Tout ce que j'aime !
Les liens du sang où ceux du coeur ? Mon chéri va de nouveau me dire que je "fais dans le social". C'est vrai, c'est chez moi une vocation contrariée. Hier je pestais de ne pas pouvoir entrer dans des films moyennement, voire très, violents et aujourd'hui je ne sais plus où donner de la tête tant ceux qui nous sont proposés me semblent humains. Peut-être qu'après voir chanté sous la pluie, mercredi à la Lanterne Magique j'aurai les idées plus claires ? Allez savoir… Et s'il fallait justement ne pas avoir les idées trop claires pour accéder totalement à Baguette Magique ? le film de Frédéric Gonseth qui sera présenté ce même soir à 19h30 en présence du réalisateur dans le cadre de l'Association Générale Gens des Hauts Pays. Le peu que j'en ai apprécié grâce à la bande annonce est tellement prometteur. Je vois déjà la soirée de rêve se profiler à l'horizon ! Imaginez : un immense manège, un dresseur magicien, un chef de Choeur charismatique, des chanteurs extraordinaires et des chevaux en liberté !
Petit changement de registre le lendemain soir avec La vie rêvée de Walter Mitty. Le film incontournable pour tous ceux qui ont l'habitude de se céconnecter de temps en temps de leur routine et de se lâcher dans un imaginaire débridé. Je sens qu'on va nous donner des idées et des ailes, un vrai feu d'artifice ! Heureusement d'ailleurs parce que le lendemain soir, Philomena sera un film nettement plus sérieux (et plus social) même si tout aussi captivant. A une époque où il n'est plus si scandaleux de voir des adolescentes enceintes, ça va nous faire tout drôle de replonger dans l'enfer des Magdalenes Sisters (Peter Mullan - 2001). Une chose reste immuable cependant, on ne parle toujours pas des pères. A croire qu'elles ont toutes fait leur bébé toutes seules. Vous dites ? Problème de déni ? Je vois.
Opéra Passion avec La Dame du Lac de Rossini sur un livret de Tottola d'après un poème de Walter Scott. Dont je viens d'apprendre que, outre le fait qu'il soit l'auteur d'Ivanhoé, il est né le même jour que moi (et que Napoléon !) et que c'est à lui qu'on doit le retour du tartan et du kilt dont le port et l'usage avaient été interdits par une loi du Parlement anglais de 1746. Vous voyez ce que ça donne quand on empêche un homme de porter sa jupe ? Ceci dit, j'aime vraiment beaucoup Giacomo Rossini. Je me réjouis de voir La Dona del Lago et j'espère que j'aurai autant de plaisir qu'à l'écoute de son Guillaume Tell.
Si comme moi, votre mère vous a élevées en scandant : Jamais le premier soir (si tu veux qu'il t'épouse), lisez bien ce qui suit : selon la réalisatrice, Mélissa Drigeard, le titre du film ne doit rien au hasard. Au contraire : "C’est fou, cet acharnement à vouloir faire du bonheur une équation ! Je pense au contraire que la bonne méthode pour être heureux c’est surtout de ne pas en avoir (de méthode). A l’évidence, tout le monde se plante. C’est ça qui est drôle ! D’ailleurs le titre Jamais le premier soir est un clin d’oeil moqueur : il reprend l’une de ces premières règles absurdes que l’on trouve au chapitre « Amour » dans les ouvrages d’épanouissement personnel." Voilà qui remet bien l'église au milieu du village !
Revenons-en au social avec Ne m'oublie pas. Elle était engagée, elle avait fait de la politique, elle avait une sacré personnalité et voilà que tout fout le camp, il s'en est rendu compte le jour où elle a carrément oublié les cadeaux et le repas de Noël... C'est l'hommage magnifique d'un fils à sa mère, une façon intelligente de contrer une maladie impitoyable, de garder la mémoire. Nous resterons au coeur de l'humain encore avec cet autre film tout aussi poignant dont j'ai repris le commentaire suivant que je trouve autosuffisant : «Le thème de L’escale est celui des désillusions. C’est un film sur des gens qui essaient de s’extraire de leur condition et d’avoir prise sur leur destin» explique Kaveh Bakhtiati, son réalisateur, précisant encore: «Jamais je n'aurais imaginé, avant de partager leur quotidien, à quel point ils (les émmigrés) étaient plus courageux et entreprenants que je ne l’avais jamais été. Il y une force contagieuse en eux, qu’on retrouve dans les yeux des survivants ou des miraculés». Et de ceux qui n'ont rien à perdre aussi non ? Nous nous réjouissons de le voir et aussi de rencontrer Monsieur Bakhtiari !
Le dernier chef d'oeuvre de Miyazaki (qui vient de nous annoncer qu'il prend sa retraite à 72 ans), Le Vent se lève, nous sera proposé dimanche à 15 h et à ce que je vois, il n'est pas seulement destiné aux enfants. Venez nombreux voir ce film magnifique, le seul film de Miyazaki qui est tiré d'une histoire vraie (si mes sources sont justes !) La semaine suivante sera tout aussi intéressantes avec, pour commencer, le jeudi 13 février, un film de Steve McQueen (II) 12 Years a slave. Un film fascinant quand on pense que tout cela est parti d'un affreux malentendu, naître libre dans un état libre et se faire enlever et vendre (est-ce que c'est vraiment fini ce temps-là ? pas si sûr…) Yves Saint Laurent nous sera proposé vendredi pour la St Valentin. Ça tombe bien, rares sont ceux qui n'ont pas aimé ses créations. Avec en plus l'occasion de revoir Guillaume Gallienne, le joli cadeau que voilà ! Samedi (et dimanche), un coup de coeur : Henri, de notre amie Belge Yolande Moreau qu'on ne présente plus ! D'après ce que j'en ai entrevu, on dirait bien que nous allons faire un immense plongeon dans son univers très spécial d'émotion et de poésie…
Bons Films !
Christina