lundi, 30 novembre -0001 01:00

LES SIMPSONS : LE FILM

A l’origine, Les Simpson est une série d’animation américaine iconoclaste due à la plume acérée du scénariste Matt Grœning qui se serait inspiré de sa propre famille. Lancée en décembre 1989, elle a connu aux Etats-Unis un succès qui ne s’est jamais démenti depuis lors. Après en avoir produit dix-huit saisons, Fox Television vient de signer pour deux années supplémentaires.

Le graphisme des Simpson est très reconnaissable: les personnages sont tout jaunes, ont de gros yeux globuleux et seulement quatre doigts à chaque main. Autre particularité, ils n’ont pas d’ombre, donnant l’impression de flotter dans le décor. Animée de manière très approximative, dessinée de façon maladroite, la série constitue une caricature de la famille moyenne américaine, avec tous les ingrédients qu’il faut… Cupidité, bêtise, malbouffe, politique et religion, mais le tout mélangé avec humour, générosité, gentillesse et grossièreté.

Pour réussir la conversion cinématographique des Homer, Marje, Bart, Lisa et cie, les onze scénaristes qui œuvrent sur la série télé ont rassemblé leurs forces insolentes. Commis aux Simpson depuis 1990, le réalisateur David Silverman a aussi supervisé leur passage sur grand écran…

Bienvenue à Springfield dont la faune est à nulle autre pareille!

Vincent Adatte

Age légal 7 ans / suggéré dès 12 ans
lundi, 30 novembre -0001 01:00

HANA

Tous les spécialistes s’accordent à dire de Hirokazu Kore-eda qu’il est l’un des cinéastes japonais les plus passionnants du moment. Très éclectique, le réalisateur de splendeurs comme Maboroshi (1995), After Life (1998) ou Nobody Knows (2004) s’autorise avec Hana une incursion dans la comédie, voire la farce. Sous ses apparences de «chambara» (film de sabre), son cinquième long-métrage de fiction constitue en effet une satire du genre. Preuve en est que l’on n’y donne pas un seul coup de katana!

En 1702, à l’aube de la révolution industrielle, le Japon subit une mutation qui sera fatale au code de l’honneur (bushido), pierre angulaire du système féodal. Mis sur la touche, sans employeur, les glorieux samouraïs doivent rentrer dans le rang, ce qui n’est pas pour déplaire à certains d’entre eux…

Samouraï timide, Sozaemon (Junichi Okada) doit venger la mort de son père pour sauver l’honneur de son clan. D’une grande maladresse, le jeune homme se rend à Edo (ancien nom de Tokyo) pour accomplir son devoir. Très peu enclin à perpétuer la tradition, le mercenaire va tout faire pour éluder le duel vengeur, d’autant plus que son adversaire a l’air d’un bon père de famille… Eloge généreux de la faiblesse, Hana se laisse voir avec un grand plaisir!

Vincent Adatte

Avec Junichi OKADA, Rie MIYAZAWA * Age légal 10 ans / suggéré dès 12 ans * VO sous-titrée
lundi, 30 novembre -0001 01:00

LA FAILLE

Ingénieur spécialisé dans l’étude des facteurs d’usure provoquant les dysfonctionnements, ruptures et crashes aéronautiques, le très aisé Ted Crawford (Anthony Hopkins) tue d’une balle dans la tête sa femme adultère. Arrêté et incarcéré, son cas semble réglé et l’issue du procès ne fait aucun doute. Coup de théâtre, Crawford met au défi le jeune assistant au procureur Willy Meatchum (Ryan Gosling) de le confondre. La suite va ébranler toutes les certitudes.

Manipulateur en diable, le présumé coupable n’a rien laissé au hasard et fait donc la nique à la justice. Allant de surprise en surprise, l’ambitieux Meatchum va avoir bien du fil à retordre. Serait-il en présence du crime parfait? Formé à la télévision, le réalisateur Gregory Hoblit connaît visiblement l’art de nous tenir en haleine, puisqu’il se permet de vendre prématurément la mèche, sans que cela ne nuise au suspense.

Sir Anthony Hopkins réussit son numéro très inquiétant habituel. Nullement impressionné, Ryan Gosling crève littéralement l’écran. Cet acteur encore peu connu interprète avec une belle conviction le rôle d’un jeune carriériste dévoré par l’ambition, au point que le spectateur finirait presque par lui préférer le criminel… Un jeu du chat et de la souris jubilatoire!

Adeline Stern

Avec Anthony HOPKINS, Ryan GOSLING, David STRATHAIRN * Age légal 12 ans / suggéré dès 16 ans
lundi, 30 novembre -0001 01:00

HARRY POTTER et l Ordre du Phénix

La nouvelle adaptation des aventures et mésaventures de l’apprenti sorcier créé en 1994 par J. K. Rowling accentue la dimension traumatique apparue à l’épisode quatre… Alors qu’il entame sa cinquième année de scolarité à l’école de Poudlard, Harry Potter va devoir affronter plus que jamais les démons de la duplicité, avec une bonne dose de culpabilité en sus.

Complètement abusé par l’habile propagande du Ministre de la magie Cornelius Fudge, le corps professoral ne croit guère à un retour possible de l’abominable Voldemort. Pis encore, le séditieux Fudge a engagé une nouvelle enseignante dont la mission pédagogique semble pour le moins douteuse! Ne pouvant se fier à quiconque, hormis à ses fidèles Ron et Hermione, notre héros va organiser la résistance en toute clandestinité…

Après les désistements de la réalisatrice indienne Mira Nair et de Jean-Pierre Jeunet c’est un jeune cinéaste formé à la mythique BBC qui a pris le relais pour tourner cette cinquième mouture que l’on annonce comme très sombre et mouvementée. Réalisateur de séries, David Yates n’a pas lésiné sur les effets spéciaux pour réveiller tous les fans de Daniel Radcliffe qui, avec les années, étoffe toujours plus son interprétation.

Vincent Adatte

Avec Daniel RADCLIFFE, Rupert GRINT, Emma WATSON * Age légal 10 ans / suggéré dès 12 ans
lundi, 30 novembre -0001 01:00

LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON

En septembre 1995, Jean-Dominique Bauby, rédacteur en chef d’un magazine féminin, est victime d’une attaque cérébrale qui lui vaut un coma prolongé. Lorsqu’il revient enfin à lui, un médecin lui fait comprendre qu’il est atteint d’un mal rarissime appelé le «locked-in-syndrome» (le syndrome de l’enfermement). Comme enfermé à l’intérieur de lui-même, Bauby est entièrement paralysé et a la très pénible impression que son corps est enserré dans un scaphandre.

Seule fonctionne encore la paupière de son oeil gauche qui va devenir son unique moyen de communication: un battement de paupière pour dire oui, deux pour dire non. Par contre, le cerveau est intact, ce qui signifie que Bauby comprend et se souvient de tout. Grâce à un système de langage établi par son orthophoniste, l’ex-journaliste va dicter avec une ténacité incroyable le récit de son enfermement…

Cinéaste et peintre new-yorkais mondialement connu, Julian Schnabel a réalisé Le Scaphandre et le papillon sous deux angles complémentaires. Le premier est filmé du point de vue de Bauby qui commente à la première personne son étrange renaissance (qu’il compare à celle d’un papillon), un récit indicible destiné au seul spectateur. Le second nous révèle le protagoniste dans sa nouvelle condition, alors qu’il a pu entrer en communication avec les siens et donner un sens à son existence diminuée. Au contraire de désespérer le spectateur, ce film tout simplement prodigieux nous donne infiniment goût à la vie !!!

Adeline Stern

Avec Mathieu AMALRIC, Emmanuelle SEIGNER, Marie-Josée CROZE * Age légal 12 ans / suggéré dès 14 ans * Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2007. Adapté du roman éponyme de Jean-Dominique Bauby
lundi, 30 novembre -0001 01:00

DIE HARD 4 - RETOUR EN ENFER

Douze ans après le troisième volet de la franchise Die Hard, Bruce Willis reprend du service dans le rôle de l’incorruptible John McClane. C’est en 1988, avec Le piège de cristal, que Joël Silver, l’un des producteurs les plus futés du Nouvel Hollywood, a lancé sur le marché du film d’action pur et dur ce flic solitaire aux méthodes peu orthodoxes.

Divorcé, largué, déconnecté, McClane doit cette fois déjouer un hold-up virtuel ourdi par un terroriste du Net qui va plonger l’Amérique dans un chaos sans précédent. Pour empêcher ce crime très tendance, notre gueule cassée se voit flanqué d’un jeune homme féru d’informatique, un peu pirate sur les bords. Cloîtré dans son appartement, scotché à son ordinateur, Matt Farrell (Justin Long) est ce que les Américains appellent un «geek» et les Japonais, un «hotaku».

Conservant les bonnes manières de la vieille école, McClane va se démener pour empêcher cette catastrophe high-tech, son goût du concret l’entraîne même à se battre à mains nues contre le méchant. Poursuites, cascades et explosions se succèdent sans répit. Ponctué de bons mots et d’effets spéciaux bien fichus, Retour en enfer cultive l’art de la surenchère spectaculaire parfois de manière quasi burlesque… Divertissant!

Vincent Adatte

Avec Bruce WILLIS, Justin LONG, Cyril RAFFAELLI * Age légal 14 ans / suggéré dès 14 ans
lundi, 30 novembre -0001 01:00

JINDABYNE

En 2001, le cinéaste australien Ray Lawrence s’était déjà signalé à notre attention avec Lantana (très apprécié du public du Royal), un polar intimiste très réussi, mettant en scène des couples minés par le soupçon. Cette fois, Lawrence a transposé en Australie une nouvelle de l’écrivain américain Raymond Carver.

D'origine irlandaise, Stewart Kane vit en Australie, dans la petite ville de Jindabyne. Parti avec ses trois amis pour un week-end de pêche en montagne, Stewart découvre dans la rivière le corps sans vie d’une aborigène. Pour sauver leur partie de pêche, les compères décident de ne pas prévenir tout de suite la police. Après l’avoir arrimé à la rive, ils immergent le cadavre indélicat pour éviter qu’il ne se putréfie, puis taquinent le goujon sans trop d’état d’âme.

A la fin du week-end, nos pêcheurs à la ligne rentrent tranquillement chez eux et signalent enfin aux autorités leur macabre découverte. A leur retour, ils se montrent plutôt surpris de l’accueil très peu aimable qui leur est réservé. Venant de la communauté aborigène, cette hostilité s’avère assez compréhensible. De la part de leurs proches, c’est plus inattendu! Film choral subtilement discordant, Jindabyne fait définitivement accéder son auteur au rang de grand cinéaste du malaise.

Adeline Stern

Avec Laura LINNEY, Gabriel BYRNE, Debora LEE FURNESS * Age légal 14 ans / suggéré dès 16 ans * VO sous-titrée
lundi, 30 novembre -0001 01:00

ZODIAC

Réalité oblige, une affaire criminelle ne se résout pas d’un coup d’éprouvette comme dans un épisode des Experts… C’est que David Fincher a voulu nous démontrer avec Zodiac qui, à ce jour, constitue sans doute son meilleur film. Pour son sixième long-métrage, le réalisateur de Se7en (1995) et de Panic Room (2002) s’est inspiré de faits réels qui ont défrayé la chronique californienne.

Dès 1968, un tueur en série s’est mis à sévir à San Francisco. Fasciné par les explosifs, ce criminel terrorisant a défié pendant près de vingt-cinq ans la police et la presse en leur faisant parvenir des messages cryptés dont la plupart resteront indéchiffrables. Surnommé le tueur du Zodiaque, il a revendiqué trente-sept meurtres, mais on lui en imputerait facilement une douzaine de plus! Après avoir interrogé plus de deux milles suspects, la police a clos l’enquête en avril 2004, sans avoir pu identifier le vrai coupable.

S’appuyant sur les deux livres très documentés que le reporter Robert Graysmith a écrits sur l’affaire, Fincher a centré son film sur quatre enquêteurs (deux policiers et deux journalistes) qui, jusqu’à l’obsession, ont tenté de démasquer le «serial killer» avec, comme seul résultat tangible, des vies privées dévastés… En résulte une œuvre très forte qui a vivement impressionné la critique à Cannes.

Vincent Adatte

Avec Jake GYLLENHAAL, Mark RUFFALO, Anthony EDWARDS * Age légal 14 ans / suggéré dès 14 ans
lundi, 30 novembre -0001 01:00

Anche libero va bene

Sans contestation possible, le premier long-métrage de l’acteur italien Kim Rossi Stuart est l’un des plus beaux films sur l’enfance vu ces dernières années, égalant ou presque les chefs-d'oeuvre inoubliables de François Truffaut, Maurice Pialat, Jean Vigo ou encore Yasujiro Ozu. A onze ans, Tommi (Alessandro Morace) vit à Rome avec sa grande sœur Viola (Marta Nobili) et son père Renato (Kim Rossi Stuart) qui s’efforce de faire oublier à ses enfants l’absence de leur mère Stefania (Barbara Bobulova). Au seuil de l’adolescence, Tommi tente de se construire malgré tout. Un beau jour, Stefania revient à la maison, pleine de repentir. Sous les yeux des deux gosses incrédules, les parents vont alors jouer une fois de plus la comédie amère de l’impossible réconciliation… Loin de tout sentimentalisme, le cinéaste réussit à rester constamment à hauteur de ses jeunes protagonistes. Avec une grande délicatesse, il dépeint le drame ordinaire de ces enfants qui savent pertinemment que les «happy end» sont du domaine du seul cinéma. Déjà le titre du film témoigne parfaitement de cette finesse… Au cours d’une conversation avec son fils, Renato lui révèle que son poste préféré sur un terrain de football est celui de libero. A l’intention des profanes en la matière, précisons qu’il s'agit d'un défenseur qui, n'étant pas soumis à un marquage individuel, peut donc évoluer librement en défense. Et l'enfant de répliquer à son père: «Anche libero va bene», ce qu'on peut traduire par «Libero, ça me va aussi». Vincent Adatte Avec Kim Rossi Stuart, Barbora Bobulova, Alessandro Morace, Marta Nobili, Alberto Mangiante Site Officiel : www.libero-lefilm.com
lundi, 30 novembre -0001 01:00

NI VIEUX NI TRAITRES

Repas dès 19h, film à 20h suivi d’un débat animé par l’OSL et d’un apéro offert.

Variation d’une fameuse devise anarchiste Ni vieux ni traîtres revient de façon passionnante sur l’engagement des milieux libertaires sur plus de trois décennies. Réalisé par Georges Minangoy et Pierre Carles, l’un des empêcheurs de tourner en rond les plus redoutables de notre paysage audiovisuel, ce documentaire n’assène aucune vérité, mais invite au débat…

Au début des années septante, des anarchistes français ont épaulé leurs camarades catalans dans le combat contre le franquisme finissant. Pour financer leurs menées subversives, ils ont multiplié hold-up et braquages de banques. Au milieu des années quatre-vingt, quelques-uns parmi ces libertaires formèrent le groupuscule «Action directe» et passèrent à l’action violente dans leur lutte anticapitaliste, revendiquant notamment l’assassinat du patron de Renault. D’autres s’y refusèrent, sans toutefois se désolidariser de leurs anciens compagnons…

Pierre Carles et Georges Minangoy vont à la rencontre des acteurs clefs de cette époque troublée, suscitant plusieurs discussions sur la légitimité de l’utilisation de la violence et la fidélité des choix politiques. Au Royal, plusieurs protagonistes du film seront présents pour témoigner, notamment en faveur de la libération des membres d’Action Directe.

Adeline Stern

Avec Joëlle AUBRON, Annie DESSEAUX, Jacques GARCIN, Jean HALFEN, Gilbert ROTH, Jean-Marc ROUILLAN
© 2024 Cinéma Royal de Ste-Croix