mercredi, 22 février 2012 16:53

Edito - 22 février 2012

Évaluer cet élément
(0 Votes)

Télécharger le programme complet au format PDF


Une planche sous le pain...

Autrement dit : "va y avoir du travail" (restons polis). Peut-être pas forcément pour Sherlock Holmes 2, plus ludique (rediffusion), mais déjà avec Bruegel, le moulin et la croix. Extraordinaire! Ce film est l'un des rares exemples d'adaptation de l'étude critique d'une toile (The way to calvary) pour le cinéma. Le scénario s'appuie entièrement sur un minuscule tableau (170 cm x 124 cm) du maître flamand. Ce qui ne l'empêche pas de comporter 500 personnages se dirigeant vers le Golgotha (dont certains ne mesurent pas plus d'un mm). Pour son film, Lech Majewski en a extrait une douzaine seulement. La démarche de Bruegel consistait à utiliser la situation politique immédiate pour faire comprendre l'histoire du Messie et non pas de se servir de l'histoire du Christ pour condamner les exactions espagnoles...

Pour continuer à me distraire intelligemment j'irai voir Zarafa samedi. Je viens d'apprendre qu'elle ne fut que la troisième girafe vivante à fouler le sol européen et la première en France ? Au cours de l'année 1827-28, elle ne reçut pas moins de 600'000 visiteurs. Imaginer des familles entières parcourir des centaines de km pour aller voir une girafe, voilà qui me laisse rêveuse...

Tonton Google ne m'a rien révélé de spécial sur La femme au nez cassé, mais le synopsis de Vincent est déjà bien alléchant tel quel. Sans compter le fait que j'adore les histoires qui montrent des hommes (si possible misanthropes) aux prises avec des bébés... Sans rire, quand ils ne s'en débarrassent pas tout de suite, ils font parfois montre d'une créativité qui avoisine le génial!

Deux "thrillers" pour suivre. Un poil différents cependant, entre l'exubérant La vérité si je mens 3 et un genre nettement plus sobre (quoique) avec La taupe. J'ai lu quelque part que ce dernier film était dédié à Bridget O'connor, une des scénaristes du film, décédée peu après la fin du tournage. J'ai lu aussi que John le Carré (écrivain qu'on ne présente plus) fait une courte apparition dans le film, dans le rôle d'un invité légèrement alcoolisé pendant une fête. Soyons attentifs...

50/50 me pose questions. Il n'y a pas si longtemps, le seul mot "cancer" signifiait "arrêt de mort". Or depuis quelque temps, j'ai l'impression que c'est moins systématique et que les exemples de guérison s'accumulent. Des films comme celui-ci m'apprennent à ne plus enterrer les gens trop vite et à faire confiance à l'extraordinaire capacité de résilience humaine.

Chic, on va revoir Bruno Ganz (j'ai un faible pour lui, il a comme un air d'infinie bonté dans le regard)! Sport de filles promet d'être passionnant avec Marina Hands (que j'avais trouvée superbe dans Lady Chatterley) et Josiane Balasko tellement à sa place en patronne autoritaire! Il paraît que le scénariste s'est inspiré de "Cruella d'enfer" pour le rôle de Josiane.

Ranger voire jeter les vêtements du défunt... Cela m'a toujours (dans les films) semblé la marque du début du deuil. Il y a bel et bien une histoire d'amour dans ce long métrage apolitique supposé simplement permettre au spectateur de mesurer l'intransigeance de la Dame de fer.  Pour dire qu'elle n'a pas été éduquée du tout en vue de devenir premier ministre (contrairement à ses homologues masculins) cette femme est vraiment une personnalité unique... qui ne laisse personne indifférent.

Les jeunes japonais des années soixante ont été très influencés par les mouvements étudiants européens. Ils avaient aussi une certaine admiration pour la littérature française. Dans La colline aux coquelicots, le réalisateur rend compte de l'un des plus grands bouleversements sociaux de l'histoire japonaise. L'accent est aussi mis sur une certaine sublimation du quotidien. Les repas, le ménage, sont mis en scène de manière poétique, révélant les valeurs des personnages. Cela nous donne un sentiment réconfortant de proximité. Du coup, je vais me sentir tellement bien dans mon cinéma préféré que je ne vais plus avoir envie de rentrer à la maison! En fait, ce n'est pas un appartement qu'ils devraient faire au dessus du Royal, mais d'immenses dortoirs pour nous permettre de dormir (un peu) entre deux représentations!

Bons films!
Christina

Lu 2107 fois

© 2024 Cinéma Royal de Ste-Croix