Edito - 19 avril 2010
Je ne sais pas, non, vraiment pas... je suis tiraillée entre l'envie de disserter sur les crises de doutes d'un artiste, un vrai, comme dans Nine; sur les multiples facettes d'une éducation sentimentale pas forcément vue par Flaubert et, in extenso, sur mes perpétuels doutes concernant mes choix de vie voire mes capacités.
Quand je vis des choses comme celles de l'autre soir, je me pose la question : est-ce que j'ai bien fait ? Sous entendu : de ne pas faire carrière, de ne pas épouser un millionnaire, de ne pas devenir capitaliste, ou escroc ou boursicotteuse ou gérante de casino à Las Vegas (mon rêve!) ou Robin(e) des Bois ou géniale inventrice...
Je m'explique. Nous assistions la semaine dernière aux assemblées générales de la Coopérative Mon Ciné et des Amis du Royal. Et là, bien installée dans un fauteuil moelleux, je me suis laissé dire que dans les 4 années à venir, un complément de 50'000 francs serait à trouver pour finir de financer l'installation numérique du cinéma, installation indispensable si nous voulons continuer à exister...
Là.
Comme ça.
Cinquante mille francs.
Une somme.
Une paille!.
Je me sens frustrée. Je ne les ai pas. Enfin, pas cette semaine. Pas sur moi.
Ô comme je regrette mon détachement vis à vis des choses de l'argent. Mon inconséquence face aux économies. Aux bas de laine. Aux petites fortunes dans les ruisseaux qui font les grandes rivières tant va la cruche à l'eau... Je n'ai même pas une maison à hypothéquer, sans ça je le ferai, parole ! Je ne peux même plus vendre des morceaux de la lune, c'est déjà fait. Qu'aurais-je d'autre à vendre ? Mes gribouillis de peintre amateur ? Mes textes ? Honnêtement, sur un plan strictement financier, je ne vaux rien.
Que dalle.
Nada.
Et sur le plan humain ? Peut-être, en cherchant bien, mais... est-ce monnayable? J'ai cru comprendre que même les âmes ne rapportaient plus. Le diable aussi est à découvert à force de les acheter !
Argent, sujet flou, sujet tabou. Ciel mes bijoux ! Je n'en ai pas non plus. Hormis ceux de famille, mais ce n'est même pas moi qui les porte.
Alors comment ? Comment ? Comment ?
Trouver des fonds pour faire survivre notre Cinéma Royal préféré ?
Je n'ai pas de pétrole, je n'ai pas d'idées (mais j'en cherche et vous aussi ?), je n'ai pas de relations qui ont le bras long... mais sans ma dose hebdomadaire de nourriture onirique, émotionnelle, spirituelle et intellectuelle...
... elle est beaucoup moins belle la vie, non ?
Christina
En attendant (de trouver une solution), profitez-en pour faire des économies - que vous pourrez toujours nous reverser - avec l'offre Travys : Le retour à Yverdon gratuit si vous faites tamponner votre aller simple au cinéma, en prenant votre place qui, elle aussi, sera à prix réduit !