lundi, 31 octobre 2011 15:09

Le Skylab

Actrice talentueuse, réalisatrice de deux films d’auteur très personnels («Two Days in Paris» et «La Comtesse»), Julie Delpy aborde sa première «grande» production avec une belle réussite. Film choral, d’une liberté de ton réjouissante, «Le Skylab» est inspiré de ses souvenirs d’enfance (son propre père y joue le rôle du vieux tonton sénile).

Au cœur de l’été 1979, alors que les débris de la station spatiale Skylab désintégrée menacent de tomber sur la Bretagne, toute la famille est réunie dans la maison de campagne pour fêter l’anniversaire de la grand-mère.

«Quelques» verres de vin plus tard, cette communauté familiale politiquement très clivée s’adonne à des engueulades homériques, tandis que les enfants jouent à des jeux qui ne sont pas toujours innocents… Portée par une distribution étincelante, dont une sublime Bernadette «Mamie» Laffont, une comédie à costume pleine de drôlerie, très loin de tous les clichés inhérents au film de groupe!

Vincent Adatte

lundi, 24 octobre 2011 14:29

Médiums, d’un monde à l’autre

Dimanche 6 novembre Soirée « Univers irrationnels »

  • 17h00 Lumière
  • 19h00 Repas
  • 20h00 Médiums, d’un monde à l’autre

«La raison donne des normes. Mais est-elle l’autorité suprême en ce domaine ? Ce qu’elle nous fait connaître est-il «infranchissable» ?» A travers deux documentaires de qualité et des discussions qui suivront les projections, le Royal nous propose d’interroger notre rationalité… En présence de Denise Gilliand et de Céline Boson Sommer.

Avec «Lumière», le cinéaste autrichien Peter-Arthur Straubinger se demande si l’on peut survivre sans prendre de nourriture ni d’eau pendant des semaines, des années, voire des décennies? Grâce au phénomène mystérieux du «respirianisme», cela semble pourtant possible, comme certaines expériences à caractère «scientifiques» tendraient à le prouver…

De son côté, la cinéaste suisse Denise Gilliand» nous confronte avec l’idée d’une vie après la mort dans «Médiums, d’un monde à l’autre». Le nouveau documentaire de la réalisatrice des «Bas-fonds» et de «Article 43» relate en effet le défi qu’une médium guérisseuse a lancé aux incrédules en pratiquant son don devant la caméra.

Une soirée découverte, tout exprès pour les esprits ouverts et curieux !

Adeline Stern

On ne s’ennuie pas un millième de seconde à la vision du premier volet de la trilogie de l’adaptation des aventures du vaillant reporter à la houppe dont les premières aventures parurent en 1943. Avec une belle virtuosité, Steven Spielberg est parvenu à compiler de manière très convaincante trois albums mythiques de Tintin («Le crabe aux pinces d’or», «Le secret de La Licorne» et «Le trésor de Rackham le Rouge»).

Par le biais de la technologie de la «Performance Capture» garante d’une image de synthèse hyper réaliste, le réalisateur des «Aventuriers de l’arche perdue» (qui devait déjà énormément à Hergé), a réussi à transposer l’univers du dessinateur belge, sans tomber dans le piège de la reprise littérale, le style dit de la ligne claire étant parfaitement antithétique à la 3D.

Bien sûr, les puristes peineront peut-être à accepter une surenchère d’effets spéciaux très étasunienne, mais ne boudons pas pour autant notre plaisir!

Adeline Stern

lundi, 24 octobre 2011 13:24

We need to talk about Kevin

Sélectionné à Cannes en compétition, le troisième long-métrage de la réalisatrice britannique Lynne Ramsay appartient de plain-pied à la catégorie des chefs-d’œuvre inconfortables! Eva (Tilda Swinton) a donné le jour à un garçon, mais elle ne parvient pas à l’aimer, tel est son «crime».

Des premiers mois à l’adolescence fatidique, l’enfant va lui rendre au centuple cette incapacité, alors que le gamin se comporte comme un ange vis-à-vis de son père… Eva a beau arpenter par la mémoire l’avant et l’après du désastre, elle ne parvient pas à s’expliquer ni son comportement, ni celui de son gosse.

Loin des délires horrifiques dont le cinéma fantastique borde trop souvent les enfants criminels, Lynne Ramsay s’en tient à une inquiétante étrangeté, où la couleur rouge prédomine, sans verser nécessairement le sang. La voilà l’œuvre subtile et déstabilisante qui incarne à nos yeux la quintessence du cinéma fantastique contemporain!

Vincent Adatte

lundi, 24 octobre 2011 13:20

Un Monstre à Paris

Réalisé par le Français Eric «Bibo» Bergeron, ce long-métrage d’animation en images de synthèse tient à la fois de la fable humaniste et du film musical enchanteur… Créé par deux apprentis «Frankenstein», un monstre sème la panique dans le Paris de 1910, inondé par la Seine en crue. Traquée sans relâche par la police, la créature terrifiante demeure pourtant introuvable.

Jusqu’au jour où la belle Lucille, chanteuse-vedette de «L’Oiseau rare», un fameux cabaret de Montmartre, découvre le monstre dans ses loges. Loin de s’en effrayer, la demoiselle lui découvre plutôt un don exceptionnel pour la guitare et décide de lui offrir sa protection!

Familial, le nouveau film d’animation en 3D du réalisateur de «Gang de requins» joue des couleurs et des voix avec grâce. Mais la palme revient au duo chanteur formé de Vanessa Paradis et Mathieu Chédid, revisitant à eux deux le mythe de la Belle et la Bête!

Adeline Stern

lundi, 24 octobre 2011 13:17

Tu seras mon fils

Propriétaire passionné et manipulateur d’un grand domaine viticole du Bordelais, Paul de Marseul (Niels Arestrup) n’a que mépris pour son fils Martin (Loránt Deutsch), lui déniant toute légitimité à reprendre son entreprise. A quelques jours des vendanges, François (Patrick Chesnais), son maître de chai, lui annonce qu’il souffre d’un cancer incurable.

Paul le prend très mal, car son homme de confiance est à l’origine de l’élaboration de ses crus les plus prestigieux. Obligé de se rendre à l’évidence, le proprio jette alors son dévolu sur Philippe, le fiston très compétent de François, jusqu’à vouloir l’adopter, au grand dam du pauvre Martin, humilié comme jamais…

Chronique acerbe d’une famille minée par les non-dits, «Tu seras mon fils» de Gilles Legrand présente une robe très sombre et des tanins dramatiques remarquablement longs en bouche. Le tout servi par deux acteurs au sommet de leur art!

Vincent Adatte

vendredi, 07 octobre 2011 19:07

Abrir puertas y ventanas

Samedi 22 octobre, à 20h30 : Soirée Léopard d’or 2011 du Festival de Locarno.
Le film sera suivi d’une discussion en présence de la réalisatrice.

Coproduit par l’Argentine et la Suisse, «Abrir puertas y ventanas» («Ouvrir portes et fenêtres») a remporté non seulement le Léopard d’or décerné au meilleur film de la compétition internationale du festival de Locarno, mais aussi le Prix d’interprétation féminine, attribué à María Canale.

La jeune réalisatrice Milagros Mumenthaler ne s’attendait sans doute pas à un tel triomphe, pourtant mérité. Née en Argentine, elle a grandi en Suisse, avant de retourner faire des études de cinéma dans son pays natal et réaliser ce premier long-métrage intimiste et bien plus subtil qu’il en a l’air.

Dans la touffeur estivale de Buenos-Aires, trois jeunes filles sont laissées à elles-mêmes, après la mort de leur grand-mère qui les a élevées. Tout en se consacrant à ses études, Marina assure la survie de la maisonnée et supporte mal que Sofia ne se soucie que de son apparence, alors que Violeta reste désœuvrée, recevant parfois la visite d’un homme plus âgé…

Vincent Adatte

vendredi, 07 octobre 2011 19:04

Emilie Jolie

A l’origine, «Emilie Jolie» est un conte musical pour enfants de Philippe Châtel. Sorti dès 1979 en disque «33 tours», il rassemblait le gotha de la chanson française de l’époque qui poussait la chansonnette, de Georges Brassens à Henri Salvador, en passant par Julien Clerc, Alain Souchon, Laurent Voulzy, Louis Chédid, Françoise Hardy ou encore Eddy Mitchell.

Devenu un classique, «Emilie Jolie» fait aujourd’hui l’objet d’une adaptation cinématographique qui ravira les plus jeunes spectateurs, ainsi que les parents qui ont su garder leur âme d’enfant. Dû au réalisateur de l’excellent «Le chien, le général et les oiseaux» (2003), ce dessin animé raconte l’histoire d’une petite fille un brin angoissée à l’idée de se rendre dans sa nouvelle école.

Pour lui changer les idées, sa mère lui offre un livre qu’elle lisait dans son enfance. Seule dans sa chambre, Emilie se plonge dans l’histoire de Gilbert, un gentil petit lapin bleu qui a été enlevé par une sorcière très peu amène…

Adeline Stern

vendredi, 07 octobre 2011 19:02

Abduction

«Abduction» («Identité secrète») est un thriller construit autour de l’acteur Taylor Lautner qui s’est fait connaître en faisant le lycanthrope de charme dans la série «Twilight» dont on connaîtra bientôt la fin.

Prenant les traits de Nathan Harper, il endosse ici le rôle d’un jeune homme qui, depuis toujours, a l’impression étrange de mener une vie qui n’est pas la sienne. Cette sensation devient réalité le jour où il découvre une photo de lui enfant sur un site consacré aux personnes disparues. Nathan comprend alors que ses parents ne sont pas les siens et que sa vie entière n’est qu’un mensonge! Alors qu’il commence à réunir les bribes de son passé, le voilà pris pour cible par des tueurs…

Né en 1969 dans le ghetto le plus meurtrier de Los Angeles, le cinéaste afro-américain John Singleton («Boyz’n The Hood», «Poetic Justice», «Shaft»…) signe une quête identitaire haletante, servie par une distribution de prestige (Sigourney Weaver, Michael Nyqvist, Alfred Molina…).

Adeline Stern

vendredi, 07 octobre 2011 18:20

La Fée

Forts de leur succès international sur scène, la Canadienne Fiona Gordon et le Belge Dominique Abel, se sont adjoint dès 1994 les services du Normand Bruno Romy pour restituer leur «vis comica» sur grand écran.

Après «Rumba» (2008), qui racontait une histoire d’amour contrariée liant deux instituteurs de campagne fous de danse latino, ce trio récidive avec «La Fée», chef-d’œuvre d’observation comique, truffé de gags à combustion lente hérités du Muet. S’inspirant des grands génies du cinéma burlesque (Buster Keaton, Charlie Chaplin, Jerry Lewis, Pierre Etaix), ces trois magiciens nous racontent l’histoire de Dom, réceptionniste rêveur d’un petit hôtel du Havre, qui reçoit la visite d’une Fée très dégingandée, laquelle va lui faire le coup des trois vœux d’une façon inédite!

Poétique, le résultat transcende la réalité prosaïque, avec des effets spéciaux bricolés «à vue», à mille lieux du désenchantement numérique. Avis aux amateurs, le charme opère à merveille!

Vincent Adatte

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