lundi, 11 mars 2013 13:10

Happiness Therapy

Méconnu sous nos latitudes, le réalisateur new-yorkais David O. Russel a signé plusieurs films très réussis, comme la satire guerrière des «Rois du désert» (1999) ou la comédie existentielle débridée de «J’adore Huckabees» (2005), dont les flops ont hélas freiné sa carrière frondeuse.

Grâce au succès de «Fighter» en 2011, film de boxe imprévisible, cet électron libre du cinéma indépendant américain a pu tourner «Happiness Therapy» une comédie romantique qui détonne… Après avoir passé huit mois en hôpital psychiatrique, Pat Solatano (Bradley Cooper) revient habiter chez ses parents. Divorcé, il a perdu son emploi d’instituteur et sa maison.

Invité à un dîner par son meilleur ami, Pat y fait la connaissance de Tiffany (Jennifer Lawrence, Oscar de la meilleure actrice), une jeune veuve érotomane. Grâce à elle, il va pouvoir se reconstruire via une thérapie du bonheur très singulière… Une «romcom» au charme grinçant, avec un Robert de Niro complètement retrouvé en père emprunté!

Adeline Stern

lundi, 11 mars 2013 13:06

Möbius

Agent du FSB parfaitement bilingue, Gregory Lioubov (Jean Dujardin) est envoyé à Monaco pour démasquer un certain Rostovski (Tim Roth), un oligarque aux méthodes douteuses. Par l’entremise de l’une de ses collaboratrices, l’agent russe «suggère» à une trader aussi douée que séduisante de le renseigner sur ce gros poisson.

Persona non grata aux Etats-Unis depuis la faillite de Lehman Brothers, Alice (Cécile de France) accepte de collaborer, sans révéler qu’elle est déjà au service de la CIA qui s’en frotte les mains! Au mépris de toutes les règles, Gregory entre alors en contact avec Alice, sous une fausse identité…

En 1988, Eric Rochant a signé avec «Un monde sans pitié» le manifeste cinématographique de toute une génération. Après un silence de quelques années, le réalisateur des «Patriotes» (1994) revient sur le devant de la scène avec «Möbius», thriller d’espionnage des plus retors, qui piège aussi bien ses deux protagonistes que les spectateurs!

Vincent Adatte

lundi, 11 mars 2013 13:02

Hôtel Transylvanie (3D)

Pour échapper à la vindicte humaine, le comte Dracula a fait bâtir un hôtel dans une région perdue. Directeur de cet établissement très horrifique, il y accueille tous les monstres cinématographiques soucieux de passer leurs vacances à l’abri de l’intolérance et de la persécution.

Pour fêter les 118 ans de sa fille Mavis, une adolescente rebelle qui s’ennuie à mourir, le vampire a l’idée d’organiser une monstrueuse réception à laquelle il souhaite inviter tous ses pairs. Las, sa princesse ne rêve que de découvrir le monde. Un jeune touriste égaré va alors mettre le feu aux poudres…

N’en disons pas plus sur ce film d’animation parodique qui retourne avec un malin plaisir toutes nos certitudes de cinéphiles, sans pour autant désorienter les enfants, les initiant au contraire sans frayeur à tout un pan de l’histoire du cinéma qui fait peur, en compagnie des Frankenstein, loups-garous et autre Homme invisible. Un séjour très recommandé!

Vincent Adatte

lundi, 11 mars 2013 12:57

Avanti

Dimanche 17 mars à 17h30, le film sera projeté en présence de la réalisatrice, sera suivi d’une discussion autour du thème de «la maladie mentale» avec l’appui de plusieurs professionnels, avant de partager le traditionnel verre de l’amitié.

Mal dans sa peau, Léa (Nina Meurisse) «déserte» autant que possible son job alimentaire pour aller filmer en cachette sa mère Suzanne (Hanna Schygulla) qui souffre de troubles mentaux, au point que son père a dû se résoudre à la placer dans une clinique psychiatrique. En son for intérieur, Léa n’a jamais accepté cette décision, se refusant à considérer sa mère comme «une malade».

Un jour, la jeune femme se démène pour l’emmener dans l’ancienne maison familiale, sous prétexte de trier quelques souvenirs et bibelots de famille avec sa tante Catherine (Miou-Miou). Au retour de cette «excursion», Léa n’a pas le cœur à la laisser rentrer à la clinique. Avec son consentement, elle l’entraîne dans une fugue majeure, où elle finira par se rendre à l’évidence, vaincue par ce que Freud appelait le principe de réalité…

Artiste contemporaine de réputation mondiale, la cinéaste suisse Emmanuelle Antille confère à l’un de ses thèmes de prédilection une belle ampleur émotionnelle.

Vincent Adatte

lundi, 11 mars 2013 12:55

Flight

Après «The Pole Express» (2004), «La Légende de Beowulf» (2007) et «Le drôle de Noël de Scrooge» (2009), le cinéaste américain Robert Zemeckis fait son grand retour au cinéma «traditionnel», flanqué d’acteurs en chair et en os, maniant non sans maestria tous les ingrédients du scénario dit «de rédemption».

Le seizième long-métrage du réalisateur de l’inoubliable «Qui veut la peau de Roger Rabbit?» (1988) narre les déboires d’un pilote de ligne alcoolique qui sauve la plupart de ses passagers d’un crash meurtrier, en effectuant un atterrissage de fortune miraculeux, au cours duquel il réussit à faire voler son avion à l’envers!

A son réveil à l’hôpital, Whip (Denzel Washington), loin d’être traité comme un héros, va être soumis à dure épreuve. L’enquête révèle en effet qu’il pilotait en état d’ébriété et le voilà promis à un procès retentissant. A la fois très spectaculaire, particulièrement anxiogène et si humain!

Adeline Stern

lundi, 11 mars 2013 12:52

Blancanieves

Né en 1963 à Bilbao, Pablo Berger a vécu son enfance à côté d’une salle de cinéma. En 2003, il signe un premier long-métrage intitulé «Torremolinos 73», une comédie émouvante sur un couple qui tourne des films érotiques en Super 8 sous le régime de Franco.

Après huit ans de travail, il nous livre aujourd’hui un mélodrame gothique librement inspiré de «Blanche-Neige et les Sept Nains» des frères Grimm, transposé dans l’Espagne des années vingt. «Blancanieves» débute par une corrida qui voit un matador affronter un taureau enragé dans une arène pleine à craquer, avant de s’attacher aux pas de sa jeune fille élevée par une belle-mère sadique.

Un beau jour, la demoiselle prend la fuite avec une bande de nains toréros… A la faveur d’un noir et blanc subtilement nuancé de gris, Pablo Berger actualise le conte avec les atouts du cinéma muet: un format quasi carré, des images d’une grande puissance évocatrice et un montage d’une fluidité étonnante. Une belle surprise!

Adeline Stern

lundi, 18 février 2013 14:36

Lincoln

Après «Cheval de guerre», Steven Spielberg concrétise avec «Lincoln» un projet qu’il portait depuis de longues années. Adapté d’un livre dont il avait acheté les droits en 1999, avant même qu’il ne soit écrit, son 28e long-métrage commence sur le front de la Guerre de sécession.

On y découvre le 16e président élu de l’Histoire des Etats-Unis interpellé par deux soldats noirs qui l’enjoignent de tenir sa promesse de «rendre égaux tous les hommes entre eux». Elu pour un deuxième mandat, Lincoln (Daniel Day-Lewis) va alors mener un combat politique d’une intensité formidable, pour imposer à des députés récalcitrants ce fameux treizième amendement qui promulgue l’abolition de l’esclavage.

En stratège lucide, Lincoln veut absolument faire voter cet amendement avant de traiter avec les Sudistes qui sont en train de perdre la main. Pour arriver à ses fins vertueuses, l’homme d’Etat n’hésitera pas à pratiquer un lobbying à la limite de la corruption… Du grand art!

Vincent Adatte

Le Samedi 9 mars, à 18h, le film sera suivi d’une discussion avec le réalisateur puis du traditionnel verre de l’amitié.

En 2008, le cinéaste documentaire suisse Olivier Zuchuat nous avait sidérés avec «Au loin des villages» qui décrivait l’attente de rescapés des tueries du Darfour. Il récidive aujourd’hui en nous offrant un nouveau chef-d’œuvre d’intégrité cinématographique…

L’île grecque de Makronissos a abrité entre 1947 et 1951 un camp de concentration où ont été enfermés et torturés près de 80.000 communistes, sur ordre du régime autoritaire du roi Paul et avec la bénédiction des Etats-Unis. Parmi les déportés, figuraient des poètes, des cinéastes, des musiciens… Aujourd’hui, il n’y a plus que des ruines à Makronissos, décrétée en 1989 monument de la guerre civile.

Par le biais de travellings hypnotiques, Zuchuat arpente ce qui reste des camps, ressuscitant ses fantômes grâce à une bande sonore inouïe. Celle-ci oppose les textes de «rééducation» hurlés jouer et nuit par haut-parleurs, à la parole intime, irréductible, des poètes qui ont résisté à l’anéantissement, en écrivant envers et contre tout!

Vincent Adatte

lundi, 18 février 2013 14:31

Alceste à Bicyclette

Parvenu au sommet de sa carrière, le comédien Serge Tanneur (Fabrice Luchini) a quitté définitivement le monde du spectacle, dégoûté par les hypocrisies du milieu du théâtre. Retiré sur l’île de Ré, il en arpente les chemins à vélo.

Acteur reconnu mais abonné aux séries télés, le beau Gauthier Valence (Lambert Wilson) espère bien le faire sortir de sa tanière. Avide de reconnaissance et de prestige, il veut le convaincre de remonter sur les planches pour jouer ensemble «Le Misanthrope». Avec finesse, le réalisateur des «Femmes du sixième étage» (2010) multiplie les correspondances entre les protagonistes de son huitième long-métrage et les deux personnages principaux de la pièce de Molière.

D’évidence, Valence a tout de Philinte le mondain compromis, alors que Tanneur ressemble diantrement à Alceste qui cultive un mépris souverain à l’égard de ses contemporains… Sur une idée de Luchini, Le Guay a réussi une étude de caractère très subtile, entre pastiche et comédie amère.

Adeline Stern

lundi, 18 février 2013 14:27

Sublimes Créatures

Réalisateur de «Ecrire pour exister», le cinéaste américain Richard LaGravenese a obtenu le redoutable privilège de porter à l’écran «16 Lunes», premier tome de «La saga des lunes», une série de romans fantastiques à succès, écrite pour les jeunes adultes, dans l’esprit de «Twilight».

Jeune étudiant habitant dans une petite ville de Caroline du Sud, Ethan Wate (Alden Ehrenreich) mène une vie sans histoire, jusqu’au jour où débarque dans son lycée Lena Duchannes (Alice Englert) une nouvelle élève, dont l’arrivée coïncide avec des phénomènes inexplicables!

Intrigué par l’aura mystérieuse de la nouvelle-venue, qui a le don de susciter l’antipathie de ses camarades, Ethan tente un rapprochement. Il découvre non seulement que Lena est douée de puissants pouvoirs surnaturels, mais aussi que sa famille cache un secret dont la divulgation pourrait être très lourde de conséquences… Ne manquez pas le début de cette  grande romance entre lumière et ténèbres!

Adeline Stern

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