vendredi, 21 décembre 2012 16:45

Le Capital

Après «Le Couperet» (2005) et «Eden à l’Ouest» (2009), Costa-Gavras, cinéaste grec et français, fait «exploser» sur nos écrans un nouveau pamphlet social parfaitement en phase avec l’actualité… Adapté d’un roman de Stéphane Osmont, «Le Capital» voit un homme de l’ombre propulsé à tête d’une grande banque d’affaires.

Alors que le conseil d’administration le croit faible et malléable, Marc Tourneuil (Gad Elmaleh) va au contraire démontrer une grande habileté manœuvrière pour se maintenir en place et tirer le plus grand profit de la situation, mettant sur pied avec un égal cynisme plans sociaux et délits d’initiés!

Réalisateur de quelques-uns des films politiques parmi les plus importants des années septante, le réalisateur presque octogénaire des inoubliables «Z», «L’Aveu» et «Etat de siège» nous prouve qu’il a gardé intact son pouvoir d’indignation… Un thriller économique très spectaculaire qui ne perd pas son éthique en chemin!

Vincent Adatte

vendredi, 21 décembre 2012 16:41

Les cinq légendes (3D)

Produit par le cinéaste mexicain Guillermo Del Toro, le «dessin animé de Noël» proposé par les Studios Dreamworks brasse mythes et légendes chères aux enfants anglo-saxons. Ainsi, Jack Frost est une sorte d’elfe. Adopté par la Lune, il jouit du pouvoir de transformer en glace mirifique tout ce qu’il touche.

Grâce à son don, Jack s’attire les bonnes grâces du Marchand de sable, de la Fée des Dents (l’équivalent de notre petite souris), du Père Noël et du Lapin de Pâques. Las, sa joie est de courte durée! Mis au ban de cette petite société féérique depuis des siècles, Pitch le Croque-mitaine prépare en effet sa vengeance.

En introduisant d’horribles cauchemars dans l’univers idyllique du Marchand de sable, l’affreux personnage réussit à détourner les enfants des mondes des cinq légendes! Après avoir été manipulé par Pitch, Jack va tout faire pour rétablir la confiance des plus jeunes…

Adeline Stern

vendredi, 21 décembre 2012 16:38

Populaire

Printemps 1958. Jeune fille  naïve à queue de cheval, Rose Pamphyle (Déborah François)  vit avec son père, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit village normand. Appelée à épouser le fils du garagiste local, elle élude ce destin trop vite tracé en partant pour Lisieux où un certain Louis Echard (Romain Duris), patron d’un cabinet d’assurances, cherche une secrétaire…

Las, son entretien d’embauche tourne au fiasco, même si Rose a un don : elle tape à la machine à écrire à une vitesse vertigineuse! Contre toute attente, Echard lui promet pourtant le poste, mais à la condition qu’elle s’entraîne et participe à un concours de dactylographie qui la qualifierait pour le championnat du monde à New York…

Joliment démodé mais nullement vieillot, le premier long-métrage est une comédie «vintage» pleine de charme qui nous fait remonter dans le temps, à l’époque où le métier de secrétaire faisait rêver les jeunes filles désireuses de s’émanciper…

Adeline Stern

vendredi, 21 décembre 2012 16:33

More than Honey

La séance du dimanche 3 février à 11h sera suivie d'un brunch.

Les abeilles sont en train de disparaître! A tort ou à raison, certains estiment que cette disparition hypothèque la survie de l’espèce humaine, un tiers des aliments que nous consommons dépendant de la fonction pollinisatrice de ces hyménoptères fort bénéfiques.

Le cinéaste suisse alémanique Markus Imhoof, dont l’un des grands-pères était apiculteur, a mené pendant cinq ans un film-enquête passionnant, qui l’a conduit du jardin familial aux quatre coins du globe, dans l’espoir d’élucider le mystère du déclin des Apis mellifères…

Septuagénaire inquiet, le réalisateur de «La Barque est pleine» (1980) s’en va en Amérique, en Chine et en Australie. Il y pointe des causes multiples, liées au modèle économique pitoyable qui nous sert de panacée: pesticides, stress dû à la surexploitation, parasites, abus de la monoculture … En observateur très avisé, Imhoof ramène de son périple documentaire d’incroyables images à charge, qui valent tous les discours!

Vincent Adatte

lundi, 10 décembre 2012 14:45

Argo

Survenus huit mois après la révolution qui a vu l’ayatollah Khomeini établir une théocratie en Iran, les faits dont s’inspire le troisième long-métrage de Ben Affleck ont été déclassifiés par Washington en 1997. Le 4 novembre 1979, à Téhéran, 400 étudiants s’emparent de l’ambassade américaine pour protester contre l’hospitalisation de l’ex-shah à New-York.

Des 52 personnes retenues en otages, seuls six diplomates parviennent à s’enfuir et trouvent refuge à l’ambassade du Canada. Chargé par la CIA de les exfiltrer, l’agent Tony Mendez (Ben Affleck) a alors une idée de génie. Il va les faire passer pour une équipe de cinéma canadienne venue en repérages en Iran, dans le but d’y tourner un film de science-fiction intitulé «Argo», en hommage à Jason et ses argonautes!

Spectaculaire et ironique, cette reconstitution historique très étayée voit Ben Affleck gagner définitivement ses galons de réalisateur de haut vol, après les déjà fort réussis «Gone Baby Gone» et «The Town».

Vincent Adatte

lundi, 10 décembre 2012 14:43

Chronique d’une mort oubliée

Samedi 22 décembre à 18h, ce film sera projeté en présence du réalisateur et suivi du verre de l’amitié. Un magnifique documentaire qui devrait nous pousser à passer les fêtes de façon différente !

Pendant vingt-huit mois, de janvier 2003 à mai 2005, le cadavre de Michel Christen s’est lentement décomposé sur le canapé de son studio, dans un immeuble locatif comme les autres, située en ville de Genève, en toute «quiétude», malgré l’odeur!

Avec une sobriété exemplaire, le documentariste Pierre Morath essaye de comprendre comment et pourquoi cet homme certes solitaire a pu être à ce point oublié par les siens, ses pairs de comptoir et l’administration. Dans un premier temps, il dresse le portrait de ce père de famille, parti à la dérive, à la suite d’un accident…

Dans un deuxième temps, Morath prononce un réquisitoire implacable contre les différentes entités administratives dont les dysfonctionnements à répétition ont permis ce scandale inacceptable pour une société dite avancée et censée veiller sur les plus démunis. La palme revenant aux Services industriels qui ont coupé le courant trois mois après le décès du pauvre hère !

Vincent Adatte

lundi, 10 décembre 2012 14:40

The Impossible

Grâce à son film précédent, le plutôt très frissonnant «L’orphelinat» (2007), le jeune cinéaste espagnol Juan Antonio Bayona s’est ouvert toutes grandes les portes d’Hollywood qui lui a confié la réalisation de «The Impossible», film catastrophe animé d’un souci de vérité sans précédent dans l’histoire du genre.

Une famille anglaise très ordinaire a décidé de passer ses vacances en Thaïlande. Elle va être brutalement séparé par le tsunami. Au prix d’efforts incroyables, la mère (Naomi Watts) va réussir à retrouver son mari (Ewan McGregor) et réunir à nouveau ses enfants.

La façon dont Bayona a su reconstituer la catastrophe dans sa durée réelle est absolument extraordinaire, reproduisant de façon hyperréaliste un phénomène inéluctable, qui échappe à l’entendement. En digne héritier de Steven Spielberg, le juvénile réalisateur ibère est parvenu à nouer parfaitement les destinées individuelles et la tragédie collective. Impressionnant!

Adeline Stern

lundi, 10 décembre 2012 14:37

Les enfants loups

Destiné à toute la famille, le nouveau long-métrage d’animation du réalisateur de «La traversée du temps» et de «Summer Wars» est une pure merveille qui constitue le pendant graphique des chefs-d’œuvre en prises de vue réelles de la cinéaste Naomi Kawase!

Jeune fille esseulée, Hana tombe amoureux d’un sombre et bel inconnu qui lui apprend qu’il est le dernier descendant d’une lignée d’hommes-loups susceptibles de se transformer un jour en prédateurs. Las, il ne tarde pas à être tué sous sa forme sauvage, laissant seule son aimée et les deux enfants qu’ils ont conçus ensemble.

Consciente de la nature troublante de sa progéniture, Hana décide de s’établir en pleine campagne, où les paysans luttent pour arracher à la terre leur subsistance. Epopée de l’intime, empreinte d’un lyrisme discret, cette ode admirable à l’amour inconditionnel d’une mère, doublée d’une réflexion profonde sur la notion de choix, fera grandir ses jeunes (et moins jeunes) spectateurs et battre leur cœur…

Adeline Stern

lundi, 10 décembre 2012 14:31

A glorious Mess

Samedi 15 décembre, à 18h, ce film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du verre de l’amitié.

Auteur du déjà très réussi «Hippie Masala» (2006), le réalisateur alémanique Ulrich Grossenbacher a consacré son nouveau long-métrage documentaire à quatre personnes atteints du syndrome de Diogène, aussi désigné sous le terme de syllogomanie.

Les dits syllogomanes accumulent des objets inutiles et sans valeur jusqu’à rendre leur lieu de vie inhabitable. C’est ainsi que le spectateur découvre un agriculteur de montagne qui accumule des engins et des machines souvent obsolètes, au grand dam de l’administration qui souhaite assainir les lieux.

Un second «messie» entasse chez lui le moindre objet «pouvant être utile», sous le regard courroucé de son épouse qui ne supporte plus cet envahissement et menace de le quitter, alors qu’une troisième empile les illustrés et les cassettes des «émissions culturelles». Dans notre Suisse si propre en ordre, leur activisme dérisoire tient de la subversion douce… «Un beau chaos» qui ne laisse pas de nous interpeller… Surtout durant cette période de surconsommation!

Vincent Adatte

lundi, 10 décembre 2012 14:28

Stars 80

Attention, une coupe de champagne sera offerte à chaque spectateur déguisé « années 80 » !

Un soir de très grosse déprime, deux tourneurs de spectacles de sosies au bord de la faillite plongent dans un vieux carton de quarante-cinq tours pour en sortir une idée lumineuse qu’ils ont tôt fait de proposer à leur banquier aux aguets…

Vincent (Richard Anconina) et Antoine (Patrick Timsit) espèrent en effet se renflouer en persuadant des vedettes fanées des années quatre-vingt de faire leur retour sur scène, en interprétant leurs grands tubes de l’époque. Ils projettent de conclure cette tournée «vintage» par un concert triomphal au Stade de France.

Au gré d’une comédie bien ficelée et inspirée de faits véridiques, la génération concernée retrouvera avec émotion et un zeste de nostalgie les interprètes de succès immortels comme «Born to Be Alive», «Confidence pour confidence» ou encore l’insubmersible «C’est l’amour». De leur côté, les plus jeunes apprendront le sourire aux lèvres l’existence des Jeanne Mas, Jean-Luc Lahaye, Lio, Début de soirée, Cookie Dingler et autre Sabrina…

Adeline Stern

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