre un pays sauvage, non loin du Kilimandjaro, au lieu dit « Le berceau de la vie »… Ne le dites à personne, mais, selon nos sources, cette contrée très hospitalière abriterait la terrible « boîte de pandore » dont les bactéries seraient à même d’anéantir l’humanité entière en moins de 45min (comme l’ont prétendu certains habitués de Downing Street)… Pour tous ceux qui en rêvaient la nuit, soulignons que la très généreuse Lara Croft (Angelina Jolie) ne sacrifie toujours pas aux plaisirs de la chair, trop occupée à faire triompher le bien aux quatre coins du globe. Que cela ne nous empêche pas de nous rincer l’œil de ses dangereux appâts…

Ander Badelby